L'appel des colombes (Martha Hall Kelly)

Titre original: The Golden Doves

Traduction: Jessica Shapiro

Nationalité de l’auteur: Américaine

Éditions Charleston (12 septembre 2023)

665 pages

ISBN-10:‎ 2368129588

ISBN-13:‎ 978-2368129586

Genre: Historique

Lu le: 21 Septembre 2023

Ma note: 17/20

Résumé/4^ème de couverture:

Paris, 1940.

"Les Colombes d’or", c’est le nom sous lequel Arlette Larue et Josie Anderson sont connues de la Gestapo alors qu’elles forment l’un des duos d’espionnes les plus redoutables de la Résistance. Mais, lorsqu’elles sont arrêtées et déportées au camp de Ravensbrück en même temps que leurs proches, le prix à payer pour leur engagement est énorme.

Dix ans plus tard, elles ont toutes deux survécu à l’enfer des camps. Tandis que Josie traque les fugitifs nazis à travers le monde, Arlette, elle, tente de retrouver son fils disparu. Pourtant, le destin va les réunir pour une dernière mission peut-être plus dangereuse encore que tout ce qu’elles ont traversé : arrêter le médecin qui a pratiqué d’innommables expériences sur leurs familles à Ravensbrück. C’est le début d’une quête bouleversante pour obtenir justice et protéger ceux qu’elles aiment.

Inspiré de faits réels, L’Appel des Colombes nous entraîne dans un récit haletant et éblouissant porté par deux héroïnes aussi courageuses qu’inoubliables.

Mon avis:

        Quel plaisir de retrouver un livre de Martha Hall Kelly, surtout quand on sait que l'autrice a conservé une nouvelle fois les caractéristiques majeures, auxquels elle nous a habitué depuis sa découverte. Si cette fois-ci on est dans un one-shot, on est de nouveau plongé dans une histoire historique de presque 700 pages, au moment de la Seconde Guerre Mondiale. L'autrice s'inspire encore de faits réels, ce qui procure un vif intérêt et une envie d'en savoir plus. Elle met en avant des évènements véridiques mais peu connus voire cachés et c'est au travers le destin de femmes que s'effectue cette percée littéraire. Le texte se dévore une nouvelle fois très rapidement et en abordant bon nombre de thématiques, on se retrouve embarquer dans un récit captivant et haletant et tellement enrichissant!

Merci aux éditions Charleston pour l'envoi de ce livre!

Points de vue/Critiques:

        C'est au travers la vie et le destin de femmes que l'autrice mise une nouvelle fois son histoire, et sur deux femmes qui n'ont pas grand chose en commun: Josie Anderson l'américaine et Arlette Larue, la française. Toutes les deux ont œuvré dans la Résistance durant la guerre, formant ainsi "Les Colombes d'or", un passé que l'on découvrira au fur et à mesure. Mais c'est dans le présent, dans les années 50, que l'on va également les retrouver puisqu'elles vont devoir reprendre du service durant cette période d'après-guerre. Les conséquences de la guerre et de ce qu'elles ont vécu sont toujours présentes et si pour Arlette, elles prennent une tournure affective et personnelle en essayant de retrouver son petit garçon, probablement adopté via un Lebensborn, pour Josie, ces conséquences seront davantage axées sur le côté professionnelle, puisqu'en travaillant pour les services secrets, elle s'engage dans une course contre la montre pour traquer les derniers nazis enfuis partout dans le monde. 

        Si j'ai parfois été plus ou moins perdu dans la double temporalité, c'est aussi parce que l'intrigue est très prenante et entraînante, pour ne pas dire haletante. Car pour nos deux colombes, c'est une véritable traque qui commence, une véritable chasse à l'homme où le temps est compté. Ce jeu de dupes est palpitant et dangereux et c'est ainsi que l'on se retrouve avec ce sentiment de frénésie et d'urgence de savoir comment va aboutir l'histoire de chacune d'entre elles et savoir le lien entre leurs 2 quêtes. Car même une fois la guerre terminée, elles se lancent dans des missions périlleuses tout en étant déjà marquées physiquement et psychologiquement par ce qu'elles ont vécu dans le passé. Des femmes aussi complexes que fortes et exemplaires!

