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lundi 9 septembre 2024

Les mystères de Tante Dimity, tome 1 : La mort de Tante Dimity (Nancy Atherton)



Titre original : Aunt Dimity, book 01: Aunt Dimity's Death

Traduction: Axelle Demoulin, Nicolas Ancion

Nationalité de l’auteur: Américaine

Éditions Verso (14 juin 2024)

377 pages

ISBN-10:2385290782

ISBN-13:978-2385290788

Genre: Policier

Lu le: 5 août 2024

Ma note: 16/20



Résumé/4ème de couverture:

L’enfance de Lori Shepherd a été bercée par les histoires de Tante Dimity que lui racontait sa mère. Quelle n’est donc pas sa surprise en apprenant que Tante Dimity a non seulement existé, mais que cette dernière lui a confié une mission capitale à sa mort : compiler toutes ses histoires pour publication, en échange d'une somme considérable. 

Pour accomplir cette tâche, Lori doit voyager en Angleterre, jusqu’à un petit cottage des Costwold. Mais une fois là-bas, des choses très étranges surviennent dans la maison. Le fantôme de Tante Dimity semble veiller sur elle...

Mon avis:

       Place à la découverte d'une nouvelle série de cosy mystery, qui a déjà bien vécu outre Manche avec ses 28 tomes parus, qui prend ses quartiers chez Verso. La couverture raffinée et victorienne, avec sa petite touche de "vieux livre" a tout pour nous charmer. Si on retrouve dans cette histoire, une héroïne parfois un peu futile et trop fleur bleue à mon goût, j'ai tout de même passé un bon moment de lecture. Ce livre nous plonge plutôt bien dans l'ambiance cosy Anglaise, avec ses grandes demeures et un certain fast. Néanmoins, on repassera clairement plus tard, je l'espère, pour le côté mystery et murder. En effet, point de meurtre dans cette histoire, mais une certaine recherche de la vérité qui s'apparente au côté, léger, du mystère. La fin de l'histoire se rapproche clairement de la niaiserie et n'est pas vraiment crédible, mais dans l'ensemble, j'ai passé un bon moment de lecture avec ce livre qui a fait son job, dont il ne faut pas demander beaucoup et qui s'apparente parfaitement à un bon téléfilm. Mais je suis curieuse de savoir comment va s'orienter les histoires des tomes suivants. 

Merci au label Verso pour l'envoi de ce livre!

Points de vue/Critiques:

       Pour le côté cosy de ce livre, l'ambiance est parfaitement bien retranscrite et l'on se plonge avec facilité dans cette histoire. On découvre Lori, une héroïne parfois un peu niaise qui pourrait agacer mais que j'ai tout de même aimé suivre, sans vraiment être attachée à elle. On va ainsi la suivre dans la découverte d'un fabuleux cottage dans la campagne anglaise, où thé, pluie, biscuits et feu de cheminée rythment le quotidien. Ce qui fait aussi le charme de cet environnement, ce sont les personnages secondaires. Si on ne sait pas sur quel pied danser avec Bill dont on sait qu'il cache quelque chose mais qui souffle aussi bien le chaud que le froid, j'ai adoré son père, l'avocat Willis et la relation qui s'est installé entre Lori et lui. De plus, j'ai beaucoup aimé le couple qui s'occupe du cottage qui sont extrêmement sympathique, qui transpirent la gentillesse et que l'on a envie d'avoir à ses côtés. Et puis cette histoire ne sera pas ce qu'elle est, sans la présence absente de Tante Dimity! C'est un plaisir de la découvrir à travers ses écrits découvrir sa vie alors qu'elle est finalement décédé.

        Mais point de véritable mystery dans ce cosy mystery. Il n'y a en effet pas de meurtre, pas d'assassin et donc pas d'enquête pour découvrir qui est le méchant de cette histoire. Si cela peut surprendre et dérouter, notamment quand on présente le livre comme un cosy mystery, je n'ai pas été gênée de cette petite touche d'originalité, puisque l'histoire apporte tout de même sa touche de mystère. Car Lori va devoir lever le voile sur cette fameuse Tante Dimity qui a bercé son enfance par ses histoires qu'elle pensait fictives, et donc enquêter auprès de sa famille. J'ai beaucoup aimé découvrir cette affaire de famille qui nous fait découvrir un passé insoupçonné et les petites touches de fantastique dans cette histoire permettent de la pimenter très agréablement. Il est vrai que parfois les personnages et leurs réactions et actions soient faciles et futiles, en particulier ce final où tout va extrêmement vite et qui n'est absolument pas crédible au point de lever les yeux au ciel. Mais l'histoire reste plaisante de bout en bout, elle nous fait passer un bon moment cosy, dans une ambiance so british. 

