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mardi 28 mars 2017

Ma vie posthume, tome 1: ne m'enterrez pas trop vite




Scénario: Hubert
Illustrations: Zanzim
Nationalité des auteurs: Française
Editions Glénat (18 Avril 2012)
48 pages
ISBN-10: 2723483592
ISBN-13: 978-2723483599
Genre: Bande-dessinée
Lu le: 20 Mars 2017
Ma note: 16/20



L’histoire :

            Emma Doucet, vieille dame au fichu caractère, se laisse vivre depuis le décès de Pierre, son mari tant aimé. Un beau jour, dans son salon, elle reçoit une balle tirée d'on ne sait où ! Emma se relève de sa chute dans un drôle d'état : morte. Mais pas sous forme de spectre ou d'esprit ! En fait, mis à part un trou dans sa maigre poitrine et quelque chose de différent dans son regard, pas grand-chose n'a changé... Pour passer le temps qui ne lui est désormais plus compté, Emma se remémore le passé et se pose des questions : pourquoi son cher mari n'est pas revenu lui aussi ? Qui a bien pu la tuer ? Et que vont dire les voisins ? Au-delà du savoureux mélange où se côtoient humour macabre, aventures burlesques et questionnements existentiels, les auteurs dressent le magnifique portrait d'une femme ayant traversé toute l'histoire du XXe siècle.

Mon avis:

            Qu’est-ce que j’ai apprécié cette histoire! Le thème central est la mort d’une vieille dame, mais cette mort est en quelque sorte détournée et tout devient assez drôle et comique!!!

Au début, tout comme Emma, on ne s’est pas vraiment ce qu’il s’est passé pour elle, au moment où elle est tombée de cet escabeau. Malgré cette mauvaise chute, elle se relève et poursuit sa vie. Cependant, elle n’a plus d’appétit, a le teint de plus en plus blême jusqu’à devenir verdâtre et un mystérieux trou se trouve maintenant dans sa poitrine! Aucun doute possible: on lui a tiré dessus, elle est morte et mais la voici maintenant « en chair et en os » sans être fantôme ou spectre! 

Points de vue - Critiques:
À mesure que l'enveloppe de son héroïne se décompose, le scénariste en profite pour recomposer les moments charnières de son passé. On y découvre alors que sous les traits d’une vieille dame en apparence ordinaire et aux habitudes quotidiennes, il existe une femme de caractère. On assiste à des épisodes de la vie d’Emma en tant que jeune femme grâce à des flash-backs: ces allers-retours entre un passé révolu et un présent transitoire apporte beaucoup de rythme et de dynamique à l’histoire. Cela permet également et surtout de mieux comprendre la personnalité d’Emma. Que se soit à 20, 50 ou 90 ans, cette femme ne sait jamais satisfaite de sa condition ou du fait que l’on décide pour elle.

Au milieu de la découverture du personnage d’Emma, il y a bien sûr cette intrigue autour de sa mort! Qui la tuer? Pourquoi? Assassinat ou accident? Si la fin du livre ne laisse pas entrevoir de piste, elle délivre cependant une belle surprise que l’on a hâte de voir dans le tome 2 au titre tellement drôle et j’espère évocateur (Anisette et Formol).

En bref:

            Une très chouette histoire d’une vieille dame qui a la surprise de constater qu’elle est morte malgré que le fait qu’elle semble continuer de vivre sa petite vie. Humour, découverte du personnage principal en profondeur et mystères sont au rendez-vous faisant passé un érable moment que l’on a hâte de poursuivre avec le tome 2! 

Autour du livre:
  • Tome 2: Anisette et Formol
  • Livre emprunté à la bibliothèque



Catharsis





Scénario et Illustrations: Luz
Nationalité de l’auteur: Française
Editions Futuropolis (21 Mai 2015)
128 pages
ISBN-10: 275481275X
ISBN-13: 978-2754812757
Genre: Bande-dessinée
Lu le: 18 Mars 2017
Ma note: 12/20




Résumé/4ème de couverture:

            Un jour le dessin m'a quitté, le même jour qu'une poignée d'amis chers. À la seule différence qu'il est revenu, lui. Petit à petit. À la fois plus sombre et plus léger. Ce livre n'est pas un témoignage, encore moins un ouvrage de bande dessinée, mais l'histoire de retrouvailles entre deux amis qui ont failli ne plus jamais se croiser.

