Bilan de MARS: 14 romans (4 772 pages) + 13 BD + 8 Mangas + 1 Autre
Romans:
Bilan de MARS: 14 romans (4 772 pages) + 13 BD + 8 Mangas + 1 Autre
Romans:
Résumé/4ème de couverture:
Savez-vous comment Martha Cannary est devenue Calamity Jane, la femme la plus célèbre du Far West, ou encore comment elle a connu Wild Bill, ce vétéran de la bataille de Five Forks et héros de la guerre de Sécession, chasseur de primes, justicier et roi de la gâchette ? Dans des décors époustouflants, ce western au dessin flamboyant nous entraîne au cœur de la conquête de l'Ouest à travers les paysages les plus emblématiques de l'Ouest américain. Un monde sauvage, sans foi ni loi. Au lendemain de la guerre civile, alors que les guerres indiennes font rage, Wild Bill est toujours à la poursuite des assassins d'un crime qu'il s'est juré de venger. Sur ce territoire à feu et à sang, il recroisera bientôt Martha. Dans Wild West, les légendes prennent vie, et plongent au-delà des mythes dans la réalité cruelle d'un enfer impitoyable. Au plus près du contexte historique, à cette époque de la ruée vers l'or, de la construction du chemin de fer et des massacres de bisons, la saga embarque dans le présent de l'Histoire avec ses odeurs de poudre, de sang et de larmes.
Mon avis:
Je suis ravie de découvrir le deuxième tome de Wild West paru aux éditions Dupuis après la bonne surprise qu'avait été le premier tome qui permettait de découvrir Calamity Jane. Ce second opus est une sorte de conclusion au premier, formant ainsi un dyptique, et c'est le célèbre Kill Bill que l'on va suivre. On retrouve bien évidement cette ambiance particulière du Far West et le travail de détails et de colorisation, sombre mais pas constamment noirâtre et morne, donne réellement une impression de voyager dans un western et de découvrir un véritable film sous nos yeux. Et puisque dans cette histoire, on va aborder le sujet des indiens, avec les Sioux et les autres peuples en guerre avec le gouvernement américain qui ne cesse de vouloir prendre leurs terres et annexés ces populations, on plonge au cœur de cet aspect historique pas tellement connu dans les faits et le dépaysement est total. J'ai beaucoup aimé le fait que l'album ne croulait pas sous le texte: en effet, l'histoire est épurée et étant donné que l'on aborde des aspects politiques avec certaines trahisons et corruptions, la compréhension, et donc l'immersion, sont facilitées. Enfin, quel bonheur de retrouver Calamity Jane et savoir ce qu'elle est devenue depuis l'avoir quitté dans le premier tome. En effet, les auteurs ne sont pas avares sur sa destinée, faisant en sorte qu'elle partage progressivement au fil de notre lecture, le haut de l'affiche avec Kill Bill. Je ressors de ces lectures en ayant appris certaines choses concernant l'Histoire à cette période et ces emblématiques personnages et j'ai hâte de continuer cette série et découvrir quel sera le sujet du prochain dyptique!
Autour du livre:
Tome 1: Calamity Jane (<-- chronique à retrouver ici)
Résumé/4ème de couverture:
Baptiste est interne dans un service d'urgence.
Celle qu'il surnomme la femme oiseau de feu voit ses jours comptés alors que
son fils est coincé en Islande par un volcan au nom imprononçable. Baptiste n'a
plus qu'un but, aider sa protégée à tenir jusqu'au retour de son fils. Pendant
7 sept jours, les journées du jeune interne sont rythmées par les moments qu'il
passe à son chevet, à lui raconter toutes les vies de l'hôpital : les joies et
peines des patients, les farfelus, les plus touchants, mais aussi la vie des
internes et des infirmiers, leurs routines, leurs découragements, leurs amours
parfois.
Un témoignage rare et incroyablement touchant sur la terre méconnue mais essentielle que sont les urgences. Incontournable.
Mon avis:
J'avais lu le roman il y a quelques temps et je l'avais beaucoup aimé. Mais avec la richesse des anecdotes des urgences qui s'enchaînent, je me rappelle avoir eu parfois du mal à tout visualiser. Et je dois avouer que cette adaptation en bande-dessinée est justement parfaite, car voir des images sous nos yeux qui permettent de retranscrire à merveille les émotions de la vie des urgences est d'autant plus parlant. Je pense me rappeler donc davantage ce récit à travers son adaptation graphique.