En bref:

       Le premier tome de cette nouvelle série de cosy mystery, bien implantée outre-Manche, permet de mettre un pied dans cette saga avec douceur. En effet, l'histoire va clairement bien retranscrire tout le côté cosy, avec cette ambiance so British composée de fastueuses demeures et de charmants cottages dans la campagne anglaise où thé, biscuits et feu de cheminée rythment le quotidien. Néanmoins, il faudra certainement attendre pour le côté "mystery/murder" puisqu'il n'y a point de meurtre, d'assassin et de recherche du méchant de l'histoire. On retrouve tout de même une enquête de la part de l'héroïne qui va chercher à lever le voile sur cette affaire de famille qui implique cette Tante Dimity, dont les histoires fictives la bercer dans son enfance. J'ai beaucoup aimé découvrir ces secrets de famille qui nous fait découvrir un passé insoupçonné, sans compter les petites touches de fantastique qui permettent de pimenter très agréablement le récit. Les personnages sont agréables à suivre même si parfois leurs réactions et actions sont faciles et futiles, en particulier ce final un peu niais, où tout va extrêmement vite et qui n'est absolument pas crédible. Mais dans l'ensemble, j'ai passé un bon moment de lecture avec ce livre qui a fait son job, dont il ne faut pas demander beaucoup et qui s'apparente parfaitement à un bon téléfilm.

C'était un accident (Isabelle Laguarrigue)




Nationalité de l’auteur:
 Française 

Éditions Charleston (10 janvier 2024 )

Collection Poche

224 pages

ISBN-10:2385290782

ISBN-13:978-2385290788

Genre: Contemporain

Lu le: 2 août 2024

Ma note: 16/20



Résumé/4ème de couverture:

Je m’appelle Prune. J’ai quatorze ans et quatre mois. Je suis hypersensible (il paraît), ROUSSE (je ne peux pas le nier) et accro aux listes (ma VIE). Je suis en internat depuis le mois de septembre (à ma demande) car je ne supportais plus de vivre avec mes parents et mes sœurs jumelles de cinq ans.


Je ne le sais pas encore, mais dans quelques jours ma vie va basculer. Pas besoin de s’appeler Einstein pour deviner qu’il y aura un avant et un après et que l’enquête, que je mènerai pour comprendre, m’apportera plus que la vérité.

Mon avis:

        Après avoir eu un coup de cœur pour son dernier roman "Promis, juré", je continue de découvrir avec bonheur l'autrice et cette fois-ci avec son premier livre, "C'était un accident". J'ai passé de nouveau, un excellent moment de lecture avec cette histoire qui aborde avec sensibilité et justesse, le sujet du deuil et de son parcours à travers les yeux d'une adolescente. Prune est ainsi un personnage attachant et même si je m'attendais à une sorte d'enquête liée à une vérité cachée, il n'en ait rien puisque là n'est pas le but de cette histoire. Et puisque la vie adolescente n'est pas de tout repos, l'autrice n'oublie pas d'y inclure d'autres sujets phares de cette époque de la vie, à savoir la confiance en soi, l'amour et l'amitié. Même en étant adulte, on passe par bon nombres d'émotions tant le texte est juste, ce qui nous fait passer par de la gravité dû aux gifles que nous pose la vie, mais qui côtoie la légèreté et l'insouciance momentanée de l'adolescence. 

