Les mondes perdus

TOME 1

Scénario : Aucha

Illustrations: Isabelle Lemaux-Piedfert

Nationalité des auteurs: Française

Éditions Dupuis (15 mars 2024)

80 pages

ISBN-10: 2808501978

ISBN-13:‎ 978-2808501972

Genre: Bande-dessinée

Lu le: 25 Mars 2024

Ma note: 17/20

Résumé/4^ème de couverture:

Londres, début du XXe siècle. Amy, jeune adolescente passionnée d'histoire et de sciences naturelles, réussit à convaincre son père adoptif, célèbre archéologue, de l'emmener sur une nouvelle mission, au Honduras britannique. Lancée sur les traces d'un temple maya, elle va découvrir un pays et une culture fascinante. Aidée de Tikal, un jeune natif, elle va tenter de déjouer les plans d'une bande de trafiquants d'antiquités.

Une première aventure qui obligera la jeune fille à chercher au fond d'elle-même des trésors de courage, d'ingéniosité mais aussi d'humilité. À travers ses aventures, que cherche-t-elle à part se trouver elle-même ?

Mon avis:

        Voici une nouvelle série pleine d'aventures pour les jeunes lecteurs, et si elle promet de jolies choses, toutes les promesses sont bien respectées et présentes! Etant adulte, j'ai adoré cette histoire et je trouve que cette histoire moderne et dynamique est parfaitement adapté pour les pré-adolescents. Amy est une jeune héroïne dont j'ai beaucoup aimé la personnalité. Elle fait preuve de volonté, voire d'entêtement et d'opiniâtreté. Elle se lance à corps perdu et avec passion dans l'aventure. Elle permet l'illustrer le courage mais également de mettre en lumière le métier d'archéologue, de voyager et de faire découvrir et apprendre aux jeunes lecteurs les anciennes civilisations, ce qu'est le pillage archéologique ou encore le colonialisme. Le but pédagogique de cette bande-dessinée n'est pas indéniable et le tout est merveilleusement bien intégré dans une aventure pleine de rebondissements et construite de bout en bout sur 80 pages. Et graphiquement, avec ces coups de crayons modernes et ces couleurs pleines de peps qui apportent une fraîcheur et un accord dans le dynamisme, le livre est très agréable à suivre et cette Indiana Jones en culottes courtes plaira parfaitement au public visé.

Merci aux éditions Dupuis pour l'envoi de ce livre!

"Montez d'abord sur la balance!" (Aline Thomas)

Nationalité de l’auteur: Française

Éditions First (29 février 2024)

224 pages

ISBN-10: 241208937X

ISBN-13:‎ 978-2412089378

Genre: Essai

Lu le: 23 Mars 2024

Ma note: 15/20 

Résumé/4^ème de couverture:

Quel que soit le motif de votre visite, le seul fait de passer la porte suffit dans la grande majorité des cas, à déclencher cette injonction.

S’en suivent bien trop souvent une série de remarques, dans le meilleur des cas maladroites et infantilisantes, dans le pire, humiliantes. Alors, petit à petit, pour ne pas souffrir, pour ne pas être humilié·e ou infantilisé·e, on espace les rendez-vous.

Ne pas se faire soigner parce que l'on a peur cela porte un nom : l'évitement des soins de santé.

Et si la surmortalité des personnes grosses n'était pas seulement dues aux comorbidités, mais aussi aux discriminations et à cet évitement des soins de santé ?

D'où vient cette grossophobie médicale institutionnalisée qui éloigne du soin ? Comment la reconnaître ?

D'où vient ce lien implicite entre minceur et santé ?

Soigne-t-on un corps gros comme on soigne les autres corps ?

Comment prendre soin d'un corps gros si on ne sait rien de ses spécificités ?

 

Ce sont à ces questions que répond Aline Thomas dans ce livre, qui s’appuie sur les recherches les plus récentes et fruit d’une enquête minutieuse auprès de professionnel·les de santé autant que d’un engagement personnel et associatif.

