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jeudi 29 avril 2021

La lumière était si parfaite (Carène Ponte)





Nationalité de l’auteur:
 Française 
Editions Fleuve (15 avril 2021
288 pages
ISBN-10: 2265155292 
ISBN-13: 978-2265155299 
Genre: Contemporain
Lu le: 11 Avril 2021
Ma note: 16/20 



Résumé/4ème de couverture:

Comment sa vie a-t-elle pu lui échapper à ce point?? Devenue mère au foyer à la naissance de ses enfants, Megg fait face aujourd’hui à une ado en crise qu’elle ne reconnaît plus. Son mari ne se préoccupe guère des tâches quotidiennes. Et puis il y a eu le coup de grâce, cette saleté d’infarctus qui a fauché sa mère avant l’heure. Tandis qu’elle se résout à vider la maison de son enfance, Megg déniche une pellicule photo qui l’intrigue, et décide de la faire développer. Rien ne pouvait la préparer à la série de clichés qu’elle découvre alors… Une révélation qui bouleversera sa vie. Partie sur les traces d’un passé maternel dont elle ignore tout, Megg ne se doute pas que c’est son avenir qu’elle est en train de reprendre en main. 

Mon avis:

        En ce mois d'avril, j'ai eu la chance d'intégrer le club de lecture des éditions Fleuve et le nouveau livre de Carène Ponte "La lumière était si parfaite" était la lecture mensuelle, l'autrice ayant récemment changé de maison d'édition. C'est toujours un plaisir de retrouver un livre de Carène Ponte, puisque l'on sait que l'on passera un très bon moment de lecture, frais et fun, drôle et émouvant. Ce neuvième opus ne déroge pas à la règle et personnellement, je trouve qu'il confirme la ligne directionnelle prise par l'autrice depuis "et ton cœur qui bat" à savoir, s'éloigner un peu de la comédie et s'approcher davantage de sujets beaucoup plus sérieux et profonds.

Merci les éditions Fleuve pour l'envoi de ce livre! 

Points de vue/Critiques:

        Pour ce nouveau roman, Carène Ponte nous emporte gentiment dans une nouvelle histoire que l'on prend plaisir à effeuiller, qui est sans prétention et qui remplit parfaitement son rôle de nous divertir et nous faire passer un bon moment de lecture. Alors oui, de temps en temps on peut retrouver quelques clichés ou des facilités..., mais ça passe largement, on reste dans le feel-good très plaisant.

      On retrouve Megg, qui a non seulement beaucoup de mal à se remettre du décès de sa mère, ais qui se retrouve en plus engluer dans sa vie familiale: elle n'a pas d'emploi et s'occupe quotidiennement de la maison et des enfants, a donc très peu de contacts sociaux, est démotivée et a perdu le goût pour sa passion qu'est la photo, son mari travaille beaucoup et fait remuer la marmite à la maison c'est pourquoi il semble naturel pour lui de prendre sa femme pour une domestique de maison, et elle doit gérer son adolescente de 16 ans... Megg se retrouve donc au bord du gouffre et sa détresse et son désarroi, totalement justifiés et compréhensibles, en font un personnage touchant et non pas quelqu'un qui va s'apitoyer sur son sort tout en pleurant continuellement. Heureusement, cette morose ambiance est contrebalancé par la pétillante amie et voisine Romy. Cette dernière apporte un vent d'air frais, jovial, gai et drôle indéniable tout le long de l'histoire. C'est un personnage secondaire et pourtant, elle marque le récit de son empreinte. J'ai beaucoup aimé Lalie, la fille de Megg, car je trouve qu'elle reflète parfaitement l'adolescente de 16 ans, sans exagération, entre tourments, repli sur soi et épanouissement. J'ai beaucoup aimé suivre ses travers et son évolution. 

        Par le biais d'une photo retrouvée (et grâce à l'exubérance de Romy), Megg va mettre le pied à l'étrier dans sa vie, en commençant par faire un road-trip jusqu'en Bulgarie. Si ce voyage est long sur le papier, il est finalement passé assez rapidement dans le récit et ne constitue pas véritablement le cœur de l'intrigue. On pourrait s'y attendre et ainsi être frustré (c'est vrai que s'y attardait ne m'aurait pas déplu), mais le temps de ce road-trip est suffisant pour avoir l'impression de voyager, découvrir de nouveaux pays, cultures et gastronomies. L'autrice a eu la très bonne idée de faire ce dépaysement bénéfique à son personnage principal mais aussi et sûrement bénéfique pour le lecteur qui a envie d'horizons nouveaux. 

        Entre la personnalité de Megg et celle de Lalie, l'autrice a accentué et développé l'aspect psychologique de ces personnages. Cela montre d'ailleurs que tout le roman est construit sur une base beaucoup plus sérieuse et profonde qu'elle avait pu donné auparavant dans ses autres romans. Ainsi, en abordant le thème de la charge mentale, elle-même confirme que depuis ses quelques derniers opus, on s'éloigne de la comédie pure de ses débuts. J'ai vraiment ressenti cette profondeur durant toute ma lecture, renforcée par un détail: on retrouve de moins en moins de notes d'humour (même si on en a quelque fois), notamment ces notes de bas de pages à l'adresse du lecteur. De plus, la maturité du scénario fait écho à la plume de Carène Ponte que j'ai trouvé vraiment beaucoup plus travaillé pour cette histoire. 

En bref:

        Pour ce neuvième opus, Carène Ponte nous embarque pour nous offrir un road-trip dépaysant et délectable à souhait avec ses personnages. Entre Megg qui se retrouve au bord du gouffre et qui fait d'elle quelqu'un d'attachant, Lalie, sa fille de 16 ans qui dépeint parfaitement l'adolescence et Romy l'excentrique voisine, fraîche et drôle, il y a de quoi s'attacher aux personnages. Mais sous ses notes de feel-good cette histoire révèle plus de sérieux et de profondeur qu'il n'y paraît en abordant notamment le thème de la charge mentale et en posant la question de l'épanouissement en tant que femme, épouse, mère et fille pour quelqu'un qui doit concilier tous ces rôles. Ce roman confirme ainsi la ligne directionnelle prise par l'autrice depuis quelques romans maintenant, à savoir, s'éloigner un peu de la comédie et s'approcher davantage de sujets beaucoup plus réfléchis. Entre photo, gastronomie et voyage, le bon divertissement feel-good est assuré!

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