     A travers ce suspense et ces poursuites du destin, l'autrice explore davantage les thématiques de l'Après-Guerre comme les procès des nazis et l'injustice qui y est associée, la traque de ces criminels de guerre qui ont fuis loin au bout du monde pour se reconstruire et vivre en toute impunité ou encore les éléments d'espionnage afin de faire la course contre la Russie dans la guerre froide. Elle n'en oublie pas les exactions propres au moment de la guerre et dans les camps de concentration avec ces expériences médicales faites sur les femmes (quelques parallèles avec "Le lilas ne refleurit qu'après un hiver rigoureux" sont d'ailleurs à noter comme des clins d'œil) ou le trafic lié aux Lebensborns. 

         L'histoire s'inspire donc de bon nombre de faits réels, dont ces deux colombes ou encore les différents autres personnages nazis des camps de concentration, mais Martha Hall Kelly à l'art et la manière de créer une fiction dans laquelle souffle un esprit romanesque indéniable. Elle permet ainsi de mettre en lumière et de révéler des faits, des actes et des personnages peu connus ou cachés. Aussi riche en émotions qu'en rebondissements, c'est une histoire d'espionnage marquante et très enrichissante. 

En bref:

        Si "L'appel des colombes" est le premier livre de Martha Hall Kelly qui ne fait pas parti de la saga des femmes Ferriday, l'autrice y conserve bon nombre de ses éléments clés. C'est donc au travers su points de vue de deux femmes, Arlette et Josie et dans deux temporalités que l'autrice met en avant des évènements historiques véridiques mais peu connus voire cachés. Elle explore ainsi explore davantage les thématiques de l'Après-Guerre, comme les procès des nazis, la traque des criminels de guerre, l'intervention des services secrets dans le monde entier, mais elle n'oublie pas les exactions propres au moment de la guerre comme les expériences médicales ou le trafic lié aux Lebensborns. Les deux héroïnes jouant chacun à un jeu de dupe et se lançant dans une véritable chasse à l'homme, l'intrigue est très prenante et entraînante, pour ne pas dire haletante. Marquées physiquement et psychologiquement par ce qu'elles ont vécu dans le passé, ce sont des femmes aussi complexes que fortes et exemplaires! Aussi riche en émotions qu'en rebondissements, c'est une histoire d'espionnage marquante et très enrichissante. 

La chambre aux papillons (Lucinda Riley)

Titre original: The Butterfly Room

Traduction: Elisabeth Luc

Nationalité de l’auteur: Irlandaise

Éditions Charleston (19 octobre 2021)

Collection Poche

617 pages

ISBN-10:‎ 2368127143

ISBN-13:‎ 978-2368127148

Genre: Contemporain

Lu le: 17 Septembre 2023

Ma note: 16/20

Résumé/4^ème de couverture:

Dans la campagne du Suffolk, Admiral House trône. C’est la maison de famille de Posy Montague. A près de 70 ans, cette dernière se prépare à se séparer de cette demeure qui a abrité ses plus grandes joies et ses plus grandes peines, laissant doucement derrière elle les grandes passions de la vie. Mais la réapparition soudaine d’un amour de jeunesse et des secrets qui y sont liés à jamais, va tout bouleverser.

Une captivante fresque multigénérationnelle, combinant personnages inoubliables et secrets déchirants, comme Lucinda Riley en a fait sa spécialité.

Mon avis:

        C'est toujours un bonheur de retrouver une nouvelle histoire et la plume de Lucinda Riley, dans un nouveau récit familial et historique. "La chambre aux papillons" me restera moins gravé en mémoire que d'autres récits de l'autrice, par manque de surprise. Les secrets de famille sont moins noués et profonds dans cette histoire, mais elle très plaisante et prenante. Le présent est beaucoup plus ancré dans le récit, qui laisse moins de place au passé. Avec un rythme toujours entrainant et plusieurs voix qui racontent l'histoire, on est pris dans cette ambiance de campagne anglaise, avec tous ces personnages, aussi importants les uns que les autres. 

