Titre original: Hyakka
Traduction: Diane Durocher
Nationalité de l’auteur: Japonaise
Editions Fleuve (23 septembre 2021)
295 pages
ISBN-10: 2265155063
ISBN-13: 978-2265155060
Genre: Contemporain
Lu le: 26 Septembre 2021
Ma note: 15/20
Résumé/4ème de couverture:
Le soir du 31 décembre, Izumi rend visite à sa mère Yuriko pour les fêtes de fin d’année, mais cette dernière est absente. Il la retrouve finalement perchée sur la balançoire d’un parc voisin, où elle semble perdue. Cet événement n’est que le premier signe de la maladie qui la ronge : quelques mois plus tard, il apprend qu’elle est atteinte d’Alzheimer.
À mesure que les souvenirs de Yuriko s’estompent, ceux de l’enfance d’Izumi ressurgissent. En prenant soin de sa mère – au moment où lui-même s’apprête à devenir père – Izumi tente de comprendre ce qui l’a éloigné d’elle au fil du temps, s’interroge sur le sens de leur relation. Pour retrouver l’essentiel de ce qui leur reste à présent.
Mon avis:
Le club de lecture des éditions Fleuve repart de plus belle en septembre et c'est avec ce titre qu'il fait sa rentrée. J'avas hâte de découvrir ce roman qui est le deuxième opus de l'auteur japonais qui avait écrit le fameux "Et si les chats disparaissaient du monde". Dans cette nouvelle histoire, on change totalement de registre puisqu'il va être question de la maladie d'Alzheimer abordée entre une mère et son fils. Un livre qui promet de belles choses et de jolies émotions. Néanmoins, je suis restée totalement hermétique sentimentalement parlant. Avec certaines choses qui me paraissent illogiques et d'autres pas assez poussées, c'est une lecture sympathique et rapide, mais sans plus.
Points de vue/Critiques:
Même si la maladie d'Alzheimer est un thème très récurrent en littérature, il y a toujours moyen de faire de belles choses avec ce thème. L'auteur a choisit de mettre en scène une mère, Yuriko, et son fils, Izumi, et d'appréhender leur relation avec la maladie qui s'invite comme un véritable troisième personnage. Izumi va devoir apprendre à faire face à la maladie, il doit s'adapter et faire de son mieux pour rendre la plus de sa mère la plus douce et la plus sereine possible tout en gérant sa vie professionnelle et en préservant sa vie privée, lui va va bientôt devenir père. On sent incontestablement la charge physique et surtout psychologique de Izumi, qui se démène et qui est sur tous les fronts. C'est donc Izumi qui va être finalement le personnage principal de cette histoire, d'autant plus que le récit au présent sera régulièrement entrecoupé par des souvenirs d'Izumi, lorsqu'il était enfant et qu'il vivait avec sa mère. Ces flashbacks dynamisent le récit et apportent bon nombre d'explications et d'éclaircissement quand à la relation qu'il a avec sa mère. Néanmoins, ces souvenirs arrivent dés le début du livre alors qu'il n'apprend la maladie de sa mère qu'au bout d'un tiers de l'histoire : je trouve qu'il y a là quelque chose d'illogique. De plus, j'imagine plutôt la personne atteinte d'Alzheimer pour tenter de nous fournir tous les souvenirs qui lui reviennent et qui lui sont encore disponibles. Je ne suis donc pas convaincue par le choix et la façon dont est centrée cette histoire.
Avec ce sujet de la maladie, le fait de se rappeler des souvenirs, il est vrai que tout est fait pour nous promettre de belles choses et de l'émotion, et le livre est d'ailleurs clairement mis en avant pour cela. Mais force est de constater que je suis restée totalement hermétique au niveau des émotions (come bien souvent dans la littérature japonaise). Je ne sais pas si cela vient de moi, mais j'ai plutôt le sentiment que l'auteur (tout comme les auteurs japonais de manière générale) émet une certaines retenue, de la réserve sentimentalement parlant. Une sorte de pudeur, une gêne de se dévoiler (un trait de caractère quai se retrouve d'ailleurs dans la culture nippone). Il y a donc comme une barrière qui s'installe immédiatement entre e lecteur et les personnages et histoire, un mur hermétique qui se s'abat jamais. Les mots et les situations choisies sont effectivement choisies en conséquence, mais cela ne fonctionne pas. Peut-être que cela reste trop factuel et que la poésie, la tendresse et l'émotion ne sont pas présents et donc pas véhiculés.
En bref:
Après avoir parler de chats, l'auteur japonais revient avec un tout autre thème: celui de la maladie d'Alzheimer et nous ormet une histoire riche en émotions avec de belles choses en perspective. Mais force est de constater que toutes ces promesses n'ont pas été au rendez-vous, d'autant plus sur un sujet maint et maint fois vue dans la littérature. L'auteur met en scène une mère et son fils et va appréhender leur relation avec la maladie qui s'invite entre eux deux. Entre adaptation, compréhension, acceptation et gestion, la charge, surtout psychologique pour le fils est très lourde. Les souvenirs qu'il se remémore sont intéressants pour la compréhension et dynamisent le récit, mais teintés d'un certain illogisme. De plus, je suis restée totalement hermétique au niveau des émotions que tente de véhiculer l'auteur, dont le texte est peut-être trop factuel et qui manque de poésie, de tendresse, bref de choses qui permettent d'abattre ce mur distancié de retenue et donc de toucher le lecteur. Une lecture sympathique et rapide qui n'a pas su me toucher mais qui pourra trouver tout de même son public.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire