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lundi 17 mars 2025

Parmi les cris, un chant s'élève (Sima Vaisman)





Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Michel Lafon (30 Janvier 2025)

96 pages

ISBN-10:274996041X

ISBN-13:978-2749960418

Genre: Témoignage

Lu le: 13 Février 2025

Ma note: 16/20 





Résumé/4ème de couverture:

" Entre les mois de mai et août 1944," l'affluence " est tellement grande que les cinq chambres à gaz (chacune prévue pour mille personnes), fonctionnant nuit et jour, ne suffisent plus. On fait la queue devant les crématoires, on attend patiemment des heures entières dehors, souvent déjà déshabillé, tout nu, on reste des heures sur le gazon... " Sima Vaisman est arrêtée à Mâcon en 1942, puis déportée à Auschwitz où, en tant que médecin, elle essaie de soulager les autres détenues. Rescapée de l'horreur, elle écrit dès 1945 ce témoignage d'une valeur inestimable sur l'univers des camps. Pas de style recherché, pas de pathos : la description glaciale des faits suffit. Un texte dépassionné, concis, clair, effroyable de vérité, qui n'en laisse pas moins l'impression d'une force indestructible, d'un courage hors du commun chez cette femme qui a juste voulu dire, pour les générations futures, que tout cela a existé...

Mon avis:

       "Parmi les cris, un chant s'élève" est un très court témoignage, celui de Sima Vaisman, qu'elle a rédigé 8 jours après sa libération du camp d'Auschwitz. Ce témoignage a été publié grâce à l'une de ces nièce et vient d'être réédité par Michel Lafon. En tant que dentiste, elle aura eu une sorte de privilège qui l'aura exclu de l'extermination, ce qui ne l'a pas empêchée de voir et d'assister à toutes les horreurs que l'on peut difficilement imaginer. La dureté, l'horreur des camps mais aussi et surtout les conditions des femmes y sont mis en lumière. Et l'autrice relate toute son expérience avec beaucoup de froideur, puisqu'elle se concentre sur les faits et uniquement sur les faits. Les sentiments n'ont finalement pas leur place dans ce témoignage, qui a été délivré comme une sorte d'expurgation à son retour de l'horreur, afin d'essayer de passer à autre chose. Cela rend ce retour d'expérience encore plus dur et percutant qui permet d'alimenter le devoir de mémoire.

Merci aux éditions Michel Lafon pour l'envoi de ce livre!

Points de vue/Critiques:

       Sima Vaisman était dentiste de formation et a été déporté dans le camp d'Auschwitz, en 1941, à l'âge de 41 ans et c'est bien sa formation qui lui a quelque peu sauver la vie... Huit jours après avoir été libérée du camp (le 3 mai 1945), elle a couché sur papier tout ce qu'elle a pu voir comme horreurs : un moyen d'essayer d'expurger de sa mémoire toutes ces atrocités et tentée de continuer sa vie. Ces écrits n'ont jamais eu pour but d'être publié. Il faudra attendre sa disparition et la découverte de ces feuilles par sa famille pour qu'elles soient réunies et éditées pour le public. Ce témoignage a donc été écrit avec certaines particularités qui nous sont présentées en début du livre. On va en effet, retrouver tout ce qu'à vécu l'autrice mais tout cela est retranscrit de manière très factuelle, comme si elle était elle-même externe à ces évènements. Elle utilise ainsi très peu le "je", elle parle des faits et uniquement des faits et l'on retrouve très peu d'émotions. On a donc un témoignage relativement froid, mais sans pudeur et qui n'en est pas moins effroyable. On comprend cette manière d'écrire comme une nécessité, une sorte d'exutoire à la libération et cela est d'autant plus percutant pour le lecteur.

         Sima Vaisman retrace ainsi son parcours, ce qu'elle a vu comme horreurs et autres atrocités et son vécu dans le camp, en tant que femme, médecin et prisonnière. Elle parlera notamment des "traitements" donnés et infligés aux prisonniers qui sont insoutenables malgré la brièveté que l'autrice fait dessus, ou encore des différentes femmes du camp qui sont mises en valeur, que ce soit à travers leurs interactions, leurs souffrances ou leurs mesquineries. On se trouvera pas de description particulière, notamment au niveau des personnages, mais en allant droit au but dans sa manière de retranscrire les choses, il n'y a pas de filtres et l'horreur et la réalité insoutenable vous frappe d'autant plus en vous glaçant le sang. 

En bref:

       "Parmi les cris, un chant s'élève'" est une réédition du témoignage de Sima Vaisman, qu'elle a rédigé 8 jours après sa libération du camp d'Auschwitz. Elle a couché sur papier tout ce qu'elle a pu voir comme horreurs : un moyen d'essayer d'expurger de sa mémoire toutes ces atrocités et tentée de continuer sa vie. Dentiste de formation, elle retrace ainsi son parcours, dans le camp, en tant que femme, médecin et prisonnière. Elle parlera notamment des "traitements" donnés et infligés aux prisonniers ou encore des différentes femmes du camp qui sont mises en valeur, que ce soit à travers leurs interactions, leurs souffrances ou leurs mesquineries. Tout cela est retranscrit de manière très factuelle, comme si elle était elle-même externe à ces évènements. Elle utilise ainsi très peu le "je", elle parle des faits et uniquement des faits et l'on retrouve très peu d'émotions. On a donc un témoignage relativement froid, mais sans pudeur et qui n'en est pas moins effroyable. On comprend cette manière d'écrire comme une nécessité, une sorte d'exutoire à la libération et cela est d'autant plus percutant pour le lecteur. Une réalité insoutenable qui vous glace le sang.

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