Nationalité de l’auteur: Française
Editions Pocket (8
Octobre 2015)
Collection Thriller
374 pages
ISBN-10: 226625278X
ISBN-13: 978-2266252782
Genre: Thriller
Lu le: 26 Janvier 2019
Ma
note: 16/20
Résumé/4ème de couverture:
Depuis la dernière enquête du
capitaine Victor Coste et de son équipe, le calme semble être revenu au sein du
SDPJ 93. Pas pour longtemps, hélas ! L'exécution sommaire de trois jeunes caïds
va les entraîner sur des pistes inimaginables. Des pains de cocaïne planqués
chez des retraités, un chef de bande psychopathe d'à peine treize ans, des
milices occultes recrutées dans des clubs de boxe financés par la municipalité,
un adjoint au maire découvert mort chez lui, torturé...
et Coste se
retrouve face à une armée de voyous impitoyables, capables de provoquer une
véritable révolution. Mais qui sont les responsables de ce carnage qui,
bientôt, mettra la ville à feu et à sang ? Avec ce polar admirablement
maîtrisé, Olivier Norek nous plonge dans une série de drames terriblement
humains et de stratégies criminelles - loin d'être aussi fictives qu'on
pourrait le croire - où les assassins eux-mêmes sont manipulés.
Mon avis:
Je continue doucement mais sûrement ma
découverte d’Olivier Norek avec le deuxième tome des aventures de Victor Coste. J’avais déjà aimé le
premier tome, Code 93, et poursuivre dans cette voie avec
« Territoires » est pour moi une valeur sûre, parfait pour un moment
où j’avais envie de lire un policier/thriller assez vite. Pour beaucoup de
personnes, « Territoires » est le tome préféré de la saga. Pour ma part, il a parfaitement rempli sa
fonction, il a répondu à mes attentes du moment, et je le place en étant ni
moins bon, ni meilleur que « Code 93 ».
Points de vue/Critiques:
Avec « Territoires », on retrouve
une nouvelle fois tous les codes particuliers du thriller à la sauce Olivier
Norek. En effet, en plus de naviguer dans une histoire remplie d’adrénaline, nous plongeons également
au cœur d’un milieu extrêmement réaliste.
Et sans avoir une histoire hyper palpitante, gore ou glauque à souhait,
nous avons tout de même ce sentiment de
gêne et de malaise qui vient très certainement du fait que l’auteur n’a pas
eu besoin de beaucoup inventé ses histoires dû fait de son métier de lieutenant
de police du SDPJ 93…
Entre les nombreux personnages qui
s’entrecroisent et qui s’allient ou se trahissent suivant les enjeux, les
menaces, les règlements de compte, les explosions, la gestion et la politique
des différents milieux : c’est autant d’éléments qui vont font naître une peur et une petite angoisse dés le
début du livre et qui ne s’en ira qu’une fois le livre achevé !
Car cette escalade de la violence n’est pas là uniquement pour pimenter les
choses non, puisque tous les éléments présents dans cette histoire sont ancrés dans le réalisme, que c’est
aussi cela qui fait peur. En effet, la ville de Malceny est une véritable
enclave qui obéit à ses propres règles.
A travers différents points de vue qui rentrent en effervescence, que se soit
celui de la police avec Victor Coste et sa brigade, de la politique avec la
Maire ou de la rue avec le trafic de drogues nous suivons le quotidien d’une
cité telle que Malceny en vivant à l’intérieur de celle-ci. Et dans cette
description de ce monde particulier, tout n’est pas noir ou blanc, il n’y a pas
les gentils d’un côté et les méchants de l’autre, le monde gris existe bel et
bien. Car quand on vit ans une ville qui est aux mains des trafiquants de
drogues, que les pouvoirs politiques sont eux-mêmes corrompus, que les rares
associations ou aspects culturels ne sont qu’une façade, que les enfants de 13
ans sont livrés à eux-mêmes et deviennent des psychopathes et que même les
personnes âgées sont pris dans cet engrenage, que peut-on faire ? Quelles
sont les limites ? Où agir ? Telles sont les questions et les
réflexions sur ces problématiques sociales actuelles qui sont soulevées.
Dans cette ville, tout n’est donc qu’une question de jeux et de pouvoir
avec toutes les conséquences que cela peut entraîner : le pouvoir est
amené par l’argent, qui est lui-même amené par la drogue qui amène le pouvoir
etc. C’est donc le serpent qui se mord la queue et quand dans chaque clan, une
personne veut ce pouvoir, la confrontation n’est que des plus imminentes !
En bref:
Avec ce deuxième tome de la saga de
Victor Coste, Olivier Norek nous offre une nouvelle fois un thriller rempli
d’angoisse avec une histoire qui mêle à la fois les codes de la violence avec
la réalité, ce qui renforce cet aspect de peur et d’addiction. Le fait de mêler
plusieurs personnages venant de différents horizons mais qui sont les figures
majeures dans la gestion d’une cité comme Malceny permet de ne pas avoir un
tableau net et tranché de ces situations de banlieues et permet d’obtenir ainsi
une bonne satyre sociale.
Autour du livre:
- Tome 1: Code 93 (<— chronique à retrouver ici)
Olivier Norek est un auteur que j'ai très envie de découvrir. J'ai eu une période durant laquelle je ne dévorais que des thrillers, j'en lis moins en ce moment mais ce livre pourrait bien agir comme un détonateur. Il me tarde de lire cet auteur :)
RépondreSupprimerOui il a un style bien particulier, car il met en avant des histoires "presque" vraies, puisqu'il sait de quoi il parle, c'est comme un reportage, en pleine immersion. En revanche, je ne place pas ses livres comme de réels thrillers, plutôt à mi-chemin avec le bon polar! ;)
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