Baptiste Beaulieu va ainsi nous raconter le quotidien des urgences d'un hôpital, pendant 7 jours heure par heure. Les différents services, les patients en tout genre, les médecins et internes, on suit le pire comme le meilleur. Et c'est notamment grâce à une certaine patiente, la dame oiseau de feu, que l'on particulièrement vivre à l'intérieur de ces urgences et découvrir d'innombrables péripéties. Elle va ainsi devenir malgré elle fédératrice de tout cet univers. Entre rires, peurs, effroi, colère joie ou désespoir et patients attachants ou détestables, les émotions quotidiennes sont tout aussi diverses. Quoiqu'il en soit, tous les évènements sont intenses, décrits sans fioritures ni faux semblants et c'est d'autant plus percutant. Le tout reste profondément humain et la relation entre soignant et soigné est toujours décrite avec sensibilité.
Résumé/4ème de couverture:
Pour
Lily, apprentie parfumeuse, les parfums subliment la vie : ils nous
construisent, nous éveillent et nous guident. Aussi, quand sa petite soeur
Clarisse est hospitalisée à la suite d'une grave chute de cheval, Lily fera
tout pour stimuler ses sens et lui redonner le goût de vivre. Sa méthode,
retourner sur l'île d'Ouessant, berceau de leur enfance, à la recherche des
odeurs chères à Clarisse.
A l'hôpital, seul Evann, externe en médecine, soutiendra son projet fou et un lien fort naîtra entre eux. Au fil du temps, les deux complices réaliseront que c'est leurs âmes blessées qu'ils cherchent à soigner, car prendre soin des autres, c'est aussi prendre soin de soi.
Dans ce nouveau roman, inspiré de son quotidien à l'hôpital comme dans Les Yeux couleur de pluie ou Va où le vent te berce, Sophie Tal Men explore avec passion l'univers des parfums et nous fait prendre le large avec une bouleversante histoire d'amour et de résilience qui nous fait du bien.
Mon avis:
Fidèle au rendez-vous de la dernière parution de Sophie Tal Men, c'est toujours un plaisir de retrouver ses histoires de vies et d'amour baignant dans une atmosphère médicale. Tous les ingrédients sont une nouvelle fois réuni dans "Là où le bonheur se respire" qui insuffle vraiment un vent d'air frais. Ce nouveau récit est peut-être un peu moins convaincant que les autres par une certaine simplicité qui s'en dégage et peut-être aussi par le fait que l'on aimerait plus de diversité maintenant de la part de l'autrice.
Points de vue/Critiques:
Pour ce nouveau roman, l'autrice reste fidèle à l'atmosphère, aux lieux et aux personnages mis en place depuis ses débuts avec la saga "Les yeux couleur de pluie". On reste donc en Bretagne sous ses embruns, prés du Gobe Mouche avec tous les internes en médecine. Cette fois-ci le personnage principal est Evann, le frère de X (qui était le personnage principal du roman précédent "Va là où le vent te berce"). A travers ses débuts en médecine et donc les patients qu'il est amené à côtoyé, c'est l'univers des parfums, des fragrances et des odeurs qui va se mêler à la médecine. Pour connaitre quelques histoires de patients comateux qui avaient une réaction (physique et cérébrale) uniquement grâce à une odeur particulière, j'étais avide de savoir et voir comment l'autrice allait mettre en scène cet aspect très intéressant, presque mystérieux mais véridique. Et je dois avouer que je ressors assez déçue par cette exploitation du domaine olfactif lié au domaine médical, qui se révèle finalement assez peu présent et déterminant. En revanche, les parfums et les odeurs sont davantage exploités en tant qu'ancrage personnel et souvenirs olfactifs, mais pas forcément liés au côté soins et guérison.
Dans l'histoire de Evann et des deux sœurs Clarisse et Lily, force est de constater que l'on ne retrouve pas vraiment de grands rebondissements. J'avoue également que je n'ai jamais réussi à m'imaginer correctement l'état de santé de Clarisse, qui n'est finalement pas dans le coma comme je le pensais, mais qui est tout à fait éveillée, parlante etc mais pas vraiment tout à fait normale avec un rétablissement parfait de toutes ses fonctions. Avec la plume de l'autrice, très fluide, mais parfois (trop) simple, on se retrouve à lire quelque chose de vraiment agréable mais sans accroche particulière. Cette histoire m'a donc doucement bercée, sans péjorations et sans m'endormir non plus. On navigue dans une douce et simple histoire qui apporte son petit vent d'air frais. Après ces deux derniers romans, même si j'aime beaucoup l'univers qu'a su créer l'autrice, j'aimerai prochainement découvrir une toute autre histoire, qui permettrait de peut-être retrouver la flamme obtenue avec la trilogie initiale.
