Mes derniers avis ROMANS:




Mes derniers avis BD & Mangas

  Mes derniers avis BD et MANGAS:  

 

lundi 30 septembre 2024

Bilan de Septembre 2024

  Bilan de SEPTEMBRE: 8 romans (2 869 pages) + 3 BD (336 pages) + 1 Manga (192 pages)


Romans:


    Le chant de la dune de Lorraine Fouchet

    Pour les générations futures de Simone Veil

    Léonard de Vinci, un roman ébouriffant de Michel Douard

    Le chat et les pigeons de Agatha Christie

    Les disparus de la Durance de Sandrine Destombes

    Les guerriers de l’hiver de Olivier Norek

    Tata de Valérie Perrin


Sagas:


Le club des amateurs de romans policiers, tome 4 : Et ils ne furent plus que neuf de Christina Larmer


BD:


Dans les pantoufles de Darwin

La brigade des souvenirs, tome 5 : Le tableau de Rachel

Les soeurs Grémillet, tome 6 : La villa des mystères


Mangas:


    Rose Bertin, la couturière fatale, tome 3


Challenges:


Challenge des 12 thèmes : 9/12

Challenge 120 mots pour 120 livres : 69/120

Challenge XYZ: 18/26

Expédition Livresque: 42/50

Défi Lecture 2024 : 76/100


L'île (Jérôme Loubry)




Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Calmann-Lévy (28 août 2024)

400 pages

ISBN-10:2702180086

ISBN-13:978-2702180082

Genre: Thriller

Lu le: 31 Août 2024

Ma note: 16/20 



Résumé/4ème de couverture:

Quel secret cache cette île aussi belle que ténébreuse ?


Au mois d’août 2019, Diane a mis fin à ses jours sur l’île de Porquerolles, dans le manoir où elle passait tous ses étés. Elle qui ne vivait qu’en musique a laissé derrière elle un grand silence pour ses proches.

Julien, son compagnon, sait bien que les amis de la jeune femme, présents lors du drame, lui cachent quelque chose. Alors quand l’occasion de retourner sur l’île avec eux se présente, il accepte. Peu importe que cinq ans se soient écoulés, il découvrira la vérité coûte que coûte.

Le soir de leur arrivée, au beau milieu d’une tempête dantesque, une femme en robe blanche est découverte morte et ensanglantée sur la place principale. Que se passe-t-il donc sur cette île dont les habitants redoutent les colères ?  

Mon avis:

        Depuis quelques années, Jérôme Loubry nous a habitué à nous mettre la tête à l'envers avec ses romans mais pas cette année avec "L'île", même si ce thriller reste très bon. En effet, tout en imaginant un scénario et un dénouement surprenant, l'auteur est resté quelque part dans le registre de l'histoire classique du thriller. Mais elle tire son épingle du jeu en matière de décor et d'ambiance puisque l'atmosphère lourde et oppressante de l'île de Porquerolles, en hiver, peuplée de ses habitants qui se connaissent et où sont véhiculés des croyances ancestrales, devient un personnage à part entière. En mêlant les mystères insondables de la Nature qui confère parfois un petit côté fantastique, avec ceux de la psyché humaine, on obtient un thriller prenant et oppressant, qui a su me surprendre.

Merci aux éditions Calmann-Lévy pour l'envoi de ce livre!

Points de vue/Critiques:

         Le titre de ce roman est extrêmement bien choisi, puisque l'île de Porquerolles n'est pas seulement le lieu où va se dérouler cette intrigue. En effet, l'auteur a fait de cette île un personnage à part entière et qui a une place importante et omniprésente. Il en a fait une atmosphère sombre, angoissante et pesante puisque l'histoire se déroule en plein coeur de l'hiver avec ses tempêtes, la pluie et le vent qui balaie les rues sombres et désertes, ses habitants qui se connaissent tous mais dont chacun à ses secrets, sans compter toutes ses croyances et ses légendes ancestrales qui peuplent les lieux. Les descriptions de l'île sont minutieuses allant du ciel noir d'encre aux bourrasques menaçantes. Cela créer une tension palpable qui ne fait que s'amplifier au fil du récit et si l'on ajoute à cette lourde ambiance un manoir de style gothique, qui renferme lui aussi ses secrets, vous obtenez dés lors le cadre idéal pour qu'un bon thriller puisse se dérouler! En matière de décor et d'ambiance, on peut dire que l'auteur maîtrise parfaitement son sujet créant ainsi une sorte de quasi huis clos insulaire redoutablement efficace. 

