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mardi 26 mars 2024

Châtiment (Céline Denjean)




Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Michel Lafon (8 février 2024)

393 pages

ISBN-10:2749956315

ISBN-13:978-2749956312

Genre: Thriller

Lu le: 19 Février 2024

Ma note: 17/20 

 


Résumé/4ème de couverture:

"Depuis qu'un fou furieux a tué maman, la rage qui couvait au fond de moi est sortie de ses gonds. Je la sens, là, qui enfle, gronde, bouillonne. Elle ressemble à un monstre qui me soulève le ventre. "

Une violence sourde ronge la très respectable famille Bellegarde dont la mère, Marie-France, a été sauvagement assassinée. Les fondations de l'édifice familial vacillent. La major Louise Caumont trouvera-t-elle la faille pour percer à jour les secrets du clan ?

Mon avis:

        Même si ce livre fait partie de la série de l'héroïne Louise Caumont, c'est par ce troisième tome que je découvre enfin la plume et l'univers de Céline Denjean. J'ai tout de suite été immergée dans cette histoire, qui nous entraine à la fois dans une enquête classique de meurtres afin de trouver le coupable, mais elle nous entraine également dans les coulisses et les vicissitudes d'une famille qui vit dans les secrets, les mensonges et les non-dits. L'autrice braque les projecteurs sur ces personnages que l'on ne lâche plus, et dont on découvre un peu plus d'horreur à chaque page tournée et au fil des révélations. En braquant volontairement notre attention et nos doutes à un endroit précis, les différentes pièces de l'énigme vont s'imbriquer pour nous donner un final renversant avec un très beau retournement de situation qui remet les compteurs à zéro. J'ai adoré ce livre et je compte bien rattraper mon retard sur la bibliographie de l'autrice!

Merci aux éditions Michel Lafon pour l'envoi de ce livre!

Points de vue/Critiques:

        L'autrice va nous immerger dans une double enquête, aussi noire que profondément psychologique. Simultanément, on va assister à l'enquête afin de déterminer quel est le véritable tueur, car le tueur en série présumé à qui on a incombé ce meurtre, le Thanatopracteur est lui-même mort avant ce meurtre. Il faut ainsi repartir de zéro pour la major Louise Caumont et son équipe. Et dans le même temps, on va apprendre à connaître la famille de la victime. Pour cela, l'autrice braque véritablement des objectifs sur cette famille, bien sous tout rapport. Il y a intimement une sensation de voyeurisme à travers cette fenêtre, d'autant plus que l'on se rend progressivement compte que le portrait idyllique des premières pages à propos de cette famille parfaite va se fissurer et offrir plutôt la vision d'un foyer dysfonctionnel. Secrets tabous, mensonges et non-dits se cachent alors sur la surface de l'iceberg. Céline Denjean prend le temps de disséquer les relations entre les personnages, de fouiller dans leurs failles et leurs vices. Si instinctivement, c'est vers l'enquête que mon cœur et mon intérêt serait davantage aller, c'est finalement cette décortication de la famille qui m'a véritablement passionnée. 

        Le récit est parsemé de flashbacks, des scènes particulièrement horribles et dérangeantes, ce qui créer une atmosphère toujours malsaine dans ces moments-là. Ces scènes sont perverses et sont parfois insoutenables et cela est d'autant plus désagréable que l'autrices nous place en tant que voyeur et témoin impuissant. Mais surtout, ces passages ne sont en rien gratuits et alimentent pleinement l'intrigue. De plus, ils permettent à notre déduction et à notre instinct de naviguer vers une voie qui ne sera absolument pas celle imaginée par Céline Denjean. J'ai vraiment adoré le fait que l'autrice nous incite à imaginer et faire nos propre déductions, mais sa mécanique est bien plus huilée qu'on ne le pense puisque même quand toutes les pièces du puzzle s'imbriquent les unes dans les autres, nous croyions encore détenir la vérité, jusqu'à un retournement de situation final, qui fait encore rebattre les cartes. Une issue finale époustouflante qui créer un double effet kiss cool, on en redemande. 

