Nationalité de l’auteur: Française
Editions Pocket (4
Octobre 2018)
numéro 17262
465 pages
ISBN-10: 2266286293
ISBN-13: 978-2266286299
Genre: Policier
Lu le: 10 Octobre 2018
Ma
note: 15/20
Résumé/4ème de couverture:
" –;
Qu'est-ce qui ne va pas, Leyli ? Vous êtes jolie. Vous avez trois jolis
enfants. Bamby, Alpha, Tidiane. Vous vous en êtes bien sortie.
–; Ce sont les
apparences, tout ça. Du vent. Il nous manque l'essentiel. Je suis une mauvaise
mère. Mes trois enfants sont condamnés. Mon seul espoir est que l'un d'eux,
l'un d'eux peut-être, échappe au sortilège.
Elle ferma les
yeux. Il demanda encore :
–; Qui l'a
lancé, ce sortilège ?
–; Vous. Moi.
La terre entière. Personne n'est innocent dans cette affaire. "
Du désert
sahélien à la jungle urbaine marseillaise, une enquête bouleversante en quatre
jours et trois nuits...
Mon avis:
A l’occasion de sa sortie poche, j’ai eu
l’immense privilège et la grande joie d’être
invitée à Marseille par les éditions
Pocket afin de rencontrer l’auteur dans la ville où se déroule cette
nouvelle histoire. Il y aurait beaucoup à dire de cette journée riche en
rencontres, en échanges et en découvertes mais le sujet n’est là. Je remercie
tout de même encore très chaleureusement Emmanuelle
et tout le gang Pocket pour cette opportunité inouïe.
Parlons tout de même de ce livre, puisque
nous sommes là pour cela ! Michel Bussi revient avec cette nouvelle
histoire « On la trouvait plutôt jolie », en restant sur le thème de
la chanson française pour choisir un titre, mais c’est surtout en abordant un thème plus « politique »
qu’il situe son histoire, à savoir la
crise migratoire.
Même si pour moi, il n’y a pas vraiment
impartialité de la part de l’auteur à ce sujet, on plonge véritablement dans l’enfer des migrants et de tout ce qui
en découle et en dérive. Ce sujet est encore assez rare dans la littérature, et
je trouve intéressant et osé d’en
faire une histoire romancé afin de mettre ne lumière ce fléau. Et comme toutes
les histoires signées Michel Bussi, on s’attend à ce twist final époustouflant qu’on n’avait pas vu venir… Dans
« On la trouvait plutôt jolie », on assiste à une histoire prenante,
addictive, et oui j’ai eu cette surprise, mais elle n’arrive pas vraiment à la
toute fin, ce qui fait que l’on termine par des notes plus classiques en terme
de policier.
Points de vue/Critiques:
Cette nouvelle enquête sortie tout droit de
la tête de Michel Bussi est véritablement
prenante. Tout s’y prête. En effet, nous faisons sans cesse des sauts entre
différents personnages, avec leurs propres démons, dans différentes situations,
et qui sont forcément liés les uns aux autres, mais dont on ne sait pas très
bien comment ou par quoi. Nous assistons à une série meurtres, apparemment liés
à une certaine vengeance, nous suivons les inspecteurs liés à ces enquêtes,
mais nous suivons aussi Leyli dans sa vie actuelle de tous les jours à
Marseille avec ses enfants, nous suivons également la vie de chacun de ses trois
enfants, et nous découvrons aussi peu à peu le passé Africain et le passé de
migrante de Leyli. On navigue donc véritablement parmi un flot important de
points de vue, mais tous les bons côtés sont là, sans jamais avoir les
inconvénients : cela permet réellement de nous tenir en haleine sans pour
autant nous disperser mentalement dans l’histoire et dans les personnages, qui
restent tous très attachants.
Le sujet
des migrants, malheureusement toujours de plus en plus d’actualité, est au
cœur de l’histoire et est plutôt bien traité. Le côté plutôt positif vient du
fait que sans mélodrame et sans forcer sur la connotation dramatique et
larmoyant (la situation l’est déjà de base, pas besoin d’en rajouter une
couche pour surenchérir), l’auteur
réussi à nous montrer parfaitement la monstruosité du trafic d’humains sur
lesquelles de nombreuses personnes s’enrichissent en profitant du désespoir grandissant
de certains peuples. Mais d’un autre côté, l’auteur n’expose-t-il pas
uniquement une vision pro-migrant, en énonçant que les avantages que peuvent
apporter ce flux de personnes, en s’abstenant de dévoiler les inconvénients et
les problèmes que cela peut poser… ?
Que dire du dénouement ? Si Michel Bussi nous a habitué à des
retournements finaux à couper le souffle et qu’on avait pas vu venir (comme
dans Nymphéas Noirs, Un avion sans elle, ou Maman a tort), pour celui-ci, on est
plutôt dans l’instabilité. En effet,
il y a un fait majeur qui m’a bluffé, et pour lequel on se dit que l’on aurait
dû le remarquer si on avait fait attention, ou plutôt si on avait eu le temps
de faire une pause et de prendre du recul face la teneur en haleine de
l’histoire (d’ailleurs à ce sujet, petite précision de l’auteur lui-même,
lorsque vous connaissez cette surprise, retournez lire le chapitre un, l’auteur
y met toujours un indice…). Mais ce
twist n’intervient pas à la toute fin. Que nenni, on se dit que nous ne
sommes pas au bout de nos peines, que l’histoire n’est pas complétement
terminée et que Michel Bussi nous réserve encore d’autres belles surprises.
Mais en fait, non, la fin de l’enquête et donc de l’histoire se déroule de
manière assez classique. On reste
donc un peu sur sa faim, l’auteur nous ayant habitué à mieux !
En bref:
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