Mon cœur a déménagé (Michel Bussi)

Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Presses de la Cité (11 janvier 2024)

390 pages

ISBN-10: 2258208408

ISBN-13:‎ 978-2258208407

Genre: Thriller

Lu le: 21 Janvier 2024

Ma note: 16/20 

Résumé/4ème de couverture:

La mort d'une mère La quête d'une fille Une vengeance implacable "Papa a tué maman. " Rouen, avril 1983. Ophélie a - presque - tout vu, du haut de ses sept ans. Mais son père n'est pas le seul coupable. Un autre homme aurait pu sauver sa mère. Dès lors, Ophélie n'aura plus qu'un but : retrouver les témoins, rassembler les pièces du puzzle qui la mèneront jusqu'à la vérité. Et, patiemment, accomplir sa vengeance...

Enfant placée en foyer, collégienne rebelle, étudiante évoluant sous une fausse identité, chaque étape de la vie d'Ophélie sera marquée par sa quête obsessionnelle et bouleversante. Dans une intrigue qui mêle roman d'amour et d'amitiés, récit initiatique et manipulations, Michel Bussi dessine aussi une fresque sociale inédite des années 1990.

Mon avis:

        Quel bonheur de retrouver un nouvel opus de Michel Bussi, car je sais quelque soit le sujet, les thématiques, la construction ou que sais-je d'autre, je sais que je vais passer un très bon moment de lecture. J'ai particulièrement aimé le graphisme et les couleurs de cette couverture et j'ai adoré retrouver une histoire qui se passe de nouveau en Normandie et cette fois-ci à Rouen. L'intrigue se place dans un contexte social et familial particulier et si elle se passe dans les années 90, elle permet de trouver écho avec les enjeux sociétaux toujours actuels. Au gré de l'enquête et des rebondissements, l'auteur nous entraîne avec facilité dans une grande dimension humaine qui nous fait sans cesse douter. La balade d'une piste à une autre prend fin avec un dénouement qui nous surprend jusqu'à la toute dernière ligne.

Merci aux éditions Presses de la Cité pour l'envoi de ce livre! 

Points de vue/Critiques:

        Avec ce nouveau titre de Michel Bussi, je me suis plongée tête et corps dans cette histoire, qui avait pour moi un petit air de nostalgie. En effet, l'histoire se déroule durant les années 90 où l'on replonge dans cette ambiance avec les grands évènements sociétaux et politiques de l'époque et elle se déroule dans la ville de Rouen que je connaît bien. Il y a donc instantanément, dés que l'on commence cette lecture, un sentiment de proximité attachant qui se créée. De plus, l'auteur a choisi d'utiliser la deuxième personne du singulier, le "tu", pour narrer son histoire ce qui fait que le lecteur a vraiment l'impression que les personnages s'adresse à lui. Même si cela n'est pas le cas, puisqu'il représente Ophélie, l'héroïne, cela instaure une proximité non négligeable. Une méthode narration maîtrisée qui nous harponne et qui fait qu'on ne peut plus lâcher le livre. 

    Bien que le récit alterne le point de vue de plusieurs personnages, c'est bien l'enfance d'Ophélie qui est raconté, ce qu'elle a vécu de dramatique puis sa vie qui s'est construit autour de cet évènement et de sa soif de vengeance. Son histoire permet de mettre en lumière de forts enjeux sociétaux à travers cette fresque familial dramatique et si elle se place dans les années 80-90, on ne peut que malheureusement constater qu'une telle histoire a toujours sa place dans notre société actuelle. Il va ainsi être question de violences domestiques, de difficultés familiales, de foyers d'éducation, d'éducateurs et de tous les acteurs évoluant dans le monde social auprès des enfants. On plonge ainsi dans un système et un univers qui fait parfois mal au cœur mais l'auteur nous montre aussi à quel point certains hommes et femmes ont un rôle important et essentiel dans l'éducation et la résilience de certains jeunes, qui n'ont pas pu se construire normalement auprès d'une famille.  

