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mercredi 29 janvier 2025

Toutes les vies d'Alice (Lucie Castel)




Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Charleston (13 Mars 2024)

Collection Poche

368 pages

ISBN-10:2385291916

ISBN-13:978-2385291914

Genre: Contemporain

Lu le: 26 Décembre 2024

Ma note: 16/20 





Résumé/4ème de couverture:


    « Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place. » Telle est la devise de Sarah, qui s’est efforcée de construire sa vie en accord avec ce principe simple, à force de Post-it et de to-do lists. Mais dans ce mécanisme en apparence bien huilé se cache un grain de sable qui pourrait tout faire basculer…

Le jour où elle apprend que sa soeur est hospitalisée dans un état grave, à peine quelques jours après lui avoir laissé un message énigmatique, Sarah se rend immédiatement à son chevet. En retrouvant Aigues-Mortes, la ville de leur enfance, qu’elle a fuie vingt ans auparavant, c’est comme si tout son passé refaisait surface. Les terreurs nocturnes qui l’assaillent et les ombres qui l’obsèdent sont plus présentes que jamais… mais c’est peut-être enfin l’occasion de les affronter pour trouver sa place à elle.

Un roman familial inoubliable, des personnages bouleversants de justesse, une plume addictive et une intrigue au suspense parfaitement maîtrisé… Impossible à lâcher !

Mon avis:


        Je n'ai entendu que du bien sur ce livre même s'il est finalement resté assez discret dans la sphère littéraire. Ce titre me faisait très envie et me donnait par la même occasion de découvrir Lucie Castel qui a écrit beaucoup de choses et sous différents pseudonymes. En découvrant "Toutes les vies d'Alice" je ne m'attendais absolument pas à retrouver une histoire aussi riche, dynamique, foisonnante de mystères, de secrets et de révélations. Ce livre a été une très jolie surprise puisque sous ses airs de roman contemporain feel-good et léger, se cache plutôt un roman beaucoup plus profond qu'il n'y paraît et traitant de sujets difficiles. Je ne m'attendais vraiment pas à, autant de gravité dans cette lecture, qui m'a autant déroutée que happée au fil des pages tournées. C'est une histoire de famille intergénérationnelle intense qui vous prends aux tripes et qui laisse une jolie trace en mémoire.


Points de vue/Critiques:


       Le début du roman nous fait faire la connaissance de Sarah, qui a une vie bien rangée et qui va retourner auprès de sa famille dans sa ville d'origine où cela fait très longtemps qu'elle n'y a pas mis les pieds, lorsqu'elle apprend l'hospitalisation de sa sœur. C'est l'occasion pour elle de prendre un peu de recul sur sa vie extrêmement cadrée et sur sa relation pour renouer des liens avec sa grand-mère, sa sœur et faire la connaissance de sa nièce. Ce point de départ reste assez classique et de l'ordre du déjà-vu et l'on peut très facilement laisser libre court à notre imagination sur la suite de cette histoire. Mais cette dernière va très rapidement s'éloigner de tout ce que l'on peut imaginer et ce n'est que le début d'un bon nombre de surprises.

        Le récit nous emmène à la découverte de 4 générations de femmes, chacune soulevant bon nombre d'interrogations. Qu'est-ce qui fait que les deux sœurs se soient perdues dans leur relation? Pourquoi Charline se détruit à petit feu et qu'est-ce cache la rigueur extrême de la vie de Sarah? Pourquoi leur mère est aussi désinvolte et détachée et que cache leur grand-mère? Et enfin, comment la nièce, Alice, peut-elle se construire au milieu de tout cet entourage familial extrêmement bancal? Cette histoire repose donc sur une histoire de famille peuplée de très nombreux secrets et non-dits qui font finir par rejaillir et l'on peut dire que l'autrice a su parfaitement maîtrisé son sujet, en étant un tantinet machiavélique. Les révélations et lez secrets sont imbriquées les uns dans les autres, et lorsque l'un surgit d'autres questionnements et d'autres mystères restent cachés. Sans en faire trop, l'autrice réussit à créer un dynamisme parfait et à maintenir son suspense et son histoire de bout en bout. J'ai été extrêmement surprise par autant de profondeur que je ne m'attendais absolument pas à retrouver dans cette histoire. Car en plus du côté secrets multiples qui resurgissent enfin et qui bouleversent tout sur leur passage, l'autrice réussit à baser ses mystères autour de sujets graves et profonds. Au fil des révélations, l'histoire devient alors de plus en plus touchante et bouleversante, jusqu'à une conclusion apaisante et emprunte de douceur mais qui fera que cette intrigue poignante laissera sa petite trace indélébile en mémoire.