En bref:

         Si je découvre à la fois l'héroïne Louise Caumont et l'autrice Céline Denjean, ce ne sera clairement pas mon dernier livre, tant l'autrice a placé haut et magistralement bien la barre. Le récit nous entraine à la fois dans une enquête classique de meurtres mais également dans les coulisses de l'univers fermé des écoles privées catholiques à travers les vicissitudes d'une famille qui vit dans les secrets, les mensonges et les non-dits. L'autrice braque véritablement les objectifs sur ce foyer dysfonctionnel en disséquant les relations entre les personnages et en fouillant dans leurs failles et leurs vices. Une sensation malaisante de voyeurisme et de témoin impuissant est présente et est renforcée par ces flashbacks particulièrement horribles et dérangeants. Mais toute cette mécanique est bien huilée et n'est pas gratuite, puisque en focalisant notre attention, nos doutes et nos déductions à un endroit précis, on est vite pris au piège. Car quand les différentes pièces de l'énigme s'imbriquent, nous croyions encore détenir la vérité, jusqu'à un retournement de situation final, qui fait encore rebattre les cartes. Une issue finale époustouflante qui créer un double effet kiss cool.

lundi 25 mars 2024

La librairie ambulante (Christopher Morlay)



Titre original : Parnassus On Wheels

Traduction: Oscar Lalo

Nationalité de l’auteur: Américaine

Éditions Récamier (8 février 2024)

192 pages

ISBN-10: 2385770377

ISBN-13: ‎ 978-2385770372

Genre: Historique

Lu le: 16 Février 2024

Ma note: 15/20



Résumé/4ème de couverture:

En Nouvelle-Angleterre, au début du XXe siècle, Helen McGill, 39 ans, est une femme désabusée, lasse de s'occuper en même temps de la ferme familiale et de son frère Andrew, écrivain à succès qui la laisse tout gérer.

Elle souhaite vivre sa propre aventure, et rachète la librairie ambulante de Roger Mifflin, un homme charismatique et passionné par les livres.

Mon avis:

        C'est par le biais de sa magnifique couverture que j'ai découvert ce titre, dont j'ai découvert qu'il s'agissait en fait d'un classique de la littérature outre-Atlantique et que c'était la première fois qu'il était traduit en français. Cette histoire est le récit de l'aventure qu'entreprend une femme qui prend sa vie en main et pour laquelle les livres constituent une sorte de fil rouge. Si ce récit date du début du 20ème siècle, son propos reste tout à fait moderne et s'inscrit parfaitement dans notre société actuelle. Si l'histoire n'est pas rocambolesque et ne laissera pas d'empreinte indélébile en mémoire on passe un joli moment de déambulation à travers la campagne de l'Amérique rurale et avec la littérature dans son ensemble.

Merci aux éditions Récamier pour l'envoi de ce livre!

Points de vue/Critiques:

        Au début du 20ème siècle, au fin fond de la campagne américaine, nous faisons la connaissance de Helen qui vit dans une ferme avec son frère et qui est cantonné aux tâches ménagères alors que son frère délaisse totalement cette ferme au profit de la rédaction de ses romans qui lui procurent un petit succès. Mais pour Helen qui est une femme douce, elle souhaite faire valoir ses droits à l'émancipation. Le passage d'une roulotte, remplie de livre et véritable bibliothèque ambulante à vendre, va être l'occasion pour elle de prendre son destin en main et de prendre ses cliques et ses claques, laissant son frère gérer seul la vie quotidienne. Bien qu'écrit en 1917, cette histoire est résolument moderne et s'inscrit parfaitement dans notre société actuelle, en ce qui concerne à la fois cette volonté de s'affirmer et de s'émanciper en tant que femme mais à la fois avec cette idée de librairie ambulante, afin de proposer des livres dans les endroits reculés. Et il ne faut oublier le message véhiculé qu'est le pouvoir libérateur des livres, qui permettent d'apporter réflexion, prise de conscience et enrichissement culturel et philosophique.

         Nous suivons ainsi les douces aventures d'Helen au fil des rencontres et des nombreuses références littéraires, qui constituent le véritable fil rouge de ce récit. Au fil de son périple, Helen va se découvrir et s'épanouir progressivement, jusqu'à ce qu'elle voit un avenir clair et défini pour elle. Si son périple en tant de tel n'a rien de véritablement palpitant, j'ai beaucoup aimé découvrir un avenir florissant et réjouissant pour elle. Il se dégage beaucoup de douceur de cette histoire et même si elle ne laissera pas d'empreinte indélébile en mémoire, il est très plaisant de découvrir ce classique de la littérature américaine.

En bref:

        "La librairie ambulante" est un classique de la littérature américaine et pour la première fois traduit en France. Cette histoire est le récit de l'aventure qu'entreprend une femme, condamnée aux tâche ménagères, qui va prendre sa vie en main et s'émanciper en achetant une librairie ambulante. Bien qu'écrit en 1917, cette histoire est résolument moderne et s'inscrit parfaitement dans notre société actuelle, en ce qui concerne à la fois cette volonté de s'affirmer et de s'émanciper en tant que femme mais à la fois avec cette idée de librairie ambulante, afin de proposer des livres dans les endroits reculés. Les douces aventures d'Helen montrent également le pouvoir libérateur des livres, qui permettent d'apporter réflexion, prise de conscience et enrichissement culturel et philosophique. Si l'histoire n'est pas rocambolesque et ne laissera pas d'empreinte indélébile en mémoire, on passe un joli moment de déambulation à travers la campagne de l'Amérique rurale et avec la littérature dans son ensemble.

La rose de minuit (Lucinda Riley)



Titre original : The Midnight Rose

Traduction: Jocelyne Barsse

Nationalité de l’auteur: Irlandaise

Éditions Charleston (10 Janvier 2024)

656 pages

ISBN-10:2368129510

ISBN-13:978-2368129517

Genre: Historique

Lu le: 14 Février 2024

Ma note: 17/20 





Résumé/4ème de couverture:


L’actrice Rebecca Bradley arrive à Astbury Hall, un vieux manoir qui sert de décor au film qu’elle tourne. Dans la solitude de cette immense propriété de la campagne anglaise, Rebecca trouve enfin la paix, loin de la pression des médias. Quand elle se rend compte qu’elle ressemble étrangement à Lady Violet, la grand-mère de l’actuel propriétaire, elle décide d’en savoir plus sur le passé de cette étrange famille. Un jour, un jeune homme arrive à Astbury Hall. Il vient faire des recherches sur l’histoire de son arrière-grand-mère qui a vécu là au début du XXe siècle. Avec Rebecca, il remonte peu à peu les traces du passé. Sombres secrets et mensonges : ce qu’ils vont découvrir va bouleverser leurs vies… Quand le destin d’une femme est bouleversé par les secrets du passé.

Mon avis:

        Comme bon nombre de romans de Lucinda Riley "La rose de minuit" s'inscrit parmi ces histoires que j'ai adoré! Et si l'on conserve toujours le système des deux temporalités et des secrets de famille, la petite particularité de ce roman c'est la touche de colonialisme puisque l'on va partir en Inde, autrefois territoire colonial britannique. Une petite touche d'exotisme dans cette campagne anglaise du 20, sans compter la petite histoire du 21ème siècle qui permet de faire le lien entre les époques. Le voyage est garanti et est dépaysant avec des personnages aussi attachants qu'exotiques. Les secrets de famille ne se limitent pas à eux mêmes car il y a bon nombre de tenants et aboutissants concernant les liens familiaux mis en avant. Ce roman est ainsi très dynamique et entre voyage, exotisme, traditions et mystères, on est particulièrement épris de passion pour cette histoire. 

Merci aux éditions Charleston pour l'envoi de ce livre!