        Ophélie est emportée et ne vit que pour sa quête obsessionnelle et rancunière de la vérité. Elle nous entraîne avec facilité dans ses recherches et dans sa vengeance, qui est tout à fait compréhensible. Dans son entreprise, tout au long de sa vie, les rebondissements et les faits sont marquants et successifs. C'est une véritable fresque vengeresse qui se met en place mais cette partie est contrebalancée par cette recherche de la vérité, que l'on oublie pas. Et puis ce n'est pas uniquement la colère et le ressentiment qui sont illustrés à travers Ophélie.  L'auteur n'oublie pas que l'amour et surtout l'amitié et l'aide, avec toute les promesses et l'engagement que cela peut entraîner, sont aussi important lors de l'enfance et quand il est difficile de se construire. Entre les actions tout feux tout flamme, l'enquête pour connaître la vérité et savoir ce qu'il s'est réellement passé progresse et l'on est sans cesse pris de doutes au fil des découvertes qui relance certaines idées. On est une nouvelle fois aisément balader d'une piste à l'autre jusqu'au dénouement, qui a su me surprendre mais je ne qualifierai pas de véritable twist, même si un dénouement peut en cacher un autre! 

En bref:

         "Mon cœur a déménagé" nous entraine dans les années 80-90, en plein cœur de Rouen mais aussi dans une véritable fresque sociale et familiale, qui a malheureusement toujours sa place dans notre société actuelle. Michel Bussi maitrise une nouvelle fois sa méthode de narration qui nous harponne et qui fait qu'on ne peut plus lâcher le livre. Bien que le récit alterne le point de vue de plusieurs personnages, c'est bien l'enfance d'Ophélie qui est raconté, avec ce qu'elle a vécu de dramatique et comment elle a pu ensuite se construire. C'est donc tout un pan humain qui est mis en lumière avec tout le système social faits d'hommes et de femmes qui ont un rôle important et essentiel dans l'éducation et la résilience de certains jeunes. Mais c'est aussi montrer l'importance de l'amour et de l'amitié quand il est difficile de se construire. On suit ainsi Ophélie qui est emportée dans sa quête obsessionnelle et rancunière de la vérité. C'est une véritable fresque vengeresse, faites d'actions et de rebondissements qui se met en place mais cette partie est contrebalancée par cette recherche de la vérité, que l'on oublie pas. On est sans cesse pris de doutes au fil des découvertes, on est une nouvelle fois aisément balader d'une piste à l'autre jusqu'au dénouement, qui n'est pas un véritable twist, même si un dénouement peut en cacher un autre! 

Les quatre (Agatha Christie)

Titre original: The Big Four

Traduction: Gérard de Chergé

Nationalité de l’auteur: Anglaise

Éditions Le Livre de Poche (1 Juin 2019)

188 pages

ISBN-10: ‎ 2253027200

ISBN-13:‎ 978-2253027201

Genre: Policier

Lu le: 18 Janvier 2024

Ma note: 16/20 

Résumé/4ème de couverture:

Une enquête sur les Quatre ? Quels Quatre ? S'agit-il d'un quatuor musical ? Des quatre grands ? Du Pacte à quatre ? Oh non! Tout cela ne saurait constituer matière à enquête pour l'illustrissime Hercule Poirot... Et les Quatre en question sont des adversaires à sa mesure : un quatuor criminel ! Une bande de criminels internationaux dont le but n'est rien moins que de s'assurer la domination du monde... Bigre! Voilà des ennemis comme le célèbre détective n'aurait osé en rêver... Et une rude bataille en perspective!

Mon avis:

        Cette histoire d'Hercule Poirot est vraiment particulière dans sa construction et dans le fond et se démarque nettement de ce qu'a pu faire Agatha Christie jusqu'ici avec son célèbre détective belge puisque l'on s'éloigne totalement des huis-clos! Je comprends que ce livre ne peut largement pas plaire mais pour ma part, j'ai été totalement séduite. Ce livre a été construit a mettant bout à bout et en retravaillant 12 novelles mettant en scène Hercule Poirot et son fidèle Hastings. Je dois avouer que cette construction particulière ne m'a absolument pas sauté aux yeux. Au contraire, cela a sûrement permis d'avoir une histoire qui se déroule assez longtemps dans le temps, sur plusieurs mois. Poirot prend donc du temps pour pouvoir résoudre cette intrigue, ce qui démontre que pour une fois rien n'est facile et que l'enquête n'est pas si simple. J'ai aimé retrouvé cette forme de complexité, un peu plus crédible, pour Hercule Poirot qui est pour la première fois, mis en difficulté. Il faut dire qu'il a cette fois-ci 4 adversaires en même temps en face de lui. Le rythme de l'intrigue est assez soutenu et en plus d'être toujours surprise par le dénouement final, le récit m'a provoqué de belles surprises durant ma lecture. Je me suis ainsi faite complétement avoir par certaines choses, pas par d'autres, et si des éléments peuvent paraître absurde, je me suis totalement laissée embrigader par cette histoire, qui m'a totalement convaincue.