En bref:


       Sous ses airs de roman contemporain feel-good et léger, "Toutes les vies d'Alice" est avant tout un roman très puissant, et qui m'a énormément surprise. Je ne m'attendais absolument pas à retrouver une histoire aussi riche, dynamique, foisonnante de mystères, de secrets et de révélations. Par le biais de Sarah, on part à la découverte des femmes de sa famille sur quatre générations et chacune d'entre elles va soulever bon nombre d'interrogations et de mystères. L'autrice maîtrise parfaitement son récit, en étant un tantinet machiavélique, puisque les secrets et les non-dits imbriqués les uns dans les autres, resurgissent au fur et à mesure en bouleversant tout sur leur passage. Sans en faire trop, Lucie Castel réussit à créer un dynamisme parfait et à maintenir son suspense et son histoire de bout en bout. Et en basant ces secrets autour de sujets graves et difficiles, on retrouve un roman beaucoup plus profond qu'il n'y paraît. J'ai été extrêmement surprise par autant de profondeur que je ne m'attendais absolument pas à retrouver dans cette histoire. Au fil des révélations, elle devient alors de plus en plus touchante et bouleversante, jusqu'à une conclusion apaisante et emprunte de douceur. C'est une histoire de famille intergénérationnelle intense qui vous prends aux tripes et qui laisse une jolie trace en mémoire.

Et viva la vida ! (Sophie Jomain)




Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Charleston (1er février 2024)

290 pages

ISBN-10:2385290812

ISBN-13:978-2385290818

Genre: Contemporain

Lu le: 24 Décembre 2024

Ma note: 16/20 






Résumé/4ème de couverture:

Lorsque Marnie rencontre Fran, elle est loin de se douter qu'être mal dans sa peau sera bientôt de l'histoire ancienne. Fran s'est réconciliée avec son propre corps il y a longtemps, et à son contact, Marnie va découvrir qu'il est possible de ne rien s'interdire. Le défi est lancé : du Mont-Saint-Michel jusqu'aux frontières de la Belgique, les deux amies vont entreprendre un road trip durant lequel Marnie devra réaliser tout ce qu'elle n'a jamais osé faire. Avec son lot de surprises, de secrets bien gardés, et de destins qui s'entremêlent, Et viva la vida ! est une histoire entre rires et larmes pour aller à la reconquête de soi.

Mon avis:


   Je ne savais pas trop à quoi m'attendre au niveau des thématiques abordées dans cette histoire, mais j'étais certaine de passer un bon moment grâce à Sophie Jomain, dans une histoire pétillante, pleine de peps et solaire. Et c'est effectivement tout ce que dégage ce livre, avec des héroïnes très attachantes, qui véhiculent de bonnes ondes et qui sont bourrées d'humour. L'histoire aborde le thème de l'acceptation de soi et quel plaisir de retrouver un tel récit avec ce sujet, traité merveilleusement bien, aussi tendre et touchant qu'il est drôle et débordant d'optimisme et de joie à l'état pur. Sophie Jomain a réussi à conférer beaucoup de bienveillance et de tolérance, tout en rendant le sujet touchant et marquant. J'ai adoré ce road-trip aux côtés de Marnie et Fran qui sont formidables et dont la complicité est très belle. Une très jolie histoire qui fait la part belle à l'amitié et à l'acceptation de soi tout en envoyant valser les diktats et l'intolérance.