Points de vue/Critiques:

        Difficile d'aborder un roman d'adolescent avec une héroïne adolescente, lorsque l'on est adulte. Peur de la légèreté, des faux-semblants, de l'exagération et d'une certaine non crédibilité certainement, mais Isabelle Lagarrigue nous montre à travers "C'était un accident" que l'on peut être parfaitement et bêtement touché par une histoire et un livre portant sur l'adolescence s'il fait avec justesse et talent. Elle a su nous faire rappeler certaines émotions adolescentes, sans forcément les rendre agaçantes, futiles ou idiotes. C'est à travers le personnage de Prune que l'on replonge dans cette période de notre vie, puisque c'est une jeune femme que l'on apprécie et qui nous touche sincèrement. Elle présente clairement les traits de caractère d'une adolescente teintée de la légèreté et de l'insouciance associés à cet âge là : on retrouve donc les listes qui rythment la vie de Prune, ses histoires d'amour et d'amitié, ses haussements de sourcils et d'yeux qui se lèvent au ciel quand ses parents lui parle, son indifférence et son exaspération envers ses petites sœurs ou encore ses réponses au quizz de magazines féminins. 

        Mais si la légèreté de l'adolescence est bien présente, elle va aussi et surtout côtoyé la gravité, puisque c'est bien le deuil et tout son parcours, vu à travers les yeux d'une adolescente qui sont au cœur de cette histoire. Les réflexions et les émotions de Prune sont très touchantes parce que l'autrice a réussi à véhiculer tout cela avec justesse, sans jamais tomber dans le pathos ou l'exagération. Je pensais et je m'attendais à ce que l'on retrouve une sorte de quête de la vérité par rapport à l'évènement qui a bouleversé la vie de Prune, mais il n'en ait rien. La simplicité des faits est là et elle permet de rendre encore plus touchant et cruel ce triste constat. L'essentiel de cette histoire est donc de bien se placer dans la peau d'une adolescente vivant et devant vivre toujours avec ce drame. Cette histoire, par ses thématiques, n'est pas sans rappeler "Le syndrome du spaghetti" de Marie Vareille, et pourtant, la comparaison s'arrête là tant les autrices ont toujours réussi à retranscrite le tout avec justesse et réalisme et à aborder d'autres sujets. 

        Les personnages secondaires de cette histoire sont tout aussi intéressants, notamment la vision du père de Prune, mais c'est avant tout Spring qui permet d'apporter sa touche très novatrice. Je ne m'attendais pas à un tel concept que je trouve extraordinaire. J'aurais aimé que ce sujet soit plus approfondi dans l'histoire, notamment en ce qui concerne son bilan et son futur, que j'ai trouvé vite expédié. 

 En bref:

        Avec "C'était un accident", j'ai passé de nouveau, un excellent moment de lecture avec cette histoire qui aborde avec sensibilité et justesse, le sujet du deuil et de son parcours à travers les yeux d'une adolescente. Prune est ainsi un personnage attachant et même si je m'attendais à une sorte d'enquête liée à une vérité cachée, il n'en ait rien puisque là n'est pas le but de cette histoire. C'est avec un drôle de nouveau compagnon, qui permet d'aborder un concept novateur que j'ai trouvé extraordinaire et dont j'aurais aimé plus d'approfondissement, que l'on va suivre Prune dans son processus de deuil. Mais parce qu'elle est aussi une adolescente qui vit sa vie adolescente avec tout ce qui est compris dans ce package, l'autrice n'oublie pas d'y inclure d'autres sujets phares de cette époque de la vie, à savoir la confiance en soi, l'amour et l'amitié. On a donc globalement une histoire sensible qui côtoie aussi bien la légèreté et l'insouciance de l'âge que la gravité des évènements de la vie. Prune est ainsi une jeune fille bouleversante que l'on apprécie de suivre et qui nous fait vivre ou revivre bon nombre d'émotions.

Tout le bleu du ciel (BD)


Scénario : Carbone d’après l’oeuvre de Mélissa Da Costa

Illustrations: Juliette Bertaudière

Nationalité des auteurs: Française

Éditions Albin Michel (14 août 2024)

Collection BD

240 pages

ISBN-10:2226482709

ISBN-13:978-2226482709

Genre: Bande-dessinée

Lu le: 31 Juillet 2024

Ma note: 16/20


Résumé/4ème de couverture:

Émile, 26 ans, touché par un Alzheimer précoce, quitte l'hôpital et sa famille afin de partir à l'aventure. Une jeune femme, Joanne, répond à son annonce. Ils commencent ensemble un périple où la rencontre des autres conduit à la découverte de soi-même.  