Le monde des cancres, tome 1: Sous l'école

Scénario: Nicolas Bary et Nina Philips

Illustrations: Justine Cunha

Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Dupuis (19 Janvier 2024)

64 pages

ISBN-13:‎ 979-1034732739

Genre: Bande-dessinée

Lu le: 14 Janvier 2024

Ma note: 16/20 

Résumé/4ème de couverture:

St Joseph est un internat d'excellence, aux résultats inégalés et à la discipline exemplaire. Du moins, en apparence. Car dans les sous-sols se cache une partie secrète et escamotée, construite par la directrice, afin de remettre les mauvais élèves et les récalcitrants dans le droit chemin. Mieux vaut ne pas être collé et envoyé là-bas ! Des salles de punition incroyables y ont été installées avec de véritables épreuves à passer et des machines en guise d'enseignants...

Mon avis:

        Cette nouvelle série de bande-dessinée va entraîner les plus jeunes dans l'univers de l'école et plus particulièrement dans celui peu envieux, des internats. D'autant plus que l'on se rend compte qu'il est vite questions de retenues, de recadrages, de punitions et de mystères à résoudre. Puisque les jeunes héros vont être confrontés au fait de résoudre certaines énigmes liés aux mathématiques ou à la logique, c'est finalement une histoire qui va permettre au plus jeune de se rendre compte que l'école classique qu'ils connaissent n'est pas si mal que cela et que les cours et les leçons bien apprises peuvent être bien utiles!

Si d'ordinaire les premiers tomes sont assez introductifs, cela ne s'applique pas pour celui-ci. Il aurait mérité plus de texte et de corps puisque non seulement les personnages sont assez vites survolés (heureusement qu'il y a des fiches de présentation à l'intérieur de la couverture) mais en plus, il est vrai que les actions et l'histoire vont trés trés vite. En étant un peu rapide et expéditif, il ne nous laisse pas le temps de nous habituer et de nous imprégner des lieux et des personnages mais ce tome a au moins le mérite de nous donner une belle mise en bouche et l'envie de connaître la suite.

Merci aux éditions Dupuis pour l'envoi de ce livre!

L'immeuble de la rue Cavendish, tome 3 : Lucie se rebiffe (Caroline Kant)

Nationalité de l’auteur: Française

Editions Pocket (2 Novembre 2023)

264 pages

ISBN-10: ‎ 2266335693

ISBN-13:‎ 978-2266335690

Genre: Contemporain

Lu le: 14 Janvier 2024

Ma note: 16/20 

Résumé/4ème de couverture:

Lucie est verte de rage : spoliée et abandonnée par ses enfants à la mort de son mari, elle se retrouve dans un appartement minuscule ! Finie la grande vie... Jusqu'à ce qu'elle rencontre le bel Henri.

Quand son cher époux est mort, Lucie ne s'attendait certainement pas à hériter de... ses dettes. Ses enfants ne lui parlent plus (il faut dire qu'elle n'a jamais pu retenir le prénom de ses petits-enfants) et, ruinée, elle est obligée de déménager ! En plus, ses nouveaux voisins sont insupportables – surtout le petit Hyppolite, un vrai pot de colle.

Heureusement que Lucie peut se changer les idées avec ses meilleures amies et le charmant Henri qu'elle vient de rencontrer. Mais les apparences sont trompeuses et, alors que Lucie découvre des qualités insoupçonnées chez ses hurluberlus de voisins, son nouveau et mystérieux prétendant n'est peut-être pas celui qu'elle croit...

Mon avis:

            C'est un réel plaisir de retourner au sein de l'immeuble de la rue Cavendish avec tous ses habitants hauts en couleurs! Puisque l'on se concentre sur un personnage différent à chaque tome, avec sa propre histoire, on ne se lasse pas de cet immeuble. Pour ce troisième tome, c'est une nouvelle femme qui est mis à l'honneur et une nouvelle habitante. J'ai été agréablement surprise de découvrir qu'il s'agissait d'une vieille dame pour laquelle je me suis immédiatement attachée. A travers sa nouvelle vie dans l'immeuble de la rue Cavendish, on rentre d'autres nouveaux personnages féminins attachants. J'ai beaucoup aimé les thèmes de société actuels véhiculés par l'autrice à travers différentes petites intrigues et l'entraide et l'amitié qui en découlent. J'ai de nouveau adoré ce tome.  

