Nationalité de l’auteur: Française
Editions Pocket (18 Juin 2020)
numéro 17961
256 pages
ISBN-10: 2266309943
ISBN-13: 978-2266309943
Genre: Contemporain
Lu le: 28 Août 2020
Ma
note: 17/20
Résumé/4ème de couverture:
Nous avons
tous une histoire à raconter. Êtes-vous prêts à entendre la mienne ?"
"Nous
avons tous une histoire à raconter. Êtes-vous prêts à entendre la mienne ? J'ai
été élevé dans les marécages du sud-est du Texas, sur ces terres rouges où
règnent les vrais Cajuns. Maintenant que je suis "en cage', je passe le
plus clair de mon temps à imaginer ce qui se passe à l'extérieur. "
Zach
New York. Zach
est enfermé dans une cellule, il paie sa dette à la société.
Londres. Hanna
est enfermée, elle aussi. Elle vit recluse dans son appartement, incapable d'en
franchir le seuil.
Poussée par
son psychologue, elle s'inscrit à un programme pour correspondre avec des
prisonniers et fait la connaissance de Zach, qui attire son attention dès ses
premiers mots. Et s'il offrait à Hanna une liberté qu'elle pense hors de portée
?
Mon avis:
« La sirène et le
scaphandrier » c’est le roman feel-good
idéal pour l’été (il mérite ainsi bien son prix) puisque c’est une histoire merveilleuse, une belle ôde à l’amour et au bonheur. Même
si ces thèmes récurrents en feel-good, ici cela fonctionne parfaitement, étant
donné que l’on ne tombe pas les sentiments dégoulinants peu crédibles et que l’histoire avance rapidement. Et avec
un système d’échanges de lettres entre les deux protagonistes, on tombe sous le
charme de leurs échanges qui procure une lecture
très rapide et prenante.
Points de vue/Critiques:
Zach
et Hanna vivent sur deux continents différents et sont tous les deux
prisonniers… mais pas de la même manière. Alors que le premier purge une peine
de prison à New York, la deuxième souffre de terribles phobies qui ne l’a font
pas sortir un seul pied de chez elle à Londres. Et grâce à un programme spécial
qui va les mettre en lien par l’intermédiaire d’échanges épistolaires, ils vont
se soutenir et chacun d’entre eux va apprendre à revivre.
Le fait qu’il y ait ces échanges épistolaires entre détenus et
personnes inconnues hors prison, j’avais un peu peur du côté glamourisation de la prison. Mais la personnalité de Zach
permet d’échapper à cela puisque même si physiquement et pénalement il
correspond au cliché que l’on peut se faire d’un prisonnier, on se rend
compte que son caractère et son intelligence l’élève au-dessus de son statut.
Sa manière d’écrire ses lettres et ses sujets de discussion font en sorte que
l’on ne peut être que touché par son authenticité, sa conscience et
ses réflexions. C’est finalement plus Hannah que j’ai eu du mal en
cerner, notamment dans la première partie du roman, où l’on découvre
une jeune femme qui s’enclave totalement chez elle. On a du mal à
comprendre d’où vient ce mal-être profond et encore plus comment elle peut
arriver du jour au lendemain à sortir véritablement hors de son appartement
pour aller se balader dans la rue après que Zach l’ai mise au défi dans
une de ses lettres alors qu’elle avait précédemment déjà tenté, avec
échec, des petites incursions dans son couloir. Cela fait parti de ces petites
choses mineures qui se déroulent rapidement, au rythme général du récit
Les échanges entre Hannah et Zach
s’écoulent sur de nombreux mois mais en moins de 300 pages, l’autrice a
dynamisé son récit en faisant en sorte qu’il n’y a pas de temps morts ou
contemplatifs qui auraient donné de la niaiserie aux bons sentiments des
protagonistes. Ils vont d’ailleurs constater qu’ils sont différents, mais
qu’ils attendent finalement la même chose de la vie, qu’ils aspirent aux
mêmes bonheurs simples et ils sont les premiers surpris par leurs confessions
tant ni l’un ni l’autre ne correspond à ce que l’autre
attendait. Au fil des lettres, ils vont ainsi se confier, se dévoiler et se
livrer comme jamais ils n’ont su le faire avec personne d’autre.
Cette proximité difficile à
expliquer malgré les milliers de kilomètres va faire en sorte que les
évènements vont s’enchaîner et l’on retrouve donc une histoire qui
va finalement assez vite. Les sentiments vont également
rapidement évolué mais tout ceci s’effectue avec une certaine simplicité
conférant une beauté et une sensibilité certaine.
En bref:
Des
milliers de kilomètres séparent « La sirène (Hanna) et le scaphandrier
(Zack)» mais tout deux se retrouvent enfermés d’une manière différente. Par le
biais du hasard et d’échanges épistolaires, ils vont se soutenir mutuellement
et apprendre à revivre. Malgré leurs différences, ils se surprennent par leurs
confessions et leurs sentiments vont évoluer. Leur histoire évolue alors dans
une certaine simplicité empreinte d’une belle sensibilité et d’une beauté
certaine. Même si certaines petites choses passent rapidement, on apprécie le
fait que le récit avance assez vite ce qui évite d’avoir le côté dégoulinant
des sentiments. Ce roman mérite donc son prix car c’est un excellent feel-good
pour l’été, une histoire merveilleuse, une belle ôde à l’amour et au
bonheur.
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