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dimanche 30 avril 2017

Princesse Sara, tome 7: Le retour de Lavinia



Scénario: Audrey Alwett
Illustrations: Nora Moretti
Nationalité des auteurs: Française
Editions Soleil Productions (10 Septembre 2014)
Collection Blackberry
48 pages
ISBN-10: 2302042328
ISBN-13: 978-2302042322
Genre: Bande-dessinée
Lu le: 23 Avril 2017
Ma note: 16/20




Résumé/4ème de couverture:

            Sara Crewe continue de dissimuler son identité pour pouvoir travailler dans l'usine d'automates qui appartenait autrefois à son père. Mais le baiser malvenu de Léopold risque de jeter tous ses plans à terre. Sa réputation et celle de l'usine sont mises à mal. À présent, comment convaincre le vieil Ernest que ses intentions sont nobles et sincères ?
Ce que Sara ignore encore, c'est que Lavinia Herbert vient de débarquer à Pondichéry, Lavinia, que ses parents ont placée dans une situation très délicate, Lavinia, qui serait ravie de s'offrir une revanche aux dépens de sa plus vieille ennemie...

Mon avis:

Le retour de la peste d’enfance de Sara revient en personne! Même loin de leur pays d’origine, Lavinia se trouve une fois encore dans l’entourage de Sara. On s’attend donc au retour des méchancetés plus perfides les unes que les autres, et au final pas tant que ça. L’auteure a su parfaitement faire murir ces personnages et étonnamment Lavinia en fait aussi partie. Son caractère a évolué et il en ressort une personnalité plus adulte même si la petite peste n’est jamais loin… J’ai en tout cas beaucoup aimé le fait qu’elle ne rejoint pas le gratin de Pondichéry avec toutes ces femmes médisantes et irritables à souhait. Lavinia se place entre Sara et ces mégères et c’est très plaisant!

J’ai été surprise par l’ouverture de ce tome qui nous fait découvrir une facette assez rigolote de Lavinia. Les retrouvailles avec Sara sont bien mises en scène: pas de fioritures, pas de grandes esclandres, on reste dans l’énigmatique. 

Lavinia occupe donc certes de la place dans ce tome, mais elle n’accapare pas toute l’attention et n’occulte pas Sara qui continue sa vie de son côté entre son emploi, son identité secrète qui n’est bientôt plus d’actualité et ses amitiés. On retrouve toujours et bien évidemment Becky et Ram-Dass qui sont tellement mignons et romantiques!

En bref:

            Avec ce titre qui laisse peu de place aux mystères dans l’histoire de ce tome et en se remémorant à quel point Lavinia avait pu être une véritable peste durant l’enfance, on se dit que ce scénario ne pourra pas nous étonner mais plutôt nous conforter sur des a-priori. Et justement l’auteure a encore une fois su parfaitement manier son histoire pour nous dévoiler une personnalité différente et plus mature de Lavinia qui se révèlera étroitement liée au destin de Sara.

Autour du livre:
  • Tome 1: Pour une mine de diamants (<— chronique à retrouver ici)
  • Tome 2: La princesse déchue (<— chronique à retrouver ici)
  • Tome 3: Mystérieuses héritières (<— chronique à retrouver ici)
  • Tome 4: Une petite princesse ! (<— chronique à retrouver ici)
  • Tome 5: Retour aux Indes (<— chronique à retrouver ici)
  • Tome 6: Bas les masques (<-- chronique à retrouver ici)
  • Livre emprunté à la bibliothèque


La quête d'Ewilan, tome 3: La passe de la goule



Scénario: Lylian d’après l’oeuvre de Pierre Bottero
Illustrations: Laurence Baldetti
Nationalité des auteurs: Française
Editions Glénat (4 Novembre 2015)
Collection Grafica
72 pages
ISBN-10: 2344006990
ISBN-13: 978-2344006993
Genre: Bande-dessinée
Lu le: 22 Avril 2017
Ma note: 17/20



Résumé/4ème de couverture:

Revenue du monde réel, Ewilan retrouve ses compagnons réfugiés chez les Rêveurs d’Ondiane. La rencontre avec son frère ne s’est pas vraiment passée comme prévue... Les pouvoirs d'Akiro semblent finalement très limités et il n’a pas accepté de les suivre pour Gwendalavir. Sans cette aide providentielle, Ewilan ne peut désormais compter que sur ses propres capacités et le courage de ses amis pour partir éveiller les Figés et éradiquer la menace T’sliche. C’est le début d’un long périple semé d’embûches qui l’attend…

