Traduction: Elsa Damien
Nationalité de l’auteur: Italienne
Editions Pocket (4 Mai 2017)
945 pages
ISBN-10: 2266272438
ISBN-13: 978-2266272438
Genre: Contemporain
Lu le: 23 Août 2017
Ma
note: 17/20
Résumé/4ème de couverture:
New
York ! En ces tumultueuses années 1920, pour des milliers d'Européens, la ville
est synonyme de " rêve américain ". C'est le cas pour Cetta Luminata,
une Italienne qui, du haut de son jeune âge, compte bien se tailler une place
au soleil avec Christmas, son fils. Dans une cité en plein essor où la radio
débute à peine et le cinéma se met à parler, Christmas grandit entre gangs
adverses, violence et pauvreté, avec ses rêves et sa gouaille comme planche de
salut. L'espoir d'une nouvelle existence s'esquisse lorsqu'il rencontre la
belle et riche Ruth. Et si, à ses côtés, Christmas trouvait la liberté, et dans
ses bras, l'amour ?
Mon avis…:
…Général :
Que dire de ce
livre et par où commencer tellement de choses peuvent être dites!!! Poussée (au
bord du reniement^^) par Stéphanie
qui en est totalement tombée en pavoison et que l’on pourrait rétribuer
tellement elle fournie un boulot de publicité, je ne pouvais que le lire! Et
c’est aussi sans compter la gentillesse de Florence
qui me l’a offert (bah oui, j’avais pas droit de l’acheter étant à ce moment là
dans un challenge 0 achat), étant donné qu’il était tout seul en occasion sur
son petit étal…`
Bref, passant
dans les « derniers » lecteurs de ce livre, je voyais et entendais
maintes et maintes fois les avis oufissimes sur ce livre!! Et si j’allais pas
aimé moi? Pas accroché? Et si j’en attendais trop? (bref, dans ma tête je
suppliais que ce livre n’allais pas me faire le même effet que les fiancées de
l’hiver…!!!).
J’avais prévu
de lire ce livre en vacances, posée, tranquille et détendue pour pouvoir me
plonger et apprécier pleinement ce pavé de 900 pages!
Verdict….:
j’avoue que je n’ai pas eu totalement le coup de coeur que beaucoup ont eu, je
me « contente » d’une très
bonne lecture. Mais il est indéniable que ce livre regorge de tellement de
choses (dont j’oublierais d’en parler pour certaines j’en suis sûre), que
chaque lecteur peut y puiser quelque chose qui l’émoustillera plus qu’une
autre. Et puis, j’ai beau chercher, je ne vois aucune remarques négatives ou critiques à émettre!
….Sur les personnages :
L’histoire oscille entre différents
personnages, les principaux étant Cetta
et son fils Christmas (ce dernier prendra de plus en plus d’importance au
fil des pages) et Ruth, que l’on suit sur 20 ans.
Indéniablement,
je suis tombée sous le charme de Cetta
dés les premières pages du livre. Ce début de livre se concentre indéniablement
sur elle, son enfance en Italie, sa fuite vers l’Amérique et le début de sa
nouvelle vie à New York. Les chapitres consacrés à Cetta ont véritablement
constitués un véritable coup de coeur. Même en étant un peu naïve (en même
temps, débarquant dans un nouveau pays, un nouveau continent, dans une nouvelle
culture, et en sachant sa situation, qui ne le serait pas un peu?), Cetta fait
preuve de déterminisme en ayant toujours pour objectif d’être Américaine et
d’entamer une nouvelle vie, SA vie. Mais c’est encore davantage qu’elle
transmet cette force de vie en son fils, qui au fil de son éducation va prendre
de plus en plus d’importance pour devenir véritablement le personnage principal
du livre.
Ruth est présentée comme une jeune fille vivant dans
une famille bourgeoise, qui ne manque de rien et qui semble se laisser bercer
par sa vie douillette. Aux antipodes de Cetta, ce n’est pas la raison qui a
fait que ce personnage m’a plutôt agacé, en majorité. Elle apparaît dans
l’histoire de manière assez brutale et les moments où l’on s’intéresse à elle
sont en définitif trop court. Difficile alors de s’y attacher tout de suite. Et
ensuite, que ce soit dans ces malheurs, dans sa reconstruction ou dans le final
de l'histoire, je n’ai à aucun moment réussi à la comprendre…
Si elle était
apparue beaucoup plus tard dans le livre, ou même si elle n’y était pas
présente, cela ne m’aurait pas dérangée!