Points de vue/Critiques:


         Si je savais qu'il était question de road-trip entre filles dans cette histoire, je ne savais pas du tout quels seraient les thématiques profondes et sous-jacentes du livre, dont Sophie Jomain ponctue toujours ses romans. Avec Marnie qui a une très jolie petite vie et qui a tout pour être heureuse, on découvre son grain de sable qui l'empêche d'être pleinement heureuse : son surpoids qui fait qu'elle ne s'accepte pas et qu'elle est mal dans sa peau. Sa rencontre avec Fran qui assume complétement, qui fait et porte ce qu'elle veut et qui est très expressive et extravertie, va être des plus explosives et antinomique. Et pourtant, si les deux femmes ont une vision et un comportement totalement différents sur leurs rondeurs et sur l'acceptation  de leur corps, elles sont très vite devenues amies. J'ai beaucoup aimé suivre ces deux héroïnes qui sont formidables, touchantes et qui délivrent chacune, un joli message, un peu différent mais totalement complémentaire, à l'image de cette amitié qui les unit très rapidement.


        Marnie, qui a cette clé de voute qui l'empêche de se libérer va trouver une véritable porte de sortie et une solution pour enfin vivre sa vie comme elle l'entends et comme elle le mérite, grâce à Fran qui lui fait voir sa façon de vivre. Ce road-trip va être l'occasion de changer profondément sa manière de vivre mais également et surtout sa façon de penser. Ce voyage va être le déclencheur pour se libérer réellement et s'accepter. J'ai beaucoup aimé la voir évoluer aux côtés de Fran qui la secoue doucement, sans jamais la brusquer, en l'emmenant doucement à la réflexion et en lui montrant simplement les choses de la vie. Elle se libère petit à petit et c'est son éclosion que l'on découvre progressivement et qui est bien touchante. Fran est quand à elle totalement expansive, bien dans ses baskets et profite à fond de la vie. Mais lorsqu'il est question d'introspection et de se dévoiler de façon un peu plus intime, on devine là aussi un levier qui résiste. Elle fournit alors un petit côté mystérieux à l'histoire mais quand cette clé de voute finit pas céder, le roman prend encore plus de profondeur et touche d'autant plus. Marnie et Fran vont s'apporter et se soutenir l'une et l'autre autour de la même thématique mais à différents moments et stades. Leur amitié et leur soutient sont très beau à voir se développer au fil du récit. 


En bref:


     Avec "Et viva la vida!" Sophie Jomain nous invite dans un fabuleux road-trip plein de joie, de bonne humeur, d'humour et d'optimisme. Marnie et Fran sont en effet des héroïnes très attachantes, qui véhiculent de bonnes ondes et qui sont bourrées d'humour. Mais les thématiques profondes et sous-jacentes, dont Sophie Jomain a l'habitude de véhiculer dans ses romans sont bien présentes. L'histoire aborde le thème de l'acceptation et de l'image de soi et quel plaisir de retrouver un tel récit avec ce sujet, traité merveilleusement bien traité avec beaucoup de bienveillance et de tolérance, avec des personnages dans lesquels n'importe qui peut s'identifier. J'ai adoré suivre la jolie relation entre les deux héroïnes, qui sont formidables, touchantes et qui délivrent chacune, un joli message, à l'image de cette amitié qui les unit très rapidement. Elles vont s'apporter et se soutenir l'une et l'autre autour de la même thématique mais à différents moments et stades. Une très jolie histoire qui illustre le bonheur et le fait de profiter de la vie tout en délivrant de beaux messages et conseils.


24 étoiles pour Noël (Sophie Rouvier et Mathou)




Nationalité des auteurs: Française

Éditions First (30 septembre 2024 )

200 pages

ISBN-10:2412096813

ISBN-13:978-2412096819

Genre: Contemporain

Lu le: 22 Décembre 2024

Ma note: 15/20






Résumé/4ème de couverture:

Patientez jusqu'au 25 décembre avec votre livre de l'avent !

Au 12 de la rue Mansart, chaque appartement est unique, à l'image de ses habitants...

En investissant le poste de gardien d'immeuble, Bastien, qui n'a pas du tout le profil de l'emploi, est loin d'imaginer ce qui l'attend !

Grimpez les marches, poussez les portes et plongez dans l'ambiance de Noël !

Il vous faudra : une boisson chaude, des chocolats, un plaid et un crayon pour ouvrir chaque jour une nouvelle histoire dans son feuillet scellé !


Mon avis:


        L'idée d'un roman de Noël, façon calendrier de l'avent où l'on détache chaque jour les pages d'un chapitre afin de lire celui-ci, écrit par Sophie Rouvier et illustré par Mathou, je dis oui oui oui!! J'ai adoré tout le concept, l'objet-livre en lui-même (même s'il s'est avéré être trés fragile) et c'était un vrai petit bonheur de retrouver ce livre chaque soir avant Noël. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre au niveau de l'histoire  et il m'a fallut un peu temps, soit quelques jours, pour comprendre que l'on était davantage sur un roman choral. C'est ainsi qu'à chaque chapitre, nous découvrons un nouveau personnage qui est un des habitants de l'immeuble du 12, rue Mansart. Cela m'a un peu fait penser à l'immeuble de la rue Cavendish, d'autant plus que l'on commence l'histoire avec l'arrivée du nouveau gardien, qui nous met complétement dans le bain de la découverte de ce tout petit microcosmos urbain et humain. Mais force est de constater qu'il y a beaucoup trop de personnages et que, combiner à la découverte d'un par jour, cela fait en sorte que l'on oublie qui est qui à la fin. Les chapitres sont en plus ultra (trop) courts. L'histoire manque cruellement de liens entre les personnages et cela arrive trop tard, tout comme cette magie de Noël qui est liée. L'histoire reste agréable et toute mignonne et les petites illustrations hautes en couleurs et pleines de peps ajoute à l'ambiance de Noël et au charme de cette lecture. 

Merci aux éditions First pour l'envoi de ce livre!

Somb (Max Monnehay)




Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Points (11 mars 2022)

307 pages

ISBN-10:2757889923

ISBN-13:978-2757889923

Genre: Thriller

Lu le: 22 Décembre 2024

Ma note: 15/20 






Résumé/4ème de couverture:


    Victor Caranne est psychologue en milieu carcéral. Chaque jour, il emprunte à moto le long pont qui relie le continent à l'île de Ré pour rejoindre la Citadelle, fortification reconvertie en prison. Chaque jour il écoute des détenus lui confier leurs fantasmes les plus abjects, leurs crimes les plus atroces. Ils n'ont rien à craindre: les menottes de Caranne se nomment secret professionnel. La découverte d'un corps, sur la grève d'une plage proche de sa villa, va soudain bouleverser sa vie. C'est, pour lui, une perte immense. Caranne va devoir replonger dans un passé qu'il faisait tout pour oublié. Et les certitudes qu'il avait sur sa vie vont, une à une, s'effondrer.

Mon avis:

    L'achat de "Somb" au Quai du Polar à Lyon était l'occasion de découvrir l'autrice Max Monnehay, qui fait partie du paysage français du polar et dont j'avais entendu beaucoup de bien. J'ai passé un bon moment de lecture avec cette histoire, qui s'inscrit dans le cadre d'un bon polar et qui a su me surprendre par son final. Son personnage principal est intéressant à suivre de par son métier et son milieu professionnel, même si ces éléments ne sont pas assez approfondis et exploités. L'affaire va finalement touchée davantage sa vie privée et c'est un aspect tout aussi intéressant. Ce thriller n'est pas forcément haletant et il ne laissera pas un souvenir impérissable, mais il fonctionne très bien sur l'instant.

Points de vue/Critiques:

        L'intrigue commence très vite dans ce roman avec la découverte du corps dont va découler toute l'histoire, ainsi que son lien avec le personnage principal. J'ai beaucoup aimé le fait qu'on entre immédiatement dans le vif du sujet. On ne retrouve pas vraiment ce côté angoissant et oppressant propre aux thrillers. On se retrouve davantage ici dans un polar où l'intrigue va se dérouler progressivement en toute logique. Avec son métier de psychologue travaillant en milieu carcéral, et parce que cette affaire le touche tout particulièrement, Victor Caranne va entreprendre, en parallèle de l'enquête officielle, des recherches afin d'identifier le coupable du meurtre. C'est l'aspect personnel et intime que j'ai beaucoup aimé dans cette histoire entre cette histoire de meurtre qui fait voler en éclat son semblant de vie privée et stable et qui fait resurgir des souvenirs douloureux et des blessures du passé pas encore cicatrisées. 