Points de vue/Critiques:

        Les premiers chapitres nous emmène découvrir Anahita, aujourd'hui grand-mère et qui revient sur son enfance et sur toute sa vie, afin de transmettre plusieurs choses à son petit-fils avant de mourir. C'est ainsi que l'on part en Inde dans la première partie du roman, au moment où ce pays était une colonie britannique. On découvre Anahita, une jeune fille ne faisant pas partie des plus hautes castes mais qui a un don familial pour les présages. On s'attache immédiatement à Anahita qui est une jeune fille pleine de ressources et de bon sens, intelligente et qui possède un caractère doux et aimant. Son destin va l'envoyer en tant que dame de compagnie d'une princesse du même âge qu'elle, Indira. Les deux jeunes filles seront les meilleures amies du monde, au point d'en être presque sœur. Mais elles permettent déjà au lecteur d'appréhender toute ces notions de castes, de droits et de privilèges différents qui ont lieu dans la société indienne. Si Anahita est plutôt, elle va pouvoir saisir l'opportunité d'étudier en Angleterre et d'avoir un métier, une vie qui ne pourra pas être compatible avec ce qu'on attend d'une jeune fille indienne. Indira quant à elle à un destin tout tracé puisqu'elle est promise à son mari depuis sa naissance mais si sa vie est synonyme d'opulences et de richesses, elle n'est malheureusement pas libre de son destin. Les deux jeunes filles vont finalement suivre leur instinct, leur volonté et ne vont pas suivre les codes qu'on leur impose.

        C'est dans une seconde partie, lorsque les filles arrivent en Angleterre pour leurs études et qu'elles passent leurs vacances scolaires à Astbury Hall, que l'histoire du présent va progressivement rejoindre celle du passé. Et pour faire ce lien, nous suivons, en plus du petit-fils de Anahita, une actrice américaine, Rebecca, venue en tournage dans ce fameux manoir familial de Astbury Hall. C'est notamment au travers de Rebecca que l'on découvrir toute la vie d'Anahita mais l'histoire propre concernant Rebecca n'est pas dénuée de sens, puisque l'on se demande qu'elle pourrait être le lien avec la famille d'Anahita (seule une très forte ressemblance physique évoque un lien mais celui-ci n'est franchement pas évident), mais en plus, il se passe énormément de choses bien mystérieuses durant ce tournage et son séjour à Astbury Hall. 

        Contrairement aux autres romans de l'autrice, nous ne sommes pas seulement dans deux temporalités pour lesquelles un secret de famille que l'on cherche à deviner pour faire le lien. J'ai trouvé qu'il y avait bon nombre de choses dans "La rose de minuit" avec notamment cette très forte notion de voyage et d'exotisme avec l'Inde qui est retranscrit dans chacune des pages. On retrouve également une certaine autre forme d'exotisme avec ce décorum lié au tournage du film et enfin, on retrouve beaucoup de mystères et de choses étranges liés à Astbury Hall. Le ou les secrets de famille passe au second plan, tout comme l'interrogation concernant le lien avec Rebecca, tant nous sommes plutôt happé par la vie d'Anahita. J'ai trouvé ce roman très riche, mystérieux et très exotique, en plus de conserver cette aura romanesque passionnante et addictive, caractéristique des œuvres de Lucinda Riley.

En bref:

    "La rose de minuit" est une passionnante fresque romanesque et multigénérationnelle.  Si l'on conserve toujours le système des deux temporalités et des secrets de famille, la particularité de ce roman va être sa part d'exotisme avec Anahita dont l'enfance et les racines appartiennent à l'Inde. Après une première partie sur son enfance en Inde, c'est en arrivant en Angleterre pour ses études, que le lien avec l'histoire du présent va progressivement. Et si la jeune actrice américaine, Rebecca, que l'on suit dans l'histoire du présent n'est pas dénué de sens, c'est parce que l'on retrouve beaucoup de mystères et de choses étranges liés à Astbury Hall. De plus, le lien entre Rebecca et Anahita est loin d'être évident et suscite bon nombre d'interrogations. La question du secret de famille passe presque au second plan tant découvrir la vie d'Anahita est passionnant. Dans ce chassé-croisé temporel et géographique, on retrouve une histoire très riche et mystérieuse, en plus de conserver cette aura romanesque passionnante et addictive, caractéristique des œuvres de Lucinda Riley.

