Nationalité de l’auteur: Française
Editions Librinova (1er Décembre 2016)
237 pages
Genre: Thriller
Lu le: 9 Mai 2017
Ma
note: 17/20
Résumé/4ème de couverture:
De Stockholm à Los Angeles,
Stendriëk Börgen, artiste suédois génial et mystérieux, entretient une relation
occulte avec Enstenov Khalinek, puissant homme d’affaires aux méthodes
discutables. A l'apogée de sa carrière, Börgen dévoile son grand œuvre, un
ensemble monumental de plus de 3 000 toiles occupant la gigantesque Gallery of
the Immortality du Titanium Palace de Los Angeles. Börgen et Khalinek jubilent,
mais aussitôt surviennent de nombreuses questions : quels liens unissent
vraiment les deux hommes ? Comment une telle entente, aussi inattendue que
suspecte, est-elle possible ? Quelle est cette étrange matière dont les œuvres
sont faites... ? Anna James, journaliste et critique d’art de haute renommée,
se retrouve malgré elle au centre d'une histoire qui dépasse le monde de l'art.
Elle va en effet découvrir que, derrière la création et le travail de Stendriëk
Börgen, se cachent de sombres vérités...
Mon avis…:
Par le biais du site « SimPlement », je remercie
l’auteur pour m’avoir sélectionné et envoyé son livre. Je l’avais déjà aperçu
sur la blogosphère et avec son titre axé sur un point psychologique associé à une couverture très sombre, ce livre m’intéressait beaucoup. Et donc,
en plus d’être ravie de l’avoir reçu, je l’ai en plus adoré! Tout ce que
j’attendais au premier abord avec ce livre, je l’ai eu. Autrement dit, avec son
enveloppe prometteuse, le contenu du livre confirme nos espérances et nous fait
plonge dans une histoire envoutante
que l’on a dû mal à lâcher tant on veut connaître tous les
aboutissements.
Points de vue/Critiques:
Le syndrome de Stockholm évoque un
aspect psychologique très intéressant qui désigne un phénomène psychologique observé
chez des otages ayant vécu durant une période
prolongée avec leurs geôliers et qui ont développé une sorte
d'empathie,
de contagion émotionnelle vis-à-vis de
ceux-ci, selon des mécanismes complexes d'identification et de survie. Et
puisque dans l’histoire il est bien question d’un enlèvement, j’espérais
beaucoup retrouver ce côté psychologique chez les personnages. Et
effectivement, on retrouve bien cet aspect que ce soit du côté victime ou du
côté kidnappeur. Mais la psychologie des
personnages est abordée de façon très subtile mais tout à fait juste.
Et j’ai beaucoup aimé ce point puisqu’un lecteur novice en psychologie
ne remarquera pas forcément cet aspect en profondeur mais pourra tout à
fait rendre compte de la crédibilité de la situation et des personnages.
Dans cette
histoire, on se retrouve en présence d’un peintre totalement abjecte et
antipathique de part la création de son « Oeuvre » et de sa
personnalité que l’on peut qualifier de presque « inhumaine ». A ses
côtés, on retrouve son mécène et ange gardien qui jongle entre deux facettes de
sa personnalité: le manipulateur machiavélique protecteur du peintre et l’homme
ayant un semblant de raison et de réalité face à cette situation inextricable
dans laquelle il est embarqué avec le peintre.
Autant dire
que ces personnages sont abjectes et
immoraux à nos yeux! Mais l’auteur, par le biais notamment de la
journaliste Anna James, arrive presque à nous faire changer d’avis pour nous
montrer la « justification « de leurs actes. On doit pour cela
distinguer le Peintre de l’Homme.
L’auteur a
donc parfaitement su ficeler son histoire et ses personnages dans lesquels on
retrouve beaucoup de profondeur, de
recherche et de « complexité ». Les manipulations, les
calculs des uns, les ambitions des autres sont dépeints avec talent
et rendent les personnages parfaitement humains dans tout ce qu’ils
peuvent avoir de tordu et d’horrible. Bref, rien n’est laissé au hasard, même jusqu’au titre puisque l’on se
rend vite compte que la victime et le manipulateur peuvent être multiples selon
où l’on se place…
Concernant la construction du livre, j’ai beaucoup
aimé le fait que l’histoire évolue assez rapidement donnant ainsi beaucoup de
rythme à la lecture ce qui fait que l’on a du mal à lâcher le livre. Je dirais
même que, notamment vers la fin avec la journaliste, certains passages auraient
même pu être davantage rallongés et approfondis. En revanche, j’ai eu un gros
problème avec le tout premier chapitre:
des phrases extrêmement longues (une quinzaine de lignes) avec beaucoup trop de
virgules inutiles. Cela a fait en sorte d’avoir une lecture lourde où l’on
perdait vite le fil et l’idée de la phrase. C’était donc mal parti quand j’ai
entamé ma lecture, mais l’écriture change radicalement après ce premier
chapitre.
En bref:
Avec
une enveloppe attrayante, ce livre est à la hauteur de ses promesses et m’a
offert une lecture que j’ai adoré. On se retrouve en présence d’une histoire
très bien ficelée avec des personnages complexes ayant une psychologie très
recherchée, juste et savamment distillée dans l’histoire. L’horreur, la cruauté
et la folie humaine sont poussés à l’extrême mais l’auteur arrive à nous faire
voir l’autre côté du miroir.
Autour du livre:
- Livre en partenariat avec SimPlement
- L’auteur: Breton d’origine, Angevin d’adoption, Parisien de vie, Philémon Le Bellégard est de partout et de nulle part. C’est un touche-à-tout qui travaille dans le secteur du numérique mais qui aime aussi les livres en papier. Littérature, théâtre, cinéma, en écriture, tout le tente. Il a commencé à écrire lorsqu’il était adolescent, mais n’a jamais publié. « Syndrome de Stockholm » est le premier roman qu’il publie. Désormais dans la toute-puissante quarantaine, il veut écrire comme un forcené : work in progress…
Hey !
RépondreSupprimerCela a l'air d'être un thriller drôlement sympa ! :3 Est-ce qu'il y a des descriptions dure ? Genre très sanglante, voir trash ? Ou bien est-ce que cela va plus dans le psychologique ?
J'ai beaucoup aimé ta critique !
Bonne lecture :)
Hoo merci à toi c'est gentil! Oui ce thriller est vraiment bien sympathique, j'attendais depuis un petit moment de ressentir quelques frissons à la lecture d'un thriller (tel que le le chuchoteur, par exemple, si tu connais!).
SupprimerPour te répondre, non rien n'est absolument trash:il n'y a pas d'effusions de sang à gogo, pas de scènes très sanglantes à répétition et décrites dans les moindres détails. Il y a tout de même quelques passages plus "durs" et "crus" mais ils sont très brefs, et ils sont plutôt racontés de façon à comprendre le pourquoi du comment et non pas racontés dans leurs descriptions des faits (je sais pas si je suis claire...).
Et effectivement, on va un peu plus dans le psychologique mais sans s'en rendre compte! Cela vient naturellement, sans que l'auteur nous fasse entrer véritablement dans la tête des personnages de façon volontaire. Je trouve cela très fort! Bref, je recommande ce livre!!!