Titre original: Se questo è un uomo
Traduction: Martine
Schruoffeneger
Nationalité de l’auteur: Italienne
Editions Pocket (1 Janvier 1988)
315 pages
ISBN-10: 2266022504
ISBN-13: 978-2266022507
Genre: Autobiographie
Lu le: 31 Juillet 2016
Ma
note: 14/20
Résumé/4ème
de couverture:
On est
volontiers persuadé d'avoir lu beaucoup de choses à propos de l'holocauste, on
est convaincu d'en savoir au moins autant.
Et,
convenons-en avec une sincérité égale au sentiment de la honte, quelquefois,
devant l'accumulation, on a envie de crier grâce. C'est que l'on n'a pas encore
entendu Levi analyser la nature complexe de l'état du malheur. Peu l'on prouvé
aussi bien que Levi, qui a l'air de nous retenir par les basques au bord du
menaçant oubli : si la littérature n'est pas écrite pour rappeler les morts aux
vivants, elle n'est que futilité.
L’histoire:
Primo Levi, juif italien, est déporté
et est fait prisonnier dans le camp de
concentration de Monowitz
(à 7 km de celui d’Auschwitz). Il nous
livre ici sa vie, ou plutôt sa survie de
déporté avec ses ressentis et sa vision des choses dans ce cadre d’horreur.de froid, de
maladie, de saleté, d'insécurité, d'incertitude quant à l'arrivée du front et
de mort.
Mon
avis...:
Etant friande de ce genre de
témoignage, surtout dans cette période de l’Histoire, j’espérais y retrouver
toute la sincérité, le poignant et le réalisme de cette atrocité historique.
Et malgré des
avis unanimes que je comprends tout à fait, je dois malheureusement avouer que
je suis totalement passé à côté de
ce témoignage. Je ne mets absolument pas en doute la véracité des propos, loin
de moi cette idée bien évidemment, mais j’ai été plutôt gênée par la façon que l’auteur a eu de relater
cette période de sa vie.
Point
de vue - Critiques:
« Si c’est un homme » nous est
décrit comme un journal de la
déportation de l’auteur, et pour moi je n’ai pas retrouvé ce côté
« journal » que j’espérais beaucoup, tout du moins dans toute la première moitié du livre. C’est une des
raisons qui font que je n’ai pas réussi
à m’immiscer dans le témoignage de l’auteur et donc à m’y accrocher. Dans
cette partie du livre, on retrouve des
chapitres « thématique » où l’auteur ne parle pas assez (ou trop
brièvement) de son quotidien au profit de « divagations »
personnelles et philosophiques.
C’est parce
que je ne suis pas adepte des abandons de livre (je m’accroche pour aller au
bout, il en faut vraiment pour abandonner une lecture) que je ne l’ai pas fait,
mais l’idée ma traversée l’esprit.
Et puis, la deuxième partie du livre (trop courte à
mon goût pour le coup) correspondait mieux à mes attentes. Il y avait la partie
journal, où l’auteur nous raconter une ou des anecdotes jour après jour et
d’avantage de personnes entourant Primo nous est présentés. C’est alors que
j’ai pu me plonger dans le quotidien et le témoignage de Primo Levi.
J’ai également
eu du mal à m’accrocher à l’histoire de l’auteur et à lui-même dans le fait
qu’au début du livre, il se présentait
très peu. On ne connaît quasiment rien de sa vie d’avant (avant d’être
déporté). Sa famille, ses amis, son parcours, d’où il vient… Je me suis souvent
posé ces questions durant ma lecture.
De plus, cette
brièveté d’informations personnelles
s’est aussi retrouvée à la fin du livre. Une phrase nous est dite par laquelle
le camp a été libéré par les Soviétiques mais c’est tout. Dans quelles
circonstances cela s’est passé, comment les survivants les ont-ils accueillis,
comment cela s’est passé pour la suite, où sont-ils allés après…?
J’ai donc eu
une problème concernant la forme de
ce témoignage qui n’en reste pas moins éloquent
dans le fond: être traité pire que des bêtes, le froid, la peur, la
maladie, la faim, la mort, l’espoir à court terme. On est frappé
par le courage, l’intelligence, la débrouillardise et parfois la chance de cet
homme mais j’ai était aussi impressionnée car il raconte seulement ce qui lui
est arrivé, sans affubler ses bourreaux d’insultes quelconques. Cela nous
permet donc de nous concentrer sur les victimes et sur l’enfer qu’elles ont
vécus.
En
bref:
Heureuse d’avoir lu ce témoignage pour le
fond, mais qui ne m’a pas touchée et qui ne m’a pas permis de m’immiscer aux
côtés de l’auteur comme je l’aurais souhaité à cause de la forme. Je ne
déconseille pas du tout ce livre, au contraire, par devoir de mémoire,
lisez-le!
Autour
du livre:
- L’auteur: Primo Levi est né à Turin en 1919. En 1942, après des études de chimie, il s’installe à Milan. Il est arrêté comme résistant en février 1944, puis déporté à Auschwitz, où il restera jusqu’en janvier 1945, date de la libération du camp par les Soviétiques. La guerre finie, il épouse Lucia Morpugo, dont il aura deux enfants, et prend la direction d’une entreprise de produits chimiques. Parallèlement, il commence à écrire. Son premier livre, Si c’est un homme, (dont le nom est issu d’un de ses poèmes) paru en 1947 est le journal de sa déportation qu’il terminera en décembre 1946. Publié à l’origine dans une petite maison d’édition italienne, ce n’est que dix ans plus tard, dans les années 60 qu’il est mondialement reconnu comme un chef-d’oeuvre et traduit dans plusieurs langues. Il ne sera publié en français qu’en 1987, année où Primo Levi se donnera la mort.
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Fait parti du Big Challenge Livraddict 2016
J'ai très envie de lire ce témoignage. J' "adore" cette période de l'Histoire, pour moi il est primordial de lire des témoignages historiques de ce genre, pour que ces horreurs de recommencent plus, pour qu'on n'oublie pas.
RépondreSupprimerTon avis est très intéressant, merci !
Je pense, (d'après ce que tu en dis), que je risque d'avoir à peu près le même sentiment que toi après ma lecture.. mais on verra ! Dans tous les cas, je compte le lire, et je pense que je vais apprécier ma lecture, mais qu'elle ne sera probablement pas une des plus marquantes que j'aurai faites sur le sujet
Oui, même si j'ai eu du mal à accrocher à ce témoignage par sa forme (et non son fond), il est à lire, d'autant que beaucoup en ressorte soufflés et marqués!
SupprimerOui c'est ce que j'ai entendu aussi ! J'ai très envie de le lire !
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