Son objectif : inciter les patient·e·s gros·ses à retrouver le chemin des cabinets médicaux et sensibiliser les soignants à leur souffrance.

Mon avis:

        Dans cet essai, l'autrice s'intéresse à la grossophobie dans le milieu médical. En effet, quelque soit les causes de l'obésité, il est assez effarant et révoltant de constater que le milieu n'est pas adapté pour les personnes en surpoids, mais qu'en plus, dans un tel milieu dédié aux soins à la personne, des remarques désobligeantes, des critiques, des humiliations et même parfois des refus de soins soient monnaie courante. II est vrai que les paroles sont souvent blessantes sans que les personnes s'en rendent compte et elles le sont d'autant plus quand l'autrice nous montre qu'un premier pas vers des soins pour les personnes obèses est déjà une étape incommensurable. Alors quand le personnel soignant se bat d'un côté contre le fléau de l'obésité, c'est une pure contradiction mais aussi le serpent qui se mord la queue, puisque les personnes obèses finissent par préférer éviter les soins et donc avoir de graves problèmes accentuant leur obésité, alors qu'ils auraient pu être pris en charge bien avant et éviter d'en arriver des catastrophes et/ou des extrêmes. Si des améliorations sont impératives et indéniables dans le vocabulaire employé et dans les gestes spécifiques à employer envers des personnes obèses, je me pose la question sur une généralisation d'infrastructures adaptées qui pourraient véhiculer une image non pathologique à l'obésité, même si par exemple, certaines maternités sont spécialisées dans l'accueil de femmes obèses. 

        A travers de nombreux petits chapitres concentrés sur des thèmes bien précis afin de passer en revue la plus large possible l'obésité et la prise en charge médicale de ces personnes, l'autrice s'appuie à la fois sur son expérience personnelles, sur celles d'autres personnes et également sur des chiffres et références bibliographiques. Le tout est retranscrit comme si l'autrice nous parlait directement ce qui offre une simplicité de lecture et une fluidité très accessible pour un essai. C'est une ouvrage très intéressant et sans fard qui permet de jeter un véritable pavé dans la mare en se demandant si finalement la surmortalité des personnes obèses ne serait pas uniquement due aux comorbidités mais aussi aux discriminations et à l'évitement de soins...?

Merci aux éditions First pour l'envoi de ce livre!

Les sept cadrans (Agatha Christie)

Titre original : The Seven Dials Mystery

Traduction: Miriam Dou-Desportes

Nationalité de l’auteur: Anglaise

Éditions Le Livre de Poche (1er septembre 2020)

221 pages

ISBN-10: 225301883X

ISBN-13:‎ 978-2253018834

Genre: Policier

Lu le: 23 Mars 2024

Ma note: 15/20 

Résumé/4ème de couverture:

La plaisanterie a mal tourné ! De la petite bande de jeunes gens invités à la campagne, Gerry Wade est toujours le dernier à descendre pour le breakfast et les autres décident de le réveiller en fanfare avec huit pendulettes achetées au bazar du village...

Mais le lendemain à midi, Gerry dort encore... De son dernier sommeil : on l'a assassiné avec une forte dose de chloral. Dans la chambre, on ne retrouvera que sept des huit réveils déposés sur le lit. Le huitième ? Il a été jeté par la fenêtre...

Mon avis:

        Si "Les sept cadrans" fait parti de la série du superintendant Battle, celui-ci n'a pas une personnalité assez forte et n'est pas suffisamment présent dans l'enquête pour résoudre cette énigme pour que je puisse vraiment l'assimiler à sa série. D'autant plus que c'est finalement un petit groupe de personnages qui vont mener l'enquête sur le meurtre de leur ami. Mais je ne sais pas si c'est par manque de concentration ou non, mais les nombreux personnages de cette histoire et leurs caractères pas si singuliers ont fait en sorte que j'étais toujours un peu perdue au niveau des protagonistes. Cette impression rejoint celle eu pour "Les secrets de Chimneys" puisque "Les sept cadrans" se déroule dans le même univers, en conservant une partie des personnages et en plaçant le cadre dans le manoir de Lord Catheram.

