Titre original: The book thief
Traduction: Marie-France
Girod
Nationalité de l’auteur: Australienne
Editions Pocket (20 Mars 2008)
numéro 13441
632 pages
ISBN-10: 2266175963
ISBN-13: 978-2266175968
Genre: Drame
Lu le: 6 Décembre 2017
Ma
note: 15/20
Film adapté en 2014 « La voleuse de
livres »
Résumé/4ème de couverture:
Leur
heure venue, bien peu sont ceux qui peuvent échapper à la Mort. Et, parmi eux,
plus rares encore, ceux qui réussissent à éveiller Sa curiosité. Liesel
Meminger y est parvenue. Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois
fois la Mort s'est arrêtée. Est - ce son destin d'orpheline dans l'Allemagne
nazie qui lui a valu cet intérêt inhabituel ou bien sa force extraordinaire
face aux événements ? A moins que ce ne soit son secret... Celui qui l'a aidée
à survivre. Celui qui a même inspiré à la Mort ce si joli surnom : la Voleuse
de livres...
Mon avis:
Ca y est j’ai enfin lu ce livre, que
l’on peut peut-être presque considéré comme un classique ou un incontournable. Nombreux étaient les avis coup de
coeur. Pour ma part, j’ai aimé ma lecture, mais on est loin du coup de coeur.
Je n’ai pas été totalement happé par l’histoire, un peu trop construite de façon décousue à mon
goût, et j’ai trainé en longueur ce livre. En revanche, j’ai aimé l’histoire en
elle-même et avoir la Mort comme narrateur est très originale!
Points de vue/Critiques:
En commençant
la lecture de « La Voleuse de livres », deux points particuliers et importants en ce qui concerne la narration frappent et seront
présents jusqu’à la fin. Toute l’originalité se trouve là-dedans. Tout d’abord
Markus Zusak a décidé de sortir des sentiers battus en choisissant, comme
narratrice pour son histoire, un personnage unique, qui nous parle à la
première personne: la Mort
elle-même! Dès les premières pages du roman, nous découvrons donc l'histoire de
Liesel mais aussi des autres personnages à travers les yeux de la Grande
Faucheuse. Elle devient alors non seulement la narratrice du livre, mais
aussi un personnage à part entière, que nous suivons au fil du
livre. Cependant, elle reste tout de même un entité immatérielle, statut
qui lui permet de voyager à travers le temps et l'espace, d'un personnage à
l'autre de façon extrêmement fluide. Et se sont ces passages d’un moment à un
autre qui sont très déroutants et qui me font dire que l’histoire est
construite de façon assez décousue. Ainsi, par exemple, la Mort nous
avance régulièrement à l‘avance ce qui va se passer pour untel, puis repart
dans l’histoire du présent pour enfin arriver à cet évènement annoncé.
Même si tout cela ne manque pas d’originalité encore une fois, on ne peut pas
dire en revanche que le suspense et la surprise soient présentes.
La deuxième
originalité est que l’on retrouve régulièrement de petites anecdotes ou précisions mises en avant par une typologie et
une mise en page particulière. Je dois avouer que j’ai cherché en vain à quoi
cela pouvait servir ou quel était peut-être leur point commun…
A côté de ces
points originaux, l’histoire en
elle-même est parfaite et nous plonge au coeur de l’Allemagne nazie. Mais encore
là, on peut y voir deux petites choses
singulières: pour un livre traitant (encore) de la Seconde Guerre Mondiale,
l’auteur s’attarde là à nous exposer le point
de vue de l’arrière et non pas du front, mais également du côté Allemand! Ainsi, nous suivons
Liesel, réfugiée dans une famille modeste allemande vivant dans les quartiers
populaires. Avec son ami Rudy, le quotidien va devenir de plus en plus
difficile au fil des pénuries et privations grandissantes. Plus les jours
passent, plus l'angoisse monte, et plus les craintes se multiplient. Même si
les péripéties ne sont pas transcendantes, ce sont plutôt les personnages
et les relations qu’ils entretiennent entre eux qui est à retenir. J’ai
tout particulièrement apprécié le père adoptif de Liesel et tout l’amour
paternel qu’il a envers elle et Max qui a plutôt une relation fraternelle avec
la jeune fille.