        Si l'île est d'une importance capitale, le récit se construit aussi avec cette bande d'amis, qui vont se retrouver sur l'île et dans le manoir, quelques années après que l'une d'entre elle ait mis fin à ses jours au manoir, afin de lever le voile sur cet évènement. Les adolescents de l'époque sont devenus des jeunes adultes mais construits sur les failles de leur passé. Chacun cache quelque chose et ses retrouvailles vont permettre de faire face à l'île et aux vérités tout en déjouant leurs anciennes fautes. A ces protagonistes centraux, on peut y ajouter le disquaire qui incarne la mélancolie d'une vie passée et le nouvel insulaire bien ancré dans sa nouvelle vie et Laurie, la policière qui vient de débarquer, qui n'a pas tous les codes de l'île et qui veut aller au bout de son enquête. En dévoilant les secrets des personnages par petites touches et en jouant sur les temporalités, l'auteur maintient le suspense à son paroxysme. Les retours en arrière permettent de comprendre les motivations de chacun tout en conservant la part de mystère nécessite pour happer le lecteur sans le perdre. Il est ainsi constamment emmené sur le fil de la réalité et du fantastique, sans savoir où est vraiment le point de bascule... Les non-dits, les secrets et les rebondissements sont donc bien présents et l'auteur a su me surprendre dans le dénouement puisque j'étais partie sur d'autres hypothèses. 

En bref:

        Depuis quelques années, Jérôme Loubry nous a habitué à nous mettre la tête à l'envers avec ses romans mais pas cette année avec "L'île", même si ce thriller reste très bon. En effet, l'auteur est resté quelque part dans le registre de l'histoire classique du thriller mais qui s'avère rudement efficace et qui tire son épingle du jeu en matière de décor et d'ambiance. "L'île" porte ainsi magnifiquement son titre car l'atmosphère lourde et oppressante de l'île de Porquerolles, en hiver, peuplée de ses habitants qui se connaissent et où sont véhiculés des croyances ancestrales, devient un personnage à part entière. Les descriptions minutieuses de l'île créer une tension palpable qui ne fait que s'amplifier au fil du récit. Si l'on y ajoute un manoir de style gothique et des adolescents qui ont grandi sur des mensonges et qui se retrouvent pour mettre à jour la vérité, on peut dire que l'auteur maîtrise parfaitement son sujet créant ainsi une sorte de quasi huis clos insulaire redoutablement efficace. Les secrets des personnages se révèlent par petites touches et en jouant sur les temporalités, le suspense est maintenu à son paroxysme. Le lecteur est constamment emmené sur le fil de la réalité et du fantastique, sans savoir où est vraiment le point de bascule... Les non-dits, les secrets et les rebondissements sont donc bien présents avec un dénouement qui m'a surpris.

A l'ombre de Winnicott (Ludovic Manchette et Christian Niemec)




Nationalité des auteurs: Française

Éditions Le Cherche-Midi (29 août 2024)

504 pages

ISBN-13:2749179920

ISBN-13:978-2749179926

Genre: Historique, Fantastique

Lu le: 26 Août 2024

Ma note: 17/20




Résumé/4ème de couverture:

Sussex, Angleterre, 1934. Alors qu'ils viennent d'emménager dans le manoir de Winnicott Hall, Archibald et Lucille Montgomery confient à Viviane Lombard, une Française à l'attitude et au franc-parler peu ordinaires, l'éducation de George, leur jeune fils aveugle. Tandis que la préceptrice et l'enfant apprennent à s'apprivoiser, un doute s'instille peu à peu chez eux comme chez tous les habitants de la vaste demeure, maîtres des lieux et personnel confondus : une présence invisible ne rôderait-elle pas entre les murs de la vieille bâtisse ? 

