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mardi 2 novembre 2021

Douce, douce vengeance (Jonas Jonasson)





Traduction: Laurence Mennerich

Nationalité de l’auteur: Suédoise

Editions Presses de la Cité (7 octobre 2021)

456 pages

ISBN-10:‎ 2258193478

ISBN-13:‎ 978-2258193475

Genre: Contemporain

Lu le: 10 Octobre 2021

Ma note: 15/20




Résumé/4ème de couverture:

« Vous souhaitez venger un affront sans vous salir les mains ? Nous avons la solution ! Des milliers de clients satisfaits dans le monde entier. »

Tout le monde a ses petites rancunes, rien de plus humain. Mais pour passer à l’acte sans prendre de risques inconsidérés, mieux vaut faire appel à un professionnel expérimenté et discret.

Hugo Hamelin a une idée visionnaire : créer une société de vengeance à la carte, un service sur mesure destiné à laver affronts, camouflets, coups bas et autres vexations. Rien ne prédestinait pourtant Hugo à croiser la route d’un marchand d’art cynique et sans scrupule, d’une jeune ingénue moins oie blanche qu’il n’y paraît, d’un orphelin jeté en pâture aux lions, ou d’un homme-médecine kenyan qui se double d’un guerrier massaï. Sans compter la peintre expressionniste Irma Stern !

Si le business s’annonce lucratif, il risque aussi d’être plus délicat que prévu…


Entre appât du gain, choc des cultures, amour de l’art et haine de son prochain, une comédie facétieuse et déjantée, comme le truculent Jonas Jonasson en a le secret !  

Mon avis:

    Depuis que j’ai découvert Jonas Jonasson avec son célèbre « vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire » je prend plaisir à découvert ses histoires, qui me sortent de l’ordinaire tant l’auteur imagine des scénarios tous plus loufoques les uns que les autres. Il n’est pas forcément habile saborder la loufoquerie de l’auteur, on n’y adhère ou pas à ce style d’humour. Après trois ans d’attente « Douce, douce vengeance » nous fait voyager entre la Suède et le Kenya autour du thème de la vengeance. J’ai passé un agréable moment avec ces quelques personnages aussi différents les uns que les autres. Les histoires de vengeances amènent plein de piquants et l’auteur joue à fond sur l’expression qui dit que le monde est petit. C’est divertissant et c’est drôle!

Points de vue/Critiques:

             Hugo Hamelin va être le premier personnage que l’on va suivre et qui va construire toute l’histoire par la suite. En effet, c’est un homme très riche à qui tout réussi, qui sait anticiper tout ce qui marche dans le futur, qui a des idées visionnaires et qui veut se lancer le défi de créer sa propre entreprise et d’être son propre chef. Son imagination l’amène à créer une entreprise de vengeance à la carte. En s’accordant quelques règles tacites afin de ne pas aller dans l’extrême et devenir un criminel, Hugo va ainsi imaginer des scénarios totalement loufoques pour venger des voisins, de la famille ou un patron contre de très grosses compensations financières. Les quelques exemples donnés par l’auteur sont très drôles, totalement absurdes dans les faits et dans ce que sont prêts à mettre et à faire les « vengeurs ». L’auteur montre ainsi parfaitement du doigt à quel point l’Homme aujourd’hui veut se venger pour n’importe quoi, à n’importe quel prix, alors que bien souvent, un défaut communication et de compréhension est à l’origine et la solution à tout. 

            Hugo et son entreprise vont donc être le socle commun à quatre autres personnages, Victor, le marchand d’art cynique, Jenny, Kévin et l’homme-médecine, qui vont représenter une sorte de famille, totalement atypique. Mais face à un Victor totalement méchant, égocentrique, imbu et patibulaire, les trois autres vont personnellement vouloir se venger de lui et faire appel à Hugo et à son entreprise. Victor est typiquement un personnage antipathique, qui n’a rien d’attachant et dont ses caractéristiques déplaisantes sont évidemment poussées à l’extrême par l’auteur. Ainsi, tous ses défauts, y compris toutes ses remarques hautement racistes retranscrites par l’auteur ne sont pas à prendre au premier degré! Le cynisme de Victor est là aussi à prendre comme une dénonciation d’un caractère humain. 

            L’art va se mêler à cette histoire de vengeance. Et tout cet embroglio va nous emmener en voyage entre la Suède et le Kenya. Il y a donc un caractère dynamique indéniable à cette histoire qui est vraiment agréable à lire puisque l’embroglio n’est pas difficile à suivre étant donné que bien souvent, c’est le hasard qui fait bien les choses. En effet, on peut constater que le monde est très petit dans ce récit et que tout se résout assez facilement. Néanmoins, dans cette loufoquerie, on peut aussi y déceler des choses qui s'avèrent finalement assez logiques et pourquoi pas crédibles. Quoiqu’il en soit, les aventures de ces personnages sont assez drôles, leurs personnalités sont amusantes et l’on notera que l’auteur a fait preuve d’une réelle imagination au niveau des aventures qu’ils subissent. Pour une fois, on ne retrouve pas ce côté répétitif qu’il y avait dans ces autres livres, qui lassaient et qui étaient trop absurdes et qui perdaient en crédibilité.

En bref:

            Dans « Douce, douce vengeance », Jonas Jonasson va dénoncer les vicissitudes humaines à travers cette thématique de la vengeance. En imaginant un personnage prêt à tout pour être visionnaire et s’enrichir sur le dos des travers des hommes et qui va concevoir une société de prestation de services de vengeance, l’auteur va imaginer un récit d’aventures qui nous entraine entre la Suéde et le Kenya. Tous les autres personnages vont constituer une sorte de famille atypique et leurs personnalités aussi différentes les unes que les autres nous amusent et nous apportent des sentiments tout aussi contradictoires. Mais en poussant certaines de leurs caractéristiques, l’auteur dénonce là aussi quelques caractères humains. Quoiqu’il en soit, leurs péripéties sont drôles, pas répétitives, et illustrent parfaitement l’adage selon lequel le monde est petit. Malgré cela et quelques facilités presque absurdes, on frôle parfois la logique et le crédible. On passe donc un bon moment farfelu, dans tout ce qu’il y a de meilleur dans la loufoquerie. 

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