Nationalité de l’auteur: Française
Editions Albin Michel (12 janvier 2022)
230 pages
ISBN-10: 2226470379
ISBN-13: 978-2226470379
Genre: Historique
Lu le: 9 Janvier 2022
Ma note: 15/20
Résumé/4ème de couverture:
En juin 1944, le père de Mathias, le petit Mainou, neuf ans, vient de perdre sa mère, morte en couches. On décide de l'envoyer, caché dans une charrette à foin, par-delà la ligne de démarcation, chez sa grand-mère qui a une ferme en Lorraine. Ce sont ces derniers mois de guerre, vus à hauteur d'enfant, que fait revivre Mathias Malzieu, mêlant sa voix à celle de son père. Mainou va rencontrer cette famille qu'il ne connaît pas encore, découvrir avec l'oncle Emile le pouvoir de l'imagination, trouver la force de faire son deuil et de survivre dans une France occupée.
Il aura fallu plus de six ans à Mathias Malzieu pour écrire ce Guerrier de porcelaine, son roman le plus intime, où, alliant humour et poésie, il retrace l'enfance de son père et s'interroge sur les liens puissants de la filiation.
Mon avis:
Sans savoir de quoi relaterait ce nouvel opus de Mathias Malzieu, je fonce à la découverte les yeux fermés tant la plume de cet auteur est magique, poétique et entraînante. Dans ce livre, on a quelque chose de différent de ce à quoi nous a habitué l'auteur, puisqu'il y raconte l'histoire de sa famille dans un contexte historique. C'est un beau roman très intime écrit avec pudeur et authenticité.
Merci aux éditions Albin Michel pour l'envoi de ce livre!
Points de vue/Critiques:
Dans ce livre, Mathias Malzieu rend un très bel hommage à son père. C'est ce dernier, enfant, que l'on va suivre dans ce récit. On découvre ainsi le petit Mainou qui va devoir vivre son enfance en pleine Seconde Guerre Mondiale chez sa grand-mère et son oncle, où il devra vivre plus ou moins caché. Si son quotidien n'est pas facile entre les bombardements, les incertitudes, les peurs, l'absence de son père et le fait de rester discret et caché, on devine tout l'amour, parfois brusque, que lui donne sa grand-mère, et surtout son oncle. Ils sont partagés entre le fait de s'inquiéter pour lui, de devoir le cacher et donc de le priver de certaines choses et le fait qu'il soit un petit garçon avec des envies et une certaine candeur et liberté propres à lui. J'ai beaucoup aimé les attentions et tout l'amour de cet oncle, qui a une certaine âme d'enfant, puisqu'il arrive à se mettre à la place de Mainou et à comprendre et à ressentir ce que souhaite le petit garçon. Tout le récit est ainsi doux, tendre et assez touchant, puisque l'on perçoit aisément toute la pudeur et l'authenticité qui se dégage de cette histoire vraie, de ces souvenirs qui découlent du père de l'auteur.
La plume de Mathias Malzieu très poétique arrive à retranscrire dans l'histoire de sa famille, même si l'exercice est plus difficile car plus personnel. On retrouve de belles phrases et idées poétiques, des choses délicates, sensibles et émouvante. Cela donne ainsi une vraie petite bulle de douceur et rend encore plus intimiste le récit, comme si l'on passait un moment très privilégié. Ce livre et cette histoire n'est d'ailleurs pas sans rappeler le livre d'Amélie Nothomb "Premier sang" où l'autrice rendait aussi hommage à son papa en racontant son enfance durant la guerre.
En bref:
Toujours avec sa plume délicate et poétique, Mathias Malzieu nous propose un livre un peu différent des autres, puisque dans "Le guerrier de porcelaine", il rend un très bel hommage à son père. Il va ainsi raconter l'enfance de ce dernier, le petit Mainou, obligé d'aller vivre caché chez sa grand-mère et son oncle durant le Seconde Guerre Mondiale. Face à la liberté et à toute la candeur de petit garçon, malgré ses peurs et ses blessures, toute la famille est aussi inquiète qu'aimante envers Mainou. L'histoire est donc très sensible et touchante et l'on perçoit aisément toute la pudeur et l'authenticité qui se dégage de cette histoire vraie, de ces souvenirs qui découlent du père de l'auteur. Et même si l'exercice est plus difficile car plus personnel, la plume de Mathias Malzieu très poétique arrive à jaillir dans le récit, ce qui renforce le côté intimiste du roman.
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