       En revanche, concernant le métier de Victor et son lieu de travail, j'ai été plus désarçonnée. Ce sont en effet des aspects très intéressants et qui peuvent parfaitement rentrer et soutenir une intrigue et une enquête liée à un meurtre. Ils sont parfaitement bien exploités dans cette histoire, puisque l'on se plonge bien dans l'univers carcéral et dans la difficulté du métier de psychologue, notamment dans un tel milieu. Interrogations et introspections sont monnaie courante et quand vous êtes un loup solitaire comme Victor, on comprends tous les enjeux et les difficultés dans le fait d'être professionnel et de faire mon métier jusqu'au bout, tout en se préservant personnellement. Si tout cela était intéressant à suivre, je n'ai pas vraiment réussi à trouver le liant avec l'intrigue concernant le meurtre. Je n'ai pas vu en quoi son métier et son empathie permettait à Victor de gérer plus ou moins bien l'affaire et de la résoudre. Par exemple, le personnage de Marcus est plutôt plaisant à suivre et en particulier la relation qui se tissent entre les deux hommes, mais je n'ai pas compris l'intérêt de ce personnage dans le cadre de l'intrigue. J'ai passé un bon moment de lecture de bout en bout avec cette histoire, qui a su tirer sa petite épingle du jeu par son final que je n'avais pas du tout vu venir et qui m'a surprise.

En bref:


      "Somb" m'a permis de découvrir l'autrice et j'ai passé un bon moment de lecture avec ce livre qui s'apparente plus à un bon polar qu'à un thriller. Si la sensation prenante et oppressante d'un thriller n'est pas de mise, c'est davantage l'ambiance de l'enquête et de l'intrigue liée à un meurtre qui prédominent. Le personnage principal de Victor Caranne est intéressant à suivre de par son métier de psychologue et de par son milieu professionnel qu'est celui du milieu carcéral. J'ai trouvé dommage que ces aspects et ces thématiques ne soient pas plus ancrées et surtout en lien avec l'affaire de meurtre qu'il essaie de démêler, alors qu'ils sont plutôt bien présents. J'ai davantage aimé l'aspect personnel et intime de cette histoire de meurtre qui va faire voler en éclat le semblant de vie privée et stable de Victor et qui fait resurgir des souvenirs douloureux et des blessures du passé pas encore cicatrisées. Ce livre ne laissera pas un souvenir impérissable, mais il fonctionne très bien sur l'instantJ'ai passé un bon moment de lecture de bout en bout avec cette histoire, qui a su tirer sa petite épingle du jeu par son final que je n'avais pas du tout vu venir et qui m'a surprise.

lundi 20 janvier 2025

La nuit qui ne finit pas (Agatha Christie)



Titre original : Endless Night

Traduction: Jocelyne Warolin

Nationalité de l’auteur: Anglaise

Éditions Le Livre de Poche (24 mai 2023)

287 pages

ISBN-10:2253939552

ISBN-13:978-2253939559

Genre: Policier

Lu le: 18 Décembre 2024

Ma note: 17/20 




Résumé/4ème de couverture:

Le " Champ du gitan "...

Michael avait tout de suite aimé la beauté sauvage de cette propriété. C'était décidé : sur les ruines de l'ancien manoir, il construirait sa maison. Une maison de rêve, bien entendu. Et il s'y retirerait, loin de tout, avec Ellie. Mais le " Champ du gitan " avait mauvaise réputation et la lande était maudite. On racontait que les Romanichels y avaient jeté un mauvais sort, que d'étranges accidents s'y produisaient...

Pourtant, Michael n'était pas superstitieux, lui. Les menaces de la vieille bohémienne ne lui faisaient pas peur. Personne ne croit plus ces choses-là, de nos jours...

