Nationalité de l’auteur: Française
Editions Flammarion (22 Janvier 2020)
128 pages
ISBN-10: 2081505436
ISBN-13: 978-2081505438
Genre: Autobiographie
Lu le: 31 Janvier 2020
Ma
note: 18/20
Résumé/4ème de couverture:
« Le petit
chat est mort. Les mots sont une détonation. Les choisir pour l’annoncer aux
enfants n’a pas été chose facile, alors je me suis résigné à faire simple, cinq
mots et un point final. Court, cruel, monstrueux. »
Des petites
choses et des plus grandes pour mieux vivre sous les orages à la saison des
hécatombes.
Mon avis:
Au-delà de son métier de présenter
que j’aime beaucoup, Xavier de Moulins
est aussi écrivain que j’avais en vie de découvrir. Et parce que je viens
d’être concernée par la mort d’un chaton, son tout dernier livre « Le
petit chat est mort » est comme qui dirait, arrivé à point nommé. Alors
oui le titre de ce livre peut
presque choqué tant il est met les pieds dans le plat. C’est choc et révélateur
mais comme le dit l’auteur, ce sont les mots les plus simples à employer dans
une telle situation pour clarifier comme il se doit ce drame. Quoiqu’il en soit,
à travers ce témoignage, Xavier de Moulins use
de justesse pour décrire les émotions tout en utilisant subtilement d’une très belle plume.
Points de vue/Critiques:
Le sujet de la perte d’un chat(on)
n’est pas chose courante il me semble en littérature. Certain pourrait se dire
qu’il ne s’agit que d’un animal après tout, et qu’il n’y a pas matière à,
contrairement à la perte d’un être humain. Mais Xavier de Moulins l’a fait et
d’une façon merveilleuse, c’est-à-dire avec beaucoup de justesse et de franchise et sans jamais que se soit larmoyant ni
pathos.
Dés le début,
il dit clairement que lui-même n’était pas fan des chats, qu’il ne pourrait
jamais s’y prendre d’affection, et que l’adoption d’un chaton était uniquement
pour faire plaisir à ses filles. Mais la bête à rapidement eu raison de
l’homme, puisque ce dernier s’est surpris à craquer au point de se cacher pour
devenir complètement gaga du félin. Car en partant du postulat de départ qu’un
chat est forcément indépendant, limite froid, qu’il vit sa vie comme il
l’entend sans qu’il y ait de retour vers ses maîtres, Xavier de Moulins a vite
compris qu’un chat pouvait donner beaucoup plus que cela.
Lorsque le chaton, malade, est mort,
ce fut un vrai déchirement pour toute la famille, petits et grands. Car même si
cela ne faisait que quelques mois, l’attachement
et l’affection étaient là. C’était bien plus qu’un être vivant ou une
présence, c’était avant tout un membre de la famille. L’auteur a parfaitement
su mettre les mots justes sur ces sentiments, ces émotions, qui sont un tant
soit peu différentes lorsqu’il s’agit d’une perte soudaine et inattendue
contrairement à une fin de vie plus « logique et normale ». Car on ne
peut pas comprendre réellement si on n’a pas vécu ce drame. Et la situation qui
illustre parfaitement cela et qui m’a le plus touché, c’est quand l’auteur a du
continuer de travailler, essayer de se concentrer, faire son travail tout en
ayant cette peine en tête et à transporter, sans qu’aucun de ses collègues
comprennent ou ne tente de comprendre.
En bref:
La
plume de Xavier de Moulins est une très belle découverte dans ce livre
témoignage où il parle de la perte inattendue d’un chaton. A l’image du titre
qui peut sembler être choc et percutant, les mots qu’il emploie sont justes,
simples, et réels. Il a parfaitement su décrire les émotions et les ressentis
exprimés face à un tel drame, quand on est un adulte ou un enfant, un adepte
des félins ou pas, un père de famille et un homme socialement actif. Bref,
c’est beau, c’est juste et le tout reste dans la simplicité sans jamais être
larmoyant ou tomber dans le pathos.
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