Nationalité de l’auteur: Française
Éditions JC Lattès (12 Mars 2025)
360 pages
ISBN-10: 2709675633
ISBN-13: 978-2709675635
Genre: Contemporain
Lu le: 18 Mars 2025
Ma note: 15/20
Résumé/4ème de couverture:
On a tous un
jour eu envie de partir, de claquer la porte, de tout quitter.
Inès,
mariée, deux enfants, arrivée à la moitié de sa vie, se sent arrivée nulle
part. Elle porte, gère, s’oublie. Et on l’oublie. Emprisonnée dans une
existence qui ne lui correspond plus, un jour, elle part.
Dans la
solitude d’une nature sauvage, elle trouve un lieu à elle : une maison, où le
temps semble s’être arrêté, et qu’elle décide de retaper. En pansant les
cicatrices de la maison, Inès va commencer à soigner les siennes. Et si le
meilleur chemin pour aller vers soi passait par les autres ?
Un hymne à
la vie qui peut toujours recommencer. Le nouveau roman d’une écrivaine qui ne
cesse de se réinventer pour mieux nous raconter.
Mon avis:
Le nouveau livre d'Aurélie Valognes continue de s'inscrire dans la mouvance de ses derniers romans, tous emprunts de jolis messages et dans lesquels on retrouve une certaine contemplation sous la plume plus poétique de l'autrice. S'il est vrai que ces derniers opus ne m'ont pas particulièrement touchés comme ont pu l'être ses premiers romans davantage connotés "feel-good", j'ai passé un bon moment de lecture. On retrouve une histoire simple avec le thème de la reconstruction de soi qui a déjà été mainte fois traitée. C'est par le biais d'une maison que cette sorte de thérapie se fait et c'est là, la petite originalité du roman. Mais sans vraiment rentrer dans les failles profondes de l'héroïne et sans ajouter de matière pour donner davantage de profondeur et de caractéristiques propres à ce récit, celui-ci reste agréable mais pas marquant. Et on retrouve toujours ce sentiment qu'à force de vouloir proposer à tout prix un roman profond et poignant, on tombe dans l'artifice avec des tournures poétiques trop nombreuses et trop poussées. Dommage, car l'autrice avait tous les codes pour accentuer naturellement ce changement de vie et cette sororité qui se met en place et qui est très intéressante. Cela reste une lecture plaisante sur le moment, mais qui se restera pas gravée dans le marbre.
Merci aux éditions JC Lattés pour l'envoi de ce livre!
Points de vue/Critiques:
Le personnage principal d'Inès pourrait permettre à beaucoup de femmes de se retrouver en elle. En effet, à la veille de la cinquantaine, cette femme mariée et mère de deux enfants a tout pour être heureuse, mais est lasse de sa vie actuelle, rangée et presque banale, qui ne l'a fait plus vibrer. Engluée dans un quotidien qui la mène presque au bord de l'asphyxie, elle décide sur un coup de tête de tout laisser derrière elle, et de s'installer dans une maison qu'elle a acheté sur un coup de coeur afin de se reconstruire personnellement, loin de tout ce qui la rattache à sa vie. L'autrice nous plonge donc dans un véritable bouleversement intime car qui n'a jamais rêvé de tout quitter pour commencer une nouvelle vie. Mais si cette fuite est avant tout une quête psychologique et personnelle, Aurélie Valognes n'en n'oublie les quelques détails techniques comme le fait de ne pas faire s'inquiéter sa famille, le fait de retaper intégralement une maison qui font que les travaux ne sont pas synonymes du rêve escompté, ou encore le fait de se faire intégrer dans une sorte de nouvelle société.
Le thème de la reconstruction de soi est donc au coeur de ce récit, et avec une thématique couramment retrouvée en littérature et le cheminement pour arriver à un mieux-être personnel est tout à fait bien mis en place et est très agréable à suivre. C'est par le biais notamment d'autres femmes qui tendent la main à Inès que celle-ci va accomplir sa quête. J'ai beaucoup aimé ces personnages secondaires et elles permettent de conférer une réelle sororité à cette histoire, très ancrée dans le féminisme. Elles défendent et démontrent avec brio leur indépendance et si leur amitié est vraiment très belle à voir au fil des saisons, il a quand même cette impression que la thématique, parce que tendance, du féminisme est fortement poussée, la rendant moins naturelle dans l'histoire. A contrario, on retrouve d'autres thèmes, comme la maladie, la relation mère-fille ou encore l'écologie qui sont abordés, mais plutôt effleurés, sans être véritablement approfondis. Ces sujets traités de manière trop rapides n'apportent finalement pas grand chose au récit.
Cette absence de profondeur se retrouve également dans le personnage d'Inès en lui-même, car si on comprend parfaitement son besoin de fuite par rapport à sa vie actuelle qui ne lui apporte plus vraiment de saveurs, on reste finalement très en surface de ses émotions et de ses motivations profondes. Il y a des blessures plus profondes qui ne sont pas explorées, et cela est vraiment dommage, car sa nouvelle installation est compréhensible et qu'on ne peut être qu'admiratif de son courage, pour tout recommencer de zéro en laissant quantité de choses derrière elle. C'est finalement dans la plume de l'autrice que celle-ci a une nouvelle misé et mise en avant. Si elle est très agréable à lire et si l'on retrouve de très jolis passages, force est de constater que la volonté d'écrire un texte profond et poignant est trop poussée, ce qui fait que l'ensemble manque de naturel. On retrouve un fort déséquilibre entre des aspects plus ou moins approfondis dans cette histoire qui aborde la reconstruction de soi de manière simpliste, sans en y distillant des petites choses qui lui permette de se démarquer.
En bref:
"La fugue "s'inscrit dans la mouvance des derniers romans d'Aurélie Valognes, tous emprunts de jolis messages et dans lesquels on retrouve une certaine contemplation sous la plume plus poétique de l'autrice. J'ai passé un bon moment de lecture avec Inès, cette femme mariée et mère de deux enfants qui est lasse de sa vie actuelle et qui décide de tout quitter pour s'installer dans une maison dont elle a eu le coup de foudre. L'autrice nous plonge donc dans un véritable bouleversement intime dans cette quête psychologique et personnelle. J'ai beaucoup aimé les personnages secondaires et cette notion d'amitié et de sororité qui s'installe au fil du temps afin d'aider Inès à se reconstruire. Dommage que ce sujet du féminisme soit parfois trop accentué, le rendant moins naturel, alors que les autres sujets évoqués ne sont juste qu'effleurés, sans rien apporter à l'histoire. La plume de l'autrice est toujours aussi agréable à lire et si l'on retrouve de très jolis passages, force est de constater que la volonté d'écrire un texte profond et poignant est une nouvelle fois trop poussée, ce qui fait que l'ensemble manque de naturel. On retrouve un fort déséquilibre entre des aspects plus ou moins approfondis dans cette histoire qui aborde la reconstruction de soi de manière simpliste, sans en y distillant des petites choses qui lui permette de se démarquer.
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