En bref:
"Là où le bonheur se respire" insuffle un petit vent d'air frais en ce début du printemps. L'autrice nous emmène une nouvelle fois dans son univers familier composé des embruns de la Bretagne, des cocktails du Gobe-Mouche et de l'ambiance médicale. L'accent sera mis cette fois sur le pouvoir de l'odorat avec les parfums, les fragrances, bref toutes les odeurs ancrées à jamais dans la tête d'une personne, constituant un vrai bagage de souvenirs olfactifs. Si j'attendais de voir ce domaine se mêler beaucoup plus que cela à celui de la médecine et voir une certaine résurgence sur l'état de santé ou de guérison, les odeurs restent tout de même une force de ce roman. L'histoire est peut-être un peu moins convaincante que les précédentes puisqu'il se dégage une certaine simplicité, douce, envoutante mais pas forcément enivrante. Si l'univers créer par l'autrice depuis ses débuts est un vrai plaisir, j'aimerai maintenant un peu plus de diversité et voir une toute autre histoire pour la prochaine fois.
Résumé/4ème de couverture:
A
Trouville, passé et présent se fondent dans la quête de Marion sur les traces
de sa grand-mère Alma, héroïne de la Seconde Guerre.
Ancienne Rochambelle, infirmière de la 2ème DB, celle-ci porte en elle un lourd secret qui a hanté toute sa vie...
De
nos jours, à Trouville, lors d'une remise de médaille pour saluer son action
héroïque durant la Libération, Alma est victime d'un malaise. Elle a ces mots :
" Pardonne-moi, Lucie... " Car elle porte en elle un secret qui a
hanté longtemps son existence hors du commun. En 1944, Alma s'est enrôlée parmi
les Rochambelles, ces infirmières et ambulancières de la 2e DB. Elle était au plus
près des soldats, de l'Angleterre aux plages du Débarquement, de Paris à
l'Allemagne, conciliant son engagement et sa vie de femme.
Au sein d'une famille désunie, sa petite-fille, Marion, va chercher à remonter le fil du temps et le passé d'Alma, en interrogeant des témoins de l'époque. Afin de savoir qui est Lucie. Et de découvrir le secret coupable d'Alma...
Un roman à la mémoire de ces héroïnes de l'ombre et de l'Histoire que furent les Rochambelles.
Mon avis:
Pour ce nouveau livre de Karine Lebert et une nouvelle histoire sur la Seconde Guerre Mondiale, on explore avec passion et envoutement un pan méconnu de cette période, celui des Rochambelles, que je ne connaissais pas. On remonte le passé et on découvre l'histoire de ces femmes courageuses et intrépides grâce à une histoire de famille au présent. Une double temporalité qui est une nouvelle fois très efficace puisque cette histoire devient vite addictive et passionnante.
Points de vue/Critiques:
Je ne connaissais pas du tout l'histoire de ces Rochambelles et pourtant, leurs rôles ont été si déterminants et importants. En effet, grâce à cette histoire, on va découvrir des jeunes femmes qui ont été recrutés presque aux quatre coins du monde pour défendre concrètement leur pays et aller sur le terrain en tant qu'infirmières. On découvre ainsi leur entrainement qui ne se limite pas aux compétences médicales (car la plupart n'avaient aucune connaissances dans le milieu, contrairement à notre héroïne Alma qui était infirmière de métier). Les jeunes femmes vont ainsi apprendre à vivre dans des camps de fortune, à se battre avec des armes ou encore à être mécanicienne et responsable de leur ambulance. Ces courageuses et intrépides infirmières ambulancières vont donc participé activement à l'effort de guerre, au plus près des soldats allant même jusqu'à effectué un débarquement tout à fait similaire à celui du 6 juin 1944. Des plages du débarquement, leur engagement auprès du général Leclerc les mèneront à la libération de Paris, puis à Berlin au nid d'aigle d'Hitler et enfin au VietNam. J'ai adoré découvrir l'univers de ces Rochambelles, une des facettes du livre qui l'a rendu passionnant et on ne peut que soulever et remercier le formidable travail de recherche de l'autrice.