L’histoire :

7 Janvier 2015. Attentats de Charlie Hebdo. Ce jour-là, Renald Luzier, alias Luz, arrive en retard à la réunion de rédaction du journal puisque c’est son anniversaire et qu’il a fêté la veille au soir avec sa compagne. Il est tellement en retard qu’il ne sera pas pris pour cible… mais qu’il ne pourra pas venir au secours de ses amis qui ont été atteints par les balles.  
A travers cet ouvrage, Luz raconte de façon ultra personnelle et intime sa vision des choses, comment faire face à la tempête médiatique, comment faire son deuil, se reconstruire et continuer de vivre.

Mon avis:

            Pour comprendre parfaitement l’était d’esprit et le but de l’auteur avec cet ouvrage, il suffit tout simplement de prendre la définition de « catharsis ». La catharsis est un rapport à l'égard des passions, un moyen de les convertir, selon la philosophie aristotélicienne en rhétoriqueesthétiquepolitique. Il s’agit d’une thérapie utilisant l’extériorisation des traumatismes vécus.

A travers ses dessins, avec lesquels les retrouvailles sont progressifs et assez difficiles, Luz nous livre son témoignage de ce qu’il a vécu ce jour-là mais surtout durant les jours et mois suivants, période durant laquelle se mélange le deuil, l’angoisse, la peur, la stupeur, la culpabilité, l’apathie… 
L’album est composé d’une multitude de chapitres qui abordent tour à tour les facettes du traumatisme. Essentiellement composés en noir et blanc, de subtiles et impactantes percées de rouge viennent de temps en temps rappeler l’horreur de la situation. L’incompréhension est toujours là, et au quotidien, le moindre bruit alimente la boule au ventre toujours présente ou le moindre nuage est sujet à toute sorte d’interprétation. Sans compter sur la garde rapprochée de l’auteur présente à chaque instant de sa vie qui lui rappelle sans cesse que sa vie tient à peu de choses. Il met à l’honneur sa compagne dont la présence et le soutien constant lui permette de sortir petit à petit la tête de l’eau.

On ne peut pas faire plus authentique avec cet ouvrage, néanmoins j’ai eu beaucoup beaucoup de mal à comprendre et à identifier ce que Luz voulait nous faire passer comme message. Il balance vraiment tout ce qu’il ressent dans ses dessins, sans que cela ait véritablement un sens. Luz non plus ne semble pas forcément tout comprendre à juste titre et se retrouve tout aussi perdu que nous. 
De plus, même si cela n’a pas était mon cas, on peut ressentir un sentiment de gêne dans cette lecture puisque l’on peut avoir l’impression d’être dans du voyeurisme. Pour ma part, j’ai été plus gênée par l’omniprésence de dessins de sexe (scènes sexuelles ou personnages souvent nus) que l’on a du mal à voir inclues dans des dessins de peur, de culpabilité etc… 

En bref:

            Une oeuvre étrangement déroutante puisque Luz revient sur la journée du 7 Janvier 2015 et sur tous les jours qui ont suivis, lui le survivant avec sa peine, sa peur, sa culpabilité, son deuil. Il doit réapprendre à vivre malgré ce traumatisme et le fera en premier lieu avec le dessin qu’il réapprivoise petit à petit grâce à cet ouvrage. Ultra intimiste au point que le lecteur est tout aussi perdu que l’auteur lui-même, peut-être trop à la limite du voyeurisme et du dérangeant, cet album est avant tout un début de réparation pour le dessinateur. 

Autour du livre:
  • Fait parti du « Baby Challenge BD »
  • Livre emprunté à la bibliothèque



Moderne Olympia




Scénario et Illustrations: Catherine Meurisse
Nationalité de l’auteur: Française
Editions Futuropolis (6 Février 2014)
72 pages
ISBN-10: 2754809767
ISBN-13: 978-2754809764
Genre: Bande-dessinée
Lu le: 18 Mars 2017
Ma note: 16/20





Résumé/4ème de couverture:

            De castings en figuration, Olympia court les plateaux et rêve d'un premier rôle romantique digne de Roméo et Juliette. Elle se verrait bien en haut de l'affiche, comme Vénus, la star des studios d'Orsay. Mais Olympia n'est pas de bonne famille : elle appartient au clan des Refusés, pour qui le chemin du succès est semé d'embûches. Et son amour pour un «Officiel», du clan rival, ne simplifie pas les choses... Dans Moderne Olympia, les œuvres d'Orsay s'affrontent à un rythme effréné et esquissent des pas de danse inspirés des meilleures comédies musicales américaines. West Side Story au musée d'Orsay ? C'est possible, sous la plume de Catherine Meurisse !