Mon avis:

            Plus j’avance dans cette série en bande-dessinée, plus j’adhère et adore!!! Ce troisième tome monte encore d’un cran grâce à son histoire qui suit son fil conducteur et surtout grâce aux personnages que l’on découvre chacun un peu plus. Ainsi pour sauver Gwendalavir et réveiller les figés, Ewilan continue sa quête entourée de ses nouveaux amis dont le nouveau Artis Valpierre « le rêveur » qui se chargera de soigner la petite troupe. Avec ce nouveau personnage emprunt de mystères, il apporte un peu de peps au petit monde entourant Ewilan et son don de guérison peut apporter tellement de possibilités! A côté de cela, les compagnons d’origine d’Ewilan dévoilent un peu plus leur personnalité. On retrouve notamment Salim qui va se découvrir être un vrai guerrier et qui se retrouvera engagé beaucoup plus dans l’aventure que le simple ami divertissant de Camille. Et bien sûr, en tant que MarcheOmbre, on découvre enfin quel est le petit truc en plus d’Ellana et j’ai été bien surprise puisqu’il n’est pas sans rappeler un personnage de Marvel… 
J’aime beaucoup ces deux derniers personnages qui sont pour moi les plus intéressants et ceux pour lesquels les possibilités futures sont les plus multiples et aussi ceux qui pourraient bien me surprendre encore davantage. Et j’espère avoir raison dans le futur et la suite de la saga!

En bref:

            Avec un démarrage « à froid » de la saga, ce troisième tome monte encore d’un cran et mon intérêt et mon engouement ne font qu’augmenter au fil des tomes. On retrouve dans « la quête d’Ewilan » de multiples similitudes avec d’autres univers connus, mais la force de cette série vient des personnages qui ici, se complexifient, se dévoilent et gardent encore plein de mystères. 

Autour du livre:
  • Tome 1: d’un bord à l’autre (<— chronique à retrouver ici)
  • Tome 2: Akiro (<— chronique à retrouver ici)
  • Livre emprunté à la bibliothèque



L'île





Scénario et Illustrations: Lorenzo Palloni
Nationalité de l’auteur: Française
Editions Sarbacane (3 Février 2016)
128 pages
ISBN-10: 2848658398
ISBN-13: 978-2848658391
Genre: Bande-dessinée
Lu le: 21 Avril 2017
Ma note: 18/20



L’histoire:

Dans un futur proche, des régimes totalitaires s’affrontent au cours d’un conflit mondial sans fin… Lors d’un transfert, le fourgon qui transporte un groupe de prisonniers, constitué de femmes, d’hommes et d’enfants, a un accident. Après avoir tué leurs geôliers, les prisonniers s’évadent, et s’enfoncent dans la forêt….

À la tête de la révolte, Antoll prend peu à peu le contrôle total de l’île sur laquelle ils étaient retenus. La vie s’organise sur cette île qui semble désormais oubliée de la guerre. Une démocratie naît, avec des règles identiques pour tous. Jusqu’au jour où, vingt ans plus tard, un étrange soldat échoue sur la plage…

Les tensions montent et deux groupes s’opposent : faut-il tuer ce soldat pour se protéger et devenir à son tour des tyrans, ou au contraire l’accueillir, au risque de tout perdre ?

Mon avis:

Je ne partais pas forcément avec beaucoup d’entrain avec cette lecture qui s’inscrit dans le cadre du prix littéraire Cézam Île-de-France. Et par conséquent, mon attrait et mon engouement n’ont été que plus grand à la fin de ma lecture! Je ne savais pas quoi m’attendre dans l’histoire, à part retrouver évidemment une île^^, et je ne suis donc laissé embarquée et débarquée sur l’île pour passer un très bon moment de lecture qui classera cette bande-dessinée dans le top de mon classement pour le prix!

Points de vue - Critiques:

La bande-dessinée traite de plusieurs sujets. Tout d’abord, la guerre avec son lot de conflits, des régimes totalitaires et des centaines de personnes (hommes, femmes et enfants) constitués prisonniers uniquement pour les idées divergentes… Au début de l’histoire, j’ai eu du mal à situer où et quand se situait ce conflit mondial. Et on se rend vite compte qu’au final, puisque l’on a aucune précision sur cette guerre, l’importance n’est pas là mais plutôt sur les conséquences et les à-côtés de la guerre.