Mon avis:

        J'ai lu le roman en 2024, lors de sa sortie poche, ce qui fait que l'histoire n'est pas toute fraiche dans ma tête, même si je sais que j'avais eu un grand coup de cœur pour ce livre. C'est donc un plaisir de non seulement voir son adaptation graphique mais en plus de permettre de redécouvrir l'histoire différemment. C'est de cette façon que j'ai pu prendre conscience d'autres éléments, de détails pour lesquels j'étais passée à côté avec le roman et surtout de m'étonner une nouvelle de la chute de l'histoire, dont je ne me souvenais pas. Mais de manière générale, les autres ont su pleinement garder toute l'essence du roman, dans ses grandes lignes, ses étapes et avec toute sa sensibilité qui s'en dégage. Les émotions passent merveilleusement bien et la symbolique du titre est clairement mis en avant, relevé par le travail de colorisation.

        Si le roman est du point de vue d'Emile, c'est le point de vue de Joanne que l'on va suivre ici. On peut donc faire une sorte de double lecture entre le roman et la BD. Les choses s'enchaînent peut-être un peu vite, mais c'est le format de la bande-dessinée qui veut ça. Et les lettres écrites et carnet écrits par les personnages comme un fil rouge le long du récit, sont à retrouver à la fin de l'ouvrage. J'ai trouvé que cela était une bonne idée, ca ils permettent de combler certains trous et d'apporter une autre histoire dans l'histoire.  Su vous avez aimé le roman, je suis persuadé que vous aimerez la bande-dessinée, qui apporte une autre lecture et son petit plus personnel.

Il court, il court, le furet... (M.J Arlidge)



Titre original :  Pop goes the Weasel

Traduction: Étienne Menanteau

Nationalité des auteurs: Anglaise

Éditions 10/18 (2 mars 2017)

432 pages

ISBN-10:2264069147

ISBN-13:978-2264069146

Genre: Thriller

Lu le: 31 Juillet 2024

Ma note: 16/20



Résumé/4ème de couverture:

Southampton, quartier rouge. Le corps d'un homme est découvert. Atrocement mutilé, le cœur arraché. Peu de temps après, un colis est déposé au domicile de la victime. Sur un écrin de journaux, repose... son cœur. Bientôt, un autre corps est retrouvé. Même mise en scène macabre. La peur s'empare de la ville.

Pain bénit pour les tabloïds, le tueur en série est bientôt comparé à Jack l'Éventreur. Pourtant, ce ne sont pas les prostituées qui sont visées mais leurs clients. Les victimes, des hommes en apparence bien sous tout rapport, fréquentaient tous en secret les bas-fonds de la ville.

Le commandant Helen Grace est chargée de l'enquête. Le tueur est déchaîné. À elle de l'arrêter avant qu'il ne frappe à nouveau.

Dans la continuité d'Am stram gram, Il court, il court, le furet est le nouveau thriller électrisant de M.J. Arlidge.

Mon avis:

         Si j'ai découvert très tardivement la série et ne l'ayant pas vraiment lu dans l'ordre, je me dit à chaque fois que je lis un tome qu'il faudrait vraiment que je prenne le temps de m'y attarder davantage, tant je passe un excellent moment de lecture à chaque fois. En effet, cette série comprend tous les ingrédients nécessaires pour un bon thriller: les personnages sont charismatiques, on alterne les points de vue, les chapitres sont courts, la plume est extrêmement fluide et tout ceci fait que l'auteur nous entraîne merveilleusement bien dans une fabuleuse course à l'assassin. Le tout est addictif et prenant et même si l'intrigue ne laisse finalement pas de traces indélébiles longtemps après, le très grand plaisir éprouvé durant la lecture est là et est immense. 