Points de vue/Critiques:

             Lucie est une toute nouvelle habitante de l'immeuble de la rue Cavendish, forcée de venir s'installer dans un tout petit appartement dans un quartier populaire après avoir perdu son mari, déposséder de tous ses biens financiers et presque matériels et laissée pour compte par ses enfants. C'est son train de vie et son quotidien qui changent du tout au tout pour elle. J'ai immédiatement été prise d'affection pour cette vieille dame qui a toujours vécu dans l'ombre de son mari qui a toujours subvenu à ses besoins comme le voulait l'époque, et qui se retrouve totalement seule, démunie et abandonnée par le restant de sa famille. On comprend instantanément son caractère aigri du début où elle ne veut avoir affaire avec aucun de ses voisins. Mais Lucie va vite découvrir que l'immeuble de la rue Cavendish est bien particulier!

                Avec Aimée, la nouvelle gardienne qui va devenir sa plus grande confidente, Guy le vieil homme avec son chien, le petit Hippolyte qui se réfugie sans cesse chez elle, sans oublier Kylie, sa nouvelle coiffeuse déjantée et bien loin des conventions, Lucie s'entoure progressivement de nouvelles personnes qui vont la faire évoluer. Ces nouvelles rencontres vont lui apporter énormément de bénéfices sans qu'elle s'en rende vraiment compte puisqu'on la voit se transformer pour passer d'une vieille femme aigrie, renfermée et colérique à une personne charmante, ouverte, sociable et toujours prête à aider les autres. Avec tous ces personnages qui gravitent autour de Lucie et qui ont besoin d'être aidés, soutenus et conseillés, l'autrice met ainsi en place différentes petites intrigues qui vont régir la vie de Lucie et l'aider à prendre un nouveau départ. Entre des troubles de la mémoire à gérer, un escroc à dénoncer, une grossesse pour une fille célibataire et les difficultés financières toujours présentes, Lucie n'a pas le temps de s'ennuyer et elle prend le tous à bras le corps. En plus de l'évolution progressive de son caractère, j'ai beaucoup aimé voir son courage, son dynamisme et sa générosité. C'est toute une chaîne de solidarité qui se met en place une nouvelle fois dans l'immeuble de la rue Cavendish, où prône l'entraide et l'amitié chez des personnes qui ne se connaissent pas à la base et qui n'ont rien en commun. C'est cette bienveillance qui fait chaud au cœur et qui fait que l'on adore cette série.  

En bref:

        C'est toujours un plaisir de retourner dans l'immeuble de la rue Cavendish, où l'on va suivre une nouvelle fois un nouveau personnage féminin fraichement débarquée dans l'immeuble. On découvre donc Lucie, une vieille femme aigrie et renfermée au premier abord mais qui est tout de suite attachante. On se prend d'affection pour cette vieille dame qui n'est pas épargnée par les soucis au crépuscule de sa vie. Mais avec les nouvelles rencontres effectuées au sein de l'immeuble et au dehors, Lucie est un personnage que l'on voit évoluer et se transformer en une personne charmante, ouverte, sociable et toujours prête à aider les autres. Avec toutes ces personnes qui ont besoin d'être aidés, soutenus et conseillés, l'autrice met ainsi en place différentes petites intrigues qui vont illustrer différents thèmes de société actuels et qui régir la vie de Lucie et l'aider à prendre un nouveau départ.  C'est toute une chaîne de solidarité qui se met en place une nouvelle fois dans l'immeuble de la rue Cavendish, où prône l'entraide et l'amitié. C'est cette bienveillance qui fait chaud au cœur et qui fait que l'on adore cette série.

Fées du Phénix, tome 2 : Abîmes (Isabelle Roy)

Nationalité de l’auteur: Canadienne

Editions Kennes (27 Septembre 2023)

368 pages

ISBN-10: 2380759243

ISBN-13: ‎ 978-2380759242

Genre: Fantasy

Lu le: 10 Janvier 2024

Ma note: 16/20 

Résumé/4ème de couverture:

Satria et Tolyco savent qu’un danger plane toujours sur le territoire des Bannis. Elles devront affronter les forces du gouffre qui cherchent à s’imposer. À l’intérieur de ce lieu maléfique, elles créeront une rébellion afin de permettre aux prisonniers de s’évader. Pour mener à terme cette mission, Tolyco va infiltrer les rangs de l’ennemi et faire semblant de joindre leur rang. Mais la lutte ne sera pas simple, car elle sera manipulée par un cruel sorcier. Saura-t-elle quelle voie emprunter ?