        L'autrice place cette intrigue à la Belle Epoque de l'Angleterre au milieu de la jeunesse dorée et aisée mais qui n'est pas dépourvu de faits divers, puisqu'une mauvaise blague va être le prétexte à un meurtre. A travers ses personnages, Agatha Christie se moque ouvertement de ces jeunes oisifs peu enclin et motiver à aller travailler et dont le meurtre d'un ami ne semble pas beaucoup émouvoir. L'enquête en elle-même est assez longue et obscure: les éléments fournis ne permettent pas de se faire une idée sur ce qu'il s'est réellement passé, notamment avec cette histoire de réveils qui m'a paru totalement flou même quand on découvre qui est le coupable. Je n'ai jamais trop compris où voulait nous emmener l'autrice dans cette enquête, que je n'ai pas trouver très fluide. Mais au moins, on se fait toujours avoir dans le final avec les révélations encore inattendues. 

Monstera

Scénario et Illustrations : Simon Roure

Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Rivages (20 mars 2024)

Collection Virages Graphiques

208 pages

ISBN-13: ‎ 2743663200

ISBN-13: ‎ 978-2808503273

Genre: Bande-dessinée

Lu le: 17 Mars 2024

Ma note: 16/20 

Résumé/4ème de couverture:

Un jour, Simon se fait repérer dans la rue par une agence de mannequin. Lui qui est très timide se retrouve à poser et défiler. Alors qu'il découvre le milieu de la mode et du luxe, ses copains, eux, continuent à manifester : "Travaille, consomme, ferme-là", "De cette société on n'en veut pas"... Sa copine, elle, devient obsédée par son poids. Autofiction percutante, Monstera parle avec beaucoup de finesse de notre rapport au corps et à la société de consommation, du soin que l'on porte à soi et aux autres, de nos aspirations et contradictions.

Mon avis:

        Reçu avec surprise, j'ai beaucoup aimé découvrir cette bande-dessinée, dont le graphisme épuré colle parfaitement lui aussi au texte épuré, le tout allant ainsi à l'essentiel et permettant de faire passer les émotions et les ressentis des personnages. Dans cette autofiction très moderne, il va surtout être question de s'interroger sur la question de l'être et du paraître. Et quoi de mieux pour illustrer cette dualité que de placer ce contexte dans le milieu du mannequinat. C'est ainsi que l'on découvre Simon qui va se retrouver mannequin par le plus grand des hasards, un job plutôt bien payé et peu contraignant. Lorsqu'il rencontre alors Lisa, sa vie est au beau fixe. Mais petit à petit c'est un engrenage insidieux qui se met en place avec cette image du corps dont la question se pose irrémédiablement dans le milieu du mannequinat. Il va ainsi être question de régime, de sport, de carrière, de consommation qui vont progressivement mener vers des dérives mentales et physiques comme peut l'être l'anorexie. On explore les conflits intérieurs des personnages qui sont en proie à cette contradiction entre apparence et réussite, entre désirs et besoins ou encore entre conformité physique et société de consommation. Une histoire très intéressante et bien mise en scène dans un style sobre et clair qui fait passer un très bon moment de lecture.

Merci aux éditions Rivages pour l'envoi de ce livre!

Quelqu'un d'autre (Guillaume Musso)

Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Calmann-Lévy ( 5 mars 2024)

339 pages

ISBN-13: ‎ 2702183697

ISBN-13: ‎ 978-2702183694

Genre: Thriller

Lu le: 17 Mars 2024

Ma note: 16/20 

Résumé/4ème de couverture:

« Il y a trois vérités : ma vérité, ta vérité, la vérité. »

Côte d'Azur - Printemps 2023. Au large de Cannes, un yacht dérive entre les îles de Lérins. À son bord repose Oriana Di Pietro, éditrice italienne et héritière d'une célèbre famille milanaise. Agressée sauvagement, elle succombera après dix jours de coma.