Points de vue/Critiques:

        Le résumé de ce livre nous promet d'une belle histoire d'un digne d'un bon thriller avec une enquête découlant de plusieurs meurtres macabres. Et les promesses sont pleinement tenues puisque l'on ne s'ennuie pas une seule seconde avec Helen Grace. L'enquête est vraiment prenante et palpitante avec ses nombreux rebondissements. De plus, en alternant les points de vue, c'est la recette idéale pour nous tenir davantage en haleine et en vouloir toujours plus. L'auteur faut en sorte d'avoir en plus des chapitres courts, donc tous les ingrédients magiques sont présents pour que l'on dévore très rapidement ce livre, d'autant plus avec la plume extrêmement fluide de l'auteur qui me surprendre et m'impressionne à chaque lecture.

        Au delà de Helen Grâce, les personnages secondaires sont tout aussi intéressants à suivre et l'on prend plaisir à retrouver Charlie, Tony et les autres. Face à la froideur et à la dureté de Helen, ils permettent de contrebalancer cela en apportant un peu plus de chaleur et d'humanité dans leur profession. Mais chacun permet différemment de mettre en lumière les difficultés de leur métier, en traînant certaines, casseroles, en devant faire des choix compliqués mais importants et en sacrifiant parfois bon nombre de choses. De l'autre côté, l'auteur introduit un personnage exécrable en la personne de la journaliste, qui est l'archétype de la femme aux dents très longues, prête à tout pour réussir. Elle met véritablement des bâtons dans leurs roues des inspecteurs et de l'enquête, quitte à aider volontairement ou non l'assassin. La presse à scandales est ainsi clairement pointer du doigt où aucune morale n'existe si c'est pour avoir le moindre scoop.

        Si le côté enquête et donc professionnel de Helen Grâce est bien présent, l'auteur n'oublie pas de nous dévoiler la Helen Grâce du côté privé. C'est très intéressant de ne pas se contenter du côté flic et donc du caractère spécial, très bourru et charismatique Helen, qui est également une femme, qui a une certaine vie privée et donc une facette que l'on ne pourrait absolument pas soupçonner si l'on s'arrête à la facette de l'inspectrice. C'est un personnage extrêmement complexe, que j'aimerai davantage connaître du point de vue personnel, afin de la voir moins dans la confrontation et la solitude et s'ouvrir plus aux autres en étant un peu plus apaisée. 

En bref:

          Même si je les lis de façon irrégulière et dans le désordre, c'est toujours un vrai bonheur et un grand plaisir de livre une enquête d'Helen Grâce. En effet, l'auteur réunit tout ce que l'on peut chercher dans un thriller, qui se trouve être prenant et haletant : des chapitres courts qui alterne les points de vue, une héroïne qui n'a pas froid aux yeux entournée d'une super équipe et une enquête captivante et macabre aux multiple rebondissements. La presse à scandale y est pointé du doigt avec ses interventions qui mettent des bâtons dans les roues et pour qui, aucune morale n'existe. Le récit est véhiculé par une plume tellement fluide qu'elle me surprend à chaque fois. Si le côté enquête et donc professionnel de Helen Grâce est bien présent, l'auteur n'oublie pas de nous dévoiler la Helen Grâce du côté privé. Il est ainsi intéressant de retrouver une autre facette d'Helen Grace qui permet de mieux la découvrir, la cerner et la rendre peut-être plus humaine, en espérant que cette lever de voile personnel s'accentue par la suite. 

jeudi 5 septembre 2024

Témoin à charge (Agatha Christie)




Titre original : Witness for the Prosecution

Nationalité de l’auteur: Anglaise

Éditions Le Livre de Poche (1 Juin 2001)

188 pages

ISBN-10:2253036021

ISBN-13:978-2253036029

Genre: Policier

Lu le: 27 Juillet 2024

Ma note: 15/20 





Résumé/4ème de couverture:


Le beau et désargenté Leonard Vole a-t-il tué la vieille et fortunée miss French, afin d'hériter? Sa femme parviendra-t-elle à le disculper? Bien que le docteur Meynelle ait recommandé à Mrs Harper d'éviter les émotions fortes, celle-ci reçoit un choc lorsqu'elle entend la voix de son défunt époux la rappeler à lui, à travers son nouveau poste de radio.

