Nationalité de l’auteur: Française
Editions Calmann-Lévy (8 Janvier 2020)
Collection Territoires
356 pages
ISBN-10: 2702167381
ISBN-13: 978-2702167380
Genre: Policier
Lu le: 11 Janvier 2020
Ma
note: 14/20
Résumé/4ème de couverture:
Le crime
s’invite dans un château du Bordelais.
Été 2017.
Après un épisode de gel qui a dévasté ses vignes, Bernard Mazet se range à
l’idée de sa femme d’ouvrir des chambres d’hôtes pour sauver la propriété
familiale de Haut Méac. Le château affiche complet avec la venue d’un groupe de
trentenaires pour une semaine. La fantasque Olivia, Vincent, le célibataire
volage, Clara, si discrète, et leurs deux couples d’amis semblent heureux de se
retrouver. Mais dans la chaleur écrasante, les esprits s’échauffent et les
drames personnels refont surface.
À l’aube du
quatrième jour, un cadavre est découvert dans la chambre froide du château. Le
major Dambérailh, chef de la brigade locale, est chargé de l’affaire. Tandis
que les conflits d’intérêt émergent au sein de son équipe, sa tante Daphné,
vieille fille loufoque, s’invite dans l’enquête. Il faudra exhumer bien des
secrets honteux ou douloureux pour que la lumière se fasse.
Mon avis:
C’est avec le premier roman d’Agathe
Portail « l’année du gel » que débute la nouvelle collection «
territoires » des éditions Calmann-Lévy. Comme son nom l’indique, cette
collection nous emmène à travers ses histoires dans les contrées régionales du
territoire français. Et avec ce premier opus, c’est dans les vignobles phares
de la région Bordelaise que nous entraîne ce récit. Cet aspect
territorial et géographique est totalement au rendez-vous et est parfaitement
maîtrisé. L’intrigue est en elle-même est par contre assez prévisible, avec
parfois une certaine lenteur, ce qui donne un avis général qui pourrait se
rapprocher de « le contrat est rempli ».
Points de vue/Critiques:
Puisque l’histoire tourne autour
d’un cadavre découvert au milieu d’un groupe d’amis en vacances au milieu des
vignobles bordelais, cela n’est pas sans rappeler un certain huit-clos digne
des romans d’Agatha Christie (ce qui nous est d’ailler plus ou moins vendu
comme tel il me semble). Mais comparer un petit poucet à un étant n’est pas
chose aisée et il faut avouer que nous sommes loin d’un dénouement et d’une
emprise telle que le reine du crime s’est si bien le faire. En effet, on peut
déjà retrouver une certaine lenteur, surtout dans la première partie du livre,
au moins jusqu’à la découverte du meurtre. Et non seulement ce dernier arrive
assez tardivement dans le séjour du groupe d’amis (le 4ème jour), mais en plus
cette information est dévoilé comme telle dans le résumé de couverture, ce qui
n’est pas une idée très judicieuse puisque tout suspense est anéantit et en plus,
l’attente est tout de suite présente dés l’entame de l’histoire.
A partir du
moment où l’on rentre dans l’enquête,
le fait d’avoir d’autres personnages en dehors du groupe d’amis et des
enquêteurs, cela étoffe et aère considérablement l’histoire. De plus, les
petits secrets que peuvent cacher chacun des amis se révèle très intéressant et
très mystérieux. L'auteure distille alors
savamment les contours des personnalités de chacun des personnages pour mieux
instiller le doute chez le lecteur.
En ce qui concerne
le dénouement, il faut avouer,
surtout lorsqu’on est amateur de thriller et de policiers, qu’il n’est
absolument pas surprenant et que ce que l’on peut deviner arrive tel quel sans
aucune petite cerise sur le gâteau. Néanmoins, cette fin n’est absolument pas
mauvaise en soi, faisant simplement en sorte que le contrat est rempli, ni plus
ni moins.
L’aspect
terroir du roman est très plaisant et est bien présent, comme nous le
promet cette nouvelle collection. Retrouver une certaine authenticité territoriale
française dans le récit, de façon importante et mise en avant comme elle l’est,
est vraiment agréable, puisque beaucoup trop rare dans la littérature
française.
En bref:
Pour
inaugurer sa nouvelle collection « territoires » Calmann-Lévy et
Agathe Portail dans « L’année du gel » nous emmènent à la
(re)découverte du vignoble Bordelais. Cette mise en avant du terroir français
est bien au rendez-vous et est très plaisante. L’intrigue est un peu en
pointillé et en deçà à cause de quelques longueurs initiales associées à un
dévoilement du timing du meurtre dans le résumé qui empêche un certain
engouement. L’enquête est par contre agréable à suivre avec des contours de
personnalités très flous mais elle débouche sur un dénouement assez classique,
prévisible et sans surprise. « L’année du gel » est donc un bon policier
qui remplit son contrat.
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