Titre original: Fiori sopra
l'inferno
Traduction: Johan-Frédérik
HEL GUEDJ
Nationalité de l’auteur: Italienne
Editions Pocket (10 Octobre 2019)
numéro 17644
424 pages
ISBN-10: 2266293168
ISBN-13: 978-2266293167
Genre: Thriller
Lu le: 22 Juillet 2020
Ma
note: 15/20
Résumé/4ème de couverture:
Dans les
montagnes sauvages du Frioul, en Italie, le commissaire Teresa Battaglia, la
soixantaine, la langue acérée et le cœur tendre, est appelée sur les lieux d'un
crime pour le moins singulier : un homme a été retrouvé mort, les yeux
arrachés. À côté de lui, un épouvantail fabriqué avec du cuivre, de la corde,
des branchages... et ses vêtements ensanglantés.
Pour Teresa,
spécialiste du profilage, cela ne fait aucun doute : le tueur frappera à
nouveau. Elle va devoir rassembler toute son énergie et s'en remettre à son
expérience pour traquer cette bête humaine qui rôde dans les bois.
Si tant est
que sa mémoire ne commence pas à lui faire défaut...
Mon avis:
Si les deux livres des auteurs
français en lice pour le Prix Nouvelles Voix du Polar me plaisaient et m’ont
beaucoup plu suite à leur lecture, les deux livres des auteurs étrangers
m’étaient beaucoup moins avenants… Pour « Sur le toit de l’enfer », même si le
résumé était tentant, je partais dans l’idée, que je retrouverais l’atmosphère
froide de l’histoire dans la plume de l’autrice, comme la froideur et le
despotisme que l’on peut retrouver chez les auteurs nordiques. Mais force est
de constater que je me suis totalement fourvoyée, car j’ai passé un très bon
moment de lecture !
Points de vue/Critiques:
Dès les premières pages, j'ai été
embarquée par l'histoire. La plume de l'auteure est agréable à lire et
addictive à souhait. C'est bien écrit, fluide, prenant et pleins de
rebondissements. On ne s'ennuie pas une seule seconde et les pages se tournent
toutes seules, tellement on a envie de connaitre le fin mot de l'histoire.
L’intrigue est glaçante à souhait et leurs meurtres bien sanglants et macabres
font parfaitement rentrer ce livre en thriller ! De plus, au milieu des
nombreux rebondissements qui nous tiennent en haleine et qui donnent une
certaine frénésie, il y a ces petits détails qui sont bien calés étant donné
que, lorsque toutes les pièces du puzzle s’emboitent, on découvre que rien
n’était laissé au hasard.
Un meurtrier bien sadique, des
enfants impliqués, un lieu reculé : tout est bien sombre dans cette atmosphère
froide ! A travers son personnage principal, l’autrice n’a pas limité son
histoire à du glauque et du macabre. On retrouve effectivement une grande part
liée à la psychologie avec le fait de s’attarder sur les travers de l’être
humain et sur les expérimentations qui y sont associées, qu’ils soient
contemporains (grâce au commissaire avec l’analyse fine des tueurs à traquer)
ou d’époque (grâce au meurtrier avec l’éducation qu’il a reçu).
Si je n’ai rien à redire concernant
l’intrigue, les personnages m’ont par contre laissé de marbre… En effet, la
commissaire Teresa Battaglia ne l’a pas emballé. Sa fausse indifférence et son
semblant de méchanceté envers ses collègues masculins plus jeunes ne m’ont pas
paru crédibles et compréhensibles. Je ne vois pas pourquoi elle se donne cette
façade (surtout que l’on nous fait bien comprendre qu’il ne s’agit que de
faux-semblants) car cela la décribilise totalement. Surtout qu’elle n’est plus
toute jeune, qu’elle est commissaire et qu’elle connaît donc parfaitement son
métier : pourquoi doit-elle donc jouer le faux rôle d’une supérieure austère ?
Et s’ajoute à sa personnalité cette maladie dont elle est touchée. Si durant
longtemps, on sait qu’elle est malade et qu’on ne nous révèle pas exactement de
quoi elle est atteinte cela se devine à des milliers de kilomètres, tant le
sujet a été employé, vu et revu. Et même avec cette maladie, je ne vois pas ce
que cela apporte à l’histoire ou à la personnalité de Teresa…
En bref:
Sans
jamais délaisser le côté humain de l’histoire, Ilaria Tuti nous offre un
thriller bien sombre et glauque à souhait avec « Sur le toit de l’enfer » qui
nous plonge dans un univers aussi glaçant que peut être l’atmosphère froide du
récit. On est tenu en haleine dans cette intrigue passionnante qui nous fait
parfois remonté dans le passé afin de mieux comprendre les liens et de
rassembler toutes les pièces du puzzle où rien n’est laissé au hasard. Si
l’histoire m’a totalement embarqué avec sa frénésie de rebondissements, la
commissaire Battaglia m’a laissé de marbre puisque je n’ai pas compris et
accroché à sa personnalité. Cela n’entache en rien à la belle surprise de j’ai
eu en lisant ce thriller !
Autour du livre:
Fait parti de la sélection des auteurs étrangers pour le Prix
Nouvelles Voix du Polar Pocket 2020
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