Titre original: Best
Love, Rosie
Nationalité de l’auteur: Irlandaise
Editions Le Livre de Poche (26 Février 2020)
528 pages
ISBN-13: 9782253934349
Genre: Contemporain
Lu le: 22 Avril 2020
Ma
note: 13/20
Résumé/4ème de couverture:
Après
avoir vécu et travaillé loin de chez elle, Rosie décide qu'il est temps de
rentrer à Dublin, pour s'occuper de Min, la vieille tante qui l'a élevée. Mais
" il faut du temps pour revenir quelque part... " et les retrouvailles
tournent vite au vinaigre. Bientôt, Rosie voit se creuser le fossé qui la
sépare de l'infatigable Min, galvanisée par sa découverte de l'Amérique. Et
tandis que l'une se réveille de sa torpeur, l'autre se voit rattrapée par la
mélancolie..
Mon avis:
Je ne connaissais pas du tout ce
livre et cette autrice. Cette dernière étant décédée en 2008, « Best Love
Rosie » est son dernier roman
et même si cette histoire a douze ans, la remettre au goût du jour n’est pas
une mauvaise idée puisqu’elle n’a pas
pris une seule ride et peut être d’actualité. En effet, cette histoire
raconte la vie, très tranquille et
paisible de deux femmes, au fin fond d’une campagne irlandaise. Et c’est le
sujet de la vieillesse et du temps qui passe qui est la toile de fond. Sans
aucun autre sujet majeur et sans vitalité, cette histoire de vie banale fut donc assez ennuyante.
Points de vue/Critiques:
Nous faisons la connaissance de Rosie, une femme d’une cinquantaine
d’années qui a décidé de revenir sur ses terres d’origine, en Irlande, chez sa
tante Min. Car après avoir vécu essentiellement de vadrouilles aux quatre coins
du monde en visitant de nombreux pays tout au long de sa vie, elle décide enfin
de se poser et de revenir s’occuper de sa
tante Min. Cette dernière, son ainée de seulement une dizaine d’année, l’a
élevé lorsque son père est mort durant son adolescence. Et parce que sa tante
Min se trouve être une personne assez dépressive, qui ne sort de son lit que
pour aller au bar du coin, Rosie décide d’écrire un livre bien-être dédié aux
plus de cinquante. Nous suivrons donc ses réflexions issues de sa vie
quotidienne présente ou passée, sur différents sujets qui alimenteront son
roman qui sera une sorte de guide et de mantra afin de mieux vivre cet âge
fatidique et transitoire de 50 ans. Malgré quelques sujets abordés tels que les
animaux ou l’amitié, on se rend vite compte que les réflexions de Rosie
tournent très souvent autour de l’amour et du sexe (une de ses amie lui dit
d’ailleurs elle-même qu’elle ramène toujours tout au sexe). En prenant ce sujet
comme référence car c’est sûrement de là qu’est la plus grande frustration,
Rosie est le genre de personne qui pense qu’à cinquante ans, la vie décline et
que l’on a plus le droit ou la possibilité de faire de multiples choses. Rosie
n’est donc pas un personnage très optimiste et le fait de suivre sa nouvelle
vie très tranquille, sans qu’il y ait la moindre action permettant d’apporter
une certaine vitalité et vivacité dans ce récit de vie, fait en sorte que l’on
se trouve en présence d’un récit très ennuyeux, que j’ai personnellement lu
rapidement en diagonale.
A l’opposé de Rosie qui revient au
bercail vivre tranquillement, la tante
Min va elle, quitter sa petite vie pépère, pour enfin vivre sa vie
pleinement et follement. Elle va ainsi quitter sa campagne irlandaise pour
aller vivre aux états-unis, travailler au noir et vivre de squat en squat. Les
deux femmes vont donc échanger leur vie: alors que Min attendait sagement Rosie
qui ne venait jamais, lorsque cette dernière s’est enfin rangée, c’est au tour
de la vieille tante de vivre sa vie. Et cette sorte d’échange était très
intéressant à suivre du point de vue psychologique pour chacune des deux
femmes, entre leurs reproches, leurs regrets et leurs espoirs qui finalement
étaient plus ou moins les mêmes, mais qui n’ont malheureusement pas eu le même
timing.
En bref:
L’histoire
de Rosie et de sa tante Min au fin fond de la campagne Irlandaise permet de
mettre en lumière la vie de femmes vieillissantes, faisant un bilan de leur
vie. Les deux femmes vont avoir deux visions et deux actions antagonistes face
à cela: si l’une rivent sur ses terres natales pour y vivre enfin de manière
tranquille, l’autre prend l’avion pour s’installer de l’autre côté de
l’Atlantique afin de vivre enfin pleinement sa vie. Si cette dualité entre les
deux femmes qui n’ont pas trouvé le même timing dans leur vie était
intéressant, le roman est globalement ennuyeux. Il ne s’agit que d’un récit de
vie très tranquille, une
réflexion sur le temps qui passe, sur le vieillissement et les regrets,
tout ceci sans aucune
action ou petite péripétie qui auraient pu éclairer et dynamiser l’histoire.
Sans compter que finalement Rosie a une visions assez pessimiste et restreinte
autour du sexe de la vie d’une femme de cinquante ans.
Autour du livre:
Fait parti de
la sélection du Prix des Lecteurs Livre de Poche 2020 pour le mois d’avril
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