A côté des actes de bravoure des Rochambelles qui nous entraînent dans l'horreur glaçante et sanglante de la guerre, Karine Lebert insuffle une dimension romanesque à son histoire avec le récit familial de Marion. Petite-fille d'une Rochambelle, à la fin de la vie de sa grand-mère Alma, elle va vouloir creuser davantage ce pan historique familial et découvrir qui était et ce qu'a réellement fait son aïeule qui a toujours été peu loquace sur le sujet. On découvre ainsi que les secrets douloureusement gardés par différentes personnes liées à cette terrible période peuvent être destructeurs et que ces mêmes personnes ainsi que celles touchées indirectement par ces secrets rechercheront toujours le pardon face à leur culpabilité. Dans les deux périodes du récit, on est sans cesse en quête de la vérité, ce qui fait de ce livre, un roman passionnant, attachant et addictif. Sans compter que c'est une leçon de courage et de solidarité féminine sans égale!
En bref:
Pour ce nouveau roman traitant de la Seconde Guerre Mondiale, Karine Lebert lève le voile sur un nouveau pan méconnu de cette période historique, celui des Rochambelles. On découvre des jeunes femmes infirmières, courageuses et intrépides, n'hésitant pas à apprendre à combattre, à soigner et à devenir ambulancières afin de défendre leur pays et prendre part activement à l'effort de guerre. Leur engagement auprès du général Leclerc est sans faille allant des plages du Débarquement jusqu'au nid d'aigle d'Hitler. Cette première facette passionnante et addictive du livre est renforcée par le suivi de l'histoire familiale de Marion, qui remonte dans le passé afin de percer tous les secrets de sa grand-mère Alma, une des Rochambelles. Dans les deux périodes du récit, on est sans cesse en quête de la vérité, ce qui fait de ce livre, un roman passionnant, attachant et addictif. Sans compter que c'est une leçon de courage et de solidarité féminine sans égale!
Résumé/4ème de couverture:
Une belle relation épistolaire à l'heure du
portable et des réseaux sociaux.
Qu'est-ce qui peut justifier que Charlotte
décidé de rompre le pacte fait avec Meï, son amie de papier, de ne construire
leur amitié que par écrit et aucun autre moyen ? Si elle se redoute à lui
téléphoner, c'est certainement que les choses sont graves. Mais à 14 ans, ce
n'est pas évident de savoir ce qui est vraiment grave ou pas.
Si c'est une histoire de coeur, Meï pourra l'aider en tant que spécialiste du sujet. L'adolescence s'installe et ajoute de belles feuilles aux vies déjà bien remplies de Meï et Charlotte.
Mon avis:
Quatrième tome, donc les deux amies ont maintenant 14 ans. Et face à l'ère numérique et aux nouvelles technologies, Charlotte et Mëi continuent de construire leur amitié par le biais de lettres. Mais parce qu'elles vivent tout de même avec leur temps et qu'il faut apporter de la crédibilité, elles ont leur téléphone portable avec elle, ont leur numéros respectifs et ne s'appellent qu'en cas d'urgences. C'est toujours agréable de suivre leurs échanges épistolaires, leur fraîcheur et leur jeunesse, avec maintenant leurs "problèmes" d'adolescentes. Il est donc question notamment de garçons avec les premiers sentiments qui naissent. On retrouve également la question de s'exprimer et de s'ouvrir, de ne pas garder ses émotions pour soi. On voit ainsi que leur échange de lettres et leur amitié les aide à grandir et le fait de les voir aussi communiquer et se reposer sur leurs parents, fait du bien à voir. Ce n'est certes peut-être pas réaliste de les voir ne pas se comporter comme des adolescentes classiques, c'est-à-dire ronchantes et fuyant leur parents, mais elle n'en sont qu'au début de cette période difficile et puis tous les adolescents ne sont pas identiques!
Le centre de protection de Kazalumu est en effervescence. Un ôjû sauvage blessé nommé Eku vient d'y être amené et rien ne semble pouvoir le calmer. Seule l'intervention d'Elin qui parvient à communiquer avec lui avec sa lyre, semble l'apaiser. Au bout de quelque temps, le ojû s'est rétabli et l'heure est venue de le relâcher, mais un évènement inattendu va bouleverser les plans de l’école...
La visite de la Yojeh au centre de Kazalumu arrive sans encombre à
son terme, au grand soulagement des professeurs. Mais alors que les navires de
la cour repartent vers la capitale, ils sont attaqués par des soldats à dos de
Tôda. Elin, saisissant l’ampleur du danger, vole à leur secours avec Lilan. Les
instincts de la bête se réveillent alors...