Mon avis:

        Après les excellentissimes "Alabama 1963" et "America[s]", le troisième opus de la paire Manchette et Niemec était très attendu et notre patience a été récompensé car les deux auteurs signent une nouvelle fois un excellent livre! On se situe encore dans une autre époque et surtout dans un autre registre et les auteurs arrivent toujours à nous entraîner dans une histoire prenante et dans laquelle on retrouve des personnages attachants. Très énigmatique et légèrement horrifique, c'est une lecture envoûtante à souhait qui combine parfaitement le récit historique romanesque et le fantastique aux légères notes de gothique. Si ces derniers genres ne sont pas de prédilection chez moi, le talent des auteurs a fait en sorte que j'ai savouré et adoré ce moment de lecture, qui procure de très belles émotions, qui vous fait vibrer et qui vous emporte le cœur avec les dernières pages. 

Merci aux éditions du Cherche-Midi pour l'envoi de ce livre!

Points de vue/Critiques:

       L'histoire nous plonge dans les années 30, dans le Sussex et dans un superbe manoir, Winnicott Hall, qui est habité par une petite famille aisée composée d'un père archéologue et souvent en voyage à l'étranger, d'une mère de famille toujours angoissée vis-à-vis de son fils et de son handicap et enfin de George, le petit garçon qui est aveugle mais extrêmement intelligent et qui s'ennui fermement tout seul... Mais l'arrivée de sa nouvelle préceptrice française, Viviane, va venir bousculer tout l'équilibre de cette famille. On ne peine pas à trouver nos marques dans cette ambiance anglaise bourgeoise, du début du 20ème siècle et dans un immense manoir. Et n'oublions pas dans ce contexte le personnel de maison, composé de Mrs Dodds la cuisinière, Mr Talbott le majordome et de Pearl et Ruby les deux jeunes servantes. Il n'est pas difficile de ne pas penser à Downtown Abbey, mais la comparaison d'arrête là. Tous ces personnages sont délectables à souhait et sont tous attachants, chacun avec leur caractère et leur personnalité. On arrive sans mal à naviguer dans ce manoir et à imaginer chacun des personnages, tant la plume des auteurs est cinématographique sans être profondément descriptive. 

        Pour que cette histoire apporte sa touche personnelle, les auteurs ont introduit un côté fantastique non négligeable dans cette histoire, en rendant le manoir de Winnicott Hall hanté... Et il ne s'agit pas simplement de quelques notions de portes qui claquent, d'objets qui disparaissent ou de sensations bizarre. Non, les auteurs ont clairement été dans le registre des fantômes et des revenants en les mettant en scène dans des actions qui sont parfois effrayantes, voire glaçantes et dérangeantes. Si au début, on reste dans le registre de la maison hantée avec l'idée de base que l'on s'en fait, on va de plus en plus loin jusqu'à ce que les personnages soient réellement confrontés à ces fantômes. Si c'est clairement un aspect qui aurait pu m'indifférer ou m'agacer, les auteurs ont réussi à rendre le tout très intéressant car cet aspect fantastique est parfaitement maitrisé et dosé, avec ni de trop peu, ni de trop par rapport au récit de base sur la famille et sur la relation entre George et Viviane. Combinés à un talent de conteurs, Manchette et Niemec m'on totalement conquise avec un sens du suspense parfaitement maîtrisé lui aussi.

        J'ai adoré suivre la relation entre Vivianne et George au quotidien, puisqu'ils montrent que tout les deux se sont bien trouvés. L'humour et l'intelligence sont au cœur de leur relation pour ces deux personnages hors normes. Et que dire de cette fin d'ouvrage qui permet de conclure en apothéose ce roman, qui vous tire les larmes aux yeux après avoir vécus bon nombre d'émotions qui sont montées crescendo jusqu'à ce summum. C'est donc le genre de livre extrêmement réussi, une histoire prenante, touchante et énigmatique que vous êtes très triste de devoir quitter.