Ensuite, l’histoire nous met en scène une sorte d’utopie, où les personnes « prisonnières » reconstituent et créer un nouveau mode de vie sur l’île, loin de la guerre et de la folies des Hommes. Ces gens vont alors vivent à huis clos, avec un retour aux sources et des règles bien distinctes transmises de génération en générations.
Et lorsque l’on y ajoute un élément perturbateur sous la forme d’un soldat qui va se révéler anxiogène pour tous de part ses vêtements, son passé, sa couleur de peau et sa provenance, on assiste dés lors à la naissance d’un thriller psychologique. Au gré des rebondissements et des révélations, l’auteur distille un souffle haletant en passant d’un camp à un autre: d'Antol, accueillant et humain à Bunel, membre fondateur de la communauté, plein de méfiance à l'égard de l’étranger.

Enfin, le dernier thème abordé grâce aux révélations toutes entières concernant le personnage de Kobé (et dont je n’en discuterais pas plus pour garder le suspense) m’a vraiment étonné et surprise. 

Côté dessins la simplicité et la douceur du trait contraste avec la complexité des personnages et la violence ambiante. 

En bref:

            Une très belle surprise avec cette bande-dessinée dont l’histoire aux multiples thèmes abordés se révèle être un thriller psychologique entêtant et envoûtant dont la fin est surprenante.

Autour du livre:
  • Fait parti de la sélection pour le prix littéraire Cézam Île-de-France
  • Livre emprunté à la bibliothèque



L'assassin qu'elle mérite, tome 2: la fin de l'innocence




Scénario: Wilfrid Lupano
Illustrations: Yannick Corboz
Nationalité des auteurs: Française
Editions Vents d’Ouest (23 Mai 2012)
56 pages
ISBN-10: 2749306310
ISBN-13: 978-2749306315
Genre: Bande-dessinée
Lu le: 20 Avril 2017
Ma note: 13/20




Résumé/4ème de couverture:

            Pour l’amour de l’art, deux riches noceurs ont fait le pari de transformer un jeune homme pauvre en ennemi de la société. Choisissant au hasard, ils ont abreuvé Victor Wickhoff de richesses et de luxure avant d’arrêter brutalement leurs largesses et de l’abandonner à son sort. Perdu, frustré, Victor tente de se venger l'arme à la main, mais l'affaire tourne au fiasco. Il s'enfuit, et c’est son père qui est arrêté à sa place… Le jeune homme, plus seul que jamais, est recueilli par Hermann, un ouvrier au chômage, militant des théories antisémites qui se développent dans la Vienne de 1900.

Mon avis:

Je me rappelais parfaitement du thème du premier volume et particulièrement sur le but des deux riches qui s’ennuient et qui ont voulu formater le jeune Victor Wickhoff comme un ennemi de la société. Un jeu malsain qui a fini par aboutir à faire perdre la tête à ce jeune homme paumé.
Et dans ce deuxième tome, tous mes repères sont tombés. Je ne reconnaissais pas notre jeune « héros », ni mêmes les deux hommes riches qui lui ont tendu ce piège… En revanche, ce piège évolue rapidement et resserre de plus en plus ses griffes sur Victor. On assiste donc à la lente transformation d’un fils exemplaire, machiavéliquement façonné par un dandy désabusé qui entend faire de sa déchéance une œuvre d’art. Le jeune Viennois préfère donc céder à la facilité et à la violence envers ceux qui, à ses yeux, contrarient ses aspirations.

Mais la déliquescence morale, fût-elle d’un adolescent, n’est pas l’unique sujet de cet album, qui aborde dans une Vienne en pleine effervescence, nombre de thématiques fortes comme : l’antisémitisme, le proxénétisme ou bien encore le cynisme des riches envers la résignation des pauvres.

En bref:

            La capitale Autrichienne et ses différentes ambiances et thématiques qui montent parmi la population sont parfaitement retranscrites et sont très intéressantes, néanmoins, en ce qui concerne le jeune Victor, il se perd dans sa personnalité entre instinct et manipulation, ce qui perd également le lecteur… 

Autour du livre:
  • Tome 1: Art nouveau (<— chronique à retrouver ici)
  • Livre emprunté à la bibliothèque