Scénario: Juan Diaz Canales
Illustrations: Juanjo
Guarnido
Nationalité des auteurs: Espagnole
Editions Dargaud (17 Septembre 2010)
56 pages
ISBN-10: 2205063138
ISBN-13: 978-2205063134
Genre: Bande-dessinée
Lu le: 8 Mars 2018
Ma
note: 16/20
L’histoire:
Années 1950, La Nouvelle-Orléans, où la fête de
Mardi gras bat son plein.
Grâce à Weekly, un producteur de jazz dénommé
Faust fait la connaissance de Blacksad. Faust demande à ce dernier de s'occuper
d'une affaire : un de ses musiciens, le pianiste Sebastian, a disparu. Il n'a
pas donné signe de vie depuis des mois, mettant en péril le label musical privé
d'une star.
Faust craint que Sebastian ait, une fois de
trop, sombré dans la drogue. Sa requête est d'autant plus pressante que Faust
se sait atteint d'un cancer. Blacksad accepte la mission et découvre peu à peu
que Faust ne lui a pas tout dit. Il s'aperçoit qu'il est lui-même manipulé,
mais décide tout de même de retrouver Sebastian pour comprendre les raisons de
sa disparition. Il ne sait pas encore qu'il va connaître son enquête la plus
éprouvante, à plus d'un égard.
Mon avis:
Encore une
fois, les enquêtes de Blacksad nous entraine dans une toute nouvelle
thématique! Effectivement, nous retrouvons notre détective, à côté de Weekly
dés les premières vignettes, à la
Nouvelle-Orléans. Nous savons immédiatement que nous baignerons
agréablement dans l’univers de la
musique jazzy. Blacksad devra donc retrouver la trace de Sebastian
Fletcher, un pianiste de jazz surdoué mais héroïnomane, disparu en laissant
derrière lui sa femme enceinte.
La
Nouvelle-Orléans se révèle un territoire
idéal tant pour la plume de Díaz Canales que pour les pinceaux de Guarnido.
La plongée dans le monde du jazz et du blues proposée ici apparaît, somme
toute, comme une évolution logique eu égard à la place de plus en plus
importante qui y était accordée dans les albums précédents. La musique est donc le fil conduction
de l’histoire: la transformation d'une musique de rue en industrie, la drogue comme
fréquente compagne funeste de la création, la douceur d'une berceuse chantée à
un enfant, l'engagement d'une chanson revendicatrice qui vient, enfin, briser
un silence infernal…
Est-ce dû à l’ambiance envoutante et douce de la
Nouvelle-Orléans, mais quoiqu’il en soit, même si nous retrouvons Blacksad avec
toute son imposante carrure et autorité, il faut reconnaître que l’on ne
retrouve pas son mordant dans ses paroles, ses répliques ne faisant
pas vraiment mouche.
En revanche,
côté personnages, c’est très agréables de voir apparaître de nouveaux animaux croqués tels que la
chèvre, l’âne, l’hippopotame, la moufette ou le renard. De plus, les
scènes de liesse populaire sont de toute beauté et d’un travail
exemplaire!
Dans
ce tome, nous retrouvons également dans la
colorisation de la flamboyance et de
la festivité à l’image de la ville musicale de la Nouvelle-Orléans. En
effet, on abandonne ici l'usage d'une couleur dominante pour l'album :
la Nouvelle Orléans offre à la palette de Guarnido l'occasion d'un débordement
multicolore. Ainsi après une double page au bleu dominant par exemple, la
double page suivante sera à prédominance orange. On remarque quasiment
continuellement ces alternances de couleurs et donnent du peps,
corroborant parfaitement l’ambiance du scénario.
En bref:
Ce
quatrième tome est d’une grande qualité tant au niveau des illustrations que de
la colorisation, toutes deux s’intensifiant et montant d’un cran. Le fait que
retrouver une nouvelle enquête dans la ville de la Nouvelle-Orléans y est pour
beaucoup et s’y prête parfaitement. L’ambiance est ainsi particulière et nous
entraine avec logique dans une affaire où se mêle la musique et le jazz.
Autour du livre:
- Tome 1: Quelque part entre les ombres (<— chronique à retrouver ici)
- Tome 2: Arc-nation (<— chronique à retrouver ici)
- Tome 3: Âme rouge (<— chronique à retrouver ici)
- Livre emprunté à la bibliothèque
Cette ambiance Nouvelle-Orléans donne à ce tome un côté encore plus "film noir". J'adore <3
RépondreSupprimerOui c'est une ambiance qui se prête parfaitement à celle de Blacksad!
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