En bref:

        Si l'époque et le genre d'histoire changent une nouvelle fois radicalement dans "A l'ombre de Winnicott" par rapport aux deux précédents romans des auteurs, le talent de ces deux là, lui est toujours bien présent! Cette histoire très énigmatique et légèrement horrifique nous entraîne au début du 20ème siècle, dans un magnifique manoir anglais chez une petite famille bourgeoise dont le quotidien sera bousculé par l'arrivée de Vivianne, la nouvelle préceptrice, mais aussi et surtout par ces rumeurs de fantômes qui deviennent de plus en plus présents... C'est une lecture envoûtante à souhait qui combine ainsi parfaitement le récit historique romanesque et le fantastique aux légères notes de gothique. Tous les personnages sont délectables à souhait, attachants, chacun avec leur caractère et leur personnalité et la relation entre Vivianne et George basée sur l'humour et l'intelligence est merveilleuse à suivre au quotidien. Et que dire de cette fin d'ouvrage qui permet de conclure en apothéose ce roman, qui vous tire les larmes aux yeux après avoir vécus bon nombre d'émotions montées crescendo jusqu'à ce summum. C'est donc le genre de livre extrêmement réussi, une histoire prenante, touchante et énigmatique que vous êtes très triste de devoir quitter.

Trois souris (Agatha Christie)



Titre original : Three Blind Mice and Other Stories

Traduction: Robert Nobret

Nationalité de l’auteur: Anglaise

Éditions Le Livre de Poche (1er août 2019)

126 pages

ISBN-13:2253040711

ISBN-13:978-2253040712

Genre: Policier

Lu le: 23 Août 2024

Ma note: 16/20


Résumé/4ème de couverture:

Dans l'obscurité d'une maison endormie, un cri déchire le silence... Un crime vient d'être commis... Ainsi se lève le rideau sur l'un des plus grands succès de la scène internationale, "La Souricière", succès qui a tenu l'affiche sans interruption depuis plus de trente ans. Adaptée par Agatha Christie d'une nouvelle écrite en 1949, jouée pour la première fois à Londres en 1952, cette mésaventure de trois petites souris porte la marque de son auteur : humour et suspense sont au rendez-vous. Et comme tous les grands maîtres du suspense, Agatha Christie préférait que ses spectateurs ignorent la clef de l'énigme avant de pénétrer dans le théâtre... Le secret fut bien gardé, puisque c'est aujourd'hui seulement, pour première fois, que ce texte "interdit" est enfin publié... 

Mon avis:

        Adaptée d'une nouvelle, cette histoire s'avère très courte mais rudement efficace! On se retrouve dans un huis-clos dans une atmosphère qui s'y prête puisque l'on est dans une toute nouvelle pension de famille qui est coupée du monde à cause de la neige. Chaque personnage va se rendre tantôt coupable tantôt innocent et ils offrent une palette assez jolie, haute en couleur et un brin loufoque. Entre les trois clients (une vieille dame acariâtre et acerbe, un jeune architecte gay et un ancien militaire), le jeune couple nouveau propriétaire et hôte de la pension de famille et enfin ce policier qui débarque à l'improviste et à ski, la gamme des suspects est assez restreinte. Et pourtant, les rebondissements s'enchaînent et l'on ne découvre le coupable et les secrets de chacun qu'à la fin, créant une nouvelle fois, une belle surprise. Ce roman a beau être très court, c'est un concentré d'efficacité qui fera parti de mes romans préférés de l'autrice. 

lundi 23 septembre 2024

Anne de Windy Willow (Lucy Maud Montgomery)


Titre original : Anne of Windy Willows

Traduction: Patricia Barbe-Girault

Nationalité de l’auteur: Canadienne

Éditions Monsieur Toussaint Louverture (20 janvier 2022)

Collection Laventure

351 pages

ISBN-13:2381960279

ISBN-13:978-2381960272

Genre: Classique

Lu le: 22 Août 2024

Ma note: 15/20


Résumé/4ème de couverture:

Anne est restée aussi attachante qu'impulsive mais elle est devenue la directrice de l'école secondaire de Summerside. Elle vit dans une jolie demeure, le Domaine des Peupliers, en compagnie de deux veuves sympathiques, d'un chat et de Rebecca Dew, la ronchonneuse au cœur d'or. Un foyer où l'humour est omniprésent ainsi que la tendresse portée aux petites choses de la vie quotidienne qui font les grands bonheurs.  

