Nationalité de l’auteur: Française
Editions Le Livre de Poche (10 Juin 2020)
numéro 35718
512 pages
ISBN-10: 2253934445
ISBN-13: 978-2253934448
Genre: Contemporain
Lu le: 20 Juillet 2020
Ma
note: 15/20
Résumé/4ème de couverture:
Claire
Castaigne est embauchée dans un prestigieux office notarial. Elle a trente-deux
ans, elle roule à moto dans Paris, elle porte des tatouages, vit seule, lit
Marguerite Duras pendant ses pauses déjeuners, est inscrite sur un site de
rencontre. Mais, dans son travail, rien ne transparaît de cette vie solitaire,
secrète et différente : elle se consacre à celle de ses clients, elle est
touchée par leurs drames. Tout le monde entre un jour chez un notaire pour
acheter un appartement, signer un contrat de mariage, divorcer, faire face à un
décès ou préparer une succession.
Mon avis:
Je ne connaissais absolument pas ce
titre et cette autrice, le Prix des Lecteurs Livre de Poche est donc le
bienvenu puisqu’il rempli parfaitement son rôle de découverte avec ce livre! Le
résumé me tentait bien et je partais dans ma lecture de façon tout à fait
engageante, persuadée de passer un bon moment mi-contemporain, mi feel-good. Et
effectivement, cette histoire a parfaitement rempli son rôle, même si
idéalement, le récit trouvera plus certainement son public chez les gens
baignant dans le métier du notariat, tant les termes juridiques sont détaillés
et pointus.
Points de vue/Critiques:
Étant totalement innocente de toutes
connaissances entrant dans le domaine du notariat, je me suis tout doucement
laissée embarquée dans cette histoire bien divertissante. Et même s’il ne
s’agit pas tout à fait du même domaine professionnel, le récit m’a fait penser
à l’ambiance de « Suits » ou encore « Ally McBeal ». Je ne
saurais dire et juger si les personnes et la vie de cabinet décrit dans cette
histoire se rapproche de la vérité, mais l’autrice nous peint un tableau pas
vraiment glorieux!! En effet, les clients sont vus que selon leurs capitaux et
ne sont intéressants que par rapport à ce qu’ils pourraient rapporter au
cabinet ; les grands patrons sont tous des hommes d’un certain âge qui ont
promut dans leur rang une femme, uniquement pour faire bien et pour ne pas être
dénoncés comme misogynes, même si dans les faits on ne considère pas tellement
cette femme comme une de leur égale et on découvre que c’est un milieu où l’on
juge sur les apparences (qu’elles soient physiques, vestimentaires ou encore
sociétales et/ou journalistiques), où il y a énormément de jalousie et de coups
fourrés, sans compter les liaisons entre collégues… On navigue donc clairement
dans un milieu d’apparence pas très glorieux qui foisonnent de clichés et de
préjugés. Néanmoins, cela ne va pas nous gêner puisque je dirais que l’on se
prend au jeu de suivre cet univers diaboliquement jouissif. Je pense donc qu’il
faut plutôt prendre toute cette histoire un peu au second degré, car sinon il y
aurait de quoi nous énerver et nous faire grincer des dents!
A travers sa foisonnante galerie de
portraits et les très nombreux dossiers traités, on a une très bonne idée de ce
que peut-être le métier de notaire. Pour cela, l’autrice utliise évidement une
pléthore de termes juridiques plutôt tectoniques. Si certaines situations qui
sont plus développées et expliquées, deviennent facilement compréhensibles, il
est vrai que le plupart du temps, la description des situations avec leur
vocabulaire précis et pas toujours expliqué nous laisse de marbre niveau
compréhension!!
En bref:
« Les
actes » nous plonge en immersion dans le quotidien d’un cabinet notarial.
Avec sa belle galerie de personnages, on découvre un milieu peu glorieux et
engageant avec ses luttes de pouvoir et ses nombreux coups bas. En
effet, misogynie, clichés, stéréotypes, apparences, jalousie, argent et
déshumanisation sont monnaie courante. Je ne sais pas si cela reflète la
réalité de ce milieu, mais je me suis pourtant bel et bien laissée totalement
entrainée avec plaisir dans ce domaine pour lequel je suis totalement
ignorante, car je pense qu’il faut prendre tout ceci avec dérision et
second degré. En revanche, les très nombreux termes techniques juridiques
propre au métier de notaire se révèlent parfois indigeste pour le
lecteur profane. C’est en tout cas un roman qui trouvera idéalement son
public chez les gens du métier!
Autour du livre:
Fait parti de
la sélection du mois de Juillet pour le Prix des Lecteurs Livre de Poche 2020
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