Titre original: Salt
to the sea
Traduction: Bee
Formentelli
Nationalité de l’auteur: Américaine
Editions Gallimard (16 Juin 2016)
Collection Scripto
464 pages
ISBN-10: 2070580717
ISBN-13: 978-2070580712
Genre: Jeunesse
Lu le: 17 Juillet 2017
Ma
note: 17/20
Résumé/4ème de couverture:
Hiver 1945. Quatre adolescents. Quatre destinées.
Chacun né dans un pays différent. Chacun traqué et hanté par sa
propre guerre.
Parmi les
milliers de réfugiés fuyant à pied vers la côte devant l'avancée des troupes
soviétiques, quatre adolescents sont réunis par le destin pour affronter le
froid, la faim, la peur, les bombes... Tous partagent un même but : embarquer
sur le Wilhem Gustloff, un énorme navire promesse de liberté...
Mon avis…:
…Général:
Connaissant l’auteure pour avoir lu « Ce qu’il n’ont pas pu nous prendre », on sait que la lecture ne sera
pas joyeuse, mais authentique et
poignante. Et « Le sel de nos larmes » ne déroge pas à la règle,
donnant tout ce charme et cette signature
particulière de Ruta Sepetys. En revanche, sur deux points j’ai eu cette impression de déjà-vu, dommage, mais en
sachant qu’encore une fois, cette histoire repose sur des faits horribles mais réels, on est davantage pris par notre côté du
devoir de mémoire.
… Sur les personnages:
Les chapitres
sont ultra courts et portent chacun
sur la vision d’un des 4 personnages:
•
Florian, le mystérieux
jeune homme dont on ne sait pas vraiment s’il est honnête ou non et quel est
son but
• Alfred, le jeune
matelot Allemand naïf à la vision très utopiste et légère du monde qui
l’entoure
•
Joana, la courageuse
et dévouée infirmière Lituanienne
• Emilia, la jeune
Polonaise qui a vu ses rêves et sa vie brisés et qui se raccroche à peu de
choses
Ajoutons à ces
quatre personnages principaux, les autres
personnages faisant également parti du voyage et tout aussi attachants,
tels que le Poète Coordonnier et le
petit garçon perdu. A côté de leur tendre relation, ils représentent chacun
la vieillesse et la jeunesse confrontée à la guerre et incarne respectivement
la sagesse et l’ignorance de la situation.
Assez
rapidement, on identifie chacun de ces personnages sans avoir pour autant de
réelles informations personnelles, ces dernières viendront au fur et à mesure
tout au long du livre. Et petit à petit, au fil de ces découvertes, les
personnages vont créer des liens entre
eux apportant une grande part de
chaleur mais également une touche de
romance. Tout comme nous, ils découvrent alors qu’ils peuvent se retrouver
en chacun de part leurs espoirs, leurs attentes, leur passé, leurs souffrances.
Points de vue/Critiques:
L’alternance
des chapitres entre les 4 personnages apporte un rythme effréné de lecture et l’histoire qui confère une ambiance pesante et lourde font en
sorte que tout est réuni pour que les pages tournent à une vitesse folle. On a
hâte de savoir quel sera l’avenir de nos protagonistes, quels seront leurs difficultés et obstacles et quelle part de chance viendra se mêler à leur
destin. Et avec un style toujours très fluide, l’auteure fait en sorte que le
lecteur soit aux côtés de ses personnages comme un cinquième protagoniste de ce
petit groupe. Ainsi, on ne peut même pas envisager d’imaginer quoi que se soit
(espoirs, craintes, ...) pour ce qu'il adviendra des personnages.
Beaucoup d’émotions fortes peuplent donc ce
roman offrant une histoire poignante, captivante et sensible. Il y a de la
peur, de la tension, des doutes, de l’inquiétude, de l’entraide, de l’amitié,
de l’amour, des mensonges, du remord et de la tristesse. Néanmoins, l’auteure
ne cherche pas à jouer avec la corde sensible du lecteur afin de lui faire
verser sa petite larme. Elle s’attache plutôt à décrire tout simplement ses
personnages avec leur vie et leurs choix respectifs
Comme je le
disais préalablement, deux choses m’ont donné un sentiment de déjà-vu. Tout
d’abord, en ayant déjà lu « Ce qu’ils n’ont pas ou nous prendre », on
retrouve des similitudes concernant la
thématique: la seconde Guerre Mondiale et l’invasion Soviétique qui a fait
fuir et/ou déportés des milliers de personnes, notamment celles venant des pays
comme la Pologne, la Lituanie ou la Lettonie. Mais évidemment, on sait que ce
sont des thèmes personnels chers à Ruta Sepetys!
Et ensuite, la
fin du livre n’est pas sans nous rappeler la catastrophe du Titanic. Et même si ce dernier est largement connu,
Ruta Sepetys nous révèle elle, la plus grande tragédie de l’histoire maritime
avec le Wilhelm Gustloff qui a fait six fois plus de victimes!
Ces deux
impressions ne sont donc heureusement aucunement dérangeantes puisqu’elles
retranscrivent avant tout des faits réels mais malheureusement mal-connus!
En bref:
Un
roman historique assez dur mais qui est nécessaire pour mettre en lumière des
faits historiques et des catastrophes meurtriers trop longtemps mis sous
silence. On se rend ainsi compte de l’importance des faits et des témoignages
qui doivent être recueillis avant qu’ils ne disparaissent et afin que plus
jamais cela ne se reproduise.
Autour du livre:
- Du même auteur : Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre
- Livre emprunté à la bibliothèque
J'ai beaucoup aimé cette lecture, comme les deux autres romans de Ruta Sepetys. Celui-ci parle d'une histoire méconnue, j'étais contente d'en apprendre plus sur ce sujet. Je suis d'accord avec ta chronique.
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