Mon avis:

        Même si ce quatrième tome de la série de "Anne de Green Gables" est plutôt dans une thématique hivernale, j'ai continué mon habitude de lire un tome de cette série chaque été. Depuis le début de la série, c'est sûrement le tome que j'ai le moins apprécié. En effet, on est dans une transition dans la vie de Anne qui se retrouve enseignante et directrice de Summerside et surtout éloigné de sa famille et de Guilbert. De ce fait, ce tome est vraiment là pour pouvoir combler ces trois années professionnelles avant qu'Anne puisse vivre sa vie d'adulte auprès sur ses terres natales et auprès de son futur mari. De plus, le mélange entre la narration et le genre épistolaire est déséquilibré puisque le fait de ne pas avoir les réponses des lettres envoyées par Anne créer un certain manque. Même si l'on passe toujours un bon moment avec Anne qui est un vrai ravissement à elle seule, l'histoire de ce tome manque de liant puisque j'ai eu l'impression que chaque chapitre était une histoire indépendante les unes des autres. Cela reste une très belle mise en bouche pour le tome prochain qui s'annonce excellent et qui donne très envie.

Points de vue/Critiques:

        Après avoir laissé Anne et Guilbert qui se sont dévoilés leurs sentiments à la fin du troisième tome, c'est avec beaucoup de frustration que l'on entame ce quatrième tome sans les amoureux. En effet, il n'est pas venue l'heure pour eux de roucouler et de commencer leur vie à deux, puisque leurs obligations professionnelles et leurs carrières respectives passent avant. Je dois avouer que c'est un élément très satisfaisant, surtout venant de cette époque, et qui s'applique aussi chez une femme. De ce fait, l'histoire de ce tome va suivre la vie de transition des protagonistes et surtout d'Anne et être un tome de transition. On va donc suivre Anne qui est loin de chez elle et des siens puisqu'elle s'est embarquée dans une nouvelle aventure durant 3 ans : celle d'être une jeune directrice d'une école, en plus d'y être professeur. Avec tout le monde qu'elle va alors côtoyé, le quotidien d'Anne n'est pas de tous repos et elle a bon nombre d'anecdotes et d'aventures à raconter. Et c'est au travers des différents chapitres du livre que l'on va découvrir ces péripéties entre la famille toute entière qui a des ramifications partout en ville et qui ne l'aime pas, la petite voisine charmante mais maltraitée, le caractère très froid d'une collègue ou encore tous ces autres habitants aussi chaleureux que loufoques avec qui elle va nouer de belles relations. Si chacune de ces rencontres permet de mettre en lumière le caractère lumineux et altruiste d'Anne, ces histoires manquent cruellement de liens les unes aux autres. Après avoir passé un chapitre qui nous fait rencontrer de nouveaux personnages, le chapitre suivant passe à tout autre chose et l'on ne retrouve aucun des personnages secondaires vus auparavant. J'ai eu l'impression d'assister à des saynètes qui renforcent cette impression de tome de transition, puisque chaque histoire n'apporte finalement pas grand chose à la vie générale de Anne.

        La forme de l'histoire de ce tome est aussi étrange et manque de liant même si l'idée de base est intéressante. En effet, la narration va se retrouver entrecoupée du genre épistolaire avec des lettres qu'Anne envoie à Guilbert, afin de lui raconter sa vie et son quotidien loin de lui. Ces lettres permettent d'avoir le point de vue direct d'Anne et de retrouver son phrasé, sa manière de parler et de penser et c'est un vrai plaisir. Néanmoins, nous n'avons pas le retour de Guilbert et cela créée un vrai manque. Malgré ces petites choses qui font en sorte de combler ces trois années de la vie d'Anne, elle arrive à nous captiver avec des moments très simples voire anodins de la vie, tout rendant le tout très lumineux. Maintenant que cette parenthèse dans la vie d'Anne est passée, j'ai hâte de la retrouver auprès des siens et surtout de la voir commencer une nouvelle vie d'épouse auprès de Guilbert. 