Mon avis:

            Dans cette bande-dessinée où l’humour est omniprésent, les personnages des plus grandes oeuvres d’arts du musée d’Orsay prennent vie et courent les castings pour la mise en scène et la création de tous les tableaux de maîtres. On visite ainsi le musée d’Orsay par le biais de ces petits personnages, on découvre les oeuvres d’arts et on s’amuse aussi à identifier celles que l’on connaît déjà. Car puisque les tableaux s’incluent dans l’histoire d’Olympia, il y a ce côté ludique de les repérer. Et au cas où certains nous seraient passé sous les yeux sans s’en apercevoir, un flash-code est présent en fin du livre pour retrouver les 50 oeuvres (peintures, sculptures, mobilier, éléments d’architecture) citées dans Moderne Olympia, ainsi qu’une double page représentant une sélection de 12 tableaux à retrouver dans le récit. 

En bref:

            Une bande-dessinée drôle, impertinente et originale, truffée de références picturales et cinématographiques dans laquelle on s’amuse à retrouver les grandes oeuvres d’arts du musée d’Orsay. On s’amuse et on s’instruit, quoi demander de plus?

Autour du livre:
  • Voici quelques unes des oeuvres que l'on retrouve dans le livre:
"Naissance de Vénus" d'Alexandre Cabanel

"Olympia" d'Edouard Manet
  • Livre emprunté à la bibliothèque



Le château des étoiles, tome 2: 1869, la conquête de l'espace




Scénario et Illustrations: Alex Alice
Nationalité de l’auteur: Française
Editions Rue de Sèvres (16 Septembre 2015)
68 pages
ISBN-10: 2369810149
ISBN-13: 978-2369810148
Genre: Bande-dessinée
Lu le: 17 Mars 2017
Ma note: 15/20





Résumé/4ème de couverture:

Au XIXème siècle, d’intrépides explorateurs repoussent sans cesse les limites de l’inconnu. Avides de nouvelles découvertes, ils tournent leurs regards vers les étoiles...

L’histoire:

            Nos héros, qui ont échappé de justesse aux hommes de Bismarck en embarquant dans l'éthernef, voient le château s'éloigner sous leurs yeux au fil de leur montée dans le ciel. Les voici sur le point de prouver leur théorie, franchir le mur de l'éther et découvrir l'espace mystérieux et infini. Une avarie va faire de leur rêve le plus fou une réalité, les forçant à se poser sur la face cachée de la Lune. Si le père de Séraphin fera tout pour les ramener vivants sur Terre, le Roi semble caresser d'autres espoirs tandis que Séraphin, lui, veut en savoir plus sur la disparition de sa mère. La conquête de l'espace s'arrêtera-t-elle à ce premier vol ?

Mon avis:

Après avoir étonnement beaucoup aimé le premier tome, j’enchaîne avec le tome 2 des Chevaliers de l’éther mais avec une conclusion et un avis beaucoup moins unanime. On retrouve effectivement dans ce deuxième tome, la vraie conquête de l’espace à l’époque « Jules Vernienne » chose que je redoutais dans le premier tome, mais qui arrive là. On assiste donc à des informations plus techniques: propulsion, oxygénation, attraction, carburant, pression, etc…Je me suis donc un peu ennuyée et je n’ai pas eu de surprise dans le scénario.
En revanche, j’aime beaucoup le côté narration en voix-off en dehors des bulles de dialogues nécessaire à l’explication du rapport de cause à effet ou à la finalité d’une nouvelle action.

Les illustrations m’ont également un peu déçue, puisque je ne me rappelais plus qu’elles étaient en aquarelle. Cela manque de peps et d’intensité pour moi, surtout pour des paysages lunaires et des vues de l’espace qui pourraient être majestueux et beaucoup plus clinquants!

En bref:

            Un deuxième tome plus décevant pout ma part, puisque l’on retrouve bien cette fois-ci le voyage dans l’espace accompagné de tous ces termes technico-physiques qui m’ont assez ennuyés et qui n’a pas été relevé par un scénario surprenant ni par des illustrations éblouissantes mais plutôt fades.

Autour du livre:
  • Tome 1 (<— chronique à retrouver ici)
  • Livre emprunté à la bibliothèque