Points de vue/Critiques:

        Lucinda Riley signe une nouvelle fois une histoire familiale riche et passionnante. Et le premier acteur majeur et personnage principal de ce récit qui est au cœur de toutes les discussions, c'est avant tout la demeure familiale: Admiral House. C'est ce lieu qui va permettre d'être le point de départ à l'histoire, qui va permettre de fédérer les personnages et qui constituera le véritable fil rouge de cette histoire. Car cette bâtisse joue un rôle prépondérant dans l'histoire, étant que c'est par elle que s'installe bon nombre de mystères que l'on souhaite percer. Mais Admiral House ne peut pas être ce qu'elle est sans Posy, le pilier de la famille. Si dans le présent, on découvre une grand-mère de 70 ans, totalement dévouée et attachée à sa famille et à sa demeure, on fait également la connaissance de la petite fille puis de la jeune femme à travers le récit concernant son passé. Elle n'a pas eu une vie facile, elle a une force de vie exemplaire et elle pense souvent bien plus aux autres qu'à elle-même. C'est davantage la Posy de 70 ans qui m'a plus intéressée et touchée, plutôt que la jeune Posy. Et puis autour de ces deux piliers, c'est une multitude de personnages, plus ou moins secondaires, qui gravitent autour. On passe de l'histoire de l'un à l'autre avec une grande fluidité, ce qui fait que l'on peut très facilement s'attacher à chacun d'entre eux, d'autant que l'on découvre petit à petit quelle importance ils ont. C'est par leur biais que certains drames, certains évènements viennent dynamiser le récit et que l'on finit par trembler. 

        Si l'on baigne très aisément dans cette atmosphère cosy et familiale, j'ai eu du mal à discerner où l'autrice voulait nous emmener, et quel serait le point clé qui permettrait de révéler des secrets. Il faut ainsi bien avancer dans le récit pour que notre curiosité finisse par être titillée. C'est l'arrivée d'un personnage clé que les questions finissent par apparaître. Mais dans l'ensemble, les secrets et les mystères ont manqué de poids et de panache pour vraiment me surprendre et me laisser une trace indélébile. Ce roman ne sera pas marquant comme on pu l'être d'autres romans plus complexes de l'autrice. 

 La famille, des liens très forts, des conflits très humains, des caractères à la limite du supportables, des gens avec beaucoup de qualités et de défauts, et des secrets, des choses cachées, qu'on découvre peu à peu.

En bref:

        "La chambre aux papillons", c'est un nouveau récit familial et historique de Lucinda Riley, mais qui me restera moins gravé en mémoire que d'autres récits de l'autrice, par manque de surprises et de complexité. L'histoire familiale est riche et passionnante avec la demeure familiale, Admiral House, une bâtisse qui joue un rôle prépondérant dans l'histoire et avec Posy, le pilier de la famille. Autour de ces deux piliers, gravite bon nombre de personnages plus ou moins secondaires, tous très intéressants et puisque l'on passe de l'histoire de l'un à l'autre avec une grande fluidité, on s'attache très facilement à chacun d'entre eux. Leur importance est grande car c'est par leur biais que certains drames, certains évènements viennent dynamiser le récit et que l'on finit par trembler. Le présent est beaucoup plus ancré dans le récit, qui laisse moins de place au passé. Mais si l'on baigne très aisément dans cette atmosphère cosy et familiale de la campagne anglaise, les secrets et les mystères ont manqué de poids et de panache pour vraiment me surprendre et me laisser une trace indélébile.

Dans la forêt des larmes (Glendy Venderah)

Titre original: The Light Through The Leaves

Traduction: Laura Bourgeois

Nationalité de l’auteur: Américaine

Éditions Charleston (29 août 2023)

592 pages

ISBN-10:‎ 2385290332

ISBN-13:‎ 978-2385290337

Genre: Contemporain

Lu le: 14 Septembre 2023

Ma note: 17/20

 

Résumé/4^ème de couverture:

Du plus loin qu’elle s’en souvienne, Ellis a toujours trouvé refuge dans la Forêt Sauvage : un lieu magique caché derrière le massif de mûres qui borde le terrain des mobil-homes où elle a grandi. Dans cet îlot de verdure, le bruissement des feuillages et le murmure apaisant du ruisseau devenaient ses confidents les jours où sa mère buvait trop.