Qui a tué Oriana ? Un homme et trois femmes livrent leur version de l'histoire : Adrien, le mari de la victime, pianiste de jazz séduisant et mystérieux ; l'insaisissable Adèle, sa jeune maîtresse ; Justine, la policière locale chargée de l'enquête et Oriana enfin, à travers le récit bouleversant des dernières semaines de sa vie.

Personne ne ment. Mais personne n'est d'accord sur la vérité... Fascinant et audacieux, ce suspense psychologique imprévisible s'impose comme l'un des romans les plus réussis de Guillaume Musso.

Mon avis:

        Quelle belle surprise et quel bonheur ultime d'avoir la chance cette de découvrir le dernier roman de Guillaume Musso par le biais d'un service de presse! Dans "Quelqu'un d'autre", l'auteur nous plonge véritablement dans un thriller puisque l'on va tenter de comprendre ce qu'il s'est réellement passé sur ce yacht où Oriana, une riche héritière s'est fait assassiné. Tout l'enjeu de cette histoire est de savoir qui est le coupable et de décortiquer les personnalités des principaux suspects et personnes ayant gravité de manière proche autour de la victime. C'est donc un véritable puzzle, une pelote dont on doit démêler les fils que nous livre l'auteur. Le roman m'a bien happé et j'ai passé un très bon moment de lecture même si je n'ai pas été surprise, notamment par cette fin qui veut remettre tout en question mais qui ne l'est finalement pas si l'on est logique et que l'on réfléchit un peu.

Merci aux éditions Calmann-Lévy pour l'envoi de ce livre! 

Points de vue/Critiques:

        Dans ce roman, Guillaume Musso fait plutôt la part belle aux femmes puisque l'on va s'intéresser successivement à plusieurs d'entre elles. Il y aura tout d'abord Oriana, la victime, que l'on va apprendre à connaître à travers ce qu'elle a vécu dans son passé avant d'être assassinée pour essayer de mieux comprendre quelles auraient pu être les raisons de son meurtre. Il y a aura également de l'autre côté, pour l'enquête, Justine la commandante de police qui va essayer de tenter de faire toute la lumière sur cette affaire et qui se trouvera être le personnage qui m'a le moins emballé, pour laquelle j'ai trouvé ses passages moins intéressants et plus longs. Et on a également Adèle, la maitresse du mari d'Oriana, et qui est le personnage qui apporte finalement le plus de mystères. Et dans une telle affaire, il ne faut évidemment pas oublier le mari de la victime, le présumé coupable par excellence et dont les soupçons et les accusations arriveront très vite. 

        J'ai beaucoup aimé naviguer entre ces personnages, ce qui procure un dynamisme incroyable. Et puis, le fait d'avoir un thriller, une enquête policière pure, fait en sorte que l'on est facilement pris dans cet engrenage de savoir toute la vérité sur cette affaire et connaître l'identité du coupable. Mais tous ces personnages vont jouer à des jeux de dupes et l'on est jamais sur de rien. L'alternance des versions des faits vont tout de même permettre de démêler petit à petit les ficelles de cet imbroglio, même si parfois l'auteur a pris quelques facilités assez improbables, relevant du miracle. Et sans véritablement être surprise, ni sans rien deviner les choses avec beaucoup d'avance, on comprend tous les tenants et aboutissants de cette affaire au fur et à mesure des révélations. Et puis l'auteur conclue son roman par un semblant de twist final qui n'en ai pas vraiment un puisqu'il fait comme si toute l'histoire était à remettre en question, presque comme une fin ouverte. Mais il suffit de réfléchir et l'on se rendra compte que tout ceci n'était qu'une fausse pierre jeter dans la mare pour titiller le lecteur, qui n'est donc aucunement floué.