Mon avis:


   J'avais vu beaucoup de très bon retours sur ce titre d'Agatha Christie, qui ne fait pourtant pas vraiment partie des titres les plus connus. Et il est vrai que "La nuit qui ne finit pas" est très bon et qu'il se démarque nettement de la bibliographie de l'autrice par son originalité. Si on s'attend comme dans les autres livres d'Agatha Christie à ce qu'il y ait un meurtre dés le début du livre, puis qu'une enquête soit menée par Poirot, Miss Marple ou un autre personnage, il n'en ait rien ici! On va en effet suivre la vie d'un jeune couple, Michael et Ellie, qui achète une nouvelle propriété pour y construire leur nouvelle vie de famille mais sur laquelle un sort aurait été jeté par les Gitans... L'intrigue se base donc sur cette superstition et c'est ainsi que l'on va suivre la vie, plus ou moins mouvementée du jeune couple, sans que le schéma habituel du livre policier soir déroulé. Et étonnement, j'ai tout de suite était prise par l'histoire de Michael et Ellie, qui m'a captivé d'une manière différente et que j'ai beaucoup aimé suivre malgré cette sorte de relative contemplation sur plus de la moitié de l'histoire. On s'attend à ce qu'il se passe quelque chose et même si cela tarde un peu à arriver, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. L'histoire prend alors une tournure plus classique et attendue, et elle se termine par un final de toute beauté qui à tout pour surprendre et qui fait froid dans le dos.

Prime Time (Maxime Chattam)




Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Albin Michel (30 octobre 2024)

556 pages

ISBN-10:2226470085

ISBN-13:978-2226470089

Genre: Thriller

Lu le: 16 Décembre 2024

Ma note: 16/20 





Résumé/4ème de couverture:

Pendant que des millions de téléspectateurs regardent le journal télévisé de 20 h sur la première chaîne nationale, un homme masqué, à la voix déformée, prend en otage le présentateur vedette. Si le direct est coupé, il le tue. Alors que le GIGN, le procureur, les politiciens et la direction de la chaîne s'agitent en régie, un jeu de manipulation démarre entre le négociateur et le preneur d'otage.

Mon avis:


        Après quelques déceptions avec les derniers romans de l'auteur, l'envie de me plonger dans ce grand et dense pavé n'était pas folichonne, mais une fois commencé, il m'a été difficile de sortir de cette histoire, qui reste en tête même quand vous n'êtes pas dans la lecture. J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre qui a été une belle surprise. Avec "Prime Time", Maxime Chattam renoue avec le grand suspense à l'état pur, tout en nous donnant un très beau twist final. Nous ne sommes pas vraiment dans du pur thriller mais dans un polar sombre et angoissant, une vraie spirale d'angoisse à la pression presque insupportable. J'ai adoré cette tension constante tout le long du récit, d'autant plus que les actions sont assez limitées de part le cadre de cette histoire. On peut y trouver un certain angle moralisateur dans cette histoire mais ce sont davantage les quelques trop grandes précisions réalistes, qui s'apparentent à du documentaire, qui m'ont le plus gênée par moment. Mais j'ai passé un excellent et inattendu moment de lecture avec ce récit captivant et immersif qui mêle parfaitement action et réflexion avec un très beau final étonnant.


Merci aux éditions Albin Michel pour l'envoi de ce livre!


Points de vue/Critiques:


        Le roman se construit quasiment comme un huis clos puisque l'on assiste à une prise en otage en direct du présentateur du journal télévisé de 20h devant des millions de téléspectateurs, une prise d'otage qui continuera d'être retransmise au vue du grand public selon les directives du preneur d'otages. Mais en tant que lecteur, nous allons également découvrir ce qui se déroule derrière cette prise d'otage, avec l'intervention du GIGN, les réactions et les décisions des dirigeants télévisuels et l'inquiétude du reste de l'équipe du journal avec notamment Charlène en régie, qui communique avec le présentateur par le biais d'une oreillette. Encadrée par un membre du GIGN, cette dernière va devenir une négociatrice malgré elle avec le preneur d'otages. Dés le commencement de cette prise d'otage, la tension est immédiate et palpable. C'est une véritable spirale d'angoisse qui commence et la pression monte de plus en plus au fur et à mesure des agissements du preneur d'otages, qui a tout planifié et qui n'est pas un débutant. La situation est de plus en plus critique et cela fait en sorte que le récit est extrêmement captivant au point d'avoir parfaitement cette histoire et cette tension en tête, même quand je n'étais pas en pleine lecture.