Hooky, tome 3



Titre original : Hooky, book 3

Scénario et Illustrations: Miriam Bonastre Tur

Nationalité de l’auteur: Espagnole

Éditions Dupuis (26 Janvier 2024)

224 pages

ISBN-10:2808504306

ISBN-13:978-2808504300

Genre: Bande-dessinée

Lu le: 12 Février 2024

Ma note: 16/20 





Résumé/4ème de couverture:


Après l'incendie criminel de la maison de maître Pendragon, Dani, Dorian et toute leur petite bande se réfugient dans une discrète maison, nichée au cœur de la forêt. Un havre de paix, qui leur permettra de se réparer... Nico, qui a retrouvé dans les ruines de la maison de Pendragon incendiée la boule de cristal de son maître, parvient à localiser le prince William. Une nouvelle quête démarre... Mais rien ne sera simple, car le roi Damien entame la même. Sans parler du fait que Dorian et Dani, avec leurs tours et leurs potions bizarres, sont toujours aussi gaffeurs !

Mon avis:

        Après un tome 2 qui était dense et riche, voire peut-être trop riche dans les différentes intrigues, et tous les personnages, qui ont fait que j'avais eu un petit de mal à tout suivre et à tout comprendre, ce troisième tome fait redescendre un peu toute cette frénésie, ce qui est appréciable. Dans ce tome, dans lequel on navigue de temps entre présent et passé, on apprend à en découvrir davantage sur chacun des personnages, mais chacun leur tour, sur un rythme moins intense. On apprend ainsi à le connaître vraiment en profondeur et l'on s'attache considérablement à eux. J'ai particulièrement aimé découvrir le passé de la famille Wyatt et celui de Damien. L'intrigue générale avance doucement mais sûrement et sur un rythme que j'ai pleinement apprécié. Ce troisième tome a réveillé ma curiosité et m'a relancé dans la série, donc j'ai hâte de connaître la suite.

Merci aux éditions Dupuis pour l'envoi de ce livre!

Chère Ella (Rebecca Yarros)



Titre original : The Last Letter

Nationalité de l’auteur: Américaine

Éditions JC Lattès (6 Novembre 2019)

Collection &moi

474 pages

ISBN-10:2709664186

ISBN-13:978-2709664189

Genre: Romance

Lu le: 9 Février 2024

Ma note: 17/20 





Résumé/4ème de couverture:


Le temps d’une lettre, Beckett, soldat américain en mission au Moyen-Orient, oublie les horreurs du quotidien. Et même s’il ne la connaît qu’à travers leur correspondance, il tombe sous le charme d’Ella, la sœur de son meilleur ami. Lorsque celui-ci périt au combat, il demande à Beckett de veiller sur Ella. Car la jeune mère célibataire de deux enfants se démène depuis que sa petite fille a été diagnostiquée d’un cancer.

Fidèle aux dernières volontés de son ami, Beckett vient prêter main forte à Ella. Hanté par le poids de la culpabilité, il ne lui révèle toutefois pas qui il est. Mais plus il se rapproche d'elle, plus la vérité risque de le rattraper…

Mon avis:

        Je ne me serais absolument pas intéressée à ce titre si l'on n'avait pas décidé de lire une romance pour le thème du mois de février du club de lecture des Dissidentes. Ce titre a été choisi tout simplement en regardant la meilleure, la mieux notée des romances de tous les livres du genre classés dans Livraddict. Et je comprends pourquoi ce livre est très bien noté puisque il s'agit effectivement d'une très belle romance, avec plein de beaux sentiments et sans tomber dans la mièvrerie et/ou dans le caricatural. Mais le gros plus de ce livre, c'est le fait d'intégrer beaucoup d'évènements, très souvent dramatiques à l'histoire. Celle-ci ne se résume donc pas à une histoire d'amour et même si j'ai trouvé que le récit présentait une certaine accumulation de dramas, j'ai passé un très agréable moment de lecture, qui a su me faire tirer bon nombre de fois les larmes.