En bref:

        Entrainant, plein de suspense, une lecture fluide et agréable, c'est donc de nouveau un bon Musso que nous offre là l'auteur avec "Quelqu'un d'autre". J'étais plutôt ravie de découvrir là un vrai thriller, avec une enquête policière à part entière qui est le socle de cette histoire. L'auteur multiplie les allers-retours entre passé et présent et il fait plutôt la part belle aux femmes puisque l'on suivra la victime elle-même, l'enquêtrice et la maitresse du mari de la victime, sans oublier ce mari et ce suspect tout tracé. Il donne la parole à ces différents protagonistes et cette alternance de versions sur ce qui s'est vraiment passé au sujet de l'assassinat permet au lecteur de progressivement découvrir les secrets des uns et des autres et donc de démêler petit à petit les fils de cet imbroglio. Sans être véritablement surpris, on comprend les choses au fur et à mesure mais tout est réuni pour que le suspense soit là et que les pages défilent rapidement. Si l'on peut déplorer quelques petites facilités, on est happé par cette histoire. Et si la toute fin veut essayer de tout remettre en question et de faire douter le lecteur, il n'en n'est rien puisqu'il suffit de réfléchir pour se rendre compte qu'on ne peut pas être floué!

Retour à Neverland

TOME 1

Scénario : Tom Taylor

Illustrations : Jon Sommariva

Titre original : Neverlanders

Nationalité des auteurs: Australienne

Éditions Dupuis (1er mars 2024)

192 pages

ISBN-13: ‎ 979-1034768905

Genre: Bande-dessinée

Lu le: 15 Mars 2024

Ma note: 16/20 

Résumé/4ème de couverture:

Un groupe d'enfants sans abri entre 9 et 14 ans partage tout. Ils forment une famille soudée qui accueille un nouveau venu, Paco, accompagné par une étonnante fée guerrière qui leur propose de la suivre dans un voyage extraordinaire, un voyage au Pays imaginaire, à la recherche du nouveau... Pan !

Le Pays imaginaire est un endroit merveilleux, mais il est assiégé. Des pirates et les pires fées guerrières, sirènes et autres créatures incroyables de « l'Autre Monde » tentent de s'en emparer.

Nos enfants vont combattre, se lier d'amitié, devenir les nouveaux enfants perdus. Mais qui deviendra le nouveau Pan ?!?

Mon avis:

        Cette bande-dessinée a été une très belle surprise et j'ai adoré cette histoire, qui a su autant me surprendre qu'être un ravissement pour les yeux. C'est au final une réécriture de Peter Pan et de son Pays Imaginaire mais transposé à notre époque. C'est ainsi que l'on va retrouver 5 orphelins qui vivent en groupe et dans la rue et qui vont trouver refuge dans le Pays Imaginaire mais où surtout ils vont enfin trouver leur place dans une société. 

            Dans ce Neverland, les orphelins vont découvrir avant tout une île assiégée par les pirates, peuplée de créatures maléfiques et dont l'enjeu sera de la sauver de la menace. Pour cela, costumes et super-pouvoirs sont de mises ce qui fait que l'on est clairement dans le domaine du récit de super-héros dans un cadre de fantasy. Mais puisque cette transposition a tout de même gardé les décors et l'idée de base de Peter Pan, ce mélange fonctionne parfaitement. Le récit est très dynamique car peuplé d'actions en tout genre, tout en gardant la thématique de l'amitié sous-jacente.

        Les différents enjeux du récit nous entraîne vers un final qui apportent de grosses révélations et qui ont su me surprendre. J'ai vraiment hâte de découvrir la suite, puisque les auteurs ont clairement réussi ce pari de cette réécriture dans un monde moderne et de fantasy et à destination des adultes. Le voyage à travers les magnifiques illustrations est vraiment prenant et on en redemande. 

Merci aux éditions Dupuis pour l'envoi de ce livre!

