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mardi 23 octobre 2018

On la trouvait plutôt jolie (Michel Bussi)





Nationalité de l’auteur: Française
Editions Pocket (4 Octobre 2018)
numéro 17262
465 pages
ISBN-10: 2266286293
ISBN-13: 978-2266286299
Genre: Policier
Lu le: 10 Octobre 2018
Ma note: 15/20




Résumé/4ème de couverture:

" –; Qu'est-ce qui ne va pas, Leyli ? Vous êtes jolie. Vous avez trois jolis enfants. Bamby, Alpha, Tidiane. Vous vous en êtes bien sortie. 
–; Ce sont les apparences, tout ça. Du vent. Il nous manque l'essentiel. Je suis une mauvaise mère. Mes trois enfants sont condamnés. Mon seul espoir est que l'un d'eux, l'un d'eux peut-être, échappe au sortilège. 
Elle ferma les yeux. Il demanda encore : 
–; Qui l'a lancé, ce sortilège ? 
–; Vous. Moi. La terre entière. Personne n'est innocent dans cette affaire. " 
Du désert sahélien à la jungle urbaine marseillaise, une enquête bouleversante en quatre jours et trois nuits... 

Mon avis:

A l’occasion de sa sortie poche, j’ai eu l’immense privilège et la grande joie d’être invitée à Marseille par les éditions Pocket afin de rencontrer l’auteur dans la ville où se déroule cette nouvelle histoire. Il y aurait beaucoup à dire de cette journée riche en rencontres, en échanges et en découvertes mais le sujet n’est là. Je remercie tout de même encore très chaleureusement Emmanuelle et tout le gang Pocket pour cette opportunité inouïe.
Parlons tout de même de ce livre, puisque nous sommes là pour cela ! Michel Bussi revient avec cette nouvelle histoire « On la trouvait plutôt jolie », en restant sur le thème de la chanson française pour choisir un titre, mais c’est surtout en abordant un thème plus « politique » qu’il situe son histoire, à savoir la crise migratoire.
Même si pour moi, il n’y a pas vraiment impartialité de la part de l’auteur à ce sujet, on plonge véritablement dans l’enfer des migrants et de tout ce qui en découle et en dérive. Ce sujet est encore assez rare dans la littérature, et je trouve intéressant et osé d’en faire une histoire romancé afin de mettre ne lumière ce fléau. Et comme toutes les histoires signées Michel Bussi, on s’attend à ce twist final époustouflant qu’on n’avait pas vu venir… Dans « On la trouvait plutôt jolie », on assiste à une histoire prenante, addictive, et oui j’ai eu cette surprise, mais elle n’arrive pas vraiment à la toute fin, ce qui fait que l’on termine par des notes plus classiques en terme de policier.

Points de vue/Critiques:

Cette nouvelle enquête sortie tout droit de la tête de Michel Bussi est véritablement prenante. Tout s’y prête. En effet, nous faisons sans cesse des sauts entre différents personnages, avec leurs propres démons, dans différentes situations, et qui sont forcément liés les uns aux autres, mais dont on ne sait pas très bien comment ou par quoi. Nous assistons à une série meurtres, apparemment liés à une certaine vengeance, nous suivons les inspecteurs liés à ces enquêtes, mais nous suivons aussi Leyli dans sa vie actuelle de tous les jours à Marseille avec ses enfants, nous suivons également la vie de chacun de ses trois enfants, et nous découvrons aussi peu à peu le passé Africain et le passé de migrante de Leyli. On navigue donc véritablement parmi un flot important de points de vue, mais tous les bons côtés sont là, sans jamais avoir les inconvénients : cela permet réellement de nous tenir en haleine sans pour autant nous disperser mentalement dans l’histoire et dans les personnages, qui restent tous très attachants.

Le sujet des migrants, malheureusement toujours de plus en plus d’actualité, est au cœur de l’histoire et est plutôt bien traité. Le côté plutôt positif vient du fait que sans mélodrame et sans forcer sur la connotation dramatique et larmoyant (la situation l’est déjà de base, pas besoin d’en rajouter une couche  pour surenchérir), l’auteur réussi à nous montrer parfaitement la monstruosité du trafic d’humains sur lesquelles de nombreuses personnes s’enrichissent en profitant du désespoir grandissant de certains peuples. Mais d’un autre côté, l’auteur n’expose-t-il pas uniquement une vision pro-migrant, en énonçant que les avantages que peuvent apporter ce flux de personnes, en s’abstenant de dévoiler les inconvénients et les problèmes que cela peut poser… ?

Que dire du dénouement ? Si Michel Bussi nous a habitué à des retournements finaux à couper le souffle et qu’on avait pas vu venir (comme dans Nymphéas Noirs, Un avion sans elle, ou Maman a tort), pour celui-ci, on est plutôt dans l’instabilité. En effet, il y a un fait majeur qui m’a bluffé, et pour lequel on se dit que l’on aurait dû le remarquer si on avait fait attention, ou plutôt si on avait eu le temps de faire une pause et de prendre du recul face la teneur en haleine de l’histoire (d’ailleurs à ce sujet, petite précision de l’auteur lui-même, lorsque vous connaissez cette surprise, retournez lire le chapitre un, l’auteur y met toujours un indice…). Mais ce twist n’intervient pas à la toute fin. Que nenni, on se dit que nous ne sommes pas au bout de nos peines, que l’histoire n’est pas complétement terminée et que Michel Bussi nous réserve encore d’autres belles surprises. Mais en fait, non, la fin de l’enquête et donc de l’histoire se déroule de manière assez classique. On reste donc un peu sur sa faim, l’auteur nous ayant habitué à mieux !

En bref:

            Pour cette histoire de « On la trouvait plutôt jolie », Michel Bussi nous offre une multitude de thèmes rendant presque inclassable ce roman. En effet, sur un sujet profondément humain et contemporain, on distingue une touche de politique, tout en y mêlant une pointe d’exotisme puisque l’on va voyager entre la France et l’Afrique, le tout ancrée dans une histoire policière, voire même un thriller par certains moments. Quoiqu’il en soit ce roman se dévore tout seul tant l’auteur arrive une nouvelle fois à nous happer à travers son histoire et ses personnages attachants, mais concernant le twist final qui surprend et que l’on a pas vu venir, il est vrai qu’il nous a habitué à plus de surprises et de manichéisme. 

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