Parfois, la ligne entre le bien et le mal est si mince qu’un seul faux pas peut tout faire basculer…

Mon avis:

        Toujours avec une couverture magnifique, je prends plaisir à découvrir ce deuxième tome après une bonne lecture du premier volume et qui me sort de ma zone de confort. Si je n'avais plus tous les codes régissant les clans, le fonctionnement et les caractéristiques des fées en mémoire, je me suis facilement replonger dans cet univers. On retrouve une nouvelle fois beaucoup d'actions et d'aventures dans ce récit, donnant l'impression à juste titre que l'intrigue avance nettement. Sans longueurs ou ennui aucuns, l'histoire est très dynamique et divertissante. Mais si l'on retrouve une certaine richesse dans l'histoire, c'est aussi peut-être ce qui peut la desservir puisque l'on a parfois l'impression d'avoir une accumulation de créatures et de personnages qui n'ont pas forcément de liens ou de logiques. Mais comme le fond est bien présent, on a hâte de connaître le dénouement.

Merci aux éditions Kennes pour l'envoi de ce livre!

Points de vue/Critiques:

        Satria et Tolyco poursuivent leurs aventures et à ce niveau de l'intrigue, je me rappelais parfaitement de leur récit dans le tome 1 et où nous les avions laissées. C'est finalement davantage en ce qui concerne les chefs de clans et les caractéristiques de chacun et des fées en elles-mêmes que j'ai eu plus de mal à me souvenir des tenants et aboutissants. Mais ces informations n'étant pas cruciales à la compréhension de l'intrigue, on peut passer facilement outre. 

        Si les tomes 2 des trilogies sont souvent plus décevants car considérés comme tome de transition avant le dénouement et le tome final, cette règle ne s'applique pas ici. En effet, on continue dans les actions et l'aventure et il n'y aucun temps morts. Avec les nombreux personnages, on aborde plusieurs enjeux qui tiennent parfaitement leurs promesses, même s'il est vrai qu'il n'y a rien de surprenant. On reste dans le domaine du déjà-vu, mais puisque c'est parfaitement exécuté sans aucune fausse note, cela fonctionne et ça tient la route! En revanche, on rencontre beaucoup de nouveaux personnages venant d'espèces différentes (minotaures, phénix, sirènes...) en plus des fées, des humains et des êtres hybrides. Ajouter à cela une notion de la mythologie Grecque qui apparaît avec Pandore, cela fait beaucoup (trop?) d'éléments mis bout à bout. On se demande si prochainement on ne va pas rencontrer des nains ou des dragons. Il y a une sorte d'accumulation d'éléments pas forcément logiques lorsqu'ils sont mis ensembles et qui ne sont pas nécessaire pour étoffer le récit puisqu'il a suffisamment de corps. Mais encore une fois, parce que le tout est maîtrisé, que l'on a un récit plaisant et dynamique, le tout fonctionne très bien pour nous faire vivre un bon moment d'aventure fantaisiste. 

En bref:

        Dans la lignée du premier tome, ce deuxième opus nous fait passer un très bon moment dans cet univers de fantasy. Si tous les codes régissant les clans, le fonctionnement et les caractéristiques des fées ne sont pas simples à se rappeler, l'essentiel de l'intrigue avec ses actions et ses enjeux reviennent vite en mémoire. Et contrairement à beaucoup de tome 2 de trilogie, celui-ci n'est pas un tome de transition puisque l'on retrouve une nouvelle fois beaucoup d'actions et d'aventures dans ce récit, donnant l'impression à juste titre que l'intrigue avance nettement. Sans longueurs ou ennui aucuns, l'histoire est très dynamique et divertissante. Si sa richesse est incontestée, c'est aussi peut-être ce qui peut la desservir puisque l'on a parfois l'impression d'avoir une accumulation de créatures et de personnages qui n'ont pas forcément de liens ou de logiques. Mais comme c'est parfaitement exécuté sans aucune fausse note, cela fonctionne, ça tient la route et on a hâte de connaître le dénouement!

Tant que le café est encore chaud (Toshikazu Kawaguchi)

Titre original: Kōhī ga samenai uchi ni / Before the coffee gets cold

Nationalité de l'auteur: Japonaise

Editions Le Livre de Poche (14 Septembre 2022)

232 pages

ISBN-10: ‎ 2253940925

ISBN-13: ‎ 978-2253940920

Genre: Contemporain, Fantastique

Lu le: 5 Janvier 2024

Ma note: 16/20 

Résumé/4ème de couverture:

Chez Funiculi Funicula, le café change le cœur des hommes.

