TOME 1
Titre
original : Tômei Ningen no Hone, book 1
Scénario et Illustrations: Jun Ogino
Nationalité de l’auteur: Japonaise
Editions Kurokawa (12 mars 2020)
192 pages
ISBN-10: 2368526919
ISBN-13: 978-2368526910
Genre: Manga
Lu le: 18 Juillet 2020
Ma
note: 15/20
Résumé/4ème de couverture :
Aya Kinomiya,
9 ans, grandit entre un père violent, un frère apathique et une mère qui tente
de protéger ses enfants. Un quotidien insupportable qui donne à Aya l'envie de
disparaître. L'envie se mue en réalité quand la jeune fille se découvre le
pouvoir de devenir transparente aux yeux des autres. Pourtant, au sein de sa
famille, rien ne change.
Jusqu'à ce que
son don d'invisibilité la pousse à commettre un geste au-delà de l'imaginable.
Sa vie va s'en trouver transformée, mais de quelle façon ?
Mon avis:
Avec son titre et son résumé, on
pourrait penser que l’on va plonger au coeur d’une histoire où fantastique et
pouvoirs magiques vont être de mise. S’il est effectivement question d’un
étrange pouvoir où Aya va devenir littéralement transparente, c’est plutôt une
ambiance lourde, sombre est froide qui prédomine dans ce manga, qui n’est pas à
mettre dans n’importe quelles mains. En effet, dans ce premier tome, on va
davantage s’intéressait à la vie familiale dans laquelle est élevée Aya. On
découvre ainsi quelque chose de glaçant dans cette famille dysfonctionnelle
avec ce père ultra violent, une mère démunie qui fait pale figure pour ses
enfants et ce frère totalement apathique. Avec sa nouvelle particularité de Aya
a devenir transparente, la jeune fille va voir là l’occasion de régler
définitivement les problèmes de sa famille et va passer à m’action en
commettant un acte irréparable. S’ensuit alors la lourde culpabilité qui
s’infiltre en elle, qui change sa personnalité et avec laquelle elle va devoir
vivre.
Même si l’on
revient sur les mécanismes de fonctionnement de sa nouvelle transparence, ce
phénomène n’est finalement pas au centre de l’histoire. On ne sait pas et on se
s’interroge pas d’où et comment cela est venu. Cet étrange pouvoir est là comme
un accessoire, un facteur déclencheur, un échappatoire à sa vie familiale. On
termine ce premier tome sur l’aspect de la solitude et de la culpabilité et on
a hâte de savoir comment va s’articuler la suite, si ce pouvoir de transparence
va aider Aya à faire face à ses actes et à ses sentiments qui en ont découlés.
TOME 2
Titre
original : Tômei Ningen no Hone, book 2
Traduction: Satoko Fujimoto
Scénario et Illustrations: Jun Ogino
Nationalité de l’auteur: Japonaise
Editions Kurokawa (18 Juin 2020)
Collection Seinen
208 pages
ISBN-13: 978-2368526927
Genre: Manga
Lu le: 3 Novembre 2020
Ma
note: 15/20
Résumé/4ème de couverture :
Se rendre transparente, c’est le curieux pourvoir dont dispose
Aya Kinomiya. Un don qui lui a permis de se libérer, de façon radicale, de
l’emprise d’un père violent. Depuis, tout a changé. A son entrée au lycée, Aya
choisit de vivre seule, une décision acceptée par sa mère. Loin de son ancien
foyer qui n’en était pas un, Aya rencontre Kana Minakami, une voisine de son
âge et élève du même lycée, et Shiori Nakayama, une jeune fille plus âgée
passionnée de musique.
Peu à peu, Aya s’ouvre aux autres comme à la vie… Mais son geste
passé continue de la hanter, et son étrange faculté pourrait se retourner
contre elle.
Mon avis:
Après un premier tome qui était très
sombre et qui était la cause de la révélation finale de Aya à Shiori, on se
demandait comment allait réagir cette dernière. Et contre toute attente, la
jeune fille comprend parfaitement et rapidement la situation de Aya et surtout,
ce qui m’a surpris, c’est qu’elle est tout de suite capable de bien cerner la
personnalité de Aya. Ainsi, pour elle, sa nouvelle amie est une
véritable soupape de sécurité qui lui permet de s’extérioriser et de
calmer les ténèbres de son cœur. Si Shiori est aux côtés de Aya durant les
cours, elle trouve aussi du soutien en la personne de Kana lors qu’elle est
chez elle. Avec peut-être seulement deux amies autour d’elle, Aya va enfin
s’ouvrir peu à peu au monde autour d’elle: elle va aller vers les autres, se
mêler à des activités et elle vous fournira même un sourire et un rire!
