Nationalité de l’auteur: Française
Editions J’ai Lu (9 Mars 2022)
320 pages
ISBN-10: 2290365092
ISBN-13: 978-2290365090
Genre: Thriller
Lu le: 4 Janvier 2024
Ma note: 16/20
Résumé/4ème de couverture:
" Le gamin a Douve dans les veines."
Cette phrase, prononcée par son père quand il n'était encore qu'un enfant, l'inspecteur Hugo Boloren ne l'a jamais oubliée. Alors quand il apprend qu'un meurtre a eu lieu à Douve, il y voit un signe. Son père est mort, l'Alzheimer a dilué les souvenirs de sa mère ; c'est sa dernière chance de comprendre en quoi ce village perdu au milieu d'une forêt de sapins lui coule dans les veines.
Tout ce qu'il sait, c'est que son père, policier lui aussi, a été envoyé à Douve il y a quarante ans pour enquêter sur la fuite médiatisée d'un Islandais accusé de meurtre, et que sa mère, journaliste, l'a accompagné pour écrire un livre sur l'affaire.
Que s'est-il passé là-bas et pourquoi ont-ils toujours refusé d'en parler ?
Armé du livre écrit par sa mère, Hugo Boloren va plonger dans ce village peuplé d'habitants étranges, tous unis par un mystère qui semble les hanter. Au fil de son enquête, une question va bientôt s'imposer : et si le meurtre qui a récemment secoué le village était lié au séjour de ses parents, quarante ans plus tôt ?
Mon avis:
Etant très fortement influencée (je peux dire obligée??) par Magdalena à quai du Polar à Lyon et qui avait eu un coup de cœur pour ce livre et pour l'auteur en général, j'ai succombé à la tentation, voulant moi également étoffer ma découverte d'auteurs. Et "Douve "est le genre de bon polar qui fait pleinement son job et que l'on aime lire. On retrouve une ambiance générale qui fonctionne parfaitement bien, avec une sorte de huis clos dans un petit village rural à l'atmosphère sombre et poisseuse qui se prête merveilleusement à l'intrigue. La tension est présente et monte progressivement pour arriver à un final explosif et un dénouement que je n'avais pas vu venir. Le tout est peut-être un peu téléphoné et vieille école, mais le mélange entre polar rural, quête identitaire et roman d'ambiance est rudement efficace!
Points de vue/Critiques:
Hugo Boloren est un personnage principal pas du tout conventionnel. C'est hanté par une phrase qui semble anodine balancé par son père alors qu'il était enfant et parce que sa mère perd de plus en plus la tête, qu'il va se mettre en quête de ses origines dans le petit village de Douve, où l'on de commettre un meurtre. Je n'ai pas particulièrement accroché avec lui ni ressenti beaucoup d'empathie. C'est un personnage aux limites de l'autisme et pour lequel, certaines choses sont décrites et répétées maintes et maintes fois, une répétition qui ne sert à rien. Entre sa petite bille qui lui trotte dans la tête et qui lui souffle les bonnes réponses, son addiction et sa vénération pour les carrés de chocolat décrits comme de véritables trésors, ou encore sa grande facilité à lever le coude pour s'abreuver de la bière locale sont autant de travers qui m'ont agacé, trop souvent présents.
Mais lorsque l'on arrive dans le petit village de Douve, on met clairement les pieds dans le plat. Douve c'est déjà le genre de village auquel on accède grâce à une seule route uniquement : l'ambiance est clairement là et le traquenard sent à plein nez. Si tous les gens se connaissent, c'est l'endroit idéal pour cacher des secrets. Alors, quand un meurtre surgit, les caméras sont braqués sur Douve et la venue d'un étranger n'est clairement pas vu d'un bon œil. Accentué par une météo jamais clairement favorable et une forêt de résineux hostiles qui borde le village, toute l'ambiance sombre et poisseuse est présente tout le long du récit. On sait pertinemment que chaque personnage rencontré cache quelque chose mais par son récit et son atmosphère, l'auteur réussit finalement à endormir notre vigilance. On arrive ainsi sur un final explosif, plein d'actions avec des révélations auxquelles je ne m'attendais pas. Le tout Le tout est peut-être un peu téléphoné et vieille école, mais cela a parfaitement fonctionné puisque l'on passe un bon moment et l'on se fait avoir!
En bref:
"Douve" c'est le genre de bon polar qui fait pleinement son job et que l'on aime lire. Si son personnage principal, Hugo Boloren, n'est pas du tout conventionnel, son petit côté autisme n'a presque agacé, étant donné que certain de ces comportements et habitudes sont de trop nombreuses fois répétées par l'auteur, sans qu'il y ait nécessité. Mais c'est le petit village de Douve, dont Victor Guilbert en fait un personnage à part entière qui donne une réelle dimension au récit. Dans ce monde rural, isolé de tout et propice aux secrets bien gardés, le danger rôde de partout et son atmosphère sombre et poisseuse se prête merveilleusement à l'intrigue. La tension est présente et monte progressivement pour arriver à un final explosif, plein d'actons et à un dénouement surprenant que je n'avais pas vu venir. Le tout est peut-être un peu téléphoné et vieille école, mais le mélange entre polar rural, quête identitaire et roman d'ambiance est rudement efficace!
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