Points de vue/Critiques:

        J'ai tout de suite accroché au récit car il faut dire que j'ai y retrouvé beaucoup de similitudes avec l'univers de Nicholas Sparks, qui est mon auteur unique et fétiche en terme de romance. Et c'est plus particulièrement avec "Le porte-bonheur" que j'y ai trouvé plein de points communs: la femme célibataire qui élève seule ses enfants, isolée, qui doit joindre les deux bouts pour s'en sortir et qui fait rempart avec tout étranger ou tout élément nouveau dans sa vie pour se protéger, et la venue inattendue d'un ancien militaire qui cherche une accroche et une vie simple. Malgré cette forte ressemblance, l'autrice nous embarque avec facilité dans sa romance qui prend finalement du temps à se mettre en place et qui n'est pas au premier plan.

        Le roman se construit suivant une alternance de chapitres et de points de vue entre les deux personnages principaux, Ella et Beckett avec à chaque début de chapitre, une des lettres que ces deux protagonistes se sont envoyés avant de se connaître réellement. Ces échanges épistolaires permettent d'avoir une idée de leur relation et des forts sentiments qu'ils se sont dévoilés, toujours plus aisés à faire sur le papier et pour des gens que l'on ne connaît, mais ils permettent également d'avoir cette petite faille temporelle et de savoir ce qu'il s'est passé avant le moment présent du récit. Et si ce n'est pas la romance qui va être prédominante, notamment au début du livre, c'est parce que l'on va s'intéresser à l'histoire familiale de Ella avec ses enfants. Et dès le début du livre, on plonge directement dans le bain de larmes, puisque l'autrice nous planque rapidement des claques par la survenu d'évènements dramatiques.

        Et puis l'histoire familiale de Ella va progressivement évoluée et se mêlée avec son histoire personnelle avec Beckett. La romance ne vient pas en claquant des doigts, elle prend du temps à s'installer et à se concrétiser, en accord avec le vécu des personnages. Ces deux-là nous offre ensuite de très belles scènes d'amour, pleine de profondeur et d'intensités. Il n'est pas évident de doser les sentiments et les émotions en ce qui concerne la romance, mais l'autrice y arrive parfaitement bien en créant des scènes, des réflexions et des dialogues sensés, ce qui fait que l'on ne tombe jamais dans le côté cliché qui fait lever les yeux au ciel de la romance. Si j'ai dû avoir les yeux qui lève au ciel, se serait davantage sur l'accumulation et l'enchainement de dramas dans l'histoire, qui touche en plus toujours le personnage d'Ella. Néanmoins, cela fait en sorte d'être pris dans le récit et d'avoir les larmes aux yeux plus d'une fois durant la lecture, notamment par ce final qui serre indéniablement le cœur. 

En bref:

        Si j'ai vu beaucoup de ressemblances au début avec l'univers et un livre en particulier de Nicholas Sparks, "Chère Ella" est une très bonne romance qui nous fait vivre un vrai tourbillon d'émotions. Dans cette lecture immersive et addictive, c'est l'ascenseur émotionnel qui est garanti. Le roman se construit suivant une alternance de chapitres et de points de vue entre les deux personnages principaux, Ella et Beckett avec leurs échanges épistolaires en préambules de chaque chapitre afin d'avoir cette notion d'intimité entre eux, de connaissance du passé et le côté accrocheur et addictif de l'histoire. Tout deux sont touchants à l'extrême car se sont des êtres blessés et squi mènent un combat intérieur. Si leur rencontre et leur complémentarité est une évidence, elle l'est moins pour eux, ce qui explique que ce livre est un subtil mélange d'amour et d'intrigue familiale. La romance prend du temps à s'installer et à se concrétiser au profit de l'histoire familiale de Ella. Mais ils  offrent ensuite de très belles scènes d'amour, pleine de profondeur et d'intensités. L'autrice a su doser  les sentiments et les émotions sans tomber dans la mièvrerie et/ou dans le caricatural. Le gros plus de ce livre, c'est le fait d'intégrer beaucoup d'évènements dramatiques à l'histoire, donnant parfois une accumulation de dramas. Mais cette histoire déchirante fonctionne merveilleusement bien... avec un paquet de mouchoirs à côté de soi!

