Se le dire enfin (Agnès Ledig)

Nationalité de l’auteur: Française

Editions Flammarion (26 février 2020)

432 pages

ISBN-10:‎ 2081457962

ISBN-13:‎ 978-2081457966

Genre: Contemporain

Lu le: 12 Juillet 2023

Ma note: 14/20

Résumé/4^ème de couverture:

        De retour de vacances, sur le parvis d'une gare, Edouard laisse derrière lui sa femme et sa valise. Un départ sans préméditation. Une vieille romancière anglaise en est le déclic, la forêt de Brocéliande le refuge. Là, dans une chambre d'hôtes environnée d'arbres centenaires, encore hagard de son geste insensé, il va rencontrer Gaëlle la douce, son fils Gauvain, enfermé dans le silence d'un terrible secret, Raymond et ses mots anciens, Adèle, jeune femme aussi mystérieuse qu'une légende. Et Platon, un chat philosophe. Qui sont ces êtres curieux et attachants ? Et lui, qui est-il vraiment ? S'il cherche dans cette nature puissante les raisons de son départ, il va surtout y retrouver sa raison d'être.

Mon avis:

        "Se le dire enfin" était le titre d'Agnès Ledig que je n'avais pas encore lu et pas encore dans ma bibliothèque. C'est maintenant chose faite et sa lecture me permet de la classer comme le moins bon livre de l'autrice. J'ai passé plutôt un bon moment avec les personnages même si parfois j'ai tangué d'un côté de l'autre suivant leurs actions. Mais j'ai trouvé que cette histoire étant davantage un prétexte afin d'illustrer l'idée principale de ce roman, à savoir le rappel qu'il existe un lien très fort entre les Hommes et la Nature. On retrouve beaucoup de descriptions sur la réflexion sur la condition humaines, nos envies, nos besoins, nos attentes etc... et sur les arbres, la forêt, à travers des longueurs. Une impression de lire un livre de développement personnel mêlée à une histoire, mais le tout ne fonctionnant pas vraiment.

Points de vue/Critiques:

        J'ai beaucoup aimé l'idée de départ de cette histoire. Sur un coup de tête, Edouard décide de laisser sa femme sur le quai de la gare et de tout quitter pour aller dans un endroit inconnu, ressourçant, afin de prendre du recul et faire le point sur lui et sur sa vie. Un principe intéressant et un bon point de départ, même si au final, on apprend que la cause unique et principale de ce revirement c'est sa femme. Un peu cliché et léger... 

        L'endroit dans lequel va se retrouver Edouard est un vrai havre de paix et de tranquillité, en plein cœur de la forêt de Brocéliande. On y rencontre une petite palette de personnages, que je n'ai pas trouvé très crédible et que j'ai trouvé très antagoniste dans leur personnalité. Gaëlle semble être un devin qui se laisse facilement et joyeusement portée par la vie, Gauvain est un enfant enfermé dans le silence depuis de nombreuses années sans qu'il y est vraiment inquiétude et action afin d'y remédier, la vieille romancière est l'archétype de la fouineuse en professionnelle et Adèle n'est là que pour apporter une touche de mystère. Il n'y a que Raymond que j'ai pleinement apprécié et qui m'a paru réaliste.

        Le récit est assez mou et n'est pas folichon en terme d'intrigue. L'histoire entre tous ces personnages est avant tout là pour montrer et rappeler à quel point il existe un lien fort entre l'homme et la nature et à quel point celle-ci est importante et peut servir de soutien pour vivre sereinement et se ressource. Pour imager cette connexion indéniable, l'autrice use de descriptions d'arbres, de la forêt, des odeurs etc à travers des longueurs pas très agréable, même avec la plume poétique caractéristique de l'autrice. On retrouve également beaucoup de descriptions sur la réflexion sur la condition humaines, nos envies, nos besoins, nos attentes etc... Cela fait ainsi clairement penser à un livre de développement personnel sur la relation homme et nature (forêt) qui serait imbriqué dans une histoire contemporaine pour essayer de noyer le poisson dans l'eau et pour paraître plus digeste et accessible. Malheureusement, si cela peut fonctionner par moment, la fiction et le côte plus psychologique s'emboîtent assez mal.    

En bref:

        Si j'ai toujours beaucoup aimé les romans de Agnès Ledig, "Se le dire enfin" sera celui que je positionne en tout dernier dans mon ordre de préférence. L'histoire n'est pas déplaisante mais elle n'est pas folichonne en terme d'intrigue. On découvre un havre de paix et de tranquillité, en plein cœur de la forêt de Brocéliande où va vivre une petite palette de personnages, que je n'ai pas trouvé très crédibles et que j'ai trouvé très antagonistes dans leur personnalité. L'histoire entre tous ces personnages permet avant tout d'être la vitrine de l'idée principale de ce roman, à savoir le rappel du lien très fort qui existe entre les Hommes et la Nature. Pour imager cette connexion indéniable, l'autrice use de beaucoup de descriptions d'arbres, de la forêt, ainsi que des descriptions sur la réflexion sur la condition humaines, nos envies, nos besoins, nos attentes qui génèrent quelques longueurs. Le livre fait davantage penser à un livre de développement personnel, mêlé à une fiction, mais le tout ne fonctionne pas vraiment, même si la plume poétique et caractéristique de l'autrice est là et est toujours agréable.