Scénario: Julia Billet
Illustrations: Claire Fauvel
Nationalité des auteurs: Française
Editions Rue de Sèvres (10 Mai 2017)
160 pages
ISBN-10: 2369813628
ISBN-13: 978-2369813620
Genre: Bande-dessinée
Lu le: 24 Novembre 2018
Ma
note: 18/20
L’histoire:
1941.
Rachel étudie à l'internat de la maison de Sèvres, où ses parents l'ont placée
par sécurité. Elle y noue de belles amitiés mais y découvre surtout sa passion,
la photographie. Bientôt, les lois contre les Juifs s'intensifient, il n'y a
plus de sécurité nulle part en zone occupée. Un réseau de résistants organise
la fuite des enfants juifs. Du jour au lendemain, ils quittent tout et doivent
oublier, le temps de la guerre, tout de leur vie d'avant, à commencer par leurs
prénoms. Rachel devient Catherine. Raconte, lui intiment ses professeurs en
l'envoyant sur les routes de la zone libre, un appareil photo à la main. C'est
ainsi que nous découvrons le quotidien d'une adolescente juive dans la guerre,
ses rencontres, ses peurs mais aussi les quelques moments de répit et de grâce
que lui offrira son art.
Mon avis:
Petit coup de
coeur avec cette bande-dessinée!
Nombreuses
sont les bandes-dessinées traitant de la Seconde Guerre Mondiale que j’ai pu
lire, mais jamais je n’ai pu constater de redondances ou de ressemblances. Avec
« La guerre de Catherine », c’est 160 pages de pur bonheur, avec une
histoire belle et touchante, et un graphisme doux et magnifique.
Avec
Catherine, nous nous focalisons sur le destin des enfants juifs et orphelins
durant la guerre et leur nécessité de se cacher tout le monde, obligeant de
s’enfuir régulièrement. Puisqu’ils mettent en danger les gens qui les
recueillent, et que les dénonciations sont toujours présentes, les voyages se
succèdent et les rencontres sont donc nombreuses. Et à chaque fois que
Catherine commence à s’attacher à des personnes, elle se voit contrainte de les
laisser pour continuer de fuir et de se cacher. Et ces adieux ont l’air
terriblement plus difficiles et déchirants pour nous lecteurs que pour la jeune
fille!
Mais celui qui
accompagnera toujours Catherine, c’est son appareil photo. Au delà de
l’histoire en elle-même qui nous apporte beaucoup d’émotions, les photos faites
par Catherine décuple ses sentiments.
Au fil de
l’évolution de la guerre et des différentes expériences de Catherine, cette
dernière va devoir grandir rapidement, mûrir et prendre confiance en elle.
J’aurais aimé avoir plus souvent une indication plus précise de son âge dans
les différents étapes de sa vie, cette information étant un peu occultée, je me
suis souvent posée la question.
Avant de lire
les dernières pages apportant la confirmation de ce que j’ai approuvé tout le
long de ma lecture, je me disais que cette histoire avait toutes les
caractéristiques d’une histoire autobiographique et que la façon dont est
racontée l’histoire (avec une prédominance de texte narratif) avait une touche
très romanesque. Cette bande-dessinée est donc adapté du roman du même nom de
Julia Billet et cette dernière nous apporte de vraies photographies en fin
d’ouvrage pour nous montrer les lieux et les personnages ayant fortement
inspiré cette histoire, en partie autobiographique.
En bref:
Cette
bande-dessinée adaptée du roman jeunesse du même nom est une très jolie pépite!
Nous suivons l’histoire de Rachel, petite fille juive qui va vivre durant la
seconde guerre mondiale et qui va devenir Catherine afin d’y échapper à
force de se cacher et de fuir. Partir sans cesse, devoir laisser les gens à qui
l’on s’est attaché et abandonner les habitudes prises qui font oublier un tant
soit peu la guerre est à chaque fois un vrai déchirement et de nouvelles
inquiétudes avec un nouveau saut vers l’inconnu. Mais la petite fille
n’abandonnera jamais son fidèle compagnon qu’est son appareil photo et
continuera toujours de prendre des photos afin t’apporter son témoignage.
Rachel/Catherine va rapidement grandir et acquérir beaucoup de maturité nous
offrant ainsi un très beau message d’espoir et une histoire pleine d’émotions.
Autour du livre:
- Livre emprunté à la bibliothèque
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