Poussière blonde (Tatiana de Rosnay)




Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Albin Michel (7 Février 2024)

306 pages

ISBN-10:2226489592

ISBN-13:978-2226489593

Genre: Contemporain

Lu le: 9 Février 2024

Ma note: 16/20 






Résumé/4ème de couverture:


« Pauline avait conscience qu'elle n'était qu'un être ordinaire aspiré dans l'orbite d'une femme qui, elle, n'avait rien d'ordinaire... Être femme de chambre, c'était précisément cela : faire intrusion sans le vouloir dans l'intimité d'autrui, voir le contenu des corbeilles à papier, remarquer les titres des livres, lire les premières phrases des cartes, lettres et petits mots qui traînent. Tout était là, en pâture ; la vie entière de quelqu'un, dissimulée dans une chambre d'hôtel. »

Un matin, Pauline est appelée pour nettoyer la suite 614 du Mapes Hotel. Alors qu'elle pense trouver une chambre vide, une femme apparaît, hagarde : Mrs. Arthur Miller, alias Marilyn Monroe, dont le séjour à Reno marque la fin de son mariage avec le célèbre dramaturge et le tournage infernal d'un film à la légende noire, Les Désaxés.

Avec pour décor l'immensité aride du désert du Nevada et ses chevaux sauvages, les mustangs, Poussière blonde raconte le choc d'une rencontre inoubliable entre deux femmes que seul le hasard pouvait réunir.

Mon avis:

        Dans ce nouveau roman, Tatiana de Rosnay a choisi de mettre en lumière une nouvelle et illustre figure féminine contemporaine: celle de Marilyn Monroe. Entre réalité et fiction, l'autrice va raconter l'histoire d'amitié qui s'est créée entre l'actrice et Pauline, sa femme de chambre, quand Marilyn était en plein tournage du film "Les désaxés" et en plein cœur du désert du Nevada. En suivant plusieurs temporalités, on découvre à quel point l'actrice aura marqué à jamais Pauline en l'aidant à changer de vie. On se prête à croire très fortement à cette rencontre et en cette amitié. L'autrice nous permet également de mieux connaître, de façon très intime la femme et l'actrice, toutes deux très tourmentées, de Marilyn Monroe. J'ai beaucoup aimé la découvrir à travers les yeux de Pauline, qui est bien le personnage principal de cette histoire et dont il est tout aussi agréable de découvrir la vie. Un joli roman sur l'amitié, sur l'espoir et sur les rêves inaccessibles qui peuvent devenir réalité. Une jolie bulle de douceur. 

Merci aux éditions Albin Michel pour l'envoi de ce livre!

Points de vue/Critiques:

        Si Marilyn Monroe est en couverture de "Poussière blonde" (avec cette magnifique photo de l'actrice capturée sur le moment), c'est bien Pauline qui est le personnage principal de cette histoire et que l'on va connaître en débutant ce livre. Pauline est immédiatement attachante puisqu'elle-même n'a pas eu grandes attaches dans son enfance mais elle s'est toujours débrouillée dans la vie pour s'en sortir et ne pas refaire les mêmes erreurs que sa mère, notamment. car née en France après la guerre, Pauline n'a jamais connu son père et a été emmené aux Etats-Unis par sa mère qui a refait sa vie. Si son beau-père est une figure paternelle exemplaire (j'ai d'ailleurs adoré la relation touchante et sincère qu'il entretient avec Pauline), sa mère n'est absolument pas l'archétype de la maman très maternelle. C'est ainsi que Pauline va vite se retrouver à devoir travailler de petits boulots pour subvenir aux besoins de sa famille.

