Titre original : The Midnight Rose
Traduction: Jocelyne Barsse
Nationalité de l’auteur: Irlandaise
Éditions Charleston (10 Janvier 2024)
656 pages
ISBN-10: 2368129510
ISBN-13: 978-2368129517
Genre: Historique
Lu le: 14 Février 2024
Ma note: 17/20
Résumé/4ème de couverture:
L’actrice Rebecca Bradley arrive à Astbury Hall, un vieux manoir qui sert de décor au film qu’elle tourne. Dans la solitude de cette immense propriété de la campagne anglaise, Rebecca trouve enfin la paix, loin de la pression des médias. Quand elle se rend compte qu’elle ressemble étrangement à Lady Violet, la grand-mère de l’actuel propriétaire, elle décide d’en savoir plus sur le passé de cette étrange famille. Un jour, un jeune homme arrive à Astbury Hall. Il vient faire des recherches sur l’histoire de son arrière-grand-mère qui a vécu là au début du XXe siècle. Avec Rebecca, il remonte peu à peu les traces du passé. Sombres secrets et mensonges : ce qu’ils vont découvrir va bouleverser leurs vies… Quand le destin d’une femme est bouleversé par les secrets du passé.
Mon avis:
Comme bon nombre de romans de Lucinda Riley "La rose de minuit" s'inscrit parmi ces histoires que j'ai adoré! Et si l'on conserve toujours le système des deux temporalités et des secrets de famille, la petite particularité de ce roman c'est la touche de colonialisme puisque l'on va partir en Inde, autrefois territoire colonial britannique. Une petite touche d'exotisme dans cette campagne anglaise du 20, sans compter la petite histoire du 21ème siècle qui permet de faire le lien entre les époques. Le voyage est garanti et est dépaysant avec des personnages aussi attachants qu'exotiques. Les secrets de famille ne se limitent pas à eux mêmes car il y a bon nombre de tenants et aboutissants concernant les liens familiaux mis en avant. Ce roman est ainsi très dynamique et entre voyage, exotisme, traditions et mystères, on est particulièrement épris de passion pour cette histoire.
Merci aux éditions Charleston pour l'envoi de ce livre!
Points de vue/Critiques:
Les premiers chapitres nous emmène découvrir Anahita, aujourd'hui grand-mère et qui revient sur son enfance et sur toute sa vie, afin de transmettre plusieurs choses à son petit-fils avant de mourir. C'est ainsi que l'on part en Inde dans la première partie du roman, au moment où ce pays était une colonie britannique. On découvre Anahita, une jeune fille ne faisant pas partie des plus hautes castes mais qui a un don familial pour les présages. On s'attache immédiatement à Anahita qui est une jeune fille pleine de ressources et de bon sens, intelligente et qui possède un caractère doux et aimant. Son destin va l'envoyer en tant que dame de compagnie d'une princesse du même âge qu'elle, Indira. Les deux jeunes filles seront les meilleures amies du monde, au point d'en être presque sœur. Mais elles permettent déjà au lecteur d'appréhender toute ces notions de castes, de droits et de privilèges différents qui ont lieu dans la société indienne. Si Anahita est plutôt, elle va pouvoir saisir l'opportunité d'étudier en Angleterre et d'avoir un métier, une vie qui ne pourra pas être compatible avec ce qu'on attend d'une jeune fille indienne. Indira quant à elle à un destin tout tracé puisqu'elle est promise à son mari depuis sa naissance mais si sa vie est synonyme d'opulences et de richesses, elle n'est malheureusement pas libre de son destin. Les deux jeunes filles vont finalement suivre leur instinct, leur volonté et ne vont pas suivre les codes qu'on leur impose.
C'est dans une seconde partie, lorsque les filles arrivent en Angleterre pour leurs études et qu'elles passent leurs vacances scolaires à Astbury Hall, que l'histoire du présent va progressivement rejoindre celle du passé. Et pour faire ce lien, nous suivons, en plus du petit-fils de Anahita, une actrice américaine, Rebecca, venue en tournage dans ce fameux manoir familial de Astbury Hall. C'est notamment au travers de Rebecca que l'on découvrir toute la vie d'Anahita mais l'histoire propre concernant Rebecca n'est pas dénuée de sens, puisque l'on se demande qu'elle pourrait être le lien avec la famille d'Anahita (seule une très forte ressemblance physique évoque un lien mais celui-ci n'est franchement pas évident), mais en plus, il se passe énormément de choses bien mystérieuses durant ce tournage et son séjour à Astbury Hall.
Contrairement aux autres romans de l'autrice, nous ne sommes pas seulement dans deux temporalités pour lesquelles un secret de famille que l'on cherche à deviner pour faire le lien. J'ai trouvé qu'il y avait bon nombre de choses dans "La rose de minuit" avec notamment cette très forte notion de voyage et d'exotisme avec l'Inde qui est retranscrit dans chacune des pages. On retrouve également une certaine autre forme d'exotisme avec ce décorum lié au tournage du film et enfin, on retrouve beaucoup de mystères et de choses étranges liés à Astbury Hall. Le ou les secrets de famille passe au second plan, tout comme l'interrogation concernant le lien avec Rebecca, tant nous sommes plutôt happé par la vie d'Anahita. J'ai trouvé ce roman très riche, mystérieux et très exotique, en plus de conserver cette aura romanesque passionnante et addictive, caractéristique des œuvres de Lucinda Riley.
En bref:
"La rose de minuit" est une passionnante fresque romanesque et multigénérationnelle. Si l'on conserve toujours le système des deux temporalités et des secrets de famille, la particularité de ce roman va être sa part d'exotisme avec Anahita dont l'enfance et les racines appartiennent à l'Inde. Après une première partie sur son enfance en Inde, c'est en arrivant en Angleterre pour ses études, que le lien avec l'histoire du présent va progressivement. Et si la jeune actrice américaine, Rebecca, que l'on suit dans l'histoire du présent n'est pas dénué de sens, c'est parce que l'on retrouve beaucoup de mystères et de choses étranges liés à Astbury Hall. De plus, le lien entre Rebecca et Anahita est loin d'être évident et suscite bon nombre d'interrogations. La question du secret de famille passe presque au second plan tant découvrir la vie d'Anahita est passionnant. Dans ce chassé-croisé temporel et géographique, on retrouve une histoire très riche et mystérieuse, en plus de conserver cette aura romanesque passionnante et addictive, caractéristique des œuvres de Lucinda Riley.
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