Nationalité de l’auteur: Française
Editions Le Livre de Poche (28 Mars 2018)
numéro 34912
264 pages
ISBN-10: 2253073490
ISBN-13: 978-2253073499
Genre: Contemporain
Lu le: 13 Août 2019
Ma
note: 17/20
Résumé/4ème de couverture:
Paris, tu
l’aimes ou tu la quittes. C’est une injonction quotidienne pour qui se retrouve
la joue écrasée contre la vitre d’un métro bondé ou se fait bousculer sur le
trottoir par un type mal dégrossi.
Dans ce
tohu-bohu parisien, Francine déterre un passé longtemps enseveli devant un
guichet d’état civil; Juliette rêve d’avoir la beauté fulgurante d’une actrice
qui éclate de rire sur un tapis rouge; Joachim devient célèbre malgré lui en se
faisant larguer en direct à la télé ; Ben essaie de ne pas finir comme
ceux qui picorent leurs petits pois, le nez dans l’assiette, sans adresser un
mot à l’autre.
Un
chassé-croisé plein d’humour et de tendresse au cœur d’une ville, épicentre de
l’amour, où il est parfois difficile de se dire je t’aime.
Mon avis:
J’ai découvert l’auteur, l’année
dernière, par « Roland est mort » au succès fou et qui ne m’a pas
autant convaincue que je l’aurais voulu, puisque je m’attendais à une histoire
vraiment drôle, qui m’a juste plus ou moins fait sourire. Il me tardait donc de
découvrir « Je ne sais pas dire je t’aime » qui est bien mieux noté.
Et effectivement, j’ai été totalement
conquise par ce petit livre qui passe en revue avec tendresse et justesse, le quotidien, et plus particulièrement la
vie amoureuse, de quelques personnes types vivant à Paris.
Points de vue/Critiques:
À la façon d’un roman chorale, nous allons suivre simultanément le quotidien de quatre parisiens: Francine qui découvre à 60 ans que sa
mère a attendu un mois avant de la reconnaître, Juliette, une marchande de chaussure de 30 ans qui cherche
l’épanouissement, Joachim, qui se
fait larguer en direct à la télévision et enfin Ben, qui voit arriver la fin de son couple. Ces quatre personnages
représentent un panel assez hétéroclite
de personnes et de caractère puisque quelque soit leur sexe, leur orientation
sexuelle, leur âge, leur profession et leur quotidien, ils ont tous en commun
le fait d’être incapable de dire à leur proches « je t’aime ». Chacun
d’entre eux va alors évoluer afin de changer, même infiniment, le cours de leur
vie. Il n’y a pas besoin de grand
chamboulement ou de grand fracas (d’ailleurs le livre assez court nous
permet de conclure que l’on va à l’essentiel et que les frasques
grandiloquentes dignes de scènes de films ne sont pas au menu de cette
histoire). J’ai aimé cette simplicité,
qui repose sur le fait que certaines de ces personnages vont se rencontrer, pas
tous, et que parfois les chemins se croisent même à plusieurs reprises, sans
forcément avoir chaque fois une incidence. Laisser
la place au destin est quelque chose que j’ai beaucoup aimé.
La
simplicité et la légèreté nous emportent donc avec facilité dans cette
histoire et la succession des chapitres
est la petite touche de bonheur en plus que l’on prend plaisir à identifier. En
effet, un élément commun concernant un personnage en fin de chapitre se
retrouvera en début de chapitre suivant avec un autre personnage permettant
d’avoir un lien et une transition particulière.
Sous le couvert de la simplicité et
de la légèreté, l’auteur aborde tout de même des sujets forts et marquants comme l’homophobie, la pédophilie ou
encore l’attitude des femmes durant la guerre face aux Allemands et les
conséquences que cela a entraîné. Autant de thèmes difficiles abordés qui
s’insèrent dans une histoire où c’est la douceur qui prédomine avec beaucoup
d’humour!
En bref:
Certes,
avec quelques sujets douloureux abordées, « Je ne sais pas dire je t’aime »
de Nicolas Robin est avant tout une histoire (presque) chorale où se sont la
douceur, la légèreté et la simplicité qui prédominent. En suivant quatre
personnages parisiens « réels » aussi différents les uns que les
autres et qui représentent un panel hétéroclite, on s’aperçoit que leur point
commun va leur faire changer le cours de leur vie. Au fil des chapitres aux
transitions minutieuses qui apportent la petite touche de délicatesse en plus,
certains personnages verront leurs chemins se croiser et le fait de laisser la
part belle au destin est d’une justesse parfaite.
Autour du livre:
- Du même auteur:
- Roland est mort (<— chronique à retrouver ici)