        Et puis il y a cette rencontre avec Mrs Miller, alias Marilyn Monroe, qui va être le point de départ d'un futur que n'aurai jamais imaginé Pauline. La rencontre de ces deux femmes va être simple, limpide et très belle. Venant de mondes différents et vivant des vies drastiquement opposées, elles vont se compléter et une jolie amitié sincère va naître, sans que l'une et l'autre ne l'ai prédit ou voulu. Car entre la star hollywoodienne que tout réussi et la femme de chambre qui a dû voir ses espoirs d'une vie meilleures s'envoler, c'est une complicité qui s'installe, basée sur des échanges simples mais vrais. Si cela est conforme avec la personnalité de Pauline que l'on a préalablement découvert, c'est quelque chose de totalement inédit dans la vie de Marilyn. 

        A travers ce que Marilyn vit à l'hôtel et sur le tournage du film, on découvre (pour ceux qui ne connaissent pas plus que cela la vie de l'actrice) une femme profondément malheureuse. Ce malheur profond est alors alimenté par l'abus d'alcool et de médicaments. Malgré ces excès, on perçoit très facilement sa détresse, son désarroi et toutes ses blessures à laquelle elle n'arrive pas à faire face. Et face à un entourage pas forcément bienveillant, une équipe nombreuses qui gravite toujours autour d'elle, Marilyn n'a jamais vraiment de répit et de repos. C'est une véritable écorchée vive dont on perçoit nettement la naïveté, la générosité, la fragilité mais aussi l'intelligence, autant de qualités et de traits de personnalités qui lui permettent d'être proche, en osmose et sur un pied d'égalité avec Pauline. J'ai aimé découvrir ces facette de Marilyn pour laquelle j'ai ressenti énormément de compassion.

        J'ai beaucoup aimé naviguer dans l'univers du cinéma des années 60. En plus de Marilyn en elle-même, on est véritablement sur les lieux de tournage du fil "Les désaxés" avec les nombreux acteurs et toutes les anecdotes, plus ou moins dramatiques, du tournage. Il va ainsi être question du divorce des Miller, de la liaison de Marilyn avec Yves Montand, la mort de Clark Gable et de la malédiction qui entoure le film. Si tous ces éléments sont purement véridiques et apporte la part de biographie à ce livre, il y a tout de même cette part de fiction liée au personnage de Pauline et à cette rencontre et amitié avec Marilyn. Mais l'histoire est tellement bien racontée, on est tellement immergé dans le récit, que l'on se prête très facilement à croire que cette amitié ait pu exister. 

En bref:

        Dans ce nouveau roman, Tatiana de Rosnay a choisi de mettre en lumière une nouvelle et illustre figure féminine contemporaine: celle de Marilyn Monroe. Entre réalité et fiction, l'autrice va raconter l'histoire d'amitié qui s'est créée entre l'actrice et Pauline, sa femme de chambre, quand Marilyn était en plein tournage du film "Les désaxés" et en plein cœur du désert du Nevada. Derrière l'actrice, on va ainsi découvrir une femme profondément malheureuse, une véritable écorchée vive pleine de naïveté, de générosité, de fragilité mais aussi d'intelligence, des qualités et des traits qui lui permettent d'être proche de Pauline. Mais c'est véritablement Pauline, l'héroïne principale de ce roman, et la rencontre et l'amitié qui va en découler entre ces deux femmes très attachantes, va être simple, limpide et très belle. En suivant plusieurs temporalités, on découvre à quel point l'actrice aura marqué à jamais Pauline en l'aidant à changer de vie. Si tout ce qui concerne Marilyn et l'univers du cinéma sont purement véridiques et apportent la part de biographie à ce livre, on se prête fortement à croire que cette amitié totalement fictive entre les deux femmes ait pu exister. Un joli roman sur l'amitié, sur l'espoir et sur les rêves inaccessibles qui peuvent devenir réalité. Une jolie bulle de douceur.