Nationalité de l’auteur: Française
Editions Le Livre de Poche
numéro 35651
184 pages
ISBN-10: 225393447X
ISBN-13: 978-2253934479
Genre: Autobiographie, Contemporain
Lu le: 31 Janvier 2020
Ma
note: 8/20
Résumé/4ème de couverture:
«
Tu avais dix-sept ans alors, à peine, et tu as pris l’avion, seule, pour
retourner à Hanoï. Tu vois, j’en ai vingt-trois aujourd’hui, et je retourne,
seule, une nouvelle fois, sur les lieux de ton enfance. Tu es revenue et je
reviens encore, chaque fois derrière toi. Je reviendrai peut-être toujours te
trouver, trouver celle qui naissait, celle qui mourait, celle qui se cherchait,
celle qui écrivait, celle qui revenait. Je reviendrai peut-être toujours vers
celle qui revenait, vers les différents coffrets d’os, vers les couches de
passé qui passent toutes ici. »
Mon avis:
Première lecture dans le cadre du Prix des Lecteurs Livre de Poche 2020
et premier livre de la sélection du mois de Février car j’avais déjà entendu
parler de l’autrice et j’avais déjà vu passer ce titre (le seul à vrai dire que
je connaissais dans la sélection mensuelle) … et sûrement une des premières
fois où j’ai détesté un livre!!! Il
est déjà rare lorsque je n’apprécie pas beaucoup un livre mais en général, on
arrive toujours à faire ressortir un point positif ou deux, mais là….
Points de vue/Critiques:
Que se soit par l’histoire ou par la plume, je n’ai pas du tout été conquise.
Ce n’est même pas une certaine linéarité ou neutralité, au contraire, il y a de
vrais points négatifs et critiques à
faire ressortir.
Entre Hanoï et la France, l’autrice
nous raconte son enfance, sa maladie, sa
vie et surtout toute sa détresse, sa
déprime et son désespoir. Je n’ai pas réellement su ce que voulait nous
raconter l’autrice à travers ce livre, quel en était le but. Car un des gros
problèmes est que rien n’est dit
clairement. On apprend qu’elle est malade, qu’elle ne se sent pas bien,
qu’elle effectue des séjours à l’hôpital, mais jamais, à aucun moment, on met
un mot sur cette maladie!!! Pourquoi ne pas appeler un chat, un chat au lieu
d’essayer de faire des ronds de jambes et d’essayer de se donner un style!? Du
coup, j’ai refermé ce livre, en me posant la question (et en posant la question
sur un forum): quelle était cette fameuse maladie? Et comme rien n’est clair,
tout part en digression ou on reste dans un style faussement poétique presque
mystérieux, j’avais émis plein d’hypothèses.
En revanche,
ce qui est parfaitement clair dans ce récit et ce que l’on se prend en pleine
figure à chaque page, c’est tout son
désespoir, sa noirceur, son mal-être, son malheur… On est continuellement
plongé dans le pathos et le malheur:
cela donne un récit tellement plombant,
qu’il ne faut pas lire ce livre lorsque l’on est pas dans une bonne phase! Cela
est peut-être justifié me direz-vous? Je vous direz oui mais… pour Line Papin
son malheur vient du fait qu’elle n’était pas une enfant désirée, qu’elle ne
s’est jamais bien sentie dans sa peau, qu’elle n’arrivait pas à trouver sa
place en France… place qu’elle n’a pas non plus trouvé à Hanoï…
J’ai plutôt
envie de dire à Line Papin, qui a sa tête, deux bras, deux jambes et toute la
vie devant elle, d’ouvrir les yeux et elle verrait ce qu’est vraiment le
malheur…! Car comparé au « sien », certaines personnes sont nettement
plus à plaindre et elles, elles ne le font pas, et encore moins au travers d’un
livre!
Concernant sa plume, elle alterne constamment entre le « je », le « tu » et le « elle » pour
parler d’elle. Cela créer quelque chose de très
instable, difficile à lire et surtout cela à tendance à faire décrocher le
lecteur qui s’interroge brièvement. La lecture n’est donc pas fluide et
l’histoire semble fait de nombreux décrochages. De plus, les phrases sont soit
construite le plus simplement du monde c’est-à-dire avec sujet, verbe, complément
donnant des phrases courtes et très scolaires; soit des phrases à rallonge avec
une succession de mots séparés par une simple virgule. Au delà du fait que ces
différences d’écriture sont désagréables, j’ai plutôt eu l’impression qu’elle
étaient utilisées afin de ce donner un style soit disant poétique, et
mystérieux façon grand écrivain. Mais quand on a une écriture aussi instable et
divergente, je n’appelle pas ça être auteur.
En bref:
Plus
qu’être déçue, moi, contrairement à l’autrice, je mets les mots sur les mots et
je dis: j’ai détesté « Les os des filles ». Non seulement on reste
continuellement dans le vague afin de se donner sans doute un style très
poétique et mystérieux, mais en plus, Line Papin ne fait que se plaindre tout
le long de son récit. Je n’ai donc ressenti que le désespoir, le malheur et la
noirceur de l’autrice, donnant lieu à une histoire clairement tournée vers le
patho, à ne pas lire en cas de coup de mou. De plus, la plume n’est pas celle
d’un auteur pour moi: des alternances constantes de pronoms et des phrases
tantôt courtes et scolaires, tantôt à rallonge avec une succession de mots
entrecoupés de simples virgules. Bref, sûrement une de mes premières chroniques
très négative et critique, mais j’ai détesté ce livre!
Autour du livre:
- Fait parti de la sélection du mois de Février pour le Prix des Lecteurs Livre de Poche Littérature 2020
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