Scénario: Juan Diaz Canales
Illustrations: Juanjo
Guarnido
Nationalité des auteurs: Espagnole
Editions Dargaud (1er Mars 2003)
56 pages
ISBN-10: 2205051997
ISBN-13: 978-2205051995
Genre: Bande-dessinée
Lu le: 17 Février 2018
Ma
note: 17/20
L’histoire:
Oldsmill, le maître de la ville, est un tigre
blanc.
Karup, le chef de la police, un ours blanc.
Huk, l’âme damnée de Karup, un renard blanc.
Avec les autres animaux à pelage immaculé, ils
forment la société WASP (W pour White, AS pour Anglo-Saxon, P pour Protestant).
Tous les autres habitants, de la pie noire au
renard brun-roux en passant par le chat tacheté et la biche châtain, ne sont
que racaille. Et si la police n’est pas capable de maintenir l’ordre des
blancs, les gros bras d’Arctic-Nation, le parti raciste, cagoulés et vêtus de
robes blanches, s’en chargent sans états d’âme. Ils ont les cordes et les croix
enflammées qu’il faut.
Dans cette ambiance pas câline, câline,
Blacksad, le chat détective privé, enquête sur la disparition d’une enfant de
couleur. La mère de Kyle, Dinah, travaillait comme femme de ménage chez le même
Karup et, selon quelques bonnes âmes, serait au mieux avec le fils Oldsmill.
Un vrai nœud de vipères dans lequel Blacksad
plonge les pattes et joue au justicier prompt à griffer si nécessaire… Son seul
appui est Weekly, le reporter d’un magazine à scandale, un fouille-merde qui
sera utile à John. Et ça vaut mieux. Coups bas et coups tordus vont pleuvoir
comme à Gravelotte...
Mon avis:
Après un premier tome, dans lequel
nous faisons connaissances avec le personnage de Blacksad et de l’ambiance
générale pour nous donner une enquête au scénario assez simple et classique
tout en étant efficace, dans ce deuxième tome, l’enquête est beaucoup plus poussée, alambiquée et a su me
surprendre. En effet, dés les premières pages, le
lecteur est pris dans le feu de l’action et il n’y aura pas de répit tant le
scénario est intelligemment pensé. Sans compter que la base de l’enquête repose
sur une ségrégation raciste,
cela n’est pas sans nous rappeler quelque chose. Néanmoins, l’histoire est loin de
ne tourner qu'autour du racisme, puisqu’elle va nous offrir un récit tragique
d'une famille détruite.
Ainsi,
toujours sous cet aspect animalier qui est très distrayant, les
auteurs ont voulu pointer du doigt notre propre société et son lot d’intolérance, de
haine et de violence gratuite.
En bref:
Un
très bon tome qui vient compléter un début de série qui était prometteur avec
le premier tome, mais qui ici trouve plus de poids dans son scénario que ce
soit dans l’enquête en elle-même avec plus d’actions ou dans ce qu’elle
dénonce. De plus, le fait de retrouver un tome version one-shot dans lequel
l’enquête est close à la fin est toujours agréable.
Autour du livre:
- Tome 1: Quelque part entre les ombres (<— chronique à retrouver ici)
- Livre emprunté à la bibliothèque
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