Sans dévoiler
qui est véritablement Bill, on le
suit de temps en temps tout au long de l’histoire. On ne peut pas aimer Bill de
part ses actions, néanmoins, vers les trois quarts du livre j’ai réussi à le
cerner et à mieux le comprendre. C’est ce qui est intéressant avec ce
personnage, dont on sait pas vraiment pourquoi au début on continue de le
suivre, c’est de suivre son évolution psychologique et de voir ce qui peut se
passer dans la tête de ce genre de personne. Et étrangement, j’ai réussi à
davantage comprendre ce personnage que celui de Ruth…
Points de vue/Critiques:
A la lecture
du livre je me demande si Luca Di Fulvio n’aurait pas le retourneur de temps
d’Hermione pour vivre à New York dans les années 20, tellement l’ambiance du lieu et de l’époque sont
retranscrits de manière remarquable! Les bruits, les odeurs, les habitudes, et
les gens de tout genre sont tellement bien pointés que l’on a l’impression de
ne pas être chez soi en 2017! Le voyage dans le passé est assuré et il nous
manque d’y retourner une fois le livre refermé.
A côté de
cette ambiance fabuleuse, Luca Di Fulvio nous retrace de façon
« historique » (sans véritablement le vouloir je pense) tout ce qui a
traversé l’Amérique au fil de ces années. La condition des femmes, la
prohibition, la prostitution, l’émergence des gangs, les quartiers distincts,
les classes sociales, le modernisme, et les progrès culturels (radio, photo,
l’écriture, etc…) ponctuent donc constamment l’histoire.
Avec la plume fine et précise de Luca Di
Fulvio, le « Gang des rêves » a un indéniable côté cinématographique. Je crois que c’est la première fois que je
voyais les lieux et les détails de façon assez précise (sans pour autant avoir
de longues descriptions de l’auteur, mais qui sait parfaitement quand et à quoi
apporter des détails) et j’ai trouver des références que l’on retrouve dans
Gang of New York ou Titanic. Et mieux encore, j’ai pu visualiser quels acteurs
pourraient incarner les personnages: avec évidence Léonardo DiCaprio en
Christmas, Emma Watson en Cetta, Emma Stone en Ruth, et Bryan Cranston en Sal.
Comme je le
disais préalablement, je n’ai pas eu le coup de coeur pour ce livre qui aurait
pû l’être si toute l’histoire était totalement concentrée sur Cetta. Mais ça
c’est une question de scénario, donc on n’y peut pas grand chose! Quand Christmas a commencé à prendre plus
d’importance dans l’histoire, il m’a fallu un petit temps d’adaptation (en
« deuil » de Cetta) mais petit à petit j’ai appris à l’apprécier de
plus en plus. Plus sa débrouillardise et son accession sociale et professionnelle
se développaient, plus mon attrait et mon affection pour Christmas
grandissaient! Mais bon, Cetta n’était pas totalement partie de mon esprit et
arrivé vers la fin du livre il me tardait de la retrouver!
J’ai beaucoup
aimé la fin de ce livre qui part dans son petit côté romantique qui fait du bien après presque 900 pages de
souffrances, de constructions et de réédifications. Même si cette fin me
convient parfaitement, je m’attendais peut-être à avoir la surprise de trouver
quelque chose de flamboyant et d’assommant, mais peut-être étais-je totalement
conditionnée par l’ambiance forte parfois dérangeante.
En bref:
Même
si ce n’est pas véritablement un coup de coeur pour moi, ce livre est une jolie
et rare pépite dont on fait rarement la rencontre. Il faut absolument lire ce
livre qui devient très vite addictif et dans lequel l’auteur dépeint à la
perfection l’ambiance du New York des années 20 avec des personnages variés et
haut en couleurs. Bonsoir New York et à bientôt dans les Diamond Dogs!!