Titre original: 10 Jahre freiheit
Traduction: Céline Maurice et Sylvie Roussel
Nationalité de l’auteur: Autrichienne
Editions JC Lattès (28 Septembre 2016)
Collection Essais et Documents
280 pages
ISBN-10: 2709656205
ISBN-13: 978-2709656207
Genre: Autobiographie
Lu le: 26 Décembre 2016
Ma
note: 14/20
Résumé/4ème
de couverture:
Le 23 août
2006, l’un des pires enlèvements de ces dernières décennies prend fin. Natascha
Kampusch réussit à s’enfuir de la cave
dans laquelle elle était retenue prisonnière
depuis huit années. Dans un récit saisissant, 3096 Jours, elle a
raconté son effroyable calvaire. Dix
ans plus tard, elle nous livre un aperçu de son retour à la liberté : ses
expériences, les plus douloureuses comme les plus belles, ses rêves et ses
cauchemars, son investissement dans des projets humanitaires (notamment au Sri
Lanka) et son engagement auprès de jeunes eux aussi blessés par la vie. Peut-on
s’affranchir d’un passé aussi terrible ? Comment trouver la force de se
reconstruire après un tel traumatisme ?
Mon
avis...:
Après son premier livre, 3096
jours, où Nastascha relève en détails tout ce qu’elle a subit durant
ses huit années de captivité, elle
revient avec ce second livre pour nous livrer ce qu’elle appelle elle-même
« sa troisième vie ». Car comment se reconstruire après avoir vécu l’enfer? Comment prendre le train
en marche et continuer? Que prendre comme repères?
J’ai aimé
savoir que Natascha s’en sortait encore et toujours aujourd’hui, malgré les
nombreuses calomnies dont elle fait
quotidiennement l’objet. Mais elle garde toujours la tête haute et passe à côté
de ces médisances (malgré de courtes
périodes d’abattement) gardant ainsi sa
volonté et sa détermination, qui ont fait d’elle un objet de doutes dés sa
libération.
Elle revient
beaucoup dans ce livre sur ces préjugés, ces menaces et ces doutes auxquels
elle doit faire face. Ainsi, il m’a manqué le côté personnel et plus privé de Natascha, qui était présent dans
son premier livre.
Point
de vue - Critiques:
On ne peut
qu’admirer la force physique mais
surtout psychique de Natascha. Car
après avoir tenu mentalement aux prises de son ravisseur, elle doit maintenant
échapper aux prises de toute la société.
Et c’est autour de ce sujet que tourne tout le livre. Car on peut dire qu’elle
n’a pas été unanimement acceuillie les bras ouverts par tous. Nombreux sont
ceux qui croient au complot, que
Nastascha n’a fait que mentir, que ses parents étaient derrière tout cela,
qu’il y avait des complices et que Natascha n’a eu que ce qu’elle méritait et
qu’elle aurait du rester entre les mains de son ravisseur!! Certains vouent
même un culte au ravisseur et
déplore sa mort…
Même si
Natascha n’a pas voulu dire au grand public toute la vérité pour tenter de
garder pour elle une part d’intimité
(notamment en ce qui concerne les violences sexuelles qu’elle n’a pas voulu
avouer dans un premier temps, mais qu’elle dit très brièvement avoir subi dans
ce livre), comment peut-on la juger et lui dire ouvertement qu’elle a mérité ce
qui lui est arrivé?
Elle nous
explique et montre clairement la violence
des propos d’une partie de la société autrichienne, qu’elle ne condamne pas
ouvertement mais qu’elle cherche plutôt à expliquer, voire pardonner. Quelle
force de caractère! Je me suis ainsi demandé si la société française aurait le
même jugement? Et je pense que la plupart d’entre nous (malgré toujours un
petit nombre hostile) verrait en Nastascha ce qu’elle est, c’est-à-dire une
victime, que l’on ne doit ni harceler ni accable, mais que l’on doit laisser
(re)vivre.
La part sociologique du retour de
Nastascha est donc importante dans ce livre. J’aurais aimé avoir plus de détails (insignifiants)
concernant le retour à la vie normale de Nastascha, peut-être plus d’anecdotes comme son regard et ressenti
sur la découverte des programmes de télévision, d'internet et les réseaux
sociaux, de la musique et littérature, des films etc…
Elle nous
dévoile dans ce style, les revenus et dons qu’elle a touché et qu’elle a
entièrement redonné en s’investissant dans les oeuvres caritatives notamment en
Thaïlande. J’ai aimé ce passage plus personnel. Mais elle ne nous dit
concernant de potentiels études, de ce qu’elle aimerait exercer comme métier,
etc...
En
bref:
Encore
une belle preuve de courage et de détermination de Natascha Kampusch en ce
livrant une fois de plus dans ce livre, faisant ainsi taire (pour un temps et
pas complètement) les médisances et injures auxquelles elle doit faire face
encore aujourd’hui. Les barreaux d’une prison ne sont donc pas forcément physique
mais peuvent se présenter sous la forme d’une étroitesse d’esprit collective…
N’a-t-elle déjà pas suffisamment payé, pour
rien?
c'est vrai que j'aurais aussi aimé voir les détails de son retour à un quotidien "normal". Après, le texte est tout de même intéressant ^^
RépondreSupprimerHa oui complètement! Mais c'est vrai qu'on ne s'attend pas forcément à cet angle pris Natasha ;)
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