En bref:

        Ce quatrième tome de la série de "Anne de Green Gables" est le tome qui m'aura le moins convaincu et envouté jusqu'ici, même si dans le fond c'est toujours un bonheur et un ravissement de retrouver la fraicheur, la luminosité et le caractère intempestif d'Anne. On retrouve ainsi la jeune femme dans une période de transition de sa vie où elle est éloignée des siens afin d'effectuer ses trois ans en tant que directrice d'une école. On va donc suivre son quotidien sur ces trois années à travers bon nombre d'anecdotes et d'aventures qui vont rythmer sa vie. Et c'est au travers des différents chapitres du livre que l'on va découvrir ces péripéties constituant des petites histoires qui n'ont finalement pas vraiment de liants, des saynètes qui peuvent donc se lire indépendamment les unes des autres. De plus, le mélange entre la narration et le genre épistolaire est déséquilibré puisque les lettres d'Anne adressées à Guilbert ne trouve pas de réponse de la part de ce dernier et cela créée un manque. Malgré ces petites choses qui font en sorte de combler ces trois années de la vie d'Anne, elle arrive à nous captiver avec des moments très simples voire anodins de la vie, tout rendant le tout très lumineux. Maintenant que cette parenthèse dans la vie d'Anne est passée, j'ai hâte de la retrouver auprès des siens et surtout de la voir commencer une nouvelle vie d'épouse auprès de Guilbert.

Les dames de Marlow enquêtent, tome 1 : Mort compte triple (Robert Throrogood)




Titre original :  The Marlow Murder Club

Nationalité de l’auteur: Anglaise

Éditions Points (29 septembre 2023)

388 pages

ISBN-13:2757897462

ISBN-13:978-2757897461

Genre: Policier

Lu le: 20 Août 2024

Ma note: 16/20



Résumé/4ème de couverture:

Dans la petite ville de Marlow, en Angleterre, Judith Potts, 77 ans, mène la vie qui lui plaît. Elle boit un peu trop de whisky et se baigne toute nue dans la Tamise, et alors ? Au pays des excentriques, elle est la reine !

Un soir, elle entend, provenant de la maison de son voisin, un cri suivi d'un coup de feu. Elle en est sûre : un meurtre a été commis. Mais la police ne la croit pas. Pas d'énigme sans solution pour Judith Potts ! La vieille anglaise passionnée de mots-croisés va se lancer dans l'enquête avec, à ses côtés, Becks, la femme du vicaire, et Suzie, la promeneuse de chien et commère attitrée de Marlow.

Vous reprendrez bien un nuage de crime avec votre thé ?  

Mon avis:

        Il me tardait de découvrir ce cosy mystery qui a fait pas mal parler de lui à sa sortie grand format et je suis ravie de l'avoir découvert grâce à son format poche! Cette série a cette particularité que les protagonistes principaux appartiennent au club du troisième âge. Qu'est-ce que cela fait du bien d'avoir des personnages matures et bien campés! Hormis cela, la série comporte tous les codes classiques que l'on attend du cosy mystery : une petite bourgade dans la campagne anglaise, des détectives amateurs, des meurtres qui viennent rompre la quiétude quotidienne, une enquête rudement bien ficelée avec de nombreux rebondissements et bien menée faite dans une ambiance où flotte les effluves de thé et de petits gâteaux. Les trois enquêtrices du dimanche sont pleines d'humour et l'on passe un bon moment de divertissement même si certaines scènes et situations paraissent peu crédibles, on passe outre et l'on savoure cette histoire, entrecoupée des grilles de mots croisés.

Points de vue/Critiques:

        Le cadre des enquêtes des dames de Marlow est assez savoureux et quelque part assez classique sans forcément nous envoyer du rêve. On se retrouve en effet, en amont de Londres, dans les méandres de la Tamise qui traverse cette fameuse petite bourgade de Marlow, où tout le monde se connaît. Un charmant cadre de la campagne anglaise dont le quotidien est rythmée par le cloches de l'église et par la prise du thé en fin de journée. J'ai beaucoup aimé ce cadre calme et apaisant que l'on ressent immédiatement à la lecture, que l'on s'imagine sans peine et qui fait du bien. C'est dans cette quiétude que l'on rencontre tout d'abord Judith Potts, une septuagénaire, qui sera le témoin d'un premier meurtre. Mais comme il s'agit d'une retraitée très active, Judith ne va pas hésiter à se transformer en Miss Marple afin d'élucider cette affaire qui est venu rompre la quiétude quotidienne de Marlow. 