Avec les
petites anecdotes, plusieurs petits points m’ont éloigné du coup de coeur.
Malgré une histoire assez prenante, il faut avouer que certaines longueurs sont présentes et que l’on aimerait parfois
appuyer sur l’accélérateur ou au moins avoir une action plus fracassante ou
angoissante. De plus, pour certaines choses, l’auteur use et abuse d’expressions. Ainsi Ruby est toujours associé au
« garçon aux cheveux blonds » ou encore « la rue Himmel »,
termes maintes et maintes fois répétés!
En bref:
Un
roman historique sur la Seconde Guerre Mondiale mais vu de l’intérieur et du
côté Allemand. On retrouve aussi beaucoup d’originalité dans la mise en page et
dans la narration. Cette dernière, en plus d’être singulière, peut-être
déroutante et déconcertante. Pour ma part, elle m’a accordé trop de
prévisibilité pour apprécier et plonger pleinement au coeur de l’histoire. Le
roman reste tout de même une bonne lecture mais loin du coup de coeur, presque
attendu.
Autour du livre:
- Film « La voleuse de livres », réalisé par Brian Percival, sorti le 5 Février 2014 avec Geoffrey Rush dans le rôle de Hans Hubermann, Emily Watson dans le rôle de Rosa Hubermann et Sophie Nélisse dans le rôle de Liesel.
Saluut! Je débarque sur ton blog et j'avoue: j'adore. Chroniques bien construites et pertinentes (j'ai été lire celles des livres que j'avais lus!). I'll be back! :)
RépondreSupprimerLa voleuse de livres, je valide à 100 %: j'ai été assez déçue dans l'ensemble; je pense que ce livre a été largement survendu. J'ai traîné dans ma lecture et ce n'est pas bon signe. En revanche, comme toi, j'ai beaucoup aimé cette idée géniale de la Mort pour narratrice. Je trouvais ça plutôt politiquement incorrect et les premières pages m'ont conquise. Et puis, finalement... ça se tasse!
Je n'ai pas encore vu le film... Il paraît qu'il est "mouais".
Au plaisir de te relire,
Tchuss
Hello, merci beaucoup pour ton petit message, j’espère que tu repassera souvent sur le blog et que tu continueras a passer un bon moment, en tout cas je ferais tout pour! ;)
SupprimerHeureuse de trouve quelqu'un avec ce même sentiment a propos de ce livre, qui comme tu le dis, se tasse au bout d'un moment. Pour ma part, j'ai vu le film il y a longtemps et il est, tout comme tu dit, "mouai" (je me souviens m’être dit qu'il aurait pu être génial puisque la base de l’histoire est intéressante mais il manque quelque chose, tout comme le livre). Je te dis a bientôt!
Un vrai coup de coeur pour moi, ce roman. L'une de mes meilleures lectures de 2015 et j'en garde encore un très bon souvenir. Après énormément d'hésitations (plusieurs années) c'est finalement cette superbe couverture des éditions Pocket qui a fini par l'emporter et je ne regrette pas.
RépondreSupprimerQu'il y'ait eu peut-être un peu trop de surenchère autour du livre... oui, quand on y pense, c'est peut-être vrai. D'où la déception de certaines lecteurs, qui en attendaient plus. J'ai eu un peu ce ressenti avec le roman La Part des Flammes : j'étais persuadée que j'aurais un coup de coeur et finalement, je n'ai aimé que la première partie du roman. :/ L'essentiel est de trouver quand même des points positifs à sa lecture et de ne pas regretter. ;)
Oui parfois quand on a pas encore lu un livre dont beaucoup ont parlé (souvent en bien) autour de soi, c'est normal que l'on en attende beaucoup. En tout cas, quelque soit son ressenti, effectivement il y a toujours du positif et du bon à retirer d'un livre! ;)
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