        Mais cette histoire, c'est aussi le moyen parfait pour dénoncer tout l'univers des médias et de l'information. L'auteur offre surtout une réflexion sur leur influence puisque même si le public peut rester maître de ce qu'il regarde ou pas, il est tout de même obligé de croire ce que les informations peuvent divulguer, n'ayant aucun autre moyen de faire éclater la vérité. Et les médias joue parfaitement bien ce jeu puisque l'audience est le maître mot de ce milieu, un véritable diktat au point de manipuler les informations, en faire du sensationnalisme et donc un produit de consommation. Pour cela, Maxime Chattam dépeint des personnages dirigeant de la chaîne de télévision et des médias vraiment inhumains, cyniques et exécrables à souhait, où les choix éditoriaux sont dictés uniquement selon les attentes du public et selon ce qu'ils pourront rapportées en terme d'audimat et donc d'argent... L'auteur utilise donc son histoire pour clairement dénoncer un gros sujet de société et pourtant, je n'ai pas trouvé l'histoire réellement moralisatrice. Tout cela s'effectue avec douceur, dans le feu de l'intrigue où il suffit au lecteur de se faire ses propres réflexions et déductions. 

        Dans cette histoire, Maxime Chattam aborde des thématiques plus personnelles que j'ai beaucoup aimé à travers les différents personnages et positions respectives. Le présentateur nous montre le poids du succès, la quête pour maintenir cette figure emblématique du petit écran tout en cherchant un certain sens dans ce monde de plus en plus déshumanisé. Charlène illustre la pression maximale et les enjeux considérables imposés par ce milieu, au point de revenir travailler et de rentrer dans le même engrenage infernal après un burn-out. Enfin, du point de vue du GIGN, le rôle extrêmement difficile de négociateur est mis en point de mire avec cette responsabilité énorme qui lui incombe sur les épaules, où aucune erreur n'est permise, si ce n'est celle d'être irrémédiablement et psychologiquement marqué à vie.

        J'ai vraiment adoré me plonger dans cette histoire oppressante, dont la tension est constante et où l'auteur a réussi à créer un certain rythme alors que le contexte de la prise d'otage ne s'y prête pas forcément. Le seul bémol que je pointerai est la trop grande volonté de l'auteur d'être réaliste et précis et qui montre toutes les recherches qu'il a pu effectué. Cela ressort par des détails qui concerne notamment le GIGN qui n'ont pas besoin d'être là pour prouver la véracité de ces retranscriptions et qui en font des moments trop axés documentaires. Mais avec un final qui réserve un joli twist auquel je ne m'attendais pas et qui m'a subjuguée, Maxime Chattam a écrit un très bon roman qui nous pousse subtilement à nous interroger sur notre rapport et notre responsabilité face aux médias et à l'information, en tant que consommateurs. 

En bref:

        Après quelques déceptions, "Prime Time" est une vraie réussite de Maxime Chattam, que j'ai adoré de bout en bout et qui a été une belle surprise! L'auteur renoue avec le grand suspense à l'état pur avec cette prise d'otage diffusée en direct et qui nous entraine dans un polar sombre et angoissant, une vraie spirale d'angoisse à la pression constante presque insupportable. Si le roman se construit quasiment comme un huis clos, l’auteur a su y trouver du rythme pour créer une histoire aussi captivante d’oppressante. On peut y trouver un certain angle moralisateur dans cette histoire étant donné que c’est tout l'univers des médias et de l'information qui est pointé du doigt, avec l’audience, véritable diktat qui justifie la manipulation des informations et le sensationnalisme. Mais je n'ai pas trouvé l'histoire réellement moralisatrice. Tout cela s'effectue avec douceur, dans le feu de l'intrigue où il suffit au lecteur de se faire ses propres réflexions et déductions. Maxime Chattam aborde des thématiques plus personnelles que j'ai beaucoup aimé à travers les différents personnages et positions respectives. Le seul bémol, c’est ces informations trop détaillées, qui n'ont pas besoin d'être là pour prouver les recherches de l’auteur et qui en font des moments trop axés documentaires. L’histoire réserve un joli twist final auquel je ne m'attendais pas et qui m'a subjuguée. Maxime Chattam a écrit là un très bon roman qui nous pousse subtilement à nous interroger sur notre rapport et notre responsabilité face aux médias et à l'information, en tant que consommateurs.