La Yojeh, en convalescence à la résidence du seigneur de Kazalumu depuis l’attaque surprise des cavaliers à dos de tôda, fait parvenir une invitation à Elin pour la remercier de son intervention qui lui a sauvé la vie. Mais une fois sur place, on propose à la jeune fille de venir vivre dans la capitale, en compagnie des ôjû de l’école de Kazalumu, afin de veiller sur la famille royale. Les craintes d’Elin se précisent : sa vie d’enseignante est menacée. Saura-t-elle choisir de suivre la voie qui lui permettrait de ne pas mettre sa vie en danger ?
Elin
est sommée par Damiya d’enseigner la technique de manipulation d’ôjû à d’autres
éleveurs dans le but d’acquérir une force offensive. Malgré le fait qu’elle lui
signifie être la seule à en être capable, elle se retrouve à devoir le lui
prouver.
Pendant
ce temps, Ialu est désormais certain de l’identité de l’instigateur de
l’assassinat de Halumiya. Ce n’est plus qu’une question de temps avant que la
vérité ne soit révélée, mais l’étau se resserre sur lui…
Mon avis:
Cette
série continue à dépeindre une superbe fresque sur la condition animale, le pacifisme et les relations hommes-bêtes.
Mais devenue adulte, Elin se voit contrainte à affronter des problèmes
d’adulte, auquel se mêle la politique. En effet, Elin attire l’attention
du pouvoir. Mais face aux situations anxiogènes, elle fait preuve
d’un grand sang froid et d’une abnégation sans borne. Elle est extrêmement
courageuse car elle affronte tous ceux qui se posent devant elle et ne fait
aucune concession devant personne vis-à-vis de ce en quoi elle croit. Ainsi,
face aux situations qu’elle rencontre, on tremble et on frémit avec
elle. Ses réflexions sont toujours très poussées et à travers celles-ci,
elle nous donne matière à réfléchir sur ce que nous faisons aux animaux et
aux autres en général.
L’histoire prend de plus en plus une tournure politique à la fois stressante pour notre héroïne mais aussi très anxiogène pour les animaux. L’élément Ialu s’imbrique dans cette intrigue, qui pourrait être un idéal apaisant et un alter ego pour Elin, sauf qu’il constitue lui aussi un obstacle au pouvoir. Les tensions politiques, humaines et personnelles culminent donc avec une impuissance qui fait mal et qui rendra l’affrontement final très difficile.
Elin redoute le pire en constatant que Damiya
exerce une emprise implacable sur la jeune Yojeh qui semble ignorer les
véritables desseins de son oncle. Elle exprime à Ialu son désir d’aller
s’entretenir secrètement avec la jeune souveraine pour lui révéler les raisons
qui ont conduit son ancêtre à devenir le premier souverain de la dynastie.
Cette histoire, ce n’est pas uniquement celle de son pays, c’est aussi celle de
l’ironie du sort des choix de Jeh. Quelle sera la réaction de Seimiya ?
Seimiya arrive à Tahai Azeh, la plaine de
l’avènement, le jour du jugement qui tranchera sur l’avenir du pays. Le paysage
se dévoilant du haut de la colline la conduit à prendre une décision
déterminante. Témoin de la scène, Elin n’hésite pas à mettre sa vie en danger
pour la protéger, elle et son territoire, et s’envole dans les airs sur Lilan.
Mon avis :
Pour ces deux derniers tomes, l'autrice met son héroïne Elin au pied du mur, face à ses choix, partagée entre l'aspect politique mais surtout le respect des animaux et de son engagement auprès d'eux. Elin nous brise ainsi le cœur, car elle non seulement obligée de se dévoiler et avouer tous les derniers secrets encore méconnus à la dirigeante, mais en plus, elle le fait de façon résignée, car elle connaît au fond d'elle-même sa destinée. J'ai beaucoup aimé la discussion menée entre les deux femmes, avec force et responsabilités (d'autant plus que la nouvelle Yojeh paraissait bien faible et naïve) et cet éclaircissement n'est pas sans mal pour le lecteur puisque cela permet de resituer les choses clairement avant le grand final.
Les évènements finaux permettent de joliment conclure cette série, puisqu'elle revient aux bases de l'histoire, c'est-à-dire la relation entre Elin et Lilan. Il y a eu des moments douloureux entre elles, de la peur, de la méfiance mais l'épilogue permet de mettre en lumière leur confiance respective, l'importance de communiquer et d'accepter la différence sans entraver la liberté de chacun. Et même si cette fin permet d'obtenir une forme de soulagement et une belle bouffée d'émotions fortes, j'ai été surprise par sa brutalité. Il manque quelques planches d'épilogues pour ne pas rester complétement sur sa faim.