Titre original: Women
& Power
Traduction: Simon Duran
Nationalité de l’auteur: Anglaise
Editions Pocket (5 Mars 2020)
numéro 17951
112 pages
ISBN-10: 226630982X
ISBN-13: 978-2266309820
Genre: Essai
Lu le: 9 Mars 2020
Ma
note: 16/20
Résumé/4ème de couverture:
" Mère,
retourne dans tes appartements, reprends tes travaux [...] discourir est
l'affaire des hommes. " Ainsi dans l' Odyssée d'Homère,
Télémaque s'adresse-t-il à Pénélope. Révolte adolescente ou misogynie
systémique ?
Pour mieux
cerner la violence exercée sur les femmes afin de leur intimer le silence, Mary
Beard puise dans l'histoire de Méduse, d'Elizabeth Ire ou d'Hillary Clinton.
Elle revisite ainsi, avec humour, la question de l'égalité des sexes et
explique pourquoi, depuis deux mille ans, l'on a des femmes qui s'expriment et
revendiquent le pouvoir une image détestable.
Mon avis:
Lire des essais, quelque soit le
sujet, n’est pas forcément toujours une partie de plaisir, la concentration
étante mise dans ce genre d’ouvrage. Dans « les femmes et le
pouvoir » c’est le féminisme
qui est le sujet de cet essai et l’autrice a regroupé dans cet ouvrage, deux conférences qu’elle a mené « La voix publique des femmes » et « Les
femmes et le pouvoir », donnant donc quelque chose d’assez court. On
est donc constamment dans le vif du sujet, rendant le tout
plus « digeste » et surtout très informatif!
Points de vue/Critiques:
Mary Beard est une universitaire
britannique travaillant à l’université de Cambridge où elle est professeur
d’humanités ainsi que professeur de littérature ancienne. Elle est connue dans
son pays pour être l’une des grandes personnalités féministes du
Royaume-Uni. Dans ce livre très court, elle va démontrer non seulement
comment les femmes sont toujours tenues à l’écart du pouvoir dans notre monde
contemporain mais aussi que ça date de bien plus longtemps que ça, en faisant
notamment référence à la période grecque
et romaine. Et si à ces périodes, les excès et la dureté étaient de
mise, voire choquantes pour nous à notre époque actuelle, on se rend
compte, et c’est surement là le plus choquant et le plus effrayant, que certaines
choses, certaines méthodes, n’ont malheureusement pas changé à l’heure
actuelle…
Elle démontre
aussi que les réflexes et structures
s’inspirent toujours d’aussi loin pour faire comprendre aux femmes qu’elles
doivent fermer la bouche, que leur parole n’est pas crédible et, par
définition, moins valorisée et valorisante que celle d’un homme.
En s’appuyant
toujours sur de multiples exemples
concrets, on apprend énormément de choses, même si finalement avec le
recul, on le savait déjà, on l’avait déjà constaté plus ou moins,
sans vraiment mettre des mots et une signification claire dessus. Par
exemple, le fait qu’une idée brillante par une femme sera ignorée mais reprise
par un homme qui, lui, sera applaudi ou alors qu’une femme aura tendance
à adopter des codes masculins comme dans l’habillement ou l’intonation de la
voix pour se faire respecter et acquérir une forme de pouvoir (tel que l’on
fait Angela Merkel ou Hillary Clinton).
En bref:
Dans
cet essai très court qui regroupe deux conférences menées par
l’autrice, cette dernière relève les problèmes quant à la place des femmes au
pouvoir, et en quoi leur présence sera toujours non souhaitée, tout en
n’oubliant pas de conclure en proposant quelques solutions. On
apprend énormément de choses dans ce manifeste puisqu’elle se base
sur de multiples et concrets exemples. Pour cela, elle remonte l’Histoire
et s’appuie sur des mythes grecs et romains: on peut alors constater que
même si les années ont passées, certaines choses n’ont malheureusement
pas beaucoup évolué et c’est là le plus choquant et le plus effrayant…
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