Nationalité de l’auteur: Française
Editions Pocket (3 Janvier 2019)
numéro 17312
352 pages
ISBN-10: 2266285866
ISBN-13: 978-2266285865
Genre: Contemporain
Lu le: 22 Mars 2019
Ma
note: 16/20
Résumé/4ème de couverture:
Jeune diplômée un peu timide, Alice
végète à Paris. La maison héritée de sa grand-mère, dans la Meuse, sera
l'occasion d'un nouveau départ. Armée de son seul courage, elle propose ses
services aux maisons de retraite environnantes. Son idée ? Animer des ateliers
d'écriture auprès de pensionnaires qui ne demandent qu'à se raconter. Germaine
la bougonne, la très posée Suzanne, l'impeccable Georges, Jeanne, Lucien...
Tous lui ouvrent bientôt leur boîte à souvenirs. Mais il est une chose qui les
intéresse bien plus que leur passé : l'avenir d'Alice, ce cœur solitaire qu'ils
vont s'employer à rallumer...
Mon avis:
Il
y a des livres comme ça, sans connaitre l’auteur ni le résumé, qui vous font
envie rien qu’avec la couverture et pour lesquels vous savez que l’histoire
concorde avec vos goûts et va vous plaire. Ce fut exactement le cas pour moi
avec « l’atelier des souvenirs » de Anne Idoux-Thivet que je découvre
également avec ce titre. Ce livre s’est révélé en accord avec ce que j’en
pensais : une histoire douce et tendre offrant un très bon moment de
lecture emplit de douceur et d’émotion.
Points de vue/Critiques:
Dés
le début, j’ai beaucoup aimé le personnage d’Alice puisqu’en la découvrant au
premier abord, on se dit qu’elle reflète très bien les jeunes actifs
d’aujourd’hui. En effet, c’est une jeune femme qui a fait de longues études et
au moment de rentrer dans la vie active, elle ne rencontre que des portes
fermées l’emmenant tout droit sur les sentiers du chômage, dans lesquels on
s’englue facilement. Mais après plusieurs années d’inactivité, elle décide de
prendre le taureau par les cornes, de se concentrer sur ce qu’elle aime
vraiment faire et de monter sa propre petite entreprise. Elle décide donc
d’animer des ateliers d’écriture dans les maisons de retraite. A travers le
parcours passé, présent et futur d’Alice, l’auteure a parfaitement su
retranscrire ce qu’il se passe de nos jours : les études n’apportent pas
toujours de débouchés, alors qu’à l’opposé, on a besoin de main d’œuvre dans
des secteurs ne nécessitant pas de longues théories et qui sont moins valorisés,
mais qui nécessite tout simplement de l’humain.
Les
autres personnages rencontrés seront essentiellement composés des « petits
vieux » des maisons de retraire qui seront une petit dizaine, sans compter
les personnages annexes (personnels soignants, famille), ainsi que les enfants
des écoles puisque l’atelier d’Alice va permettre de créer une passerelle entre
les plus jeunes et les plus vieux. Cette multitude de personnage va permettre
de créer un ensemble unifié, une sorte de petite famille, qui va bien sur
comploter autour de la vie amoureuse d’Alice. C’est pourquoi, ce livre peut
faire penser et est à rapprocher du livre de Valérie Perrin « Les oubliés du dimanche ».
Si
la vie amoureuse d’Alice dans le roman n’est pas ce qu’il y a de plus
passionnant, hormis le fait qu’elle permet aux pensionnaires de la maison de
retraire de s’attacher à quelqu’un de jeune leur rappelant leur famille et de
dynamiser leur quotidien, c’est véritablement les écrits et les compositions
effectués durant l’atelier qui émerveillent. En effet, Alice regorge d’idées
afin de faire vivre pleinement cet atelier et ne pas le rendre monotone et j’ai
trouvé cet aspect pédagogique réellement enrichissant et incroyable. Si des
personnes travaillent dans ce genre d’établissement, ce livre serait très
intéressant à lire afin d’y puiser de nombreuses idées. Ainsi, l’atelier
commence par des compostions libres des pensionnaires, qui doivent imaginer et
composer une petite histoire (ou un poème), à partir de nom de lieux piochés
sur une carte de la région, à partir de photos, ou encore à partir de collages
effectués par des enfants. Et c’est à travers tous ces différents supports, que
tous ces « petits vieux » vont se livrer personnellement sur leur
passé, leur vécu ou leurs espoirs, révélant au grand jour leur fort et
distincts caractères. Ce sont ces passages que j’ai le plus apprécié, aucun personnage
n’est écarté. C’est beau, poétique et touchant et leur dialogue sont emprunt de
tendresse, d’amour et de beaucoup de sagesse.
En bref:
Même si l’histoire d’une jeune femme
qui commence sa vie active dans une maison de retraite est un sujet déjà abordé
en littérature, « L’atelier des souvenirs » de Anne Idoux-Thivet a su
pleinement me toucher et me séduire. En effet, le personnage d’Alice retranscrit
parfaitement les difficultés actuelles liées au travail. Sa vie amoureuse qui
s’aura divertir les pensionnaires des maisons de retraire et des élèves des
écoles n’est pas des plus surprenante, mais c’est surtout l’atelier qui est
très intéressant, apportant également une touche de pédagogie. Ainsi, à travers
les écrits de tous les « petits vieux » qui replongent dans leurs
passés et leurs souvenirs, on passe de merveilleux moment de douceur, de
nostalgie, de tendresse et de sagesse.
J'aurais peut être du commencer par ce titre pour découvrir l'auteure... En effet, je viens de lire "Les Oscillations du cœur", et j'en ressors pas émerveillée...
RépondreSupprimerHa mince...! Je ne sais pas si j'ai envie de lire les autres livres de l'autrice, mais en la découvrant avec celui-ci, j'ai en tout cas fait bonne pioche! ;)
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