Aussi est-ce tout naturellement qu’elle se réfugie au milieu des arbres quinze ans plus tard, accompagnée de ses jumeaux de quatre ans et de son bébé, Viola, le jour où elle découvre l’infidélité de son mari. Mais le croassement des corbeaux, l’agitation de ses garçons et son tumulte intérieur lui font commettre l’irréparable. Au moment du départ, elle oublie sur le parking la nacelle où dort sa fille. À son retour, Viola a disparu, comme avalée par la forêt.

Rongée par la culpabilité, Ellis entame un long exil au cœur du bois pour se reconstruire. Car même si elle lui a enlevé son enfant, la nature est le seul remède qu’elle ait jamais connu…

Mon avis:

        Après le coup de cœur de "Là où les arbres rencontrent les étoiles" qui nous avait permis de découvrir l'autrice avec ce premier roman, j'avais hâte de la retrouver. Si j'ai préféré son premier opus, ce deuxième livre confirme parfaitement le talent de l'autrice pour nous faire vibrer d'émotions, rendre un hommage infini à la nature et à la forêt et pour imaginer une histoire aussi riche et complexe qui reste graver en mémoire. A la façon d'un nature-writing, l'autrice offre bon nombre de choses dans son histoire qui a tantôt des airs de roman policier, tantôt un air de conte enchanteur. Tant dans son intrigue que dans ses personnages, le roman reste enchanteur d'un bout à l'autre.

Merci aux éditions Charleston pour l'envoi de ce livre!

Points de vue/Critiques:

            Le roman nous fait naviguer entre deux histoires. Il y a tout d'abord Ellis, qui est une jeune femme et mère de famille totalement dépassée, fatiguée et sans soutien. Son monde va alors voler en éclat lorsqu'on lui dérobe son bébé presque sous ses yeux. Ce bébé restera introuvable pendant des années, ce qui sera synonyme d'un véritable déclin pour Ellis. L'autre personnage clé du roman, c'est Raven, une enfant d'une douzaine d'années qui a été élevée d'une façon très particulière par sa mère qui l'a élevée en plein cœur de la nature, mais de façon totalement recluse et en la conditionnant sur l'inutilité et la dangerosité de la société. Toutes les deux vivent avec certains traumatismes qui les marquent profondément. Avec beaucoup de justesse et de précision, et tout en savamment doser les choses, l'autrice arrive parfaitement à nous faire comprendre ces marques psychologiques importantes et à faire véhiculer les émotions sous-jacentes. 

        Par le biais de ces deux personnages complexes, le récit va se construire petit à petit autour de leur reconstruction, qui va prendre du temps. Et sans grandes péripéties ou action, on va ainsi très facilement dénouer et rejouer leur vie, sans jamais créer d'ennui. Il faut dire aussi qu'il se passe finalement énormément de choses et que l'on vit différentes grandes étapes. Cela donne un récit extrêmement riche qui explore les thématiques de la manière de vivre, des croyances, du traumatisme et du choc psychologique, de la reconstruction et de la toxicité de certaines relations. Il montre ainsi comment les traumatismes peuvent affecter les relations, les choix de vie et comment cheminer sur les sentiers de la guérison. Il souligne également l'importance des relations, du soutien que l'on peut obtenir, de la compréhension et de la rédemption dans le processus de guérison. 

        L'autrice accorde une nouvelle fois une très grande place à la nature. Les descriptions des forêts de l'état de Washington et de Floride sont tout simplement magnifiques. On sent parfaitement que l'autrice sait de quoi elle parle et qu'elle a cette capacité à déjà voir réellement toutes les choses qui l'entoure et qui passerait inaperçue pour d'autres parce qu'ils ne prendrait pas de temps de s'arrêter et d'observer, mais en plus, elle réussit à retranscrire tout ceci avec une beauté et une magie affirmées.