        Judith sera épaulée par deux autres femmes : Becks, la femme du révérend dont la bienséance et le paraître sont de mises dans sa vie et qui n'est pas sans rappeler une certaine Bree Van de Kamp, et Suzie, une quinquagénaire excentrique qui gagne sa vie en promenant des chiens. Ces femmes que tout opposent et qui ne se connaissaient pas vont rapidement se lier d'amitié et faire en sorte qu'enquêter, parallèlement à la police, afin de résoudre les meurtres qui s'enchaînent et qui met en émoi la tranquillité de la petite communauté. J'ai beaucoup aimé navigué avec ces femmes et ces personnages qui sont aussi drôles que touchantes. Car derrière leur façade, chacune d'entre elles cachent une certaine blessure et malgré le fait qu'elles n'ont pas grand chose en commun, c'est cette affaire qui secoue Marlow qui va les amener à créer du lien, à se souder et à devenir amies. Et si le cadre de Marlow créer une atmosphère apaisante à la lecture, ces drôles de dames y contribuent également de part leurs âges. Il est intéressant et audacieux de mettre en lumière des retraitées comme personnages principaux car on apprécie leur sagesse. De plus, avec les situations dans lesquelles elles se mettent, elles nous permettent d'avoir des scènes rocambolesques et extrêmement drôles. 

        Il est vrai que certaines scènes sont assez peu crédibles et improbables. A l'image de cette amitié entre les trois femmes qui est immédiate alors qu'elles ne se connaissent ou encore avec cette relation entretenue avec la policière qui leur fait une confiance aveugle et qui laisse les trois femmes intervenir pleinement dans l'enquête. Néanmoins, l'enquête tient en haleine et j'ai apprécié que l'affaire ne s'arrête pas à un seul meurtre et qu'elle est suffisamment complexe pour avoir une intrigue bien ficelée. Sans être trépidante, l'enquête avance à une bonne vitesse, avec un enchainement parfait de rebondissements, ce qui fait que l'on ne s'ennuie pas une seule seconde. L'histoire est fraiche, décalée et tendue dans son intrigue donc tout est réuni pour passer un bon moment à Marlow. Et petit plus non négligeable: ces trois grilles de mots croisés à la fin de chaque partie, qui sont en relation avec l'histoire et qui permettent de faire un petit bilan et de se remettre les idées en place avant de poursuivre le récit. Une manière d'allier jeux et lecture. 

En bref:

        J'ai passé un très bon moment avec les dames de Marlow, dans leur petite bourgade de la campagne anglaise au confins de la Tamise. Sans envoyer du rêve, ce cadre est charmant et savoureux et l'on se sent apaisé dans cette petite communauté dont le quotidien est rythmée par le cloches de l'église et par la prise du thé en fin de journée. Si le cadre de Marlow créer une atmosphère apaisante à la lecture, ces drôles de dames et protagonistes principales du récit y contribuent également de part leurs âges. Car Judith, Becks et Suzie sont des quinquagénaires et/ou retraitées des plus actives puisqu'elles vont unir leurs forces, leur intelligence et leurs idées loufoques afin d'élucider cette affaire de meurtres qui est venu rompre la quiétude quotidienne de Marlow. Ces femmes sont aussi drôles qu'elles sont touchantes car chacune d'elles cache sa petite blessure personnelle. Les trois enquêtrices du dimanche sont pleines d'humour ce qui permet de passer outre certaines scènes et situations qui sont peu crédibles et improbables. L'histoire est fraiche et décalée mais l'intrigue tient elle aussi la route puisqu'elle tient en haleine. Sans être trépidante, l'enquête avance à une bonne vitesse, avec un enchainement parfait de rebondissements, ce qui fait que l'on ne s'ennuie pas une seule seconde. Entrecoupée des grilles de mots croisés, c'est une histoire savoureuse, un bon cosy mystery!