Scénario: Frank Giroud
Illustrations: José Homs
Nationalité des auteurs: Française et
Espagnole
Editions Dupuis (28 Mai 2010)
56 pages
ISBN-10: 2800146567
ISBN-13: 978-2800146560
Genre: Bande-dessinée
Lu le: 11 Janvier 2017
Ma
note: 15/20
Résumé/4ème de couverture:
Comment
expliquer la subite passion qui anime le triste Clovis pour l’Angélus de
Millet? Pourquoi l’obsession de Dali pour ce même tableau fascine-t-elle à ce
point le petit représentant de commerce? Lui-même n’en sait rien. L’urgence
sourde qui le pousse à chercher dans l’oeuvre les raisons de son émoi va
bouleverser sa vie la plus intime.
L’histoire:
Clovis Chaumel est représentant de
commerce, marié, deux enfants, et engoncé dans une vie sans histoire. La
fantaisie, ce n’est pas pour lui, ni pour sa femme Isabelle. Un jour, pourtant,
tout bascule. De passage au musée d’Orsay, il découvre un tableau de Millet intitulé «
L’Angélus ». Soudain, il est pris d’un malaise alors qu’il contemple la
toile. Interloqué, il n’aura de cesse de chercher l’origine de cette sensation
de mal-être qui s’est emparée de lui, quitte à remuer de vieux souvenirs et à déterrer
d’anciens secrets de famille…
Mon avis:
Un homme
actuel avec ses secrets de famille, un tableau, les peintres Millet et Dali,
cela fat beaucoup d’éléments qui sont au premier abord attirants dans le prêt
de cette bande-dessinée, mais qui peuvent rapidement devenir compliqués! Mais
si le hasard est ici pour beaucoup dans la découverte d’un passé intime et oublié, tous les éléments de l’histoire coïncident
parfaitement, l’auteur ayant réussit à faire s’imbriquer les multiples éléments
de l’intrigue de façon magistrale, n’entachant en rien la compréhension.
Et pour
maintenir l’attention du lecteur, l’auteur s’appuie sur un rythme très lent et très descriptif dans le quotidien peu glorieux
de notre protagoniste. Cet aspect pourrait aussi, très vite, devenir ennuyeux
pour le lecteur mais on adhère plus facilement à la vie de Clovis et cela offre
un côté intimiste rassurant. On
prend le temps de connaître les personnages ainsi que les différents mystères
et on apprécie vraiment d’avoir la possibilité de prendre ce temps durant la
lecture!
Je dois avouer
que j’ai eu un peu de pitié pour le personnage
de Clovis. Il est (trop) gentil et ne demande ni ne dérange personne mais
la vie ne lui donne pas de retour dans ses relations. On apprend ainsi que déjà
à l'époque sa mère prenait le dessus de façon exagéré sur lui, mais aujourd’hui
sa femme et son fils ainé font de même. Clovis est donc ce qu’on pourrait
appeler une « personne faible » dont profitent quantité de gens
autour de lui… On aimerait tellement lui donner un peu de caractère!
J’ai beaucoup
aimé les dessins. Les coups de
crayon sont travaillés et cela donne des dessins réalistes et authentiques avec
ce petit côté « ancien » idéal pour cette histoire. En revanche,
petit bémol en ce qui concerne la
colorisation puisque l’on se retrouve avec des planches monochromes: tantôt marron, rouge ou orange au fur et à
mesure que l’on tourne les pages.
En bref:
Une
histoire aux multiples intrigues mêlant un véritable fait artistique avec deux
peintres et un tableau et un homme lambda en quête d’identité. Le rythme très lent
choisi par l’auteur est optimal pour comprendre l’ampleur et l’étendue de ces
mystères et secrets de famille qui finiront sans aucun doute par
coïncider.
Autour du livre:
- Livre emprunté à la bibliothèque
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