Nationalité de l’auteur: Française
Editions Pocket (7 Mars 2019)
numéro 17405
480 pages
ISBN-10: 2266289799
ISBN-13: 978-2266289795
Genre: Historique
Lu le: 27 Avril 2020
Ma
note: 15/20
Résumé/4ème de couverture:
"
L'aile des vierges ", c'est ainsi que l'on surnomme les chambres réservées
aux domestiques à Sheperd House, illustre manoir du Kent où est engagée Maggie
Fuller au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Petite-fille de suffragette,
fille d'une sage-femme féministe, Maggie aurait pu prétendre à mieux que cette
place de femme de chambre. Mais, en ces temps difficiles, la jeune femme
cultivée et émancipée n'a d'autre choix que d'intégrer la petite armée
d'intendants semblant vivre au siècle précédent. Elle aspire pourtant à un
autre destin. Et elle n'est pas la seule au sein de Sheperd House... Contre
toute attente, ce pourrait être le début de son long chemin vers l'amour et la
liberté.
Mon avis:
Avec « L’aile des vierges »,
Laurence Peyrin nous entraine une fois de plus dans une histoire romanesque
historique avec une figure féminine forte en tête de proue. Avec une plume
assez caractéristique car parfois assez soutenue, l’autrice nous fait voyager
entre l’Angleterre et les Etats-Unis dans une histoire où se mêle le destin et
l’importance des choix que l’on peut donner à sa vie. Une bonne lecture et un
bon moment passé avec Maggie Fuller.
Points de vue/Critiques:
La première partie du roman nous
fait plonger au coeur de la campagne Anglaise, à Sherperd House, juste après la Seconde Guerre Mondiale. Pour servir
et entretenir la maison de ce riche couple de propriétaire, de multiples
personnages composent le personnel. A la découverte de tout ce petit monde et
de leur mode de vie, cela fait littéralement pensé à Dowtown Abbey.
Nous faisons
la connaissance de Maggie, une jeune
femme de caractère et de convictions. En effet, contrairement aux femmes et aux
moeurs de son époque, Maggie avance à contre-courant, comme si elle était en
avance sur son temps. C’est une femme profondément sensible à la lutte pour les
droits des femmes (lui venant de sa mère et grand-mère, féministes et
combattantes bien avant l’heure) et son caractère est en accord avec ses
convictions et combats. C’est ainsi qu’elle accepte ce travail de femme de
chambre à la mort de son mari, son indépendance prévaut sur sa condition de
domestique. J’ai beaucoup aimé Maggie dans toute cette première partie, droite
en toute circonstance, dans son travail, ses idées et ses paroles. Elle montre
même qu’elle n’a pas froid aux yeux et que ses combats ne sont pas une façade
puisqu’elle n’hésite pas à répondre au maître de maison. Associé à son aplomb,
elle a un humour qui est plus que le bienvenu. Et toujours pour le bien de
toutes les femmes en générale, elle n’hésite pas à tendre la main et à prendre
sous son aile celles qui ont besoin d’un coup de pouce, et Maggie ne les
oubliera jamais.
La deuxième partie du roman nous
fait faire un bon de quelques années plus tard, en 1950, et se situe aux Etats-Unis. Maggie est alors devenue une
jeune femme plus mûre, toujours aux mêmes convictions mais encore plus
indépendantes. Dans cette partie, j’ai perdu la Maggie forte, drôle et affirmée
que j’aimais au tout début. Je dirais que malheureusement, elle est presque
devenue une femme ordinaire de son époque, elle a perdu non seulement tout son
charme mais en plus, elle devient parfois incompréhensible par rapport à celle
qu’elle était avant.
On se laisse très facilement porté
par l’histoire qui nous entraîne avec plaisir. Néanmoins, je trouve que toute
l’histoire de Maggie est assez
prévisible et que finalement aucune surprise n’est présente. Il n’y a donc
pas vraiment de révolution et de révélations dans cette histoire romanesque
historique qui reste classique dans ses codes. On met l’accent sur la destinée
et surtout sur le fait de l’importance des choix à prendre, parfois assez
rapidement, qui seront décisifs et déterminants sur le chemin que peut alors
prendre une vie.
Heureusement,
la plume de Laurence Peyrin, que je trouve particulière avec un langage un
minimum soutenu qui fait que la lecture n’est pas entièrement facile et rapide,
fait en sorte d’apporter un poids et une crédibilité supplémentaire, et qui est
tout à fait raccord avec la temporalité du récit.
En bref:
Dans
« L’aile des vierges », dans une société d’après-guerre qui
s’achemine vers des changements majeurs, Laurence Peyrin nous fait découvrir
Maggie Fuller, son héroïne, une femme indépendante, téméraire et avant-gardiste
dans son combat et ses convictions pour les droits des femmes. Avec un fort
caractère qu’elle n’hésite pas à dévoiler, son humour fait également mouche.
C’est une plaisir de la découvrir et de la suivre dans son chemin de vie dans
lequel se mêle son destin et où parfois les décisions à prendre ouvre
différentes voies. Une histoire agréable et tout à fait plaisante, même si on
reste clairement dans une sorte de classicisme. Dommage que l’évolution de
Maggie dans la deuxième partie du roman est déconcertante au point de ne pas
retrouver la femme décisive du début.
Je n'ai encore jamais lu Laurence Peyrin mais L'aile des vierges est son roman qui me tente le plus, surtout pour son contexte historique je dois dire. Je l'avais un peu laissé de côté mais l'envie de le lire est revenue en lisant ta chronique donc je pense l'ajouter rapidement à ma PAL. :)
RépondreSupprimerJe te conseille également "miss cyclone" de l'autrice! ;)
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