Dans un monde dirigé par la tribu royale, la famille des Lions,
les carnivores règnent d'une main de fer sur les autres espèces animales.
Véritables tortionnaires sans pitié, ils ne considèrent les espèces
végétariennes que comme leur nourriture évidente. Et si la tribu des gazelles
de Thomson est épargnée, c'est pour une seule et unique raison : les lions
n'aiment pas le goût de leur chair. Asservies au rang d'esclaves, les gazelles
servent hélas trop souvent de défouloir à la colère de leurs maîtres. Un jour,
face à tant cruauté et à la tyrannie, Buena, jeune gazelle de Thomson, décide
de se lever ! Commence alors son voyage, sa quête… à la recherche de la
dernière guépard blanche de son espèce, la seule à pouvoir l'aider dans sa
lutte.
Mon avis:
C’est juste parce qu’il est apparemment question d’animaux sauvages dans cette histoire en voyant un lion en couverture, que j’ai acheté ce manga sur un coup de tête, sans réellement savoir quelle était l’histoire ou l’angle pris. J’ai donc été surprise de constater que les animaux de ce maga étaient humanisés. Passée cette surprise, on se rend compte que cet aspect est vraiment très bien abordé, que ce soit au travers du dessin ou dans la morale qui s’en dégage. En effet, la narration est très bien maitrisée puisque l’on se retrouve captivé par cette histoire qui remet en question l’humain et sa société capitaliste. Ainsi, les lions vivent en véritables rois et dictateurs de la savane, obligeant les animaux à la bipédie, réduisant les gazelles comme esclaves afin d’échapper à leur mise à mort et prenant la savane comme un véritable buffet à ciel ouvert. C’est donc la loi du plus fort qui est illustré par l’auteur dans ce parallèle entre la société humaine et les animaux afin de brosser un portrait critique de notre société et pour dénoncer la mainmise des plus forts sur les plus faibles. C’est actuel, c’est universel et c’est tranchant !
Cette humanisation des sociétés animales est également très bien réussie sur le plan graphique car malgré leurs propos et leur bipédie, l’auteur a su conserver intégralement les caractéristiques animales ce qui fait que l’on suit avant tout des animaux à part entière dans ce récit. Les dessins sont vraiment magnifiques et fourmillent d’une multitude de détails, ce qui fait que l’on s’approche grandement d’un côté réaliste. Le découpage des planches est ultra dynamique, il y a beaucoup d’actions et il y a régulièrement des scènes chocs assez violentes et sanglantes (qui collent avec la réalité et la non retenue du règne animal dans toute sa splendeur) donc âmes sensibles, attention….
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