À Tokyo se trouve un petit établissement au sujet duquel circulent mille légendes. On raconte notamment qu'en y dégustant un délicieux café, on peut retourner dans le passé. Mais ce voyage comporte des règles : il ne changera pas le présent et dure tant que le café est encore chaud.

Quatre femmes vont vivre cette singulière expérience et comprendre que le présent importe davantage que le passé et ses regrets. Comme le café, il faut en savourer chaque gorgée.

Mon avis:

        C'est avec le troisième tome que j'ai découvert cette série, que je reprend maintenant du début, mais les tomes étant plus ou moins indépendants des uns des autres, comme peuvent l'être les différents chapitres qui composent le livre, cela ne m'a pas gênée ou perturbée. Avec seulement 4 chapitres, donc 4 histoires différentes, j'ai adoré me plongé dans ce livre qui offre plein de douceur et de nostalgie. J'ai été sensible à chacune des histoires proposées dans lesquelles ont arrive à se projeter et à ressentir des émotions du fait de leur longueur. La dimension fantastique est tellement bien maîtrisé que la particularité du café reviendrait presque à être quelque chose de naturel et de classique. C'est un vrai moment de bonheur et d'instant reposant que l'on passe au Funiculi Funicula. 

Points de vue/Critiques:

         Lorsque l'on pousse les portes du café Funiculi Funicula, on n'entre pas dans n'importe quel café, puisqu'ici, selon des règles nombreuses et très strictes, il vous sera donné la possibilité de remonter le temps. Les voyages dans le temps ne sont pas simples à retranscrire, surtout lorsqu'ils doivent s'insérer dans une histoire contemporaine classique. Mais ici, l'utilisation de cette touche de fantastique faite par Toshikazu Kawaguchi est parfaitement habile et bien faite, tout en évitant les grosses fautes de goût du genre. Même en étant très cartésien, on se laisse très facilement emporté et berné par ces voyages temporels. 

        Dans ce premier volume, l'auteur nous propose d'aller à la rencontre de 4 personnages, des femmes, pour lesquelles un chapitre leur ai intégralement consacré. On va ainsi rapidement découvrir la vie et le quotidien de chacune d'entre elles et la raison qui les pousse à venir dans ce café particulier et à vouloir remonter le temps. Aller chercher l'amour de leur vie ou rechercher une sœur ou une fille, il y a toujours une quête personnelle et intime au bout de la clé où l'amour sous différentes formes en est la clé. L'auteur nous fait vivre une certaine intimité avec ces personnages qui se livrent sans pudeur dans leurs sentiments doux-amers, qui les noient et les frustrent dans leur quotidien et qui les pousse à trouver l'origine de leur maux dans le passé. Avec peu de mots et d'explications, l'auteur arrive ainsi à cerner et à capturer l'essence de leur être et mal-être, et de leur problème les ayant amené à ce café: la peur d'ouvrir son cœur, le regret, la maladie, le deuil... Tout se tisse en une petite histoire à la beauté fragile et poignante, dans laquelle les émotions et une certaine douceur sont concentrées. 

En bref:

        Dans ce premier volume,  l'auteur nous propose d'aller à la rencontre de 4 femmes, chacune ayant un chapitre dédié à son histoire personnelle, faisant presque de ce livre, un recueil de nouvelles. Avec peu de mots et d'explications, l'auteur arrive à nous faire découvrir la vie et le quotidien de chacune d'entre elles et à cerner et capturer l'essence de leur être et mal-être qui les pousse à venir dans ce café particulier et à vouloir remonter le temps. Amour naissant, amour filial ou amour fraternel, ces femmes ont toutes en commun cette quête personnelle et intime où l'amour en est la clé. L'auteur nous fait vivre une certaine intimité avec ces personnages qui se livrent sans pudeur dans leurs sentiments doux-amers. Tout se tisse en une petite histoire à la beauté fragile et poignante, dans laquelle les émotions et une certaine douceur sont concentrées. La touche de fantastique est parfaitement habile et bien faite puisque l'auteur évite les grosses fautes de goût du genre. On se laisse très facilement emporté et berné par ces voyages temporels et on passe un moment de bonheur emprunt d'une belle nostalgie au sein du Funiculi Funicula.