Titre original: 1793
Traduction: Rémi
Cassaigne
Nationalité de l’auteur: Suédoise
Editions Pocket (18 Juin 2020)
Collection Thriller
numéro 17372
528 pages
ISBN-10: 2266288091
ISBN-13: 978-2266288095
Genre: Thriller
Lu le: 24 Juillet 2020
Ma
note: 15/20
Résumé/4ème de couverture:
1793. Alors
qu'en France, l'ouragan révolutionnaire a semé la terreur dans les palais
dorés, à Stockholm ce n'est pas une brise, ni même un courant d'air, qui
traverse les taudis rongés de vermine et les maisons closes où agonise la
misère la plus crasse...
À la surface
du lac Fatburen, une charogne flotte. Un corps mutilé signe d'une lente et
terrible torture. Mais qui s'en soucie ? Deux justes : Cardell, le vétéran
manchot, et Winge, le juriste tuberculeux, déterminés à rendre la justice. Ils
ne seront pas trop de deux pour élucider ce meurtre abominable qui indiffère
les autorités et le commun des mortels, mais qui leur est insupportable –
l'honneur des oubliés...
Mon avis:
Deuxième livre de la sélection des
auteurs étrangers pour le Prix Nouvelles Voix du Polar, ce polar historique me
tentait beaucoup par son mélange de genre, jusqu’à ce que de nombreux avis
viennent entacher mon engouement. Longueurs, nombreux termes suédois compliqués,
première partie peu intéressante: autant de retours qui m’ont refroidi et qui
ont fait de cette lecture une appréhension. Néanmoins, j’ai tout de suite
accrochée à l’histoire qui m’a tout de suite embarquée. J’ai bien aimé ce
livre, malgré un découpage trop marqué et des parties trop différentes les unes
des autres.
Points de vue/Critiques:
Contrairement à beaucoup de
personnes, j’ai énormément aimé la première partie du livre. Celle-ci nous
plonge immédiatement dans un contexte historique bien sombre et poussiéreux, un
univers aux petits oignons pour distiller une histoire de meurtres et de
cadavres bien glauques. Au milieu des eaux usées d’où émergent des
(demi)-cadavres, on navigue dans des auberges malfamée, une violence ambiante
et l’on rencontre tantôt la misère avec femmes et enfants désoeuvrés vivant
dans les rues, tantôt des soldats totalement mutilés et/ou déboussolés et
découragés.
C’est dans ce milieu que nous ferons
la connaissance de Cardell, le vétéran qui souhaite tranquillement vivre sa vie
tout en continuant à faire justice, ainsi que de Winge, un étrange juriste
malade aux airs de dandy. J’ai tout de suite adoré ces deux personnages qui
forme une alliance aussi efficace et percutante qu’ils sont différents l’un de
l’autre. En associant l’image d’un faux Sherlock Holmes sous les traits de
Winge, je voyais parfaitement le duo à l’exécution et j’aurais non seulement
aimé les voir plus longuement dans ce récit, mais aussi dans d’autres livres
telle une série!
Si cette première partie m’a
beaucoup plus, les trois autres parties du roman m’ont moins plu et mon
engouement s’est progressivement atténué. En effet, la deuxième et la troisième
partie racontera une nouvelle histoire, avec un nouveau personnage principal,
laissant de côté les personnages et (presque) l’histoire précédente. Si dans la
deuxième partie on comprend tout de suite le lien avec le début du livre et que
le personnage que l’on suit est assez intéressant et surprenant, la troisième
partie m’a vraiment moins convaincue: son récit est non seulement peu original
et déjà vu, mais en plus je ne voyais pas du tout le lien avec tout le début du
livre. La quatrième et dernière partie permet de lever le voile et de lier le
tout, mais malheureusement pas de manière assez forte et flamboyante,
puisqu’avec le recul, je dois avouer que je ne me souvient plus exactement
comment s’embrique toutes les parties afin de résoudre clairement l’enquête
meurtrière du début. Cette construction particulière dessert donc à mon sens un
début d’intrigue très prenant et prometteuse.
En bref:
« 1793 »
est un bon polar historique qui mêle parfaitement bien les deux genres. Dans la
première partie du roman, au milieu des eaux usées d’où émergent des
(demi)-cadavres, on navigue dans une ambiance très sombre et glauque: un
univers aux petits oignons idéal pour distiller une histoire de meurtres et de
cadavres bien glauques. Et les personnages aux faux airs de Sherlock et Watson
sont parfaits. Malheureusement, les autres parties du roman s’intéressant à
d’autres personnages et à (presque) d’autres histoires, dont le rapport avec
l’intrigue meurtrière n’est pas toujours clair et évident. L’assemblage des
pièces du puzzle ne m’a d’ailleurs pas semblé optimale dans la dernière partie.
Dommage que la construction particulière de ce livre desserve à mon sens, un
début de roman très prenant et prometteur.
Autour du livre:
Fait parti de la sélection des auteurs étrangers pour le Prix
Nouvelles Voix du Polar Pocket 2020
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire