Nationalité de l’auteur: Française
Editions Auto-édité (7 Juillet 2016 )
560 pages (en imprimé); 431 pages (en ePuB)
Genre: Thriller
Lu le: 29 Mai 2018
Ma
note: 15/20
Résumé/4ème de couverture:
Argentine,
2008.
Un gigantesque
crâne de dinosaure est mis à jour dans un canyon désertique de Patagonie. Les
paléontologues vont devoir l'extraire, puis identifier le magnifique spécimen.
Ludovic Daussoy, spécialiste réputé de ces créatures, est convié à prendre part
à l'aventure. Il s'envole avec enthousiasme, invitant l'un de ses étudiants à
l'accompagner. Mais cette découverte va bouleverser leur existence. Une spirale
infernale de violence et de meurtres va s'abattre sur les membres de l'équipe.
Les pierres n'ont pas livré tous leurs secrets...
Un thriller comme les autres, croyez-vous ? Vous avez tort.
Du Niger à
l'Argentine, mêlant habilement des faits réels et de solides bases
scientifiques, Laurent Carstens signe avec ce premier roman un extraordinaire
voyage qui mène aux frontières de l'impossible.
Mon avis:
Ces derniers temps, de nombreuses
propositions de lectures auto-éditées et un planning mal géré ont fait que j’ai
lu cette nouvelle demande plus tard que prévue, mais je tenais absolument à
découvrir l’histoire de Laurent Carstens, mêlant
sciences et thriller! Et effectivement, ce mélange des genres est pour moi
le gros point fort de ce livre, ce que j’ai le plus préféré car il est
extrêmement bien documenté et donc
maîtrisé. En revanche, le moins bon vient plutôt du côté thriller, qui
effectivement rempli toutes les cases du genre, mais l’absence totale de surprises dans les révélations pêche un peu:
tout se devine très précocement dans l’histoire.
Points de vue/Critiques:
Ce qui m’avait beaucoup attiré dans
ce thriller un peu particulier, c’était le fait d’y mêler le côté scientifique en y incluant la paléontologie. Et je dois dire que cet aspect est la réelle
originalité du livre et qu’il est extrêmement bien maitrisé. Même si je n’y
connais pas grand chose dans cette discipline, le cadre et les à-côtés
entourant cette dernière, sont irréprochables de réalisme. On retrouve
également dans l’histoire quelques petites
notions de neurosciences en abordant les fondements de la schizophrénie et
de la recherche scientifique qui
sont plutôt mon domaine de prédilection, et là encore, aucune faute n’est
commise et cela fait plaisir. Merci donc à l’auteur d’avoir abordé et exploité
ces thèmes en ayant fait, je pense, suffisamment de recherches pour ne pas dire
de bêtises et donc être dans le vrai et la crédibilité.
Le côté thriller « pur » est aussi
rondement maîtrisé. La tension est palpable du début à la fin faisant en sorte
qu’il est difficile de refermer le livre, tant l’envie d’en savoir plus est là.
Les codes sont thriller sont là: on connaît les enjeux, tous les doutes sont
permis et nous avons même quelque fois la vision des méchants de
l’histoire.
Néanmoins, ces
codes classiques du thriller sont
peut-être trop bien maîtrisés dans le sens scolaire du terme. En effet, on ne
sort aucunement des sentiers battus et donc, pour moi en tout ças, aucune
surprise n’est apparue. Dés le début de l’histoire, j’ai rapidement identifié
qui tirait les ficelles de tout cela, mais je m’étais dit que c’était forcément
trop évident et donc que l’auteur allait évidemment nous créer une véritable
surprise, un superbe twist afin de mettre à mal toutes nos idées préconçues.
Mais non rien de tout cela, à la fin, on a seulement confirmation de ce que
l’on a deviné il y a de cela 400 pages… Alors quand le résumé dit "Un
thriller comme les autres, croyez-vous ? Vous avez tort », je dis
qu’effectivement il est peut-être pas comme les autres, mais peut-être pas dans
le bon sens du terme…
A côté du côté
thriller et du côté scientifique, l’auteur inclut également une petite romance et un aspect personnel et développemental de
la personnalité de Ludovic Daussoy. Cela apporte non seulement de la profondeur
au personnage principal, cela permet de beaucoup mieux le comprendre, et
surtout çà amène le petit côté fraîcheur nécessaire pour décompresser de cette
ambiance thriller.
Enfin, la plume de Laurent Carstens est
extrêmement agréable, et elle est à l’image des sujets évoqués: totalement
maîtrisée! La lecture est donc très agréable, très fluide et les touches
d’humour viennent à point nommé dans les situations des personnages et sont
donc d’autant plus percutantes!
En bref:
« La
fièvre du lézard » de Laurent Carstens est un thriller à la fois original
et classique. Comment cela est-il possible me direz-vous? On retrouve beaucoup
d’originalité dans les thèmes scientifiques abordés (paléontologie, virologie,
neurosciences) qui se mêlent au thriller. Cet aspect qui est totalement
maîtrisé, approfondis et crédible, est le véritable point fort du livre. En
revanche, c’est avec le côté thriller que l’on retrouve une sorte de
classicisme où le suspense est haletant mais où aucune surprises n’a surgi,
ayant deviné très (trop) tôt la base de l’intrigue. Ce livre reste un bon
moment de lecture, notamment par la plume très agréable de l’auteur qui réussi
parfaitement à nous embarquer dans son histoire.
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