Nationalité de l’auteur: Française
Editions XO (30 Août 2018)
Collection Documents
256 pages
ISBN-10: 2374480380
ISBN-13: 978-2374480381
Genre: Témoignage
Lu le: 20 Septembre 2018
Ma
note: 14/20
Résumé/4ème de couverture:
Longtemps, Océane
fut cette enfant recroquevillée sur elle-même, qui ne regardait personne et
semblait compter les étoiles.
Dès la
maternelle, médecins et instituteurs sont formels : l'enfant est autiste, aucun
espoir d'amélioration n'est à attendre. Révoltée, Florence déscolarise Océane
et met toute sa vie entre parenthèses pour se consacrer à sa fille.
Dix heures par
jour, elle improvise des jeux, des consignes, des mises en scène.
L'apprentissage devient acharnement. Mais bientôt, le miracle se produit : pour
la première fois, Océane se met à rire. Elle renaît au monde...
Pendant six
ans, Florence va mener cette guerre totale et solitaire. Malgré les obstacles,
les jugements, elle ne lâche rien, bouleversée par les progrès spectaculaires
de sa fille.
En septembre
2013, Océane réintègre enfin l'école. elle a douze ans. Brillante élève, elle
prépare aujourd'hui son bac S et rêve de devenir astronome.
Une formidable
leçon de vie, d'amour et de courage
Mon avis:
Je suis toujours très sensible et
intéressée par l’autisme en général,
alors quand les éditions XO m’ont
proposé ce titre, je n’ai pas hésité à accepter de recevoir le livre,
témoignage d’une maman combattive. J’ai lu beaucoup de témoignages et de choses
concrètes et scientifiques à propos de l’autisme en général, et même si je ne
suis pas personnellement touchée par ce syndrôme, le point de vue, la vision et les actions de Florence Henry m’ont
quelque peu dérangé et agacé, même si cela ne dévalorise en rien son combat et sa dévotion pour ouvrir
sa fille au monde, qui est tout à fait exemplaire
et remarquable.
Points de vue/Critiques:
Au début du livre, Florence Henry
nous raconte comment sa petite fille, Océane, ne semblait pas comme tous les
autres bébés, et comment s’en est suivi le combat pour la détection de
l’autisme. Durant cette partie, le
diagnostic ne prend pas finalement énormément de place, et ce début s’avère
assez classique dans la description
de ce genre de cas.
Mais au fur et
à mesure que Océane va grandir et être confrontée aux autres enfants de son
genre et donc confrontée au décalage et à sa différence, Florence Henry va nous
raconter comment elle s’est peu à peu isolée pour se consacrer exclusivement à
sa fille et à son éducation particulière. Mère et fille vont donc former un duo indissociable dont presque aucune
autre personne les entourant ne trouvera sa place, hormis la petite soeur. Si
la relation entre Florence et ses filles est très belle et forte, j’ai eu du
mal à comprendre la relation exclusive de Florence avec Océane, puisqu’elle
refuse toute aide, que se soit pour elle ou pour Océane. Il est vrai qu’elle
nous raconte des situations absurdes et
des comportements déplorables émis de la part de professionnels du milieu
vers qui les parents d’Océane s’étaient logiquement tournés au début du
diagnostic de leur fille. Il est à noter que j’ai été très étonnée de ces faits
relatés à propos du fait que ces personnes du milieux médical et paramédical
soient si ignorants et désinvolte face à l’autisme d’Océane en sachant que
depuis une dizaine d’années (seulement) les choses évoluent, ne serait-ce qu’en
matière de connaissances générales pour quiconque. Si ces personnes ont donc
réellement réagi de cette façon, on peut alors comprendre le réticence des
parents d’Océane à se tourner vers eux afin de chercher un quelconque soutien.
En revanche, ces personnes n’ont pas été si nombreuses et j’ai eu le sentiment
de Florence Henry baissait rapidement les bras et s’entêtait alors de plus en
plus qu’elle seule pourrait aider sa fille. J’ai donc trouvé un peu malhonnête
de dire que personne ne pouvait comprendre sa fille et ce qu’elle faisait pour
elle en sachant de nombres de personnes sont là pour les enfants autistes aussi
bien que pour les familles: je pense aux neuropsychologues, aux psychologues
cognitifs et comportementaux, aux instituts médico-éducatifs, aux
ergothérapeutes, et bien sûr les associations très nombreuses et
efficaces!!!
Même s’il
reste encore beaucoup d’efforts à faire dans le milieu, je pense donc que les méthodes et les aides externes sont
assez nombreuses et variées pour ne pas rester vivre enfermé lorsque l’on est
touché par l’autisme, que se soit pour aider les familles dans leur quotidien,
leur soutien et leur compréhension mais aussi et surtout pour les enfants
souffrant de cet handicap. Dommage que Florence Henry se soit trop enfermée et
se soit posée en victime, ne voulant pas ou ne cherchant pas autre chose pour
sa fille, hormis elle-même exclusivement.
En revanche,
le point fort de ce témoignage est de voir à quel point l’acharnement quotidien de la méthode d’apprentissage de Florence
Henry auprès de sa fille a fait assez rapidement ses preuves et de voir l’évolution et les progrès incroyables
d’Océane! La méthode de Florence est en fait assez simple: parler, montrer,
stimuler, écrire, jouer, mettre en scène, sans cesse, 10 heures par jour, et
pour toutes les choses du quotidien afin d’ancrer de manière durable, toutes
ces informations dans le cerveau d’Océane. Et quand on voit quelle petite
fille, « normale » est devenue Océane, on ne peut être que bluffé et admiratif des progrès
d’Océane et surtout de la persévérance
et l’obstination bénéfiques de Florence.
En bref:
Même
si je ne suis pas forcément sur la même longueur d’onde que Florence Henry à
propos des cadres extérieurs médicaux, paramédicaux et associatifs qui sont
nombreux et qui aident beaucoup pour les personnes atteintes et leurs familles,
et qu’elle a totalement occulté dans son témoignage, préférant former une bulle
infranchissable, un duo indissociable entre elle et sa fille, on ne peut
qu’être touché et admiratif de cette dévotion. Florence Henry est un bel
exemple de courage et persévérance, dont la méthode d’apprentissage a porté ses
fruits puisque sa fille Océane a réussi à s’ouvrir au monde.
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