Le jeune Jack Harrington est-il en train de perdre la raison ou fait-il l'objet d'une sombre machination ? A 9 h 25, tous les matins, il est le seul à entendre une femme crier " A l'assassin ! ". Quant au célèbre détective privé Hercule Poirot, à travers ces cinq nouvelles, il va avoir fort à faire : résoudre l'énigme d'un habitué du restaurant " Gallart Endeavour " ; déjouer l'arnaque d'une belle jeune femme ; élucider le meurtre de Valentine Chantry, morte empoisonnée sur l'Ile de Rhodes; comprendre comment le rêve prémonitoire du milliardaire excentrique, Benedict Farley, a pu se réaliser.

Et enquêter sur le célèbre mystère du Bahut espagnol.

Mon avis:

        Ce livre est un recueil de nouvelles, mais il faut savoir que ces nouvelles ne sont pas les mêmes, et leur nombre diffère même parfois, selon les éditions du livre (pas très pratique quand on fait une lecture commune et que l'on n'avait pas du tout envisagé ce cas de figure, où seule "Témoin à charge" a été la nouvelle en commun avec mon acolyte Julie du compte cosyandmystery). De longueur différente, ces petites histoires ne prennent pas le temps de développer une certaine intrigue, des indices en pagaille et des hypothèses et fausses pistes. Elles vont à l'essentiel mais cela n'empêche pas d'avoir des intrigues contenant des assassinats ou d'autres crimes bien ficelées et donnant lieu à des situations assez atypiques dans leurs points de départ. Les premières nouvelles ne font pas intervenir Hercule Poirot et dans l'ensemble, c'est "Témoin à charge" que j'ai pleinement apprécié. En effet, les autres nouvelles m'ont pas plus insipide ("Le vase bleu") ou alors moins captivantes du fait que je les avais déjà retrouvées et lues dans d'autres recueils de nouvelles.

    - "Témoin à charge" (1924) =  Un jeune homme désargenté se voit accusé du meurtre d'une vielle dame riche pour laquelle il s'était pris d'affection. Son avocat, persuadé de son innocence, décide de se battre pour pouvoir le disculper, en comptant notamment sur la femme du suspect.

  - "TSF" (1927) = Une vieille dame entend la voix de son mari décédé dans une radio nouvellement offerte par son neveu, avec qui elle vit, et qui lui annonce qu'il viendra bientôt la chercher...

    - "Le vase bleu" (1924) = Un jeune homme, entend tous les matins une femme crier "A l'assassin!" sur son parcours de golf mais il est le seul à entendre cet appel à l'aide.

    - "Le mort avait les dents blanches" (1941) = Hercule Poirot enquête sur la mort d'un client excentrique mais régulier d'un restaurant, qui avait ses habitudes très précises en terme de mets consommés et de jours de venue.

  - "Double manœuvre" (1928) = En compagnie d'Hastings, Hercule Poirot se retrouve dans un bus sujet à un vol de figures antiques disparues.

  - "Trio à Rhodes" (1936) = En compagnie d'Hastings, Hercule Poirot se retrouve dans un bus sujet à un vol de figures antiques disparues.

  - "Le rêve" (1936) = Hercule Poirot est appelé à l'aide par un homme qui se voit se suicider chaque jour en rêve, jusqu'à ce que l'on découvert le rêve devienne réalité....

  - "Le mystère du bahut espagnol" (1960) = Hercule Poirot doit résoudre une histoire de meurtre afin de trouver qui a tué cet homme qui a été poignardé et mis dans un bahut où de nombreux invités ont festoyés juste à côté le temps d'une soirée.

lundi 2 septembre 2024

Jamais là par hasard (Lorraine Fouchet)





Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Le Livre de Poche (3 Avril 2024)

263 pages

ISBN-10:2253248770

ISBN-13:978-2253248774

Genre: Contemporain

Lu le: 24 Juillet 2024

Ma note: 16/20




Résumé/4ème de couverture:

Ambroise, Arwen et Flore ne se connaissent pas, mais ils reçoivent tous les trois une invitation pour un séjour en Laponie. Sur place, ils découvrent le point commun qui les a réunis : un fantôme surgi du passé. À partir de cette révélation, rien ne se déroule comme prévu. Sous les aurores boréales, les retrouvailles avec celui que l’on n’attendait plus vont bouleverser leurs vies. Quelles sont les années qui comptent dans une existence ? Qu’est-ce qui importe, ce que nous vivons ou ce que nous faisons ? Lorraine Fouchet nous embarque au pays des mille lacs en quête de l’essentiel, des rêves que nous brûlons d’accomplir, des regrets à envoyer valser, des espoirs démesurés et des traces laissées.