En bref:

        Glendy Venderah revient une nouvelle fois en force avec "Dans la forêt des larmes", qui est encore un très bon roman. Ce deuxième livre confirme le talent de l'autrice pour nous faire vibrer d'émotions, rendre un hommage infini à la nature et à la forêt et pour imaginer une histoire aussi riche et complexe qui reste graver en mémoire. A la façon d'un nature-writing, l'autrice offre bon nombre de choses dans son histoire qui a tantôt un air de roman policier, tantôt un air de conte enchanteur. Raven et Ellis vivent toutes les deux avec certains traumatismes qui les marquent profondément. Le roman explore la manière de vivre, les croyances, le choc psychologique, la reconstruction et les relations toxiques en montrant comment les traumatismes peuvent affecter les relations, les choix de vie et comment cheminer sur les sentiers de la guérison. Il souligne également l'importance des relations, du soutien, de la compréhension et de la rédemption. Avec beaucoup de justesse et de précision, et tout en savamment doser les choses, l'autrice arrive parfaitement à faire véhiculer toutes les émotions. Et en accordant une nouvelle fois une très grande place à la nature avec des descriptions tout simplement magnifiques, le roman reste enchanteur d'un bout à l'autre.

Bretzel & beurre salé, tome 1 : une enquête à Locmaria (Margot et Jean Le Moal)

Nationalité des auteurs: Française

Editions Le Livre de Poche (4 mai 2022)

380 pages

ISBN-10:‎ 2253195316

ISBN-13:‎ 978-2253195313

Genre: Policier

Lu le: 9 Septembre 2023

Ma note: 15/20

Résumé/4^ème de couverture:

Mais qui est le nouveau propriétaire mystère de la plus belle maison de Locmaria, celle de la pointe de Kerbrat ?

Tout ce paisible village du Finistère le guette depuis des semaines et  voilà que débarque, en pleine tempête, Cathie Wald, une pimpante Strasbourgeoise. La cinquantaine, divorcée, caractère bien trempé, elle a décidé de prendre un nouveau départ en Bretagne, et d’ouvrir à Locmaria un restaurant de spécialités alsaciennes.

La plupart des habitants l’accueillent à bras ouverts, ravis de ce petit vent de changement. Mais certains voient son installation d’un mauvais oeil. Et ne tardent pas à lancer les hostilités. Après une soirée choucroute, un notable du village s’effondre, et Cathie est accusée de l’avoir empoisonné.

Une tentative de faire plier bagages à l’étrangère ? Quoi qu’il en soit,  Cathie n’est pas du genre à se laisser intimider. Et rien ne l’arrêtera pour prouver l’innocence de sa choucroute traditionnelle, quitte à se lancer elle-même sur les traces du coupable !

Au propre comme au figuré, on se régale dans ce savoureux cosy crime à la mode bretonne !

Mon avis:

        Parmi les nombreuses séries de cosy mystery, je poursuis ma découverte avec "Bretzel et beurre salé" et celle-ci se place parmi mes préférées. On peut y retrouver des caractéristiques des détectives du Yorkshire ou encore de "La quiche fatale" de Agatha Raisin. J'ai beaucoup aimé l'héroïne qui est une femme d'âge mûr, l'ambiance à la française et le mélange entre la culture bretonne et alsacienne. L'enquête est sympathique, légère et fluide grâce à des chapitres courts. Si le récit ne révolutionne pas le genre, cette série a sa petite particularité et l'on passe un très bon moment de lecture grâce à cette histoire très plaisante, dans un cadre qui l'est tout autant. 

