Scénario: Zidrou
Illustrations: Arno Monin
Nationalité des auteurs: Belge et
Française
Editions Bamboo (31 Mai 2017)
Collection Grand Angle
72 pages
ISBN-10: 2818941709
ISBN-13: 978-2818941706
Genre: Bande-dessinée
Lu le: 10 Novembre 2017
Ma
note: 17/20
Résumé/4ème de couverture:
Qinaya
est repartie. Ses parents adoptifs arrêtés pour enlèvement, la petite fille a
été renvoyée par les services sociaux dans son Pérou natal. Après un an et demi
de recherches, Gabriel, son "grand-père" de France, se rend à Lima
pour la retrouver. Mais le vieux bourru va aller de désillusion en
désenchantement. Car en 18 mois, la petite a changé, elle a grandi... et elle a
oublié son séjour en France. Elle a oublié son "achachi", son
grand-père...
Mon avis:
Le premier tome de «
l’adoption » avait été un véritable coup de coeur! Même si ce deuxième
avait reçu tout autant de bonnes critiques et que tout le monde s’accordait à
dire qu’il était radicalement différent, une petite appréhension était là au
moment de ma lecture. Mais encore une fois, je dit bravo aux auteurs
puisqu’effectivement l’histoire est complètement différente du premier tome et
part sur d’autres chemins, mais elle est tout aussi géniale!!
Points de vue – Critiques:
J’ai tout
d’abord été très surprise dés le début de l’histoire par la tournure qu’elle
prennait. En effet, la fin du premier tome nous annonçait que la petite Qinaya
devait repartir dans son pays d’origine et que ses parents adoptifs avaient
enfreints la loi. Mon étonnement est venu du fait que c’est ce premier point
qui sera la base de cette seconde histoire alors que le deuxième point lui, est
plutôt occulté et n’avance pas en vue de résoudre la situation.
Dans ce second
tome, nous suivons donc le grand-père qui peine à se relever de la perte de sa
toute nouvelle petite fille qu’il a eu tant de mal à apprivoiser et à faire
entrer dans sa vie. C’est donc le coeur gonflé d’amour et d’espoir qu’il part à
sa recherche dans son Pérou natal afin de lui dire au revoir et en faire
« son deuil ». Mais malheureusement, même s’il retrouve physiquement
Qinaya, les désillusions le submerge et le désespoir s’installe: puisque la
petit fille a été illégalement adoptée et ramenée en France, celle-ci n’est
plus sa petite-fille puisqu’elle a sa propre et véritable famille… Mais au
final , et c’est là toute la beauté et le génie de cette bande-dessinée, c’est
que les auteurs sont allés au-delà de ce déchirement affectif (que ce soit pour
Gabriel ou pour nous en tant que lecteurs). Ainsi même si Gabriel ne retrouve
pas Qinaya comme il l’aurait souhaité il va au final trouver autre chose en la
personne d’un confrère Belge. De cette relation, va se dégager de la poésie et
de la tendresse qui tranche parfaitement avec les émotions fortes de
l’ensemble.
Paradoxalement,
la situations des « parents adoptifs » hors la loi ne constitue donc
pas, comme je le disais, le centre de l’histoire de ce second tome. Evidement
nous avons quelques informations sur ce qu’il est advenu d’eux (en particulier
pour le « papa »), mais quelque part j’aurais voulu savoir ce qu’il
s’était vraiment passé pour eux dans le détails et ce qu’il va se passer par la
suite. Par rapport à ce qu’ils ont fait: un rapt d’enfant (appelons un chat, un
chat), il est difficile d’émettre un jugement, parce qu’on ne les retrouve donc
que brièvement ici et aussi parce que on se retrouve déchiré entre la raison et
le coeur.
En bref:
Ce
nouvel opus est effectivement très différent scénaristiquement parlant du
premier tome, faisant de lui une autre histoire plutôt qu’une véritable suite.
Néanmoins, il est tout aussi touchant et émouvant. Bravo aux auteurs pour avoir
conserver toute cette gravité, cette émotion, cette beauté, cette bienveillance
et cette poésie tout en orientant l’histoire sur d’autres sentiers avec
différentes valeurs!
Autour du livre:
- Livre emprunté à la bibliothèque
- Tome 1 : Qinaya (ß chronique à retrouver ici)
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