Mon avis:

 Dans ce livre de Lorraine Fouchet, on quitte l'île de Groix pour la Finlande et plus particulièrement pour la Laponie, sous les aurores boréales. Et je dois avouer que ce dépaysement général et de la part de l'autrice est vraiment bienvenue et change des aventures groisillones. On plonge avec ravissement dans toutes les traditions locales. L'histoire est ici assez touchante et se construit autour d'un drame que l'on sent venir, mais cette touche dramatique et tous les enjeux qui en découlent par la suite pour la petite palette de personnages que l'on va suivre m'ont finalement surprise, en eux-mêmes et venant une nouvelle fois de la part de l'autrice. C'est une histoire de famille qui va se construire et qui va prendre tout son sens au fur et à mesure du récit. Un joli récit, aussi touchant que dépaysant, à lire idéalement durant la période hivernale. 

Points de vue/Critiques:

        Si on a plutôt l'habitude d'être en Bretagne et plus particulièrement sur l'île de Groix avec l'autrice à travers ses livres, c'est un véritable plaisir de se délocaliser complétement avec "Jamais là par hasard" car on casse une certaine lassitude qui pourrait s'installer. En effet, direction la Finlande, et plus précisément en Laponie, sous les aurores boréales en plein hiver. Le dépaysement est garanti et total et surtout il est aussi magnifique que magique. Car si les aurores boréales sont évidemment les stars, accompagnées du froid et de la neige, l'autrice a insuffler dans son récit bon nombres de traditions locales en tout genre. On a ainsi vraiment l'impression d'être au cœur de cette contrée avec les coutumes de la vie quotidienne, le rythme de vie, la gestion du froid, les loisirs exercés à l'extérieur ou encore les nombreuses recettes culinaires qui nous délectent. 

        Dans cette histoire, on va faire la connaissance de trois personnages Ambroise, Arwen et Flore qui ne se connaissent pas, qui viennent d'horizons différents mais qui se retrouvent embarquer ensemble dans ce voyage qu'ils ont gagné. Le fait qu'il y ait anguille sous roche n'est évidement pas caché (cf, le titre du livre^^!): on se doute immédiatement qu'ils n'ont pas été choisit par hasard et que quelque chose les unit forcément. On retrouve d'ailleurs de nombreuses petites allusions pour nous titiller mais j'avoue que je n'avais non seulement pas deviner leurs liens mais je ne m'attendais pas à l'évènement dramatique qui serait à l'origine de leur réunion. On retrouve ainsi une histoire de famille, d'amour, d'amitié et de résilience qui se construit au fur et à mesure et qui va prendre tout son sens, progressivement. Chaque épreuve apporte son lot de douleurs mais elle permet aussi d'avoir une finalité plus positive quel qu'elle soit dans le futur. Certains secrets douloureux vont immerger dans cette quête générale de pardon et de réconciliation, ce qui donne beaucoup de sensibilité à ce récit. 

En bref:

        Dans "Jamais là par hasard", Lorraine Fouchet fait une petite entorse à ses aventures groisillones et nous emmène cette fois-ci en Finlande et plus particulièrement en Laponie, sous les aurores boréales. Cette délocalisation est vraiment la bienvenue, d'autant plus que le voyage est garanti et le dépaysement est total, tout en étant aussi magnifique que magique. L'autrice dépeint à merveille toutes les traditions locales en tout genre et l'on plonge avec ravissement dans cette ambiance hivernale. Les trois personnages que l'on va suivre dans cette aventure ne sont forcément pas là par hasard et c'est au fur et à mesure que l'histoire se construit autour d'un drame que l'on comprend quels sont les liens qui les unit. Cette histoire de famille, d'amour, d'amitié et de résilience qui prend progressivement tout son sens, a su me surprendre. Certains secrets douloureux vont immerger dans cette quête générale de pardon et de réconciliation, ce qui donne beaucoup de sensibilité à ce récit. Un joli récit, aussi touchant que dépaysant, à lire idéalement durant la période hivernale.