New Hope

TOME 1: CELLE QUI VOULAIT INFILTRER EPSILON

Scénario: Cee Cee Mia

Illustrations: Jalo

Nationalité des auteurs: Espagnole

Editions Dupuis (6 janvier 2023)

120 pages

ISBN-13:‎ 979-1034758692

Genre: Bande-dessinée

Lu le: 16 Janvier 2023

Ma note: 15/20

Résumé/4^ème de couverture:

Isabella, qui a suivi sa mère dans son déménagement, arrive à New Hope, riche ville américaine où sont installés une prestigieuse université ainsi qu'un hôpital de pointe. Deux bons points pour son frère Billy, atteint d'une mystérieuse maladie, qui va donc davantage fréquenter les médecins que les profs de fac... Après que l'on a refusé à Billy un traitement expérimental, Isabella décide de se travestir en garçon et de se faire passer pour lui. Son plan : suivre les cours de New Hope afin d'infiltrer Epsilon, influente société secrète réservée aux garçons, qui pourrait peut-être faire bouger les choses... Elle va vite découvrir qu'Epsilon, où l'argent est roi ? et où sont recrutés les futurs maîtres du monde ? est en lutte féroce avec Phusis, ordre mondial prônant équité et justice. Elle va aussi découvrir que de dangereux membres, comme des yakuzas, œuvrent au cœur du système... 

Mon avis:

        Cette bande-dessinée, qui s'apparente plutôt à un comics, ne révolutionne pas le genre, mais elle fait passer un bon moment de lecture, sans rencontrer d'obstacles ou de points négatifs majeurs. La trame de base est de l'ordre du déjà-vu: un jeune homme est gravement malade et c'est sa sœur qui va prendre son identité afin de se faire passer pour lui, pour lui permettre d'intégrer une mystérieuse fraternité universitaire qui semble avoir les moyens financier pour un traitement expérimental. Donc maladie, usurpation d'identité, université et fraternité/secte sont autant d'éléments clés qui ne sont en rien novateurs. Mais force est de constater que le tout tient la route et que l'histoire nous fait passer un agréable moment. Et le format plutôt comics fait en sorte que l'on prend du temps, nécessaire à l'implantation du récit, à son déroulement et à ses enjeux. Evidement, on voit venir certaines choses puisqu'elles non plus ne sont pas novatrices, mais on se laisse facilement porter et l'on se demande comment cela va se terminer et si peut-être il y aura une surprise concernant cette fameuse société secrète d'Epsilon qui peut nous cacher bon nombre de choses. 

TOME 2: CELUI QUI SE CACHE DERRIERE PI

Scénario: Cee Cee Mia

Illustrations: Jalo

Nationalité des auteurs: Espagnole

Editions Dupuis (6 janvier 2023)

128 pages

ISBN-13: ‎ 979-1034767038

Genre: Bande-dessinée

Lu le: 16 Février 2024

Ma note: 16/20

Résumé/4^ème de couverture:

Isabella, afin d'obtenir pour son frère Billy un traitement médical qui le sauvera, se fait passer pour lui afin d'intégrer la confrérie étudiante Epsilon, maîtresse de l'université New Hope. Jeune fille déguisée parmi les garçons, elle évolue pourtant à son aise dans les arcanes de cette société où règnent les luttes de pouvoir. Mais elle finit par être démasquée par le mystérieux Sullyvan, avec lequel elle doit saboter la réunion de Pi, la confrérie humaniste de ses amis Magg et Sam. À sa grande surprise, Sullyvan va pourtant garder le secret. Peut-être parce que lui aussi a des choses à cacher. Comme ses liens avec une dangereuse famille Yakuza...

Mon avis:

        Toujours sous sa forme de comics, ce deuxième tome est le dernier de cette série qui permet de la conclure en toute beauté. Si de prime abord, le fait qu'Isabella se grime en son frère peut faire sourire, cette usurpation va dévoiler les dessous d'uns société secrète dont les tentacules sont bien nombreuses et largement éparpillées au sein de la société en générale. Ce qu'Isabella va mettre en lumière à travers toute cette histoire est bien sûr le patriarcat, mais les révélations finales vont encore plus loin, et l'on sombre dans quelque chose d'horrible et d'abject. On ne s'imagine pas que l'histoire va prendre une tournure aussi horrible et l'autrice a parfaitement su enrober toute son intrigue pour l'amener avec surprise dans ces horribles tréfonds. Graphiquement, le livre est aussi très réussi avec des traits et des couleurs très modernes et le tout est aussi rythmé et dynamique que l'action du récit. Une très bonne duologie à découvrir !