Points de vue/Critiques:

        La particularité de cette série de cosy mystery, c'est le fait que l'histoire se place en plein cœur de la Bretagne, qui n'est pas sans rappeler les ambiances bretonnes des livres de Lorraine Fouchet. On est donc clairement dans un cosy mystery à l'ambiance bien frenchy, d'autant plus que la Bretagne va aussi partager le haut de l'affiche avec son extrême opposé: l'Alsace! La choucroute va donc côtoyer les galettes et le cidre et c'est par le biais de son héroïne que ce drôle de mariage prend forme. Cathie change ainsi radicalement de vie après avoir perdu son mari et repart sur de nouvelles bases. J'ai beaucoup aimé cette femme qui a presque la cinquantaine : elle a déjà vécu pas mal de choses, elle a une sagesse logique mais aussi une certaine petite insouciance dû au fait qu'elle n'a plus rien à perdre et qu'elle s'accorder le droit de vivre. Mais au final, tout un pan de la personnalité de Cathie reste secrète, notamment en ce qui concerne son passé : qu'a-t-elle réellement vécu? d'où lui vient sa richesse? Beaucoup de mystères l'entourent encore, ce qui donne envie de la connaître davantage. 

        L'enquête en elle-même ne révolutionne pas du tout le genre, mais elle est très sympathique et elle nous fait passer un très bon moment de lecture. L'enquête n'est pas sans rappeler le tome 1 des enquêtes d'Agatha Raisin, "La quiche fatale". Il est assez facile de deviner qui est le coupable, mais entre les ragots, les jalousies et les malversations que seul un petit village de campagne peut connaître, il y a tout qui est réuni pour nous divertir. Les personnages sont tous assez drôles et j'ai davantage aimé cette ambiance et cet humour à la française plutôt qu'à la British. Les chapitres sont assez courts, ce qui permet de dynamiser le récit et cela apporte accentue également le côté léger de l'intrigue.   

En bref:

        S'il ne révolutionne en rien le genre du cosy mystery, j'ai passé un très bon moment de lecture avec le premier tome de la série "Bretzel et beurre salé". On retrouve tous les ingrédients du genre : des personnages drôles et attachants, un petit village bercé autant par les ragots que par la solidarité, un quotidien chaleureux et réconfortant, des passages et des descriptions gourmandes et de la détente. Mais la particularité de cette série, c'est le fait qu'elle se passe en France, en plein cœur de la Bretagne et que cette dernière, par l'intermédiaire de son héroïne qui souhaite complètement changer de vie,  va aussi partager le haut de l'affiche avec son extrême opposé: l'Alsace! J'ai beaucoup aimé le personnage de Cathie, qui cache encore bien des secrets et tous les autres personnages assez drôles. J'ai davantage aimé cette ambiance et cet humour à la française plutôt qu'à la British. L'enquête est sympathique, légère et fluide grâce à des chapitres courts. Une histoire très plaisante, dans un cadre qui l'est tout autant. 

Autour du livre:

- Sous le pseudonyme de "Margot et Jean Le Moal", se cache l'auteur Jacques Vandroux et sa femme.

Le cri (BD)

Scénario: Pierre Makyo d’après l’œuvre de Nicolas Beuglet

Illustrations: N.G Laval

Nationalité des auteurs: Française et Mauricienne

Éditions Phileas (7 septembre 2023)

152 pages

ISBN-10:‎ 2491467321

ISBN-13:‎ 978-2491467326

Genre: Bande-dessinée

Lu le: 17 Septembre 2023

Ma note: 17/20

Résumé/4^ème de couverture:

L'inspectrice Sarah Geringën enquête sur la mort suspecte d'un patient d'un hôpital psychiatrique. La victime a gravé sur le front le chiffre 488 et les conclusions des légistes sont sans appel : l'homme est mort de peur ! 

Inspiré par des découvertes scientifiques et des faits réels, Le Cri est  un thriller sur la folie des hommes et le danger d'une science dévoyée, transformée en arme fatale.

Il s'agit du premier livre adapté de la trilogie de Nicolas Beuglet dont Sarah Geringën est l’héroïne : Le cri (2016), Complot (2018), L’Ile du  Diable (2019)

Qui est Sarah Geringën ?

Sarah Geringën est une ancienne membre des forces spéciales, désormais inspectrice norvégienne d'Oslo. Bientôt la quarantaine, rousse, athlétique, et réputée pour son intimidante froideur dans le cadre professionnel, c'est une femme qui ne serre jamais la main pour ne pas créer de liens avec ceux qu'elle interroge.

