199 pages
ISBN-10: 2226474188
ISBN-13: 978-2226474186
Genre: Contemporain
Lu le: 7 Avril 2023
Ma note: 15/20
Résumé/4ème de couverture:
Comment vivre pleinement sans renoncer aux souvenirs ?
Lorsqu'il débarque en Espagne, où son père est censé avoir refait sa vie, Gontran découvre un veuf esseulé, écrasé par le poids des souvenirs et du chagrin. Le fils décide d’aider le père. Mais comment le soutenir et combler le vide laissé par la femme qui rendait à l’un et à l’autre la vie si extraordinaire ?
Mon avis:
C'est un bonheur de retrouver Gavin's Clemente Ruiz avec ce nouveau roman attendrissant qui s'intéresse à la relation père-fils et les difficultés qui émanent de ce lien filial. L'auteur s'est inspiré de sa propre expérience et malgré les mésententes individuelles et des sujets difficiles, il se dégage beaucoup de douceur et d'humanité dans ce récit lumineux qui est également drôle! L'histoire nous rappelle gentiment que l'on a qu'une seule vie et qu'il faut en profiter au maximum avec les personnes que l'on aime.
Merci aux éditions Albin Michel pour l'envoi de ce livre!
Points de vue/Critiques:
Dans le domaine des relations filiales, Gavin's Clemente Ruiz va aller sur des sentiers un peu différents en mettant en avant des personnages masculins, un père et son fils, et également une relation filiale plutôt difficile et chaotique. J'ai beaucoup aimé cet angle de vue et toutes les émotions et les messages véhiculées sont savamment bien dosés et ajustés, sans en faire trop.
Depuis la mort de sa mère, Gontran s'est éloigné, géographiquement et relationnellement, de son père. Mais lorsqu'il reçoit un appel lui indiquant que la santé de son père est inquiétante, il s'envole rapidement en partance pour l'Espagne. Dés lors, il n'est pas question de tendres retrouvailles et d'effusions d'amour. Leur relation est assez particulière: sans être véritablement conflictuelle, avec des personnes qui ne peuvent pas se supporter et qui se disputent, Gontran et son père sont plutôt un père et son fils qui ne se comprennent pas et qui n'ont pas grand chose en commun, sans vraiment d'atomes crochus. Et si Gontran nous semble être une personne tout à fait lambda et normale, son père apparait être difficilement appréciable de prime abord. Il est bourru, casanier, grognon, ne fait aucun efforts, n'est reconnaissant en rien et a quelque fois des paroles méchantes. Mais ce n'est pas non plus un personnage que je n'ai pas aimé dés qu'on le découvre. J'ai en effet rapidement pu discerner que sous ses airs d'ours mal léché, il n'est pas quelqu'un de méchant. C'est juste une personne qui dissimule toutes ses émotions, qui a de profonds sentiments mais qui ne sais pas les verbaliser n'ayant jamais été habitué à cela.
C'est en découvrant peu à peu le personnage du père de Gontran que l'on va découvrir les thèmes et les sentiments véhiculés à travers ce récit. Il va ainsi être question de deuil, de douleur, de pudeur, de nostalgie et de souvenirs. Et c'est en passant des moments basiques de la vie ensemble, en, partageant des moments simples et en parlant petit à petit, que Gontran et son père vont renouer le dialogue et tourner une page qui est rester trop longtemps ouverte. Avant d'arriver sur ce chemin de la rédemption, de l'humilité, de la reconnaissance et en fin de l'amour, il y aura effectivement quelques règlements de comptes afin de crever l'abcès, pour mieux repartir, sur de bonnes bases.
Tout ce dévoilement se fait en douceur, de manière très juste et très humaine. Ce sont les qualité qui ressortent durant cette lecture qui est lumineuse et très positive. Avec subtilité, l'auteur nous rappelle ce qu'est la vie et qu'il est possible de vivre sans renoncer au bonheur et aux souvenirs, parce qu'on en a en qu'une, qu'il faut la chérir et qu'il faut en profiter au maximum avec les personnes que l'on aime. Mention toute spéciale au chien de cette histoire, qui est un véritable personnage et qui apporte beaucoup au récit, notamment de l'humour comme il faut!
En bref:
Avec "Les jours heureux ne s'oublient pas", Gavin's Clemente-Ruiz s'interroge sur l'amour filial et plus particulièrement sur la relation père-fils. Dans ce récit solaire et lumineux qui est également drôle, il se dégage beaucoup de douceur et d'humanité. L'histoire entre Gontran et son père n'est pas simple, et sans être véritablement conflictuelle, ils sont plutôt deux parents qui ne se comprennent pas et qui n'ont pas de véritable lien. Mais c'est en prenant le temps de parler, de se souvenirs et de partager des moments simples, que père et fils vont se dévoiler, renouer le dialogue et tourner une page qui est rester trop longtemps ouverte. Il va ainsi être question de deuil, de douleur, de pudeur, de nostalgie et de souvenirs pour arriver sur le chemin de la rédemption, de l'humilité, de la reconnaissance et en fin de l'amour. Tout ce dévoilement et ce cheminement se fait avec beaucoup de subtilité, tout est savamment bien dosés et ajustés, sans en faire trop. L'auteur nous rappelle ce qu'est la vie et qu'il est possible de vivre sans renoncer au bonheur et aux souvenirs, parce qu'on en a en qu'une, qu'il faut la chérir et qu'il faut en profiter au maximum avec les personnes que l'on aime.
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