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jeudi 7 novembre 2019

Au crépuscule (Anthony Yno Combrexelle)






Nationalité de l’auteur: Française
Editions 404 (5 Septembre 2019)
320 pages
ISBN-13: 979-1032402795
Genre: Fantastique, Jeunesse
Lu le: 19 Octobre 2019
Ma note: 14/20





Résumé/4ème de couverture:

Paris, 1893. Quatre adolescents orphelins appartiennent à la Garde de l'éther, une organisation secrète chargée de retrouver des objets magiques. Lorsque les enfants de leur ancien orphelinat disparaissent en même temps que les gargouilles de Notre-Dame, les quatre jeunes gardes se lancent à leur recherche, affrontant de dangereuses créatures.

Mon avis:

            Après avoir lu et beaucoup apprécié l'univers de « Presque minuit » l'année dernière, la surprise a été très agréable de constater et de recevoir cette « suite » indépendante. En effet, même si l'auteur a repris ce même univers du Paris du 19ème siècle avec sa touche de fantastique, on retrouve les mêmes jeunes héros. Mais pas de panique, ce livre peut très bien se lire indépendamment du « premier ». Si l'histoire et l'univers m'ont une nouvelle fois embarqué, la plume ne m'a vraiment pas satisfaite, voire énervée. On passe lorsqu'il s'agit d'un premier livre, mais pas pour le deuxième, d'autant plus que cela est vraiment frustrant étant donné que ça dessert énormément une histoire captivante.

Points de vue/Critiques:

            Tout comme dans « Presque minuit », « Au crépuscule » nous embarque dans un univers fascinant : celui de Paris, au 19ème siècle avec un cadre steampuck / fantasy. J'aime vraiment beaucoup cet univers, parfaitement maîtrisé, que l'on imagine très facilement au niveau graphique. C'est vraiment un plaisir de naviguer dans une ville connue, qui nous dévoile ses mystères d'époque donnant une touche d'Histoire mais que nous redécouvrons grâce à une touche de magie, touche tout de même assez prédominante mais parfaitement équilibrée. Et cet univers ne serait pas aussi attachant sans ses personnages phares que nous connaissons :  Bègue, Allumette, Fleur et Morve. Les jeunes que nous avons découvert dans « Presque minuit » ont un peu grandi et sont maintenant devenus des adolescents. Et leur personnalité et leur psychologie évoluent aussi, donnant du corps à l'histoire. Ainsi, fini le temps de l'enfance et place aux épreuves. L'auteur explore ainsi les failles et les démons de l'être humain, tout en conservant l'idée du pardon (et des excuses) qui est possible pour tous. C'est une belle mise en scène de la dualité et de l'équilibre fragile entre le bon et le mauvais qui est en chacun, qui est d'autant plus d'actualité au moment de l'adolescence.

            En revanche, tous ces points forts du livre m'ont paru de plus en plus occulté par une plume qui ne m'a absolument pas convaincue, voire énervée, au point de plutôt me convaincre d’en finir au plus vite avec ce livre. Quel dommage !!! En effet, j'ai eu le sentiment d'une écriture pas assez fluide et naturelle, beaucoup trop réfléchie et travaillée, dans le sens où l'on devine parfois l'auteur se dire « ha non là je vais mettre un adjectif ou un ensemble de mots descriptifs plutôt que le prénom, pour faire genre, pour faire bien ». Car je ne compte plus (où plutôt si, j'ai commencé à compter), le nombre de fois, où un chapitre (ou des paragraphes) commençait par « l'adolescent/e » (avec quelque fois, quelques petits adjectifs descriptifs en complément). On est ainsi amené à lire, parfois durant 1 page et demie (avec parfois, 6 fois ce nom d'adolescent sur 2 pages), les aventures d'un des personnages, sans jamais avoir 1 seule fois son prénom écrit de façon claire et nette !!! On doit deviner ! Et quand on a plusieurs personnages (ici les jeunes ne sont plus que 4, ils étaient plus nombreux avant, sans compter les personnages secondaire), personnellement, je n'ai pas leur image caractéristique en tête et en plus fidèle à ce que l’auteur lui-même en fait ! Utiliser des adjectifs et/ou des synonymes des personnages pour créer du changement et éviter les répétitions des prénoms, oui bien sûr, mais on doit nécessairement avoir le prénom après, pas très loin dans le récit, pour avoir des certitudes et ne pas se poser de questions sur l'identité des personnages durant la lecture de l'histoire. Je ne comprends pas comment tout ceci à pu être valider, ne pas être retravaillé, d'autant plus que l'on cible un public jeunesse avec ce livre.

En bref:

            Dans cette suite indépendante de « Presque minuit », le premier tome, on retrouve avec un grand plaisir et un réel intérêt l'univers totalement maîtrisé et plaisant de ce Paris du  19ème siècle avec sa touche de steampunk et fantasy. Une nouvelle histoire pleine d'aventures avec des personnages fétiches et attachants qui grandissent et qui se retrouvent confrontés à certains coups durs dû à l'adolescence. Cette maturité et ces questionnements sont bien exploités. En revanche, tous ces bons éléments se sont retrouvés occultés par une plume qui ne m'a pas convaincue et qui m'a énervée. En effet, pourquoi la rendre non naturelle, en la travaillant trop de manière à répéter sans cesse des noms et des adjectifs qualifiant et décrivant les personnages, sans donner leurs prénoms ? Quand on cible un public jeunesse, pourquoi en faire trop et pourquoi ne pas employer les prénoms et ensuite les synonymes à bon escient ? A trop vouloir bien faire, c'est dommage...

Autour du livre:

Du même auteur :
- Presque minuit (ß chronique à retrouver ici)

2 commentaires:

  1. Le premier tome me tente beaucoup. Je pense que je risque de craquer rapidement, même si le second a l'air un peu en deça (oui bon, je dis premier et second mais c'est pas vraiment le cas si ils peuvent se lire séparément...)

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    Réponses
    1. oui effectivement, je conseillerais plus "le premier", c'est en tout cas celui-ci qui me reste en tête ;)

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