Inspiré par des découvertes scientifiques et des événements réels, Le Cri renvoie à nos peurs les plus intérieures. Un thriller sur la folie des hommes et le danger d'une science dévoyée, transformée en arme fatale.

Mon avis:

        Je suis toujours très fan des adaptations de romans en bande-dessinée et je suis très heureuse de retrouver "Le cri", le premier volet de la saga de l'inspectrice Sara Geringën, sous cette nouvelle forme. D'autant plus que j'avais lu le roman il y quelques années maintenant, et si j'ai retenu plus ou moins la trame de fond, cela fait plaisir de redécouvrir cette histoire. Je trouve que cette adaptation est très réussie. Niveau scénaristique, certaines impasses ont dû être faites et qui pouvaient plus ou moins correspondre à des longueurs dans le romans, des parties plus techniques et explicatives au niveau scientifique. Ces impasses sont donc plutôt de bonne augure dans la BD, puisque cela permet d'avoir un récit incisif en ayant l'essentiel des informations étant donné que l'on retrouve tout de même pas mal de texte. De cette manière, l'histoire a donc pu s'inscrire à plus long terme dans ma mémoire. Au niveau des illustrations, le travail, est assez remarquable puisque N.G Laval a parfaitement su retranscrire cette ambiance oppressante et parfois glauque de thriller.  

Inoubliables

Scénario et Illustrations: Fabien Toulmé

Nationalité de l’auteur: Française

Editions Dupuis (15 septembre 2023)

128 pages

ISBN-13:‎ 979-1034764570

Genre: Bande-dessinée

Lu le: 9 Septembre 2023

Ma note: 15/20

Résumé/4^ème de couverture:

        Chacun d'entre nous vit, a vécu ou vivra des moments inoubliables, ces  petits ou grands points de bascule qui dessinent le destin d'un être humain. Ces moments émouvants, révoltants, dramatiques ou inattendus, mais toujours précieux et émouvants, Fabien Toulmé est allé les chercher pour nous. En Europe, en Amérique latine ou en Afrique, dans de nombreuses couches sociales et autant de tranches d'âge, il a récolté des témoignages universels. De l'enfant gobée par une secte à un récit d'exfiltration du Rwanda, en passant par une histoire d'amour incroyablement compliquée ou le destin judiciaire surprenant d'un jeune de cité dunkerquoise, ces rencontres vous interpelleront, vous parleront. 

Mon avis:

        J'avais beaucoup aimé la première BD de l'auteur, "Ce n'est pas toi que j'attendais" qui retraçait la rencontre de l'auteur avec sa fille trisomique. Dans "Inoubliables", on est toujours dans le récit intimiste et personnel, mais cela ne concerne plus l'auteur lui-même. En effet, cet ouvrage, c'est la retranscription de 6 parcours de vie de personnes complétement différentes, des histoires intimes et personnelles bien distinctes les unes des autres. Ces personnes ont confié à l'auteur leur vraie histoire, centrée sur des difficultés majeures qui se sont déroulées durant leur enfance ou dans leur passé afin de mettre en lumière comment elles les ont marqués aujourd'hui pour devenir ce qu'ils sont actuellement. Si les sujets sont douloureux (génocide, viol, emprise sectaire), il se dégage beaucoup de bienveillance, de pertinence et de pudeur, sans compter l'élan de positivité dans le final de chaque récit: ils ont réussi à surmonter ces épreuves, même si le chemin a été bien souvent long. Cette bande-dessinée a donc un grand impact psychologique. Et à la manière d'un recueil de nouvelles, ce n'est pas mon genre d'ouvrage préféré puisqu'il n'y a pas de linéarité franche, mais chacun des témoignages suscitent de fortes émotions. 

        Du côté des illustrations, on reste sur un trait de crayon simple, mais qui retranscrit tout ce qu'il faut et l'essentiel. Un style de dessins porté sur l'efficacité où chaque histoire a son propre code couleur avec des planches bicolore. On se fait très vite à ce genre, les récits retranscrits n'ont finalement pas besoin d'agrément, une simplicité efficace qui fait mouche et qui permet de se concentrer sur le fond. 

Merci aux éditions Dupuis pour l'envoi de ce livre!