Le pouvoir d’Aya est encore moins
présent que dans le premier tome et ne sera présent que pour une scène ou deux.
Cela donne un petit côté piquant mais qui ne semble qu’être un prétexte pour
illustrer le pouvoir d’Aya puisque cette petite histoire s’insère assez mal dans
le quotidien d’Aya et est vite balayée. On a plutôt l’impression de prendre
cela comme une sorte d’excuse… jusqu’à la toute dernière page du tome qui remet
tout en question et qui soulève de nombreuses interrogations!!
Titre original : Tômei Ningen no Hone, book 3
Traduction: Satoko Fujimoto & Nathalie Bougon-Bastide
Scénario et Illustrations: Jun Ogino
Nationalité de l’auteur: Japonaise
Editions Kurokawa (10 Septembre 2020)
Collection Seinen
208 pages
ISBN-10: 2368529802
ISBN-13: 978-2368529805
Genre: Manga
Lu le: 4 Mai 2021
Ma note: 16/20
Résumé/4ème de couverture :
Son corps peut disparaître, pas sa culpabilité... Aya a avoué. Un aveu fait uniquement à Shiori, l'une de ses deux amies. Loin de la rejeter, Shiori accepte Aya dans toute sa complexité. Dans le même temps, son autre amie, Kana, est espionnée par un camarade de lycée, qui va jusqu'à lui voler des sous-vêtements et poser des micros chez elle. Grâce à son don de transparence, Aya parvient à le piéger.
La jeune fille constate cependant qu'à mesure qu'elle trouve sa place parmi les siens, son pouvoir s'atténue. Mais l'agression de Kana par son harceleur la fait à nouveau basculer dans les ténèbres...
Titre original : Tômei Ningen no Hone, book 4
Traduction: Satoko Fujimoto & Nathalie Bougon-Bastide
Scénario et Illustrations: Jun Ogino
Nationalité de l’auteur: Japonaise
Editions Kurokawa (10 Décembre 2020)
Collection Seinen
208 pages
ISBN-10: 2368529810
ISBN-13: 978-2368529812
Genre: Manga
Lu le: 9 Mai 2021
Ma note: 16/20
Résumé/4ème de couverture :
Aya a avoué à Shiori et Kana qu’elle avait assassiné son père. Elle n’a plus le choix : il lui faut assumer son geste jusqu’au bout. Elle a pourtant beaucoup à perdre… trop, peut-être. Et plus le temps passe, plus ses amies, bien que respectueuses de sa décision, sont tentées de l’en dissuader. Mais quel avenir s’offre à vous quand les ténèbres menacent de vous engloutir ?
Mon avis:
Ayant Shiori pour amie, Aya lui a révélé son plus grand secret. Si cette révélation l'a libéré, cela l'a d'autant plus soulagée que Shiori l'a très bien pris. Mais Aya compte également Kana comme nouvelle amie: l'engrenage de l'amitié, de la confiance, de l'envie de disparaître et la culpabilité sont de nouveau présents, d'autant plus que le pouvoir et la volonté de Aya ont mis en danger Kana. Aya se sent d'autant plus responsable. Mais avec Shiori et Kana qui restent auprès elle malgré son secret, Aya va vraiment recevoir en pleine figure ce qu'est l'amitié véritable. Leur dévotion, leur pardon, leur compréhension et tout ce qui fait l'amitié sont vraiment touchants. Et au fur et à mesure que Aya va retrouver une sorte d'amour auprès de ses amies, maintenant qu'elle sait qu'elle compte pour des personnes, son pouvoir va disparaître au fur et à mesure. J'ai beaucoup aimé cette forme de vase communicants qui sont tout à fait logique dans leur métaphore.
Le dernier tome nous invite à boucler la boucle et la culpabilité, le pardon et l'aveu devront se confronter à la famille de Aya, avec sa mère et son père. C'est forcément ce que l'on attendait depuis le début de la série. Et la conclusion est tout à fait juste tout en restant dans l'ambiance poétique véhiculée tout le long de la série.
Dans ces deux derniers tomes, on retrouve encore une fois peu de texte. On mise davantage sur les émotions et la poésie transmises par les dessins dans chacune des pages. Et effectivement, ne serait-ce qu'avec les visages des personnages ou un simple mouvement, il n'y a pas besoin de mots pour comprendre ce que ressent les personnages. Cette série de manga relate donc une histoire profonde où les sujets comme la culpabilité, la souffrance et le pardon sont largement majoritaires à l'aspect fantastique de prime abord, qui n'est finalement qu'un accessoire métaphorique.
